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L’exécution des budgets des organismes publics consiste dans la réalisation d’un certain
nombre d’opérations par les ordonnateurs et les comptables publics en matière des recettes et des
dépenses. Ainsi, nous avons principalement deux agents qui sont chargés de l’exécution des
opérations financières publiques dans le cadre de deux grandes phases (administrative et
comptable).
Selon l’article 15, de la loi 90-21 relative à la comptabilité publique, l’exécution des budgets
et des opérations financières est réalisée :
L’exécution des recettes publiques est réalisée par deux agents (ordonnateurs et comptables
publics) à travers deux grandes phases (administrative et comptable). Elle consiste dans les actes de
constatation, de liquidation, d’établissement des ordres de recettes et de recouvrement des créances
publiques.
Ces titres de recettes sont de deux types : - Titres de recettes sans la force exécutoire.
des créances publiques, par le biais des moyens d’exécution forcée (saisie exécution, saisie-arrêt,
avis à tiers détenteur, etc.).
Remarque
L’administration publique met en œuvre la procédure d’exécution forcée, lorsque le
redevable ne s’acquitte pas de sa dette dans les délais.
Après la naissance d’une créance publique, il y a un délai qui est fixé pour son
recouvrement par l’administration. Au-delà de ce délai, la dette du redevable est considère comme
étant atteinte par la prescription (l’administration ne peut pas recouvrer la créance). Le redevable
se trouve alors libérer de sa dette envers l’organisme public.
Remarque
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
domaines. En ce qui concerne les recettes étrangères à l’impôt et au domaine, elles sont recouvrées
principalement par les comptables directs du trésor.
Remarque
Selon l’article 15 du décret exécutif n° 91-313 modifié et complété, fixant les procédures, les
modalités et le contenu de la comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics, la
comptabilité administrative des recettes retrace :
- les créances constatées et liquidées,
- les ordres de recettes émis ainsi que les réductions ou annulations opérées sur ces ordres,
- les recouvrements effectués sur ces ordres.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
organisme public constate la naissance d’une dette publique envers un créancier. Cet acte crée une
obligation juridique pour l’organisme public. Nous pouvons distinguer: l’engagement juridique et
l’engagement comptable.
L’engagement juridique est l’acte ou le fait générateur de la dépense publique. Il prend
plusieurs formes. Il émane de la décision de l’ordonnateur (commande de matériel, recrutement du
personnel, passation des marchés, etc.), d’un fait indépendant de la volonté de l’administration
(accident, clause de révision des marchés publics, etc.), de l’application des textes de lois ou
conventions (versement de pensions, contribution à certains organismes, etc.).
L’engagement comptable consiste dans l’affectation des crédits budgétaires à la réalisation
de la dépense publique. Il s’agit de réserver les crédits nécessaires à la couverture des dépenses des
organismes publics.
- La concordance du montant de l’engagement avec les éléments contenus dans les documents
y annexés ;
- L’existence des visas ou des avis préalablement délivrés par une autorité administrative
habilitée à cet effet, lorsqu’un tel visa est prescrit par la réglementation en vigueur.
Après vérification, dans un délai de dix jours, les engagements présentant des irrégularités
ou non conformes à la réglementation font l’objet d’un rejet provisoire ou définitif. En cas de rejet
définitif, l’ordonnateur peut passer outre ce refus (en engagement sa responsabilité) par décision
motivée, en informant le ministre chargé du budget (tout en tenant destinataire, selon le cas, le
ministre, le wali ou le président de l’assemblée communale du dossier ayant fait l’objet d’un passer
outre).
Remarque
Selon l’article 11 du décret exécutif n° 92-444 du 14 novembre 1992, le rejet provisoire est
notifié dans les cas ci-après :
Remarque
L’ordonnateur ne peut pas user de son droit de réquisition en cas de rejet définitif motivé
par (article 19 du décret exécutif n° 92-444 du 14 novembre 1992):
- La qualité de l’ordonnateur ;
- L’indisponibilité ou l’absence de crédits ;
- L’absence des visas ou des avis préalables prévus par la réglementation en vigueur ;
- L’absence des pièces justificatives relatives à l’engagement ;
- L’imputation irrégulière d’un engagement dans le but de dissimuler, soit un dépassement de
crédits soit une modification des crédits ou des concours budgétaires.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
Le contrôleur des dépenses engagées a pour objet (article 58 de la loi 90-21 relative à la
comptabilité publique) :
- de veiller à la régularité des engagements des dépenses par rapport à la législation en vigueur,
- de vérifier préalablement la disponibilité des crédits,
- de confirmer la régularité par un visa sur les documents relatifs aux dépenses ou, le cas échéant, de
motiver son refus dans les délais fixés par voie réglementaire qui tiennent compte de la nature de
l’acte,
- de conseiller l’ordonnateur au plan financier,
- d’informer mensuellement le ministre chargé des finances sur la régularité des engagements et sur
la situation d’ensemble des crédits ouverts et des dépenses engagées.
