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Projet sur
Les droits
d’auteurs et
droits voisins
en général
2020/2021
Master 1 erm
Module :
Ethique, déontologie et propriété
intellectuelle
Diriger par :
M.ZAKEZE
Sommaire
Sommaire ................................................................................................................................................................... 2
Résumé....................................................................................................................................................................... 4
Mots clés .................................................................................................................................................................... 4
Glossaire ..................................................................................................................................................................... 5
I. Introduction ........................................................................................................................................................ 6
II. Les droits d’auteurs ............................................................................................................................................. 7
A. Les œuvres protéger par les droits d’auteurs : ................................................................................................. 7
B. Les conditions de la protection : ...................................................................................................................... 8
C. Durée de protection du droit d’auteur : ........................................................................................................... 8
D. Dévolution de l'œuvre du domaine public : ..................................................................................................... 8
E. Les attributs du droit d'auteur ......................................................................................................................... 8
1. Les droits moraux ........................................................................................................................................ 9
a) Le droit de divulgation de l'œuvre............................................................................................................ 9
b) Le droit au respect du nom ou droit à la paternité de l'œuvre .................................................................. 9
c) Le droit au respect de l'œuvre ................................................................................................................. 9
d) Le droit de repentir ou de retrait ............................................................................................................. 9
2. Les droits patrimoniaux ............................................................................................................................. 10
a) Le droit de reproduction de l'œuvre....................................................................................................... 10
b) Le droit de représentation ..................................................................................................................... 11
F. Les exceptions aux droits d’auteur : ............................................................................................................... 12
1. La copie privée .......................................................................................................................................... 12
2. Le droit de citation..................................................................................................................................... 13
3. Le droit de caricature ................................................................................................................................. 13
G. Voies et moyens de défense .......................................................................................................................... 13
1. Volet civil : ................................................................................................................................................. 13
2. Volet pénal ................................................................................................................................................ 14
III. Les droits voisins du droit d’auteur ................................................................................................................ 15
A. Les droits accordés aux titulaires de droits voisins ......................................................................................... 15
1. Les droits de l'artiste interprète ou exécutant ............................................................................................ 15
2. Les droits du producteur de phonogrammes ou de vidéogrammes ............................................................ 16
3. Les droits des organismes de radiodiffusion ............................................................................................... 16
B. La durée de protection des droits voisins ....................................................................................................... 17
C. Exceptions aux droits voisins ......................................................................................................................... 17
1. Exécution publique et radiodiffusion de musique ...................................................................................... 17
2. Exceptions communes aux droits voisins et au droit d’auteur .................................................................... 17
3
Résumé
En résumé, le droit d’auteur se concentre sur la protection des œuvres de l’esprit à caractère littéraire et
artistique. Il s’acquiert de façon automatique pour les créations originales et mises sur support. Cependant,
des dépôts de droits d’auteur sont recommandés pour jouir d’une meilleure protection. Dans ce projet on
définira les droits d’auteurs, on connaitra les œuvres protéger, la durée de protection, les attributs du droit
d’auteur et pour finir les exceptions aux droits d’auteur et les voies et moyens de défenses.
En verras aussi la définition des droits voisins du droit d’auteur ainsi que Les droits accordés aux titulaires
de droits voisins et pour finir la durée de protection et les exceptions de ces derniers.
Mots clés
Glossaire
Auteur(s) : la ou les personne(s) qui crée(ent) l’œuvre. C’est seulement dans des cas exceptionnels prévus par la loi
qu’une personne morale peut se voir attribuer la qualité d’auteur.
Artiste-interprète : les acteurs, les chanteurs, les musiciens, les danseurs et toute autre personne qui représente,
chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière des œuvres ou des expressions du folklore.
Communication au public : la transmission, avec ou sans intervention d’un dispositif technique, de manière que
l’œuvre ou plus généralement le matériel protégé puisse être perçu par un public, c’est-à-dire en dehors du cercle de
famille. On assimile à une communication au public la mise à la disposition à la demande de telle manière que chacun
puisse accéder à l’œuvre d’un lieu et à un moment choisi individuellement.
