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Comptes-rendus

Visites, séminaires et concerts.

Salle Arsonic, Mons, le 3 octobre 2017


Ludovic Monnier
Programme :
Suite pour luth n°2 en do min., BWV 997 – J.-S. BACH
Prélude
Fugue
Sarabande
Gigue
Double
Valse brillante op. 8 n°4 – A. BARRIOS MANGORE
Aquarelle – S. ASSAD
Divertimo
Valseana
Preludio e toccatina
Ludovic Monnier nous a proposé un programme varié stylistiquement. Dans une vue d’ensemble, le
son, magnifiquement porté par l’acoustique de cette salle, avait le mérite d’être rond et précis.
Notons tout de même un léger stress, sensible tout le long du concert, mais c’était le premier
concert depuis la sortie des études du guitariste.
J’ai trouvé la suite baroque très libre, avec, à mon sens, trop de rubato. C’est très certainement un
parti pris dans l’interprétation mais il était facile de perdre les caractères des différents
mouvements. C’est dommage, car si il avait accentué le côté baroque de la suite, le contraste avec
la valse aurait été d’autant plus prenant. Il a tout de même compensé cette liberté avec des
contrastes dans l’énergie, l’articulation et les timbres utilisés et son rubato, bien que hors sujet pour
moi, était très
La valse est entrée comme un rayon de soleil après l’ambiance plutôt sobre de J.-S. BACH.
L’interprète s’amusait et entraînait le public dans son sillage. Il a fait preuve d’une belle propreté
technique, indispensable à la légèreté de cette pièce.
Clôture du concert sur l’Aquarelle de Sergio Assad. Le plus gros morceau du côté technique,
Ludovic Monnier ne s’est pas laissé démonter. Il est resté solide sur la quasi-totalité du morceau
même si il nous a laissé ressentir ses petits moments de stress.

Dans l’ensemble, Ludovic Monnier fait preuve d’une belle sonorité précise et d’une bonne maîtrise
technique de ses pièces. L’énergie, sur la longueur du programme est bien répartie et sentie.
Antwerpen Gitaar Festival, 17 novembre 2017

Marcin Dylla
Programme :
Folia de Espana – M. PONCE
Noctural, op. 70 – B. BRITTEN

Marcin Dylla a proposé ce concert en étant amplifié à un micro, ce qui a mis sa sonorité en
évidence, particulièrement pour ses moments de douceur avec un son tout cristallin au chevalet et
les regains d’énergie maniés avec subtilité. Malgré une légère perte de contrôle dans les climax, il
émanait de l’interprète une certaine aura inatteignable qui tenait le public en respect. La souplesse
de ses gestes était impressionnante et envoûtante.
Pour ma part, c’était la première fois que j’entendais le noctural de Benjamin Britten, Marcin Dylla
nous a proposé une introduction orale en décrivant la pièce comme les différentes phases du
sommeil et dans son interprétation, j’ai retrouvé beaucoup d’humour et de drame, superbement
manié par l’interprète.

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