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INTRODUCTION GENERALE

L’étudiant ingénieur, dans le cadre de son cursus, est appelé à élaborer un


mémoire de fin de cycle (d’études) et se doit de le soutenir devant un jury. Toutefois,
l’étudiant est souvent mal préparé à cette échéance. Il oublie que cette dernière prépare
une carrière, une vie professionnelle. Par conséquent, l’impétrant se trouve en
difficulté dans la recherche et dans la rédaction des travaux à réaliser. Y réussir,
demande une préparation soutenue par une approche méthodique. Il doit mettre à
profit un certain nombre de qualités et d’aptitudes.

Puisque les mémoires, les projets de fin de cycle ingénieur et rapports de


stage sont des travaux des instituts et grandes écoles (universitaires), des études à
caractère scientifique, il convient de définir ce qu’est précisément la recherche
scientifique.

1°)- Définition de la recherche scientifique.

La recherche scientifique en premier lieu désigne l’ensemble des actions


entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques. Elle
correspond à un besoin de l’homme, celui de connaitre et de comprendre le monde et
la société dans lesquels il vit. Ce besoin à priori de justification économique ou
politique ; il constitue en quelque sorte, la finalité culturelle de l’activité scientifique.
Mais la science, même dans ses aspects les plus fondamentaux, implique une maîtrise
de la nature : associée, de plus en plus, à la technologie, elle est un enjeu de puissance.
La science et la technologie sont aujourd’hui des composantes essentielles.

La recherche scientifique est par-dessus tout un processus méticuleux, cohérent,


méthodique, comportant un ensemble d’activités intellectuelles et expérimentales, des
efforts d’investigation fouillée pour découvrir ce qui est caché, pour comprendre et
expliquer un fait ou un phénomène constaté.

Ainsi conçue, la recherche scientifique, selon Pierre N’DA « consiste en un


travail de recherche patiente, de prospection laborieuse, d’analyse systématique et
perspicace des données observables et vérifiables pour apporter une réponse ou des

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éléments de réponse à un problème donné, à une question qui se pose »1. Ce sont là,
les caractéristiques spécifiques de celle-ci.

Quant à Paul N’DA, « elle a pour finalité de découvrir l’inconnu, de traquer la


vérité cachée afin de faire sortir quelques évidences »2.

Dans la recherche scientifique, on distingue généralement deux types de


recherche : la recherche fondamentale et la recherche appliquée.

2°)- Définition de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée.

a)- Recherche fondamentale.

La recherche fondamentale est entreprise principalement (mais pas toujours


exclusivement) en vue de produire de nouvelles connaissances indépendamment des
perspectives d’application. Elle regroupe les travaux de recherche scientifique n’ayant
pas de finalité économique déterminée au moment des travaux et est presque
exclusivement le fait de laboratoires de recherche.

Selon Alain GUENOCHE « c’est l’activité intellectuelle qui est développée


pour comprendre. Comprendre le fonctionnement de la cellule, de l’organisme, de
l’individu, de l’espèce, de la société, de l’environnement, du vivant, de l’univers, sans
oublier les domaines qui ne relèvent pas de l’observable comme les mathématiques et
les philosophies ». Il précise que « la recherche fondamentale, c’est celle qui essaie de
répondre aux questions naturelles, le fonctionnement de l’univers, la stabilité du
système solaire, l’origine de la vie, l’évolution des espèces, l’influence de l’homme sur
l’environnement, la perception sensorielle… »3. En somme, la recherche
fondamentale, c’est la recherche de connaissances nouvelles et de champs
d’investigation nouveaux sans visée utilitaire, économique ou sociale.

1- N’DA (Pierre), Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse de doctorat, (Paris,
Harmattan, 2007, P.22.

2- N’DA (Paul), Méthodologie de la recherche, de la problématique à la discussion des résultats, 2 e éd, EDUCI,
Abidjan, 2002, P.15.

3- GUENOCHE (Alain), Méthodes mathématiques : www.recherche-endurger apine.org

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b)- Recherche appliquée.

La recherche appliquée est dirigée vers un but ou un objectif pratique précis.


Elle regroupe également les travaux de recherche scientifique entrepris afin de
résoudre des problèmes spécifiques d’usage pratique. On l’oppose généralement à la
recherche fondamentale, en ce sens que son objectif premier n’est pas la production de
nouvelles connaissances générales.

De ce fait, Pierre N’DA définit la recherche appliquée comme « celle qui est
faite dans un but déterminé et pratique, visant des résultats concrets, utilisable dans la
société et par la communauté, ou pour résoudre des problèmes qui se posent, ou
encore pour améliorer les conditions de vie »4.

C’est le cas des recherches sur l’huile de palme, le riz, des recherches sur le
paludisme, sur le sida, des recherches dans les domaines technologiques tels que les
NTIC ou les TIC…

Au total, le travail de recherche ou travail scientifique, académique ou


universitaire est une activité intellectuelle consistant en l’acquisition de nouvelles
connaissances ou en la valorisation de savoirs déjà établis à travers une méthode
systématique, rigoureuse et critique. Ce processus a pour objectif de vérifier des
hypothèses sur les phénomènes naturels. En fait, le travail scientifique doit aboutir sur
des découvertes sous forme de nouvelles régularités empiriques, de nouvelles idées
théoriques permettant de mieux appréhender les problèmes sociaux. Le chercheur est
tenu de se faire une idée personnelle, originale et novatrice.

Aussi, tout travail de recherche doit être une contribution à l’élargissement, à


l’approfondissement et au progrès de la connaissance. Il apparaît comme un édifice
auquel chaque chercheur doit ajouter sa propre pierre. Pour cela le chercheur est obligé
de se référer aux travaux déjà existants. Il est amené à citer toutes les sources dont il
s’est inspiré dans les notes de bas de pages et en fin de travail dans la
partie « Bibliographie ».

4- N’DA (Pierre), Op. Cit. P.23.

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I- CHOIX DU SUJET ET DU DIRECTEUR DE MEMOIRE.