Distribution : la mise à la disposition d’exemplaires destinés à la vente, à la location ou au prêt.
Durée de protection : période pendant laquelle existent les droits d’auteur sur une œuvre, ou les droits voisins sur un
phonogramme ou un vidéogramme.
Œuvre : la création intellectuelle originale appartenant au domaine littéraire et artistique.
Œuvre du domaine public : œuvre dont la durée de protection a expiré.
Fixation : l’incorporation de sons, ou de représentations de sons, dans un support qui permette de les percevoir, de les
reproduire ou de les communiquer à l’aide d’un dispositif.
Phonogramme : la fixation exclusivement sonore d’une séquence de sons. La copie ultérieure de cette fixation
continue à être protégée en tant que phonogramme, quel que soit le type de support utilisé pour les besoins de cette
reproduction.
Producteur de phonogramme : celui qui a l’initiative et la responsabilité de la fixation exclusivement sonore d’une
séquence de sons.
Publication : le fait de rendre accessible au public l’original ou une copie d’une œuvre, ou d’une interprétation fixée
sur phonogramme ou vidéogramme.
Radiodiffusion : la communication au public par transmission sans fil de sons ou d’images et de sons, y compris la
transmission par satellite.
Représentation : le fait de réciter, jouer, danser, représenter ou interpréter une œuvre, soit directement, soit à l’aide
de tout dispositif, devant un public et donc en dehors du cercle de famille.
Reproduction : la fabrication d’un ou plusieurs exemplaires d’une œuvre, d’un phonogramme ou d’un vidéogramme,
y compris le stockage électronique.
Traitement national : règle définissant comment les ressortissants étrangers bénéficient des droits reconnus aux
ressortissants du pays où la protection est demandée.
Vidéogramme : la fixation de sons accompagnés d’image
Copie privée : copie destinée à l’usage privé et donc exclusive de toute finalité commerciale.
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I. Introduction
La notion de propriété littéraire et artistique qui regroupe celles du droit d'auteur et des droits voisins, renvoie au droit
de la propriété intellectuelle. Ce dernier comporte deux principales branches à savoir :
- la propriété littéraire et artistique d'une part,
-la propriété industrielle d'autre part.
C'est un droit de propriété incorporel en ce sens qu'il régit la catégorie de biens immatériels plus précisément les biens
issus de l'intellect appelés œuvres ou créations de l'esprit.
Tandis que la propriété industrielle vise à protéger essentiellement les idées selon des conditions précises (brevets,
marques de fabrique ou de services, les noms commerciaux, les indications géographiques, les appellations d'origine,
les circuits intégrés), la propriété littéraire et artistique quant à elle, protège les formes d'expression des idées (livres,
films, musique, théâtre, logiciels, etc.).
La propriété littéraire et artistique est définie comme étant l'ensemble des prérogatives que le législateur accorde à
l'auteur d'une création ou d'une prestation revêtue de la forme littéraire ou artistique. Le rôle assumé par chaque
intervenant dans le processus d'élaboration d'une œuvre ainsi que sa diffusion, déterminent la nature du droit que la loi
lui confère. Ainsi, on distingue :
- la catégorie des personnes ayant participé à la création de l'œuvre : ils sont titulaires de droit d'auteur ;
- et la catégorie des personnes ayant participés à la diffusion de l'œuvre : ils sont titulaires de droits voisins.
• le droit d'auteur, il protège les œuvres littéraires et artistiques que sont les romans, les poèmes et les pièces de
théâtre, les films, les œuvres musicales, les œuvres d'art telles que dessins, peintures, photographies et sculptures, ainsi
que les créations architecturales ;
• les droits connexes au droit d'auteur sont les droits que possèdent les artistes interprètes ou exécutants sur leurs
prestations, les producteurs d'enregistrements sonores sur leurs enregistrements, et les organismes de radiodiffusion
sur leurs programmes radiodiffusés et télévisés.