Ainsi, selon le décret exécutif n° 09-374 du 16 novembre 2009 modifiant et complétant le
décret exécutif n° 92-414 du 14 novembre 1992 relatif au contrôle préalable des dépenses engagées,
le contrôle financier est chargé de :
Remarque
Dans le cadre de l’engagement des dépenses publiques, il y a une limitation du montant des
engagements pour ne pas dépasser le montant des crédits inscrits dans le budget. Pour les dépenses
d’équipement, la limite de l’engagement est constituée par le montant des autorisations de
programme. En revanche, les crédits de paiement permettent d’ordonnancer les montants des
dépenses à payer.
En ce qui concerne les créances publiques, les organismes publics ont une obligation de
recouvrer les recettes prévues.
Remarque
La date de clôture des engagements de dépenses, selon le décret exécutif n° 09-374 du 16
novembre 2009 modifiant et complétant le décret exécutif n° 92-414 du 14 novembre 1992 relatif au
contrôle préalable des dépenses engagées, est fixée au 20 décembre de l’année à laquelle ils se
rapportent. Cette date peut être prorogée, en cas de nécessité, par décision du ministre chargé du
budget.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
Pour les collectivités territoriales, la période d’exécution des budgets s’étale au 31 mars de
l’année suivante, pour permettre à l’ordonnateur d’établir le compte administratif et au comptable
d’élaborer le compte de gestion.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
Remarque
Remarque
Les mandats sont transmis généralement par l’ordonnateur, entre le 1er et le 20 ème jour du
mois, au comptable pour paiement. L’ordonnancement s’effectue dans la limite des crédits
budgétaires ouverts. La date de clôture des ordonnancements est fixée au 25 décembre de l’année.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
Selon l’article 22 de la loi 90-21 relative à la comptabilité publique « le paiement est l’acte
libératoire de la dépense publique ». L’organisme public, à travers cet acte, se libère de sa dette
envers ses créanciers. Le paiement, qui est du ressort du comptable public, intervient après
l’exécution du service fait.
Remarque
Le mandat de paiement est admis en dépenses, dans un délai de 10 jours, par le comptable à
compter de la date de sa réception.
Des acomptes et avances peuvent êtres versés au personnel ainsi qu’aux fournisseurs ou
entrepreneurs dans le cadre de l’exécution des contrats des marchés publics.
Le paiement ne constitue pas une opération de caisse stricto sensu. Le comptable public, au
vu de sa responsabilité personnelle et pécuniaire, a un rôle important en matière de contrôle de la
régularité des dépenses publiques et de la qualité de l’ordonnateur.
Remarque
Le comptable public a un double rôle :
- celui du payeur qui consiste essentiellement dans la vérification de la régularité des
dépenses publiques et de la qualité de l’ordonnateur.
- Celui du caissier qui se manifeste par le règlement de la dépense publique après
l’opération de vérification.
Le comptable public, en tant que payeur, vérifie la conformité des dépenses publiques aux
lois et règlements. Ainsi, selon l’article 36 de la loi 90-21 relative à la comptabilité publique, le
comptable public, avant d’admettre une dépense publique au paiement, doit s’assurer :
Remarque
Les dépenses publiques, ayant dépassé 4 années budgétaires, sont éteintes au profit des
organismes publics, sauf dans le cas où cette situation relève de la responsabilité de
l’administration ou liée à d’autres raisons valables. L’administration doit, par conséquent, justifie
cette situation auprès du comptable public pour que ce dernier procède au paiement de la dépense.
En fait, la déchéance quadriennale libère le débiteur public de sa dette (voir les articles 16 et 17 de
loi 84/17 relative aux lois de finances).
Suite au contrôle effectué par le comptable public, trois situations peuvent alors se présenter
pour cet agent d’exécution :
Suite au refus de visa opposé par le comptable public, l’ordonnateur peut ainsi user du droit
de réquisition. Selon l’article 47 de la loi 90-21 relative à la comptabilité publique : « en cas de
refus de payer par le comptable public, l’ordonnateur peut requérir par écrit et sous sa
responsabilité, qu’il soit passé outre à ce refus ». Ce droit de réquisition permet à l’ordonnateur (en
engageant sa responsabilité) d’obliger le comptable à payer la dépense publique. Dans ce cas, la
responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable public n’est pas engagée, lorsqu’il défère à la
réquisition.
Remarque
- L’ordre de réquisition doit comporter les motifs le justifiant et la mention « le comptable est
requis de payer ».
- Le comptable public rend compte au ministère de finances dans un délai de 15 jours.
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Chapitre III : Exécution des opérations financières des organismes publics
- Le comptable public vise la dépense publique par l’opposition d’un cachet « vu bon à
payer » sur le titre de paiement.
Enfin, le comptable public, en tant que caissier, procède au paiement des dépenses publiques
dans le respect de la régularité. Ainsi, l’organisme public se libère de sa dette, en payant le véritable
créancier ou son représentant légal.
En guise de conclusion à ce chapitre, nous pouvons dire que le processus d’exécution des
opérations financières, dans le domaine de la comptabilité publique, est réalisé à travers deux
grandes phases : administrative et comptable. L’exécution des opérations de recettes et de dépenses
publiques est effectuée conformément au principe de séparation des fonctions entre l’ordonnateur et
le comptable.
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