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COMPTE RENDU GENERAL DE LA CONFERENCE

Le Centre international des Etudes du Spectacle a organisé la quatrième édition de la conférence internationale
« Tanger scénique », sous le thème : « Performing the city, reorienting the Beats, and negotiating the future… ».
La conférence s’est tenue du 16 au 19 mai 2008.

Cette édition s’est caractérisée – à l’instar des précédentes éditions – par la présence de bon nombre
d’intellectuels et d’auteurs spécialisés originaires de 15 pays différents. Tous ont fait le déplacement pour être à
Tanger, espace d’échange culturel, afin de découvrir les œuvres illustres des écrivains et des artistes qui ont
vécu ou sont passés par Tanger et notamment les membres de la génération Beats qui avaient leur QG a Tanger
dans les années 60.

Cette manifestation artistique et culturelle a proposé plusieurs activités, débats, représentations artistiques,
expositions…

Les trois premières éditions, « Ecrire Tanger », « Voix de Tanger » et « Tanger scénique », ont été l’occasion de
proposer plusieurs tables rondes. Certaines visaient à promouvoir la recherche dans le domaine des relations
historiques captivantes entre des personnalités de la génération Beats et Tanger. (par Beats, il convient
d’entendre, selon la définition de Jack Kerouac, un groupe de personnes ayant une spiritualité particulière…

Le choix de résider à Tanger qu’a fait Paul Bowles à l’issu de la seconde guerre mondiale a rendu la ville une
destination attrayante aux yeux de bon nombre de membres de la génération Beats malgré les grandes
différences de vision esthétique/philosophique qu’ils pouvaient avoir. La ville a également inspiré W. Burroughs
( ?) dans la rédaction de son célèbre ouvrage « Le festin nu », avec l’aide d’Allen Ginsberg. Elle fut aussi le lieu
où se sont réfugiés à plusieurs reprises Brion Gysin, Grégory Corso et autres membres de la « génération ». Sans
parler de ceux qui les ont rejoints plus tard comme Ira Cohen, Marc Schleafer, Irving…., Charles….., Alfred…..

Si la valeur de Tanger a toujours été reconnue chez nombre de ceux qui appartenaient à ce mouvement, le rôle
joué par cette ville n’a quant à lui pas été compris, pour une simple raison : il n’a pas été décrit avec
suffisamment de clarté.

Stimuler ce genre de débat permet à notre pensée de se repencher sur ce phénomène littéraire et culturel afin
de créer de nouvelles approches critiques qui nous permettent de comprendre et de réenvisager ce mouvement.
A cet égard, la conférence s’est articulée avec succès autour de plusieurs thèmes : l’indépendance du Maroc, les
Beats par rapport à la politique américaine des années cinquante, la place des Beats dans le cadre historique
(au sens large) des relations entre l’Europe, les Etats-Unis et le Maroc.

Les interventions concernaient également des figures et des exemples clés, des textes ou des projets théoriques
de poids, des questions pertinentes d’ordre historique/culturel. C’est la raison pour laquelle les différents
participants étaient invités à examiner les limites de ce modèle dans ses aspects théoriques, concrets et
expérimentaux.

SPECTACLE CONSACRE AU SITE : QUAND SPECTACLE RIME AVEC MEMOIRE

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Le centre a organisé un spectacle spécial consacré à la ville dans la salle « Ali Baba » de l’hôtel Chellah. Le
spectacle était intitulé : Tanger l’abstraite – de la chambre grise à Casabarata. Il s’est penché avec humour sur
la singularité des Beats, avec une attention particulière pour W. Burroughs, puisque la chambre grise est une
référence directe à l’une de ses œuvres ainsi qu’à la composition artistique signée pars 13 artistes allemands
lors de la précédente édition (la troisième). On a également travaillé sur des pièces restaurées en provenance de
Casabarata pour mettre en avant la mémoire artistique de la ville.

DEBATS THEMATIQUES

Pendant toute la durée de cet événement, des débats thématiques ont été organisés dans le cadre d’une
douzaine de séances qui peuvent être résumées comme suit :

Date Thème du débat Séance

17 L’identité de Tanger : le passé et l’avenir 01

mai Discreet Appropriation : Paul Bowles Once Again Paul Bowles 02

2008 Tanger dans la littérature espagnole 03

Mixing Codes: Proust, Bowles, and Choukri 04

18 Les Beats et la suite 05

mai Les Beats vus de l’intérieur/extérieur 06

2008 Les prestations contradictoires : les Beats et la culture moderne 07

Beckett à l’intérieur/extérieur de Tanger 08

19 Vers une critique de Tanger ville fascinante 09

mai Visions postcoloniales 10

2
2008 La situation de Tanger à un croisement des chemins 11

Tanger et les caractéristiques du site - Raconter Tanger 12

ALLOCUTIONS

Journées Allocutions inaugurales Conférencier


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1 Dwight Reynolds

Première journée
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2 Mohamed El Emiri
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1 Jonathan Curiel

Deuxième journée
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2 Deborah Kapchan
e
1 Andrew Hussey

Troisième journée
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2 Allen Hibbard
e
1 Susan Gilson Miller

Quatrième journée

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SPECTACLES MUSICAUX

Randy Weston & master Gnawa de Tanger (à la recherché des rythmes africaines)
Le célèbre musicien de jazz Randy Weston, qui a honoré la quatrième édition de sa présence et s’est rendu à
Tanger pour la première fois depuis plus de 30 ans, a donné un spectacle musical en collaboration avec Dar
Gnawa de Tanger, sous la direction des professeurs Abdallah et Abdelazziz. Le public était nombreux au rendez-
vous pour se remémorer une partie du passé légendaire du jazz à Tanger.

