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INTRODUCTION AU DROIT

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE ET NOTIONS DE BASE

1. Histoire succincte du droit français

L’empire romain est à l’origine du droit français. Il était déjà organisé sous la forme
d’une République et les lois étaient déjà votées par les représentants du peuple. De
nombreuses institutions actuelles et règles de droit en sont la reprise ou la continuité.

A la chute de l’Empire romain d’Occident (476) la Gaule abandonne peu à peu le


système juridique romain et s’organise autour de la féodalité. Différents seigneurs ont
toute autorité sur des territoires peu étendus géographiquement et il n’y a pas d’unité
de lois dans le pays.

A partir du Xème siècle, les souverains tentent d’unifier le pays et de centraliser le


pouvoir.

A partir du XIIème siècle, le droit romain et le droit canon (c’est à dire celui de
l’église catholique) sont de nouveau étudiés et deviennent une véritable science.

La Révolution établit le principe de la séparation des pouvoirs :

. législatif (faire les lois): dévolu au Parlement,


. exécutif (déterminer la politique de l’Etat): dévolue au chef de l’Etat et au
gouvernement,
. judiciaire (faire appliquer les lois): dévolu aux tribunaux

L’Empereur Napoléon Ier est à l’origine de la publication de 5 codes dont l’objectif


est de recenser les lois (code civil, pénal, commerce et procédure civile et procédure
pénale).

Le plus important est le code civil (CC) publié en 1804 (on l’appelle parfois le code
Napoléon). Il a été rédigé par Portalis, Maleville, Tronchet, Bigot de Préameneu sous
la direction de Cambacéres.

Il fait la synthèse entre :

- le droit écrit et le droit coutumier


- la société traditionnelle de l’Ancien Régime et la philosophie individualiste de
la Révolution

La loi est claire, compréhensible par tous et protège les citoyens de l’arbitraire des
juges.

A la même époque une nouvelle organisation judiciaire est mise en place et la Cour de
Cassation est créée pour unifier la jurisprudence.

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Ce « code Napoléon » a inspiré de nombreuses législations par la suite en Europe
(Belgique, Italie, Espagne, Portugal, Grèce…), Afrique (Sénégal, Gabon…) en
Amérique du Nord (Bolivie, Chili…) aux USA (Louisiane…)

2. Différentes branches du droit

2.1. Droit public/droit privé

- Droit Public : Il s’agit de l’ensemble des règles juridiques applicables aux


organismes publics (cad de l’Etat) et à l’Administration ainsi qu’à leurs
relations avec les particuliers.

Les Juridictions administratives sont:

Le Tribunal Administratif (TA) : juridiction de 1er degré


La Cour Administrative d’Appel (CAA) : juridiction de 2nd degré
Le Conseil d’Etat (CE) : juridiction suprême

Le Contentieux Administratif peut prendre 3 formes:

. contentieux de l’excès de pouvoir (contrôle de la légalité d’une décision)


. le Plein contentieux (le TA peut modifier l’acte administratif)
. le contentieux de l’Interprétation (pour interpréter un acte administratif)

- Droit Privé : Il s’agit de l’ensemble des règles juridiques applicables aux relations
entre les individus ou les personnes morales (cad une entité qui a la
personnalité juridique et qui a donc des droits et des obligations, par
exemple une entreprise ou une association)

Les Juridictions judiciaires ont également 3 degrés:

. 1er degré : la juridiction juge pour la première fois les faits et le droit

A défaut d’autres précisions le Tribunal de Grande Instance (TGI) est


compétent

Mais il existe d’autres juridictions de 1er degré plus spécialisées :


Tribunal de Police, Correctionnel et Cour d’Assises (pénal cad
sanction par l’Etat des infractions)
Tribunal d’Instance (TI)
Conseil de Prud’hommes (CPH) : droit du travail
Tribunal de Commerce (relations entre commerçants)
Tribunal des Affaires de Sécurité Sociales (TASS)
Tribunal Paritaire des Baux Ruraux (TPBR)

NB : Chaque spécialité du droit a des règles qui sont codifiées (code civil,
code pénal, code de commerce, code du travail…)

. 2nd degré : l’une des parties qui n’était pas satisfaite de la première décision
rendue saisit la Cour d’Appel (CA) qui juge à nouveau en fait et en droit

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. 3ème degré : la Cour de Cassation (CC)
Elle ne juge que l’application des règles de droit et n’examine jamais les faits.