Dans les travaux d’étude et de recherche universitaires, au plan


terminologique, il n’y a pas en principe de difficulté particulière en ce qui concerne le
‘’choix du sujet du directeur de mémoire’’. Il s’agit d’un engagement qu’on prend ; il
correspond au désir légitime d’un étudiant de mener à bien une recherche approfondie
en vue d’un mémoire ou d’un rapport de stage dans un domaine donné. Il répond aussi
à un projet d’avenir. Le choix du sujet signifie explicitement spécialisation et
implicitement professionnalisation, choix de vie et de travail avec à l’appui un
maître d’ouvrage (le directeur de mémoire).

1°)- Choix du Sujet.

Dans plusieurs instituts de formation et universités, le choix du sujet incombe


d’abord à l’impétrant ; il se doit de chercher et de trouver un sujet ou un thème qui
l’intéresse particulièrement. En effet, il choisit son sujet en fonction de son goût
personnel, de ses capacités intellectuelles, du domaine de spécialisation, de ses
aspirations professionnelles, de l’intérêt et du rendement de la recherche envisagée.

Cependant, dans d’autres instituts, c’est plutôt le directeur de recherche qui


propose ou impose un sujet à son candidat, un sujet en rapport avec les programmes de
recherche de la structure d’accueil et faisant de lu i un spécialiste en la question.

Cela signifie que le choix du sujet de recherche n’est pas aussi simple qu’il
paraît et ne peut se faire inconsidérément, d’autant qu’il correspond en réalité à
plusieurs autres choix : le choix d’un domaine d’étude et de spécialisation
(télécommunication, informatique, électronique…), le choix d’un projet
professionnel, le choix d’une méthode de travail, le choix d’un directeur efficace de
recherche, le choix d’un rythme de vie et de travail… Bref, il faut donc réfléchir pour,
comme le dit Daniel FONDANECHE, « choisir un sujet qui présente au moins une
touche d’originalité, qui puisse se formuler en termes de problématique, qui offre un
corpus assez étendu pour vous donner matière à un travail approfondi »5.

5- FONDANECHE (Daniel), Guide pratique pour rédiger un mémoire, (Paris, Vuibert, 1999), P.25.

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2°)- Choix du Directeur de mémoire.

Muni d’un sujet, le candidat doit chercher un encadreur. Le directeur de


mémoire, il le choisit en fonction certes de sa renommée dans l’établissement, mais
surtout de sa compétence dans le domaine de recherche concerné, de sa réputation
dans l’encadrement efficace des travaux de recherche qu’il accepte de diriger, de sa
sympathie qu’il inspire et de sa disponibilité… De fait, le choix du sujet et le choix du
directeur sont intimement liés. Le directeur est une personne ressource
incontournable ; c’est lui qui est chargé de l’encadrer, de le guider, d’orienter son
travail, de l’encourager dans ses efforts et dans ses moments de difficultés et de
découragement, de lui faire des critiques quand il le faut ; bref c’est le maître d’œuvre
indispensable qui effectue le suivi scientifique de l’étudiant pendant sa recherche
jusqu’à la soutenance. Ainsi, on peut dire que, de façon concrète, le directeur est :

- Chargé de fournir des informations et des éclaircissements à son candidat ;

- Chargé de l’aider à faire l’état des connaissances sur la question traitée et lui
fournir une bibliographie de base ;

- Chargé de donner des conseils sur l’évolution et la construction de la


problématique ;

- Chargé d’expliquer, comment faire un mémoire depuis sa conception, sa


rédaction jusqu’à la soutenance ;

- Chargé d’aider le candidat dans ses démarches pour avoir accès à des ressources
et à des institutions : lettres de recommandation, attestations…

- Chargé de demander régulièrement des bilans sur l’état d’avancement du travail


et à la planification…

- Chargé de lire les travaux remis, de faire des observations, des remarques et la
critique qui s’impose.

II- LA CONCEPTUALISATION DU PROBLEME DE RECHERCHE

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1°)- Définition d’un problème de recherche.

Toute recherche a pour point de départ une interrogation, un phénomène


curieux, un problème qui se pose, une situation qui fait problème et qui amène à se
poser des questions, questions qui exigent des explications, des réponses.

A cet effet, le problème ou la problématique est la boussole d’un travail de


recherche. Il renferme une question spécifique, pertinente, des hypothèses de
recherche et des questionnements formulés à l’aide de concepts scientifiques ; et des
instruments théoriques et méthodologiques. En fait, selon Michel Beaud, la
problématique, « c’est l’ensemble construit, autour d’une question principale, des
hypothèses de recherche et des lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet »6.
Il faut signaler qu’elle est « aussi importante que le cerveau ou le système nerveux
pour un être humain ou que le poste de pilotage pour un avion de ligne »7. La qualité
d’une recherche est liée à la qualité du problème (la problématique). Le problème doit
être pertinent, accrocheur et clairement formulé.

2°)- L’état des connaissances.

Cette opération vise à faire le point des connaissances sur le sujet choisi ou le
domaine concerné. Les chercheurs, à qui mieux mieux, parlent ‘’d’analyse des
sources’’, ‘’d’histoire du problème’’, ‘’de fondement théorique de la recherche’’, ‘’de
recension critique des études et travaux antérieurs’’.

Quelle que soit l’appellation que l’on préfère, il s’agit dans tous les cas de
faire le point, d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la recherche.

6- BEAUD (Michel), L’art de la thèse : Comment préparer et rédiger une thèse de doctorat, un mémoire

de D.E.A ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire, (Paris, La Découverte, 1987, P.31).

7- BEAUD (Michel), Op. Cit. P.31.

Cette recension des travaux publiés et études sur la question se présente comme
l’inventaire et l’examen critique de tout ce qui a été produit d’intéressant dans ce
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domaine et en particulier sur le thème d’étude. Elle permet aussi d’apprécier toutes les
productions et de mieux percevoir son propre sujet et d’en avoir une vision d’ensemble
plus nette.

3°)- Hypothèse ou question de recherche.

a)- La question (principale) de recherche.

L’impétrant doit s’efforcer d’énoncer son projet de recherche sous la forme


d’une question de départ (énoncé interrogatif écrit au présent de l’indicatif) par
laquelle il tente d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à
élucider, à mieux comprendre. Comme le rappelle Michel Beaud « la question
principale doit être cruciale, centrale, essentielle par rapport au sujet traité. Elle ne
doit pas être à côté du sujet, ou décalée, désaxée par rapport à lui »8. La question
centrale ou question pivot, c’est donc, la question qui contient le problème à examiner,
à analyser, à élucider, le problème précis, spécifique qu’on cherche à résoudre, à
éclairer en effectuant cette recherche de longue haleine.