Catharina Frank de l’Allemagne

La brillante artiste allemande Catharina Frank ( ?) a donné en compagnie du luthier tangérois Mohamed un
spectacle musical captivant. Les sons de la guitare se sont mélangés aux notes du luth pour le grand bonheur
des spectateurs.

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THEATRE

Labo Becket – Tétouan – a présenté la pièce de Samuel Beckett :  


. Réalisateur : Youssef Errayhani.

DOCUMENTAIRES

Au cours de cette édition, plusieurs documentaires ont été présentés au sujet de Tanger et des artistes qui y ont
résidé ou qui y ont fait escale. Surtout sur la période « Beats » de Tanger et les années qui l’ont précédée. Sans
oublier le présent qui permet de contempler de l’intérieur les périodes précédentes. La liste de ces
documentaires peut être résumée comme suit :

FILM :

Left it come down : the life of Paul Bowles

De : Jennifer Baichwal 17 mai 2008 à 17h30 – Cinéma Dawliz

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Ce film – qui est projeté pour la première fois à Tanger – raconte la vie de l’écrivain et de l’auteur américain
Paul Bowles à travers les témoignages de plusieurs de ses amis qui l’ont connu à des périodes différentes de son
existence et qui mettent la lumière sur des aspects importants de sa vie professionnelle et personnelle,
notamment durant sa présence à Tanger où il a passé une longue partie de sa vie.

FILM :

Paul Bowles : the complete outsider

De : Regina Weinreich 18 mai 2008 à 16 – Cinéma Dawliz

FILM :

Regards croisés

Réalisé par : le groupe de recherche dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel de la Faculté de Lettres de
Tétouan. 18 mai 2008 à 20h – Cinéma Dawliz

Le film tente une approche intérieure de la ville de Tanger à travers plusieurs témoignages d’habitants de la ville
(de tout âge) ; qu’ils y habitent de façon permanente ou qu’ils y soient arrivés pour des motifs précis comme les
études ou le travail. Ils y donnent leur avis sur la ville, son passé, son présent et surtout l’immense expansion
qu’elle connaît depuis la fin des années 90.

DEDICACES

A l’instar des précédentes éditions, celle-ci a également proposé des séances de dédicaces d’ouvrages
récemment publiés et d’ouvrages moins récents. Ces dédicaces se sont faites officiellement, dans le cadre du
programme général de cette édition, mais aussi en marge du programme. Elles concernaient notamment les
ouvrages du Centre qui étaient exposés au musée du livre. Il s’agissait entre autres des ouvrages suivants :

Quant aux dédicaces qui étaient inscrites au programme général de cette édition, il s’agit des ouvrages
suivants :

- « Le Tanger des peintres » qui rappelle les œuvres picturales qui se sont inspirées de Tanger, les
œuvres de peintres qui ont résidé à Tanger à des périodes diverses ou y ont fait escale. Il s’agit
d’œuvres rares rassemblées, classées et commentées par le docteur sidi Mohamed El Yemlahi
Elouazzani.

- « Permettez-moi Madame », du professeur Moukhtar Chaoui

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Rencontre publique avec Randy Weston

Une rencontre publique avec Randy Huston s’est tenue le 16 mai au cinéma Dawliz en la présence des artistes
Abdelallah et Abdelazziz. Lors de ce débat, il a été question du rêve qui a habité Randy dès ses débuts, à savoir :
marier les rythmes du jazz avec ceux d’une musique similaire ou aux origines communes, ce qui l’avait poussé à
visiter Tanger au début des années 70. Il rencontra l’artiste Abdelazziz qui lui a présenté l’artiste Abdelallah
Elgnawi. Ce fut alors le début d’une aventure musicale qui a laissé des traces partout dans le monde.
VISITE DE TERRAIN
Les artistes et intellectuels participant à cette édition ont participé à une visite des monuments de la vieille ville
et notamment de la Kasbah. Cette visite a été organisée et coordonnée par le président de l’association Al
Boughaz, le professeur Rachid Taffersiti, qui a accompagné le groupe.

Remerciements
Présidence de l’Université Abdelmalek Essaâdi
Université de Londres à Paris
Université Middle Tennessee State, USA
Université Aberysthwith, UK
Ministère de la Culture
Wilaya de la Région Tanger-Tétouan
Ambassade des Etats-Unis au Maroc
Ambassade d’Allemagne au Maroc
Institut Cervantès Tanger
Fondation Prince Claus pour la Culture et la
Développement
Conseil de la région Tanger-Tétouan
Direction de Cap radio Tanger
Al Omrane Al boughaz
Edition Tingis
La Chronique de Tanger
Le Journal de Tanger
Hôtel CHELLAH
Ministère du Tourisme, délégation de Tanger
Moroccan American Commission for Educational and
Cultural exchange (MACECE)

© ICPS

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