2.2. Droits patrimoniaux/ extra-patrimoniaux

- Extra-patrimoniaux : Il s’agit de droits sans valeur vénale, hors commerce


Par ex : le droit de vote, la liberté d’expression, l’autorité parentale, la
vie privée

- Patrimoniaux : Ils sont évaluables en argent

. droits réels : ils portent sur un bien et donnent un droit sur une chose

ex : le droit de propriété (usus, fructus, abusus)


démembrement (usufruit, servitude)

. droits personnels : celui qui dispose du droit (le créancier) peut exiger
d’une autre personne (le débiteur) qu’elle exécute une obligation
déterminée

. droit intellectuel : ensemble des droits attachés aux créations


intellectuelles
ex : propriété littéraire et artistique, propriété industrielle, droit de
clientèle, fonds de commerce…

3. Sources du droit

3.1. La loi

C’est l’ensemble des textes qui sont destinés à régir les relations sociales et dont
l’inexécution est sanctionnée.

3.1.1 Hiérarchie des normes

- La Constitution (4 octobre 1958)

On parle d’un « bloc de constitutionnalité » constitué par:

* la Déclaration des droits de l’homme (1789)

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne
peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

* le Préambule de la constitution de 1946

Art 1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté
d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être
humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés.
Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration
des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.

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* la Constitution de 1958

Art 1 : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité
devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes
les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives,
ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

* la Charte de l’environnement de 2004

* les Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République

Ces principes sont cités dans le Préambule de la Constitution de 1946 et consacrés par
le Conseil constitutionnel (CC) pour la première fois en 1971 au sujet de la liberté
d’association (16/07/71).

Ex : respect des droits de la défense (décision CC du 02/12/76)


Liberté de conscience (décision CC du 23/11/77)

- Les normes internationales

C’est l’ensemble des engagements pris par la France avec d’autres pays.

Les traités s’imposent en droit français et priment sur le droit national s’ils sont
ratifiés.

Ils ont une importance capitale en matière européenne, mais pas uniquement.

NB : La loi française peut expressément renvoyer à l’application d’une loi étrangère

Ex : Art 311-14 CC : la filiation est régie par la loi personnelle de la mère au


jour de la naissance de l’enfant

- La loi

Elle est votée par le Parlement et promulguée par le Président de la République.


Le domaine d’intervention de la loi est fixé par l’Art 34 de la Constitution.
Il s’agit des matières considérées comme les plus importantes.

Ex : droits civiques,
nationalité,
état et capacité,
régimes matrimoniaux, succession,
crimes et délits, peines,
assiette, taux et modalités de recouvrement de l’impôt,
émission de la monnaie
organisation de la défense nationale
droit du travail, droit syndical et sécurité sociale
préservation de l’environnement

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- Les ordonnances

Art 38 de la Constitution : « Le Gouvernement peut, pour l'exécution de son programme, demander au


Parlement l'autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi. »

Ex : droit du travail (ordonnances « Macron »), droit des contrats

- Les décrets

Ils sont pris par le Président de la République ou le Premier Ministre.

- Les arrêtés

Ils sont pris par les ministres, les préfets ou les maires.

3.1.2. Application de la loi dans le temps

Art 1CC : Les lois, et lorsqu’ils sont publiés au Journal Officiel de la Republique française, les actes
administratifs, entrent en vigueur à la date qu’ils fixent, ou à défaut, le lendemain de leur publication
(…)

Art 2CC : La loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point d’effet rétroactif.