C’est autour de ce problème principal que s’organise tout le travail (les autres
questions annexes, les hypothèses à vérifier, les analyses à faire, les réflexions, les
commentaires et les développements). C’est le nœud, le pilier central ou l’élément
architectonique du sujet.

b)- Hypothèse de recherche.

L’hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le chercheur
formule à sa question spécifique de recherche. Il s’agit d’une affirmation anticipée par
rapport à une question énoncée autour d’un problème formulé. Elle oriente la
démonstration du chercheur.

8- BEAUD (Michel), Op. Cit. P.35.

L’hypothèse est une phrase affirmative qui sert de réponse à la question


spécifique. Elle constitue l’ensemble des propositions qui devront être discutées ou

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défendues par le chercheur. Leur analyse ou vérification donne lieu à une confirmation
ou une infirmation des questionnements formulés en début d’étude.

NB : la problématique est un ensemble constitué de :

- Justification et intérêt du sujet ;

- Définition des notions et concepts ;

- Identification du sujet ;

- Question de recherche ;

- Objectifs (généraux, opérationnels) ;

- Hypothèses de recherche.

III- CHOIX D’UNE STRATEGIE DE RECHERCHE

Les méthodes d’analyse ou d’approche sont des moyens opérationnels, des


outils efficaces de travail à la disposition des chercheurs. Ceux-ci doivent s’en servir à
bon escient pour effectuer leur travail et obtenir de bons résultats, des résultats fiables
et intéressants. Comme l’atteste Mathieu GUIDERE « chaque discipline, chaque
domaine, de recherche possède des théories instituées et des méthodes éprouvées. Il
incombe à l’étudiant chercheur de les connaitre et d’en apprécier le fondement et les
postulats avant d’engager sa propre recherche (…) il faut s’enquérir, s’imprégner des
méthodes existantes »9.

En fonction de l’aspect du domaine ou de la discipline qu’on a choisi d’étudier,


on peut avoir recours à certaines méthodes d’analyse plutôt qu’à d’autres.

9- GUIGERE (Mathieu), 2003, Méthodologie de la recherche, P.27.

On peut dire que toutes les méthodes, à la limite, se valent, mais elles valent
surtout par ce qu’on en fait. En fonction du type de travail qu’il a à faire, un paysan par
exemple peut utiliser une machette, une houe, une hache, une tronçonneuse et même
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un tracteur ; de même, dans la rédaction d’un mémoire de fin de cycle, l’impétrant doit
être suffisamment imprégné des méthodes critiques existantes et avoir assez
d’éclairage et de discernement pour choisir parmi toutes, celles qui sont à sa portée,
celles qui siéent le plus à son travail.

D’ailleurs le choix judicieux d’une méthode idoine est, à coup sûr, un signe
d’intelligence et de perspicacité, une marque de pertinence et de compétence ; cela fait
partie intégrante d’une stratégie de recherche, stratégie qui doit nécessairement cadrer
avec la problématique construite et les hypothèses faites.

Quelle(s) méthode(s) d’analyse ou quelle approche méthodologique utiliser ?


Pourquoi celle-ci plutôt que celle-là ? Pourquoi les deux ? Dans quelle mesure, telle
méthode ou telle approche peut-elle expliciter le sujet ?

IV- LA PLANIFICATION OPERATIONNELLE DE LA RECHERCHE

A ce niveau, il est question de la phase d’instigation ou étape du travail de


construction de l’étude envisagée et de la phase de traitement des données,
d’organisation des idées et d’élaboration du plan de travail.

S’agissant de la première, elle concerne tous les efforts qui sont faits pour
circonscrire le projet et tous les moyens (une problématique, les méthodes d’analyse,
sélection des documents, les hypothèses…) à mettre en œuvre pour réaliser le
mémoire.

Quant à la seconde, elle passe par plusieurs opérations indispensables qui


consistent à :

- Trier et sélectionner tous les éléments d’information accumulés sur le sujet ;

- Dépouiller les documents et les ouvrages lus pour en tirer le meilleur profit ;

- Organiser les données recueillies ;

- Etablir un plan cohérent indiquant les principales articulations de l’étude.

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Une fois le travail de recherche terminé, avec la mise en place de la problématique,
de la documentation, de l’état de connaissances sur la question traitée, des méthodes
d’analyse, du plan définitif, le candidat passe à la rédaction.

V- LA REDACTION DU TRAVAIL SCIENTIFIQUE

La rédaction consiste évidemment à rédiger l’étude entreprise, c’est-à-dire à


mettre par écrit et à développer les idées accumulées, les données recueillies selon un
plan progressif et en suivant une logique démonstrative.

1°)- Méthode de rédaction de l’introduction.

L’introduction est la porte d’entrée de toute recherche. Elle est indispensable,


incontournable. C’est pourquoi, le chercheur doit mettre un point d’honneur à la
réussir en suivant les recommandations d’usage. Il y expose et explique le bien fondé
du travail à mener. Par conséquent, il doit dire pourquoi le problème abordé mérite de
faire l’objet d’une étude approfondie. L’impétrant doit annoncer son sujet en précisant
l’objectif, l’intérêt et la pertinence de son œuvre. L’introduction doit amener, poser le
sujet et le diviser. Elle comprend les points suivants :

- Présentation du sujet : situation du contexte du sujet, son intérêt, son énoncé et


ses limites ;

- La problématique : les questionnements, hypothèses de travail… ;

- La démarche d’exposition choisie ou méthode de travail suivie ;

- Le plan du travail (énoncer les grands axes d’analyse du sujet).

Remarques : la rédaction de l’introduction peut se résumer en trois grandes phases :

- Amener le sujet en partant d’un contexte plus large que le sujet pour aboutir sur
la question précise qu’on aborde ;

- Poser le sujet en énonçant la problématique ou clairement annoncer le sujet ;

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- Annoncer le plan en exposant les grandes lignes du développement de la
recherche.