L'importance socio-économique et culturelle du droit d'auteur et des droits voisins a guidé la communauté
internationale à adopter des instruments juridiques de protection tant au plan national qu'international.
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Lorsqu'une personne crée une œuvre littéraire ou artistique, elle est la propriétaire de cette œuvre et décide librement
de son utilisation. Cette personne (appelée créateur ou auteur ou encore titulaire de droits) contrôle le devenir de
l'œuvre par le monopole que la loi lui accorde sur celle-ci. Ainsi, le droit d'auteur est défini comme étant la protection
juridique conférée au titulaire de droits sur l'œuvre originale qu'il a créée. Etant donné qu'en vertu de la loi l'œuvre est
protégée par le droit d'auteur dès sa naissance, aucune formalité, telle que l'enregistrement ou le dépôt, n'est requise
pour lui assurer cette protection.
Toutefois, le critère fondamental de protection du droit d'auteur repose sur l'originalité que doit revêtir l'œuvre. Cette
originalité est définie comme étant l'expression à travers l'œuvre des empreintes personnelles de l'auteur, en
conséquence, le mérite et la nouveauté ne peuvent être retenus comme des critères de protection d'une œuvre.
La protection du droit d'auteur s'étend aux œuvres de l'esprit qui sont des créations intellectuelles originales de nature
littéraire et artistique telles que les livres, brochures, les programmes d'ordinateur, les œuvres scientifiques, les œuvres
musicales, dramatiques, chorégraphiques, les œuvres audiovisuelles, les œuvres d'arts, les œuvres orales, etc.
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 12-13.
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Une fois la protection des droits patrimoniaux éteinte, l'œuvre tombe dans le domaine public. En ce moment, l'exercice
des droits patrimoniaux est conféré à l'Etat. Toutefois, le droit moral étant perpétuel, il conviendra pour l'utilisateur de
ne pas méconnaître :
- le droit de paternité
- le droit au respect de l'intégrité de l'œuvre.
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 13-14.
Le législateur connaît deux grandes catégories d'interdictions de cession en matière de droits d'auteur. L'une se justifie
par le caractère personnel du droit en cause qui est désigné par le vocable de droit moral, l'autre par le désir du
législateur d'éviter que l'auteur n'aliène de façon excessive sa liberté de création pour l'avenir, le droit moral est :
un droit perpétuel. Cela signifie que le droit moral demeure après le décès de l’auteur, et même après
l’extinction des droits patrimoniaux. Les ayants droit de l’auteur peuvent ainsi exercer ce droit, même si
l’œuvre est tombée dans le domaine public.
un droit inaliénable. Cela signifie qu’aucune clause de renonciation ne peut figurer dans un contrat sous peine
de nullité, c’est-à-dire que l’auteur ne peut renoncer à son droit moral ni en céder l’exercice à un tiers.
un droit imprescriptible. Cela signifie qu’il ne s'éteint pas avec le temps : tant que l’œuvre existe, et qu’elle
soit exploitée ou non, l’auteur et ses ayants droit peuvent exercer leur droit moral.
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 18-20.
Contrairement aux droits moraux, les droits patrimoniaux sont l'ensemble des prérogatives pécuniaires de l'auteur sur
son œuvre. Ce sont donc des droits économiques dont l'exploitation peut générer des revenus au profit de l'auteur de
l'œuvre ou de ses ayants droit. Pour ce faire, les droits patrimoniaux sont aliénables et saisissables. Ils sont
prescriptibles à soixante-dix ans (70) après la mort de l'auteur. En raison du caractère exclusif des droits patrimoniaux,
quel que soit le procédé d'exploitation de ces droits, celle-ci est en principe soumise à l'autorisation préalable de
l'auteur de l'œuvre.