La loi est générale (elle s’applique à tous), permanente (jusqu’à abrogation expresse
ou tacite si un nouveau texte modifie la règle) et obligatoire.

La loi doit être connue de tous.

En principe, elle entre en vigueur le lendemain de sa publication au JO.


Exception : . pour les contrats conclus avant son entrée en vigueur car on
considère que le contrat est la loi des parties
Art 1103CC : Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui
les ont faits
Art 1193CC : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du
consentement mutuel des parties ou pour les causes que la loi autorise

La loi prévoit les mesures transitoires, cad les mesures qui s’appliqueront entre
l’ancienne et la nouvelle loi.

Elle n’est pas rétroactive, sauf :


. la loi pénale plus douce (car la peine plus douce résulte d’une évolution de
la société)
. la loi d’ordre public (car on considère qu’elle a un intérêt supérieur)
. la loi interprétative
. le loi expressément rétroactive (très rare, ex : sur la collaboration)

3.2. La jurisprudence (JP)

Il s’agit de l’ensemble des décisions rendues par les juridictions.


Un tribunal rend un jugement ou une ordonnance, une cour rend un arrêt.

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Il s’agit d’une source indirecte du droit car elle l’interprète et le complète.

Certaines constructions de droit sont purement jurisprudentielles.

La Cour de Cassation a pour vocation d’unifier la jurisprudence, cad de faire en sorte


que la loi soit appliquée de la même façon sur l’ensemble du territoire.

3.3. La coutume

Il s’agit d’un usage ancien, constant, notoire et non codifié. Sa formation est lente,
non délibérée et peut varier géographiquement.

Ex : usage du nom du mari par la femme mariée.

NB : La loi peut renvoyer à la coutume (ex : Art 671 CC sur la distance des
plantations entre 2 fonds) ou finalement codifier une coutume (ex : pratique de l’acte
de notoriété pour prouver la qualité d’héritier, seulement codifiée en 2001)

3.4. La doctrine (source indirecte)

C’est l’ensemble des écrits et publication des chercheurs et des praticiens du droit.
Elle porte sur les textes et la jurisprudence.

Elle intervient en amont (consultations avant de préparer les lois) ou postérieurement


pour éclairer ou critiquer les textes de lois promulgués ou les décisions rendues.

4. La preuve

C’est la démonstration de la réalité d’un fait.

4.1. Les moyens de preuve

Le code civil en distingue 5 :

- L’écrit

La preuve littérale, n’était pas définie avant 2010.

Art 1365 CC : L'écrit consiste en une suite de lettres, de caractères, de chiffres ou de tous autres signes
ou symboles dotés d'une signification intelligible, quel que soit leur support.

Art 1366 CC : L'écrit électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier, sous
réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu'il soit établi et conservé dans
des conditions de nature à en garantir l'intégrité.

L’écrit peut être préconstitué (cad préparé avant ce que l’on veut prouver):

*Acte authentique : il est dressé par officier public (Etat civil, notaire)
il a une force probante élevée (jusqu’à inscription de
faux)
* Acte sous Seing Privé : il est rédigé par les parties elles-mêmes

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Il a une forme libre, les seules exigences sont :
. la signature
. 1 original par partie dans les contrats synallagmatiques (cad
comportant des obligations réciproques)
. la mention de la somme ou de la quantité en chiffres et en lettres pour
les promesses unilatérales de sommes d’argent (prêt) ou les livraisons
de biens fongibles (=interchangeables, ex : argent, essence)

Sans ces mentions obligatoires: l’ASP est un simple commencement de


preuve par écrit (CPPE)

Force probante : jusqu’à preuve contraire

- le témoignage :

Il s’agit d’une déclaration sur des faits dont on a eu connaissance.


Il peut être rédigé sur papier « libre » et pas obligatoirement sur un formulaire spécial.
Il doit être manuscrit et accompagné d’une pièce d’identité.
Le juge en apprécie la force probante.

NB : certains témoignages peuvent être interdits par la loi (ex : les enfants
dans une procédure de divorce)

- La présomption :

Ce sont les conséquences que la loi ou le magistrat tire d’un fait connu à un fait
inconnu.

La présomption peut être légale, c’est à dire ordonnée par la loi, (ex : l’enfant d’une
femme mariée est celui du mari : Art 312 al 1 CC) ou judiciaire, c’est à dire émanant
du juge.

Art 1382 CC : Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi, sont laissées à l'appréciation du
juge, qui ne doit les admettre que si elles sont graves, précises et concordantes, et dans les cas
seulement où la loi admet la preuve par tout moyen.

- l’aveu :

Art 1383 CC : L'aveu est la déclaration par laquelle une personne reconnaît pour vrai un fait de
nature à produire contre elle des conséquences juridiques.

Aveu Judiciaire : fait par la partie ou son représentant


Irrévocable

Aveu Extra-judiciaire : contenu dans un écrit (lettre) ou verbal


La force probante est laissée à l’appréciation des juges

- le serment :

C’est l’affirmation solennelle par une partie d’un fait qui lui est favorable.
Ce mode de preuve n’est plus utilisé aujourd’hui.

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Serment Décisoire : il est demandé par une partie à l’autre (interdit au pénal)
Le juge est lié par le serment (je jure = je gagne)

Serment Supplétoire : il est demandé par le juge


Il ne lie pas le juge

- moyens de preuve modernes :

Ex : expertises génétiques, enregistrements audios et vidéo

4.2. L’admissibilité des modes de preuve

Un fait juridique (c’est à dire un événement susceptible de produire des effets


juridiques ex : vol, accident, décès…) peut être prouvé par tous moyens en principe.

Un acte juridique (c’est à dire un acte qui a été réalisé avec la volonté de réaliser
certains effets de droit ex : achat, contrat, testament…) doit être prouvé par écrit s’il
porte sur une valeur supérieure à 1500 €

1359 CC : L'acte juridique portant sur une somme ou une valeur excédant un montant fixé par décret
doit être prouvé par écrit sous signature privée ou authentique.
Il ne peut être prouvé outre ou contre un écrit établissant un acte juridique, même si la somme ou la
valeur n'excède pas ce montant, que par un autre écrit sous signature privée ou authentique.
Celui dont la créance excède le seuil mentionné au premier alinéa ne peut pas être dispensé de la
preuve par écrit en restreignant sa demande.
Il en est de même de celui dont la demande, même inférieure à ce montant, porte sur le solde ou sur
une partie d'une créance supérieure à ce montant.

Exception : . impossibilité matérielle ou morale d’un écrit


Ex : prêt consenti par un proche (père, fils…)
. Ecrit perdu par la force majeure
Ex : Incendie dans l’Etude du notaire
. en cas d’aveu judiciaire, de serment décisoire ou de commencement
de preuve par écrit associé à un autre mode de preuve

4.3. La charge de la preuve

Les parties n’ont à prouver que les faits et non le droit.

La preuve peut être interdite : c’est rare (ex : filiation après les 5 ans de l’enfant)
La preuve peut être impossible :
. pour un fait négatif (ex : ne pas avoir fait quelque chose)
. pour un fait positif (ex : jour de fécondation exact)

La preuve incombe en principe au demandeur.


Exceptions : prévue par la loi (ex : la bonne foi se présume)
Par les parties (dans un contrat)
Par la jurisprudence (ex : obligation d’information du médecin
sur les risques d’une opération)

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CHAPITRE 2 : ORGANISATION JURIDICTIONNELLE FRANCAISE

L’étude ne porte que sur les juridictions judiciaires et non administratives.

1. Les magistrats

Magistrats du Siège :
Ils rendent les décisions et sont chargés de dire le droit.
Ils sont totalement indépendants et sont inamovibles (Art 64 Constit)

Magistrats du Parquet :
Ils requièrent l’application de la loi et proposent une peine.
Ils sont hiérarchisés et appliquent la politique pénale du gouvernement.
Ils sont sous l’autorité du Garde des Sceaux.

2. Les juridictions

Les juridictions ont une compétence déterminée par la loi : territoriale et matérielle

2.1. Juridictions du premier degré

Elles examinent pour la première fois le litige.

Civil : TGI : juridiction de droit commun (compétence générale)

TI : juridiction ordinaire d’exception (1 seul juge, 1 greffier)


Litiges jusqu’à 10 000 €

Juridictions d’exception spécialisées : CPH, TCo, TASS, TPBR

Pénal : T. Police : contraventions (siège dans le TI) 1 juge

T. Correctionnel : délits sauf juridictions spéciales (mineurs, militaires) et


contraventions annexes
En principe c’est l’Etat qui poursuit l’auteur
1 juge, 2 assesseurs

Cour d’Assises : crimes et autres infractions simultanées


Non permanente (tous les 3 mois)
3 juges, 6 jurés (9 en appel)
2 spéciales : mineurs et terroristes (sans jury)

2.2. Juridictions d’appel

La Cour d’Appel juge à nouveau l’intégralité du litige : en fait et en droit.


Les juges ont davantage d’ancienneté et de spécialisation
La Cour d’Appel a différentes chambres spécialisées.
L’Appel est en principe suspensif (c’est à dire que la première décision n’est pas
exécutée dans l’attente de celle qui sera rendue par la Cour d’appel).
La décision est un « arrêt ».

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2.3. Cour de Cassation

Composition : une seule pour toute la France dont le siège est à Paris.
6 chambres : 1 criminelle, 3 civiles, 1 commerciale et financière, 1
sociale

Son rôle est de vérifier la bonne application de la règle de droit.


Les décisions unifient la jurisprudence et sont parfois source de droit.
Mais les juridictions du fond (1er et 2nd degré) peuvent résister.
Le pourvoi n’est pas suspensif (c’est à dire que la décision qui est contestée est
exécutée sans attendre la décision de la Cour de Cassation).
Le recours s’appelle un « pourvoi »
La décision s’appelle un « arrêt ».

L’arrêt peut :

. Rejeter le pourvoi : si le droit a bien été appliqué


. Casser la décision de la Cour d’Appel sans renvoi : s’il n’y a plus rien à juger
. Casser la décision de la Cour d’Appel et renvoyer le dossier devant une
nouvelle Cour d’Appel: s’il reste un élément de fait à juger
La Cour d’Appel de renvoi juge en toute liberté le fait et le droit
Si elle refuse d’appliquer la décision de la Cour de Cassation, un nouveau
pourvoi peut être effectué. La Cour de Cassation rendra alors une autre
décision en Assemblée Plénière (soit un rejet du pourvoi, soit une cassation
avec un nouveau renvoi devant une autre Cour d’Appel qui devra
obligatoirement statuer en conformité avec la décision de l’Assemblée
Plénière)

Au total, l’ensemble du processus représente au minimum 15 ans de procédure.

CHAPITRE 3 : MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES CONFLITS

1. L’arbitrage

Il s’agit d’une justice privée, payante et choisie par les parties.


L’arbitrage est principalement utilisé dans le domaine commercial.
Le recours à l’arbitrage est volontaire, il peut être choisi avant le litige ou après sa
survenance.
Les parties choisissent les arbitres pour leurs compétences reconnues dans le domaine
du litige et déterminent si la décision sera rendue en droit ou en équité (amiable
compositeur).
La décision est une sentence arbitrale.

Intérêt : rapidité
Discrétion
Efficacité (domaine parfois ultra spécialisé)
Simplicité

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2. La médiation

Il s’agit d’une recherche amiable de solutions (civile ou pénale).


Elle nécessite l’accord des parties.
Elle peut intervenir avant le procès ou à l’initiative du juge (mais il ne peut que la
proposer et pas l’imposer).
Elle est parfois nécessaire avant d’engager une procédure (cf pour certaines
procédures devant le Juge aux Affaires Familiales depuis septembre 2017)

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