Aussi l’introduction doit-elle être accrocheuse ; elle doit ‘’épater’’ le lecteur, le


motiver à découvrir le contenu réel du travail. En d’autres termes, l’introduction doit
pouvoir donner envie, dès le début du texte, au lecteur de poursuivre la lecture du
travail.

2°)- Le corps du travail.

Comme son nom l’indique, le développement est la partie principale du travail


de recherche. Il comprend en effet les différents points présentés dans l’introduction et
l’argumentation que le candidat leur rattache en fonction de son hypothèse. En plus
d’être cohérente, la structure du travail doit refléter une organisation d’idées
pertinentes servant à illustrer l’hypothèse de départ. Toute la production consiste à
expliquer clairement sa compréhension du sujet et à en démontrer le bien-fondé.
Chaque partie est traitée avec la même rigueur et chacune de ces parties doit être liée
aux autres par un connecteur ou un marqueur de relation. L’impétrant développe ici
l’objet de son étude qu’il soumet à une analyse critique et présente les résultats de son
travail. Dans le corps du travail a lieu également la vérification de l’hypothèse de
recherche. Cependant, le traitement des différentes sections (parties, sous parties,
chapitres, sous chapitres, paragraphes, sous paragraphes) doit être basé sur une
argumentation structurée, logique, claire, simple et cohérente (idées principales, idées
secondaires…). Chaque chapitre devrait, à l’instar de l’ensemble du travail, renfermer
une petite introduction appropriée et une conclusion partielle qui fait le bilan rapide
des points développés.

3°)- Méthode de rédaction de la conclusion.

La conclusion, qui clôt l’étude entreprise et tous les développements faits, est,
comme l’introduction qui ouvre le mémoire, un des points forts de tout le travail. Elle

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apparait comme l’aboutissement normal, le dénouement conséquent et la révélation
ultime de tout le discours. C’est le résultat final de la recherche. Il fait la synthèse des
grands thèmes abordés en récapitulant les grandes étapes et les idées principales du
développement. Le chercheur doit trouver ici la réponse au problème posé dans
l’introduction. Celui-ci peut terminer son propos en ouvrant des perspectives nouvelles
qui serviront de pistes de recherche pour d’autres chercheurs ; il peut faire des
recommandations ou propositions pratiques.

VI- SCHEMA ET STRUCTURE D’UN TRAVAIL DE SCIENTIFIQUE

1°)- Les pages liminaires.

Les pages liminaires sont toutes les pages qui précèdent le corps du texte ;
celles placées avant l’introduction. Elles comprennent la couverture, la page de garde
ou la belle page, la page de titre, le sommaire ou la table des matières, la dédicace, les
remerciements, l’avant-propos, l’épigraphe, l’errata, la liste des figures et des tableaux,
les tables des sigles, les symboles, les abréviations, les acronymes. Ces pages
liminaires sont généralement paginées en petits chiffres romain (minuscules).

a)- La couverture.

Les éléments figurant sur la couverture constituent la carte d’identité du


document. La page de couverture doit être soignée ; et contient les indications
suivantes :

- L’auteur (nom, prénoms) ;

- Le lieu de stage (le nom de l’entreprise);

- Le maître de stage (nom, prénoms);

- L’encadreur (le directeur de mémoire, nom, prénoms);

- Le titre du rapport.

b)- La page de garde ou la belle page.

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Traditionnellement, elle est blanche ou plutôt vierge, sans mention, elle peut
servir à une dédicace manuscrite à des parents, amis et lecteurs. La belle page vient
juste après la couverture.

c)- La page de titre.

La page-titre reprend généralement les mêmes indications mentionnées sur la


couverture. Elle comprend :

- Le nom du ministère de tutelle, en charge de l’organisation et de la coordination


de la formation (en haut et à gauche);

- Le nom du pays et en dessous sa devise (en haut et à droite);

- Le nom et les initiales, si possible le logo de l’établissement d’origine chargé


de la formation et de l’encadrement du candidat (à gauche et juste en dessous
du ministère de tutelle);

- L’année académique (à droite et juste en dessous du pays et sa devise);

- Le lieu de stage ou le nom, le logo de l’entreprise (à droite et en dessous de


l’année académique;

- Au milieu de la page et en caractère gras, le titre du mémoire et le diplôme


opté ;

- Le thème ou le sujet traité, juste à la suite du titre du mémoire et en caractère


gras;

- Le nom de l’impétrant (étudiant) en bas, à l’extrême gauche (ou entre les noms
du directeur et le maître de stage);

- Les nom et prénoms du maître de stage, en bas et à droite (ou entre les noms de
l’étudiant et du directeur de recherche);

- Les nom et prénoms du directeur de recherche (en bas et à gauche ou à droite).

d)- La dédicace.

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La dédicace est un mot aimable en début d’ouvrage, de mémoire à l’endroit
d’une personne chère ou respectée qu’on veut honorer ; autrement dit à qui on tient à
rendre hommage. On exprime par là une marque d’affection (parents, frère, conjoint,
épouse, ami), soit d’admiration et de considération (professeur, un artiste, un écrivain,
un homme politique), soit de reconnaissance (un bienfaiteur, un professeur), soit de
sympathie et de solidarité (au peuple, aux exploits,…). Elle peut être anonyme et
exprimer une idée forte, une valeur importante qui tient à cœur, ou un encouragement.

e)- L’épigraphe.

C’est une citation (généralement assez brève) d’un auteur bien connu, qu’on
met en exergue au début d’un travail de recherche pour en indiquer plus ou moins
directement l’esprit, l’optique, l’orientation. Elle est une réflexion, une pensée, qui doit
être normalement en rapport avec le sujet traité.

f)- Les remerciements.

Les remerciements constituent une page spéciale, de courtoisie, qui s’adresse


aux parents, aux formateurs, aux institutions ou aux organismes qui, d’une façon ou
d’une autre, ont aidé concrètement, ont contribué effectivement à la réalisation de ce
travail de recherche jusqu’à sa soutenance. Aussi faut-il signaler que contrairement à
la dédicace, on peut dire sa reconnaissance à Dieu.

g)- L’errata.

Errata est initialement un mot latin ; c’est le neutre pluriel de ‘’erratum’’ qui
signifie : faute, erreur signalée. En français, il désigne la liste de toutes les fautes et
erreurs constatées encore, après correction et confection du document saisi et relié. Il
sert à corriger les fautes qui ont échappé malicieusement à la vigilance de l’auteur.
L’errata doit comprendre les indications suivantes :

- Le nom de l’auteur de l’étude ;

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- Le titre du mémoire ;

- Le texte de l’errata .

Le texte d’errata se présente sous la forme d’un tableau comportant : les pages,
les paragraphes, les lignes, les mots ou expressions fausses et leur correction.

Page Paragraphe Ligne Anomalie relevée Correction


25 3 8 hynoptisé hypnotisé.
Photocopier la liste en plusieurs exemplaires et introduire dans chacun des
documents remis aux membres du jury.

h)- Sommaire/Table des matières.

Dans les livres, on trouve soit un sommaire au début, soit une table des matières
à la fin, soit une table des matières au début. Mais on observe que, généralement, la
table des matières (au début ou à la fin) est plus détaillée et le sommaire plus
schématique. En effet, la table des matières a une fonction à la fois signalétique et
synthétique : elle indique d’emblée les différentes rubriques de l’étude (les parties, les
chapitres, les divisions, les subdivisions). En somme, elle fait apparaitre sa structure
générale et donne une vue d’ensemble du travail avec les principaux développements
qui ont été fait dans l’ordre chronologique du texte.

Quant au sommaire, il est plus bref et apparait comme le résumé de la table des
matières. Le sommaire se place en début d’ouvrage et contient, en une page, les
articulations essentielles de la recherche, les éléments constituant l’ossature globale de
l’étude.

i)- L’avant-propos.

L’avant-propos est un texte préliminaire dans lequel le chercheur (candidat)


expose les motivations du choix de son objet d’étude et le but poursuivi. Il peut
également faire mention d’éventuelles difficultés rencontrées pendant le processus de
réalisation de son œuvre. Cette page liminaire peut se terminer par des remerciements.

j)- L’index.

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Placé à la fin d’un travail de recherche, avant la bibliographie, l’index est aussi
un autre outil pratique et utile de référence ; il permet de consulter assez facilement un
mémoire et d’avoir accès au contenu. C’est un classement alphabétique de noms cités,
de mots-clés, de thèmes, de notions spécifiques ou de concepts utilisés, accompagnés
du ou des numéro(s) de page(s) dans l’ouvrage. On distingue généralement deux sortes
d’index : (index nominaux, index thématique).

k)- Table des sigles, abréviations et acronymes.

Les sigles sont des abréviations constituées de lettres initiales, mais qui sont
traitées comme des mots (O.N.U., U.N.E.S.C.O). Lorsque la suite des lettres a une
prononciation syllabique, avec naturellement la suppression des points qui suivent les
lettres, on parle plutôt d’acronymes (ONU, UNESCO, onusien).

Dans un travail de recherche, les sigles et abréviations doivent être définis la


première fois qu’ils apparaissent dans le texte en note de bas de page. Peu importe,
s’ils se trouvent au début de l’étude, avant l’introduction ou à la fin de celle-ci, après la
conclusion, avant la bibliographie.

l)- Table des symboles et des unités.

Dans les disciplines scientifiques et associées, on peut être amené à présenter la


liste des symboles et des unités utilisées. Il est conseillé d’utiliser ceux recommandés
par les organismes nationaux ou internationaux de normalisation.

2°)- Schéma du corps du travail.

Le texte du contenu de l’étude est fortement structuré, organisé en ensembles


hiérarchisés, en parties et chapitres. Chaque chapitre est composé de sous-chapitres, de
sections ou de subdivisions, elles-mêmes constituées de paragraphes. Concernant la
numérotation des chapitres, elle se fait à l’intérieur de chaque partie. Mais, de plus en
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plus, on voit également une numérotation continue et ‘’transversale’’ des chapitres.
Ainsi, nous avons :

PREMIERE PARTIE.

Chapitre 1.

Chapitre 2.

DEUXIEME PARTIE.

Chapitre 1.

Chapitre 2.

TROISIEME PARTIE.

Chapitre 1.

Chapitre 2.

3°)- Les citations et les renvois aux bas des pages.

Les citations ou les renvois aux bas des pages sont essentielles pour apporter de
la crédibilité à la recherche, pour renforcer un point fort de l’argumentation ou pour
appuyer un point de vue. Faire une citation, c’est prendre à témoin un autre auteur,
donner la parole à quelqu’un d’autre pour confirmer une opinion sur un sujet. Ce
faisant, il faut rapporter cette parole avec exactitude, sans déformer et indiquer très
précisément sa provenance : référence ou adresse bibliographique complète et
indication du numéro de la page.

4°)- Les pages annexes.

Les annexes (ou appendices) sont des documents extérieurs, des hors textes, des
informations additionnelles ou supplémentaires qu’on place entre la conclusion et la
bibliographie. Elles permettent d’avoir des informations complémentaires importantes,
indispensables à la bonne compréhension dont la présence dans le corps du texte
risquait de le surcharger.

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5°)- La bibliographie.

La bibliographie est composée de toutes les sources documentaires sur


lesquelles le chercheur s’est appuyé pour rédiger son travail. Ce sont :

- Des ouvrages ;

- Des articles de périodiques ;

- Des documents d’archives ;

- Des matériaux statistiques ;

- Des enquêtes ou entretiens ;

- Des documents audio-visuels ou électroniques…

Ces différentes sources sont placées à la fin du travail.

6°)- Les techniques de pagination.

La pagination est une étape très délicate qui conditionne la qualité formelle de
votre travail. L’impétrant doit user d’une certaine habilité en respectant les normes de
mise en page universelle, c’est-à-dire les normes UNESCO, ISO (Organisation
Internationale de Normalisation), AFNOR (Association Française de Normalisation).
Ces normes régulent la rédaction des travaux scientifiques et surtout leur configuration
formelle. Aussi, la valeur scientifique d’un document dépend des critères académiques
admis par chaque école, institut, grande-école ou université. Ainsi, le mémoire doit :

- Faire entre 50 et 100 pages ;

- Etre rédiger uniquement en recto ;

- Avoir une mise en page de (2.5 cm en haut, en bas et à droite ; 3 cm à gauche) ;

- Etre saisi en (Word : times new roman, Excel) ;

- Avoir une numérotation qui commence par l’introduction ;

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- Avoir une numérotation des pages qui précèdent l’introduction en chiffres
romains ;

NB : la page de titre est la première page, par conséquent, elle n’est jamais
paginée. La numérotation de la page se fait au coin supérieur droit ou au
coin inférieur droit.

Par ailleurs, l’auteur d’un travail scientifique doit faire preuve d’un
raisonnement objectif et cohérent. Il doit être concis et sobre en bannissant de son
langage le ton émotif, le ton de mépris et de haine. Le recours au « je » dans la
rédaction peut paraitre prétentieux et égocentrique. En conséquence, il est
traditionnellement troqué contre le « nous » de modestie dont le choix traduit une
certaine prise de distance. Le « on » étant impersonnel et vague, son utilisation est
déconseillée car il donne une imprécision. Il est également interdit de ne jamais
commencer un paragraphe à la dernière ligne en bas de page. La langue utilisée doit
être, également, accessible à tous en évitant par la même occasion d’être vulgaire.

VII- LA SOUTENANCE DU MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

La soutenance est la dernière étape de la recherche entreprise. Elle s’avère le


moment crucial et le plus spectaculaire de l’étude effectuée. En effet, la soutenance est
une épreuve orale d’évaluation du travail fini de mémoire ; elle consiste, pour le
candidat, à présenter, de vive voix, en public, devant un jury de spécialistes du sujet ou
du domaine, le fruit de plusieurs mois ou années de recherche. Cette présentation dure
environ 15minutes pour le cycle Ingénieur, Master et DESS.

1°)- Les conditions psychologiques.

Lors de la soutenance, le candidat doit adopter les attitudes suivantes :

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- Combattre le trac : éviter la panique. Avoir une attitude sereine et rassurante ;

- Garder en tête le fil conducteur, la logique de sa pensée, de son exposé ;

- Ne jamais se précipiter à répondre aux questions posées par le jury ;

- Chercher à dominer le jury par le regard, l’occupation de l’espace et les gestes ;

- Ne jamais se sous-estimer, ni se surestimer.

2°)- Les questions d’ordre matériel.

Comme pour toute cérémonie importante de la vie, la cérémonie de soutenance


d’un travail de recherche se prépare minutieusement. Ainsi, le candidat doit prendre
les précautions nécessaires et les dispositions utiles pour la réussite de sa soutenance.
Il doit :

- Régler les problèmes administratifs (inscription…);

- S’assurer que tous les membres de jury ont bien reçu leur exemplaire de
mémoire;

- Déposer auprès d’eux la feuille d’errata (s’il y en a) et ne pas attendre le jour


de la soutenance;

- Résumer en quelques pages (2, 3, 4 au plus) le contenu du mémoire. Chaque


partie doit être résumée de façon succincte. Il faut surtout mettre l’accent sur le
développement du thème ou du sujet;

- Lire et relire plusieurs fois le résumé tout comme le mémoire de façon à en


maitriser le contenu et connaitre la signification exacte de tous les thèmes
utilisés dans le document;

- Faire une simulation de soutenance en présence de quelqu’un qui peut vous


poser des questions pertinentes, vous critiquer et vous juger objectivement;

- Prévoir et mettre à portée de main tout ce dont on aura besoin : crayon, stylo,
feuilles, schéma, photo, vidéoprojecteur, graphiques, statistiques… aménager la

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salle de soutenance, vérifier son équipement (micro, climatiseur, sièges
confortables des membres du jury…etc. ;

- Mettre sur pied une équipe d’amis ou de camarades étudiants pour s’occuper
des détails et veiller au bon déroulement de la cérémonie et pour le cocktail ou
le rafraichissement à la fin.

3°)- La présentation du mémoire en terme de communication.

Le jour de la soutenance, le candidat doit tenir compte de quelques


recommandations utiles. Il doit :

- Etre habiller de façon classique ; éviter les tenues extravagantes ou sexy, car il
faut se donner une image sérieuse et positive ; pas de transpiration gênante, ni
de mauvaise haleine et parfum à forte odeur. Eviter d’indisposer le jury ;

- Saluer les membres du jury dès qu’ils entrent dans la salle;

- Attendre que le jury lui donne la parole avant de commencer son propos par les
remerciements à l’endroit du président et des membres du jury, puis présenter
son exposé;

- Commencer la soutenance par une brève introduction en précisant : l’entreprise


dans laquelle le stage a eu lieu, la période et sa durée, la tâche effectuée dans
l’entreprise et le sujet du mémoire tout en justifiant son choix;

- Veiller à la gestion du temps alloué (15mn);

- Faire une brève conclusion en mentionnant : Ce que le stage a apporté de


positif, les difficultés rencontrées au cours du stage ou dans la rédaction du
mémoire, les insuffisances ou les limites du travail qu’il juge utile de souligner;

- Ecouter et prendre les notes quand un membre du jury intervient, pour mieux
répondre.

- Ne jamais se précipiter à répondre aux questions. Il faut toujours observer un


temps de réflexion avant de donner votre réponse. Inutile de mentir ou de

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paniquer si vous êtes vraiment incapable de répondre. Dites sincèrement : « je
m’excuse ; je n’ai pas la réponse exacte à votre question ».

CONCLUSION GENERALE

Dans ce cours nous avons abordé la question de la recherche scientifique,


présenté surtout la méthodologie de recherche à proprement parler. Comment faire un
mémoire de fin de cycle (d’étude), comment présenter un travail d’étude et de
recherche depuis la couverture jusqu’à la page de la table des matières.

Ce cours répond, un temps soit peu, aux préoccupations de tout étudiant en fin
de cycle ingénieur. Il permet en effet aux impétrants d’approfondir leurs
connaissances. Le mémoire de fin de cycle favorise chez l’étudiant la réflexion et
l’acquisition de l’expérience professionnelle (le contact avec les activités des
entreprises). C’est ainsi que nous avons élaboré ce document pour éclairer l’impétrant
sur la recherche scientifique, la rédaction, la composition et la soutenance du mémoire
ou du projet de fin de cycle.

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Comment faire un nœud de cravate
CRAVATE NOIRE, BLANCHE, ROSE,

Le choix de la couleur d'une cravate est toujours délicat. Il doit tenir compte de la
couleur de la chemise mais aussi de celle du costume.

Globalement, deux techniques d'accord se rencontrent. Soit la cravate vient en


contraste, soit elle se fond avec la couleur de la chemise ou du costume.

La cravate noire, unie, chic et sobre, est principalement associée à un costume noir et
à une chemise blanche pour offrir un heureux contraste.

Les cravates blanches ou crème sont souvent réservées aux grandes occasions. Elles
viennent se fondre dans le blanc d'une chemise des grands jours.

Généralement la cravate rose est parfaite pour répondre à une chemise blanche, bleue
ciel, ou à un costume gris.

La cravate rouge, quant à elle, s'harmonise parfaitement avec une chemise bleue,
rose, noire ou blanche.

La cravate jaune est idéale sur une chemise bleue unie ou à rayures, du bleu soutenu
presque marine au bleu pastel, ou encore pour égayer une chemise au ton d'automne
(marron glacé par exemple). La cravate jaune est par contre à éviter sur une chemise
rose.

La cravate bleue se marie magnifiquement avec une chemise bleue dans les mêmes
tons ou plus clairs ainsi qu'avec une chemise blanche. Plus la couleur de la cravate est
soutenue plus elle signera l'élégance.

Enfin, pour la cravate verte, moins évidente à marier, elle peut s'accommoder de
chemises rouges, blanches, noires, ou vertes dans des tons plus clairs.

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LE PETIT NOEUD

Le petit nœud est comme son nom l'indique petit.


Il s'accorde particulièrement avec des cravates épaisses ou des chemises à col serré. Il
est à éviter sur des chemises à col long ou écarté.
Assez facile à réaliser même s'il nécessite une "torsade" de 180°, le petit nœud est la
formule la plus simple pour nouer une cravate.

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Préparation : Placez votre cravate à l'endroit et retournez le grand pan de 180
degrés (voir le schéma ci-dessus). Ou pour éviter la "torsade", glissez simplement
votre cravate à l'envers autour du cou. Le grand pan est laissé plus long que le petit
pan.

La réalisation d'un nœud simple se déroule en 4 étapes :


Etape 1 : Sous le col, amenez le grand pan en dessous du petit pan.
Etape 2 : Passez ensuite le grand pan par-dessus le petit pan.
Etape 3 : Maintenez la boucle en passant le grand pan en dessous vers le haut ;
Défroissez le grand pan et glissez-le dans la boucle.

Etape 4 : Enfin ajustez le nœud avec la cravate puis remontez-le.

Pour que le nœud soit parfaitement réussi, le dernier bouton de la chemise et le petit
pan de la cravate doivent être dissimulés.

Le petit nœud en quelques mots :

Noms : petit nœud, Oriental


Difficulté : **
Popularité : **
Morphologie : hommes grands, bustes longs, cous larges
Type de cols de chemise : classiques, serrés
Type de cravates : standards, épaisses.

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LE NOEUD DOUBLE

Le nœud double est très proche du nœud simple si ce n'est qu'il nécessite une
deuxième rotation ; au départ, le grand pan est passé deux fois autour du petit pan.
Plus épais dans son allure que le nœud simple, le nœud double est idéal avec la
plupart des chemises. Il est aussi parfait avec toutes les cravates à l'exception de celles
trop épaisses.

Préparation : Glissez votre cravate autour du cou après avoir fermé le dernier bouton
de la chemise et remonté le col.
Les deux pans de la cravate sont placés de façon asymétrique. Le grand pan est laissé
bien plus long que le petit pan.

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Le nœud double en 4 étapes :
Etape 1 : Sous le col, passez une première fois le grand pan autour du petit pan (voir
étape 1 à 3 du nœud simple).
Etape 2 : Passez une deuxième fois le grand pan autour du petit pan.
Etape 3 : Placez le grand pan vers le haut sous la cravate et glissez le dans la boucle
formée par la première ou la deuxième rotation.
Etape 4 : Enfin ajustez le nœud obtenu, remontez le et centrez le au milieu du col.

Le nœud double en quelques mots :


Noms : nœud double, double simple, Victoria, Prince Albert
Difficulté : **
Popularité : ***
Morphologie : presque toutes les tailles
Type de cols de chemise : presque tous
Type de cravates : standard, fines, peu épaisses

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LE NOEUD WINDSOR

Le nœud Windsor est le nœud des grandes occasions. Très anglais, son nom provient
du Duc de Windsor qui l'a popularisé.
Comme il est volumineux, il doit être réalisé de préférence sur des cols écartés,
comme des cols italiens ou des cols Windsor.
Parfois complexe à réaliser, il nécessite pour être réussi de tomber entre les deux
parties du col et de cacher le dernier bouton de la chemise.

Préparation : Glissez votre cravate autour du cou après avoir fermé le bouton du haut
de la chemise et remonté le col. Les deux pans de la cravate sont placés de façon
asymétrique. Le grand pan est laissé beaucoup plus long que le petit pan.

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Les étapes :
Etape 1 : Croisez le grand pan sur le petit pan. Maintenez le croisement, et à coté,
faites une boucle en montant le grand pan sous la cravate et en le rabattant.
Etape 2 : Amenez le grand pan de l'autre côté sous le croisement. Faites une autre
boucle en montant le grand pan sur la cravate et en le rabattant.
Etape 3 : Passez horizontalement le grand pan en dessus du petit pan.
Etape 4 : Passez verticalement le grand pan sous la cravate, défroissez le et faites
glisser le grand pan dans la boucle.
Etape 5 : Maintenez le petit pan, tirez délicatement sur le grand pan pour resserrer la
cravate ; centrez le nœud en haut et au milieu du col.

Le nœud Windsor en quelques mots :


Noms : nœud Windsor, Full Windsor, double Windsor
Difficulté : ***
Popularité : *****
Morphologie : tailles moyennes, hommes petits, bustes courts, cous fins
Type de cols de chemise : classiques, écartés
Type de cravates : standards, longues, fines.

LE DEMI-WINDSOR

Le demi-Windsor ressemble au nœud Windsor tout en étant moins épais et plus


facile à faire.

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Il s'accorde idéalement avec des cravates fines ou peu épaisses. Elégant et triangulaire,
il se porte de préférence sur une chemise à col classique ou sur une chemise à col
ouvert.

Préparation : Placez votre cravate autour du cou. Les tailles moyennes placeront le
petit pan bien au-dessus de la ceinture.

Le demi-Windsor se déroule en 4 étapes :


Etape 1 : Croisez le grand pan sur le petit pan. Maintenez le croisement, et à coté,
faites une boucle en montant le grand pan sous la cravate et en le ressortant.
Etape 2 : Passez le grand pan horizontalement derrière, puis devant le petit pan.
Etape 3 : Saisissez le croisement, passez verticalement le grand pan sous la cravate et

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glissez le dans la boucle.
Etape 4 : Maintenez le petit pan. Tirez sur le grand pan pour former le nœud. Glissez
ce dernier jusqu'au dernier bouton du col de la chemise et centrez-le.

A l'issue du nouage, le petit pan ne doit pas être visible et l'extrémité du grand pan doit
se situer au niveau la ceinture.

Le nœud demi Windsor en quelques mots :


Nom : demi Windsor
Difficulté : **
Popularité : ***
Morphologie : presque toutes les tailles
Type de cols de chemise : classiques, écartés
Type de cravates : standard, fines, peu épaisses.

LE NOEUD SIMPLE

Le nœud simple est le grand classique des nœuds de cravate. Il est de loin le plus
utilisé puisqu'il est simple à faire et qu'il s'accorde avec la plupart des cravates et
presque tous les cols de chemise. Il est parfait pour les hommes de taille moyenne ou
grande.

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Conique et allongé, le nœud simple est étroit avec des cravates fines et plus large avec
des cravates épaisses.

Préparation : Remontez le col de votre chemise, fermez son bouton et placez votre
cravate.
Les hommes de taille moyenne positionneront le petit pan au niveau de la ceinture. Les
hommes grands le placeront au-dessus. Les hommes aux bustes courts quant à eux
préfèreront le nœud double dont la forme est similaire.

Les étapes :
Etape 1 : En dessous du col, croisez le grand pan sur le petit pan.
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Etape 2 : Faites glisser le grand pan en dessous du petit pan.
Etape 3 : Ramenez ensuite le grand pan sur le petit pan.
Etape 4 : Faites passer le grand pan vers le haut sous la cravate en plaçant votre index
dans le nœud en formation. Enlevez votre index et glissez le grand pan dans la boucle.
Etape 5 : Maintenez le petit pan. Tirez délicatement sur le grand pan pour serrer
la boucle. Ajustez le nœud, puis remontez-le jusqu'au dernier bouton du col.

Une fois la cravate nouée, le petit pan ne doit pas être visible et l'extrémité du grand
pan doit se situer au niveau la ceinture.

Le nœud simple en quelques mots :


Noms : nœud simple, Four-in-Hand
Difficulté : *
Popularité : *****
Morphologie : tailles moyennes, hommes grands, bustes longs, cous larges
Type de cols de chemise : presque tous
Type de cravates : presque toutes

BIBLIOGRAPHIE

BEAUD Michel, 1999, L’art de la thèse, comment préparer et rédiger une thèse,
un mémoire de DEA ou de maitrise ou tout autre travail
universitaire,
Paris, Editions La Découverte, coll, « Guide Repères », Nouv,éd.
DORZELAER J. 1984, Méthodologie pour rédiger un travail de fin d’étude, Bruxelle,
éd. CRID.
FRAGNIERE Jean-Pierre, 2001, comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 3e. éd.,
FONDANECHE Daniel, 1999, Guide pratique pour rédiger un mémoire,
Paris, Vuibert,

Page 34
GUIDERE Mathieu, 2003, Méthodologie de la recherche, Paris, Ellipses, 2e éd.,
GUENOCHE (Alain), Méthodes mathématiques : www.recherche-endurger apine.org
N’DA (Paul), 2002, Méthodologie de la recherche, de la problématique à
la discussion des résultats, 2e éd, EDUCI, Abidjan,

N’DA Pierre, 2007, Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de


la thèse de doctorat, Paris, Harmattan,

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………P.1
1- Définition de la recherche scientifique……………………..……..P.1
2- Recherche fondamentale et Recherche appliquée……………..….P.2
I- CHOIX DU SUJET ET DU DIRECTEUR DE MEMOIRE……………..….P.4
1- Choix du sujet…………………………………………………..…P.4
2- Choix du directeur de mémoire…………………………………....P.5
II- CONCEPTUALISATION DU PROBLEME DE RECHERCHE…………...P.6
1- Définition d’un problème de recherche…………………………....P.6
2- L’état des connaissances………………………………………..…P.6
Page 35
3- Hypothèse ou question de recherche……………………………....P.7
III- CHOIX D’UNE STRATEGIE DE RECHERCHE………………………….P.8
IV- PLANIFICATION OPERATIONNELLE DE LA RECHERCHE……....P.9
V- REDACTION DU TRAVAIL SCIENTIFIQUE……………………………P.10
1- Méthode de rédaction de l’introduction……………………….…P.10
2- Le corps du travail………………………………………………..P.11
3- Méthode de rédaction de la conclusion…………………………..P.12
VI- SCHEMA ET STRUCTURE D’UN TRAVAIL SCIENTIFIQUE……..P.12
1- Les pages liminaires……………………………………………....P.12
2- Schéma du corps du travail………………………………….……P.17
3- Les citations et les renvois aux bas de page……………………....P.17
4- Les pages annexes………………………………………………...P.18
5- La bibliographie……………………………………………….….P.18
6- Les techniques de pagination……………………………………..P.18
VII- SOUTENANCE DU MEMOIRE DE FIN DE CYCLE………………....P.19
1- Les conditions psychologiques…………………………………...P.20
2- Les questions d’ordre matériel…………………………………....P.20
3- La présentation du mémoire en terme de communication………..P.21
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………….…P.23
COMMENT FAIRE UN NŒUD DE CRAVATE………………………….……P.24
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………….......P.35
TABLE DES MATIERES………………………………………………………...P.36

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