L’auteur d 'une œuvre de l'esprit jouit sur celle-ci de droits patrimoniaux dont les prérogatives lui permettent de faire
ou d 'autoriser les actes ci-après :
- la reproduction de son œuvre ;
- la traduction de son œuvre ;
- la préparation des adaptations, des arrangements ou autres transformations de son œuvre ;
- la distribution des exemplaires de son œuvre au public par la vente ou par tout autre transfert de propriété ou par
location ou prêt public ;
-la représentation ou l'exécution de son œuvre en public ;
- l'importation des exemplaires de son œuvre ;
- la radiodiffusion de son œuvre ;
- la communication de son œuvre au public.
De ce fait, l'on peut procéder à une classification de ces droits patrimoniaux en deux grandes catégories qui sont les
droits patrimoniaux traditionnels reconnus à l'auteur d'une œuvre, desquels droits sont dérivés d'autres du fait de
l'évolution des moyens techniques d'exploitation des œuvres. Il s’agit :
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 20.
b) Le droit de représentation
- Par récitation publique, exécution lyrique, représentation dramatique, présentation publique, projection publique et
transmission dans un lieu public de l'œuvre télédiffusée ;
- Par télédiffusion. »
L’exposition d’un tableau dans un musée (représentation directe), la diffusion à la télévision d’un documentaire sur
des œuvres de street art ou la mise à disposition de photographies d’art sur un site internet doivent ainsi être autorisées
par l’auteur au titre du droit de représentation, même si l’œuvre n’est représentée que de manière partielle
Tout comme le droit de reproduction, le droit de représentation peut être cédé à un tiers, à titre exclusif ou non
exclusif.
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 21-22.
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Si, en principe, la législation sur les droits d’auteur confère à l’auteur un puissant monopole à l’égard de son œuvre,
il existe des cas dans lesquels des considérations d’intérêt public exigent que ce monopole soit limité. Ainsi, la loi
contient-elle une liste limitative de cas dans lesquels l’utilisation d’une œuvre est licite. L’auteur ne peut donc pas
l’interdire. On peut citer notamment les exceptions suivantes :
1. La copie privée
Le droit de copie privée est le droit de réaliser une
copie d’une œuvre pour des besoins strictement
privés. Tout un chacun a ainsi le droit de réaliser une
copie intégrale d’une œuvre licitement acquise ou
obtenue pour l’utiliser à des fins privées. Le droit de
copie privée ne peut s’exercer qu’à l’égard de
personnes avec lesquelles il existe des liens de famille
ou d’amitié très proches. En particulier, aucun usage
dans un contexte professionnel, même non
commercial, n’est couvert par le droit de copie privée.
Exemple : La personne qui achète un CD audio peut en faire une copie pour que la famille puisse l’écouter et dans la
voiture et dans le salon. Un salarié n’est pas en droit de copier des extraits d’un livre, ni pour l’envoyer à un client ni
pour l’utiliser personnellement dans son travail. Il est douteux si le droit à la copie privée existe actuellement au
Luxembourg, puisque la loi subordonne son exercice à ce que les auteurs perçoivent en échange une «
compensation équitable ». Or, le règlement grand-ducal censé définir les modalités de calcul et de perception de
cette compensation n’a jamais vu le jour…
2. Le droit de citation
Pour alimenter le débat public, la loi autorise les citations, en original ou en traduction, lorsqu’elles sont justifiées
par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information. Les citations doivent être « courtes
» et il faut mentionner la source de la citation, c’est-à-dire en particulier l’auteur et le titre de l’œuvre dont elle est
extraite. C’est ainsi que le droit de paternité de l’auteur est préservé.
3. Le droit de caricature
Les caricatures, parodies et pastiches sont autorisés s’ils répondent aux bons usages en la matière et qu’ils
n’empruntent que les éléments strictement nécessaires à la caricature et ne dénigrent pas l’œuvre. Le but recherché
doit être humoristique. Le droit de caricature ne justifie pas des attaques malveillantes et illégitimes contre l’auteur,
ni directes ni par œuvre interposée.
1. Volet civil :
Pour se défendre, celui dont les droits ont été violés
peut utiliser la voie civile, c’est-à-dire introduire une
action contre le contrefacteur devant le tribunal. Dans
un premier temps, il peut utiliser une procédure
unilatérale pour obtenir une « saisie-description » lors
de laquelle les biens accusés d’être contrefaits
peuvent être bloqués et/ou analysés par des experts.
On peut également introduire une « action en
cessation » d’après la procédure accélérée du référé
pour faire interdire à l’adversaire sous peine
d’astreinte de continuer à enfreindre les droits
d’auteur. Au fond, la victime peut réclamer une
indemnisation.
Exemple : La personne qui estime que son logiciel (couvert par des droits d’auteur) est exploité et reproduit
illégalement par une autre entreprise peut tout d’abord faire entrer des experts dans les locaux de son concurrent
pour que ceux-ci recueillent les informations nécessaires pour savoir s’il y a ou non contrefaçon. Dans le cadre d’une
procédure de référé, elle peut faire interdire à son concurrent de continuer à distribuer le logiciel contrefait. Enfin,
dans une procédure au fond, elle peut réclamer des dommages-intérêts pour toutes les copies illégales déjà
distribuées.
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2. Volet pénal
Le délit de contrefaçon est constitué lorsqu’un acte matériel de contrefaçon a été commis de manière méchante ou
frauduleuse. La peine encourue est une amende, en cas de récidive, un emprisonnement de 3 mois à 2 ans et/ou une
amende. S’y ajoute la confiscation, ainsi que, le cas échéant, la destruction des biens contrefaits, des supports et
ustensiles.
Exemple : la personne qui fait commerce en vendant des copies de peintures contre le gré de l’artiste peut être
condamnée devant un tribunal correctionnel.
Les droits connexes ou droits voisins du droit d 'auteur sont l'ensemble des droits ou avantages qui appartiennent à une
catégorie de personnes qui, de par leurs prestations participent à la diffusion d'une œuvre. Ils sont donc des auxiliaires
de la création. On distingue trois (3) catégories de bénéficiaires de droits voisins. Il s'agit :
- des artistes interprètes ou exécutants : ils disposent de droits sur leurs interprétations ou exécutions ;
- des producteurs de phonogramme : ils disposent de droits sur leurs phonogramme (support contenant des œuvres
sonores);
- et des organismes de radiodiffusion : ils disposent de droits sur leurs émissions.
Ainsi, un musicien interprète une œuvre musicale écrite par un compositeur ; un acteur exécute un rôle dans une pièce
écrite par un dramaturge ; les producteurs de phonogrammes, en d 'autres termes l'industrie du disque, enregistrent et
produisent des chansons et de la musique écrites par des auteurs et des compositeurs, jouées par des musiciens et
chantées par des artistes ; les organismes de radiodiffusion diffusent des œuvres et des phonogrammes à partir de leurs
stations de radiodiffusion.
Toutefois, les droits voisins ne doivent pas porter atteinte aux droits des auteurs. En effet, l'existence de droits au
profit des artistes interprètes ou exécutants ainsi que des producteurs de phonogramme est subordonnée à celle d'une
œuvre qui ouvre des prérogatives au profit de son auteur.
On entend par artiste interprète ou exécutant la personne physique qui représente, chante, récite, conte, déclame, joue,
danse ou exécute de toute autre manière des œuvres littéraires ou artistiques, des numéros de variétés, de cirque ou de
marionnettes ou des expressions du folklore.
Ainsi, l'artiste interprète ou exécutant a le droit :
"-d'exiger d'être mentionné comme tel, sauf lorsque le mode d'utilisation de l'interprétation ou exécution impose
l'omission de cette mention ;
- de s'opposer à toute déformation, mutilation ou autre modification de ces interprétations ou exécutions,
préjudiciables à sa réputation. Il a droit au respect de son nom, de sa qualité et de son interprétation. Ce droit est
inaliénable et imprescriptible ; il est attaché à sa personne ".
Au titre des droits patrimoniaux, l'artiste interprète ou exécutant a le droit exclusif de faire ou d 'autoriser :
- la radiodiffusion de son interprétation ou exécution,
- la communication au public de son interprétation ou exécution,
- ia fixation de son interprétation ou exécution non fixée,
- la reproduction d'une fixation de son interprétation ou exécution,
- la distribution des exemplaires d'une fixat ion de son interprétation ou exécution par la vente ou par tout autre
transfert de propriété ou par la location,
- et la mise à disposition du public par fil ou sans fil de son interprétation ou exécution fixée sur phonogramme ou
vidéogramme, de manière que chacun puisse y avoir accès de l'endroit et au moment qu'il choisit individuellement.
Roch André, Palenfo, «droits d’auteur et droits voisins », Conseil francophone de la chanson, 2004, pp. 22.
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Roch André, Palenfo, «droits d’auteur et droits voisins », Conseil francophone de la chanson, 2004, pp. 22-
24.
Comme pour le droit d’auteur, la loi a prévu une série de cas dans lesquels elle dispense, sous certaines
conditions, de demander une autorisation aux titulaires des droits voisins. Dans certaines de ces hypothèses,
l'utilisateur a néanmoins l'obligation de s'acquitter d'un paiement. Il s'agit des droits à rémunération.
Les exceptions sont applicables dans des conditions précises. Il y a lieu de vérifier que ces conditions sont
bien réalisées si l’on pense pouvoir se dispenser de demander une autorisation en vertu d’une exception. Si
une des conditions n’était pas réalisée, l’utilisation de la prestation sans autorisation constituerait en effet
une atteinte au droit voisin.
L’exécution de la prestation d’un interprète, fixée sur un phonogramme. Dans certaines conditions, il ne faut
pas obtenir l’autorisation du producteur de disque pour passer de la musique dans un magasin ou un
restaurant.
La radiodiffusion de la prestation d’un interprète, d’un phonogramme ou d’un film. Les radiodiffuseurs ne
doivent pas obtenir l’autorisation des interprètes et des producteurs pour radiodiffuser des morceaux de
musique.
Il existe de nombreuses autres hypothèses dans lesquelles il est autorisé de reproduire ou communiquer au
public la prestation d’un artiste, un phonogramme ou un film. Ces hypothèses sont identiques à celles dans
lesquelles il n’y a pas lieu de demander l’autorisation de l’auteur. Cela permet donc dans les hypothèses
visées, de pouvoir utiliser un contenu artistique sans devoir demander l’autorisation d’aucun titulaire de
droit sur ce contenu (auteur, interprète, producteurs, etc.).
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les citations de prestation : la reproduction d’extraits de prestations protégées à des fins de critique ou
d’enseignement, par exemple dans le cadre d’une émission de critique cinématographique,
la communication de prestations dans le cadre d’activités scolaires : la diffusion d’un film historique dans le
cadre d’un cours d’histoire,
la reproduction et la communication de prestations, pour illustrer un enseignement ou une recherche :
l’illustration d’un cours par des extraits de prestations sur lesquels porte l’enseignement, par exemple
d’extraits de films dans un cours d’histoire du cinéma, est autorisée. Cela s’étend également, sous certaines
conditions, à l’enseignement en ligne ou à distance,
l’exécution d’une prestation lors d’examens publics, en vue de l’obtention d’un diplôme.
la consultation d’œuvres sur les terminaux des bibliothèques ou musées : les bibliothèques peuvent
permettre à leurs visiteurs de consulter certaines œuvres et prestations protégées par des droits voisins sur
microfilms ou sous une forme numérique sur des ordinateurs ou autres équipements mis à leur disposition,
les copies en vue de la préservation du patrimoine culturel et scientifique : les bibliothèques, archives ou
musées peuvent restaurer des prestations ou réaliser des copies numériques de prestations afin de les
préserver et de les conserver pour les futures générations,
Des œuvres orphelines, c’est-à-dire des œuvres dont l’ayant droit ne peut pas être identifié ou localisé
peuvent parfois être utilisées.
o Les bibliothèques publiques,
o les établissements d’enseignement et musées,
o les archives,
o les institutions dépositaires du patrimoine cinématographique ou sonore,
o les organismes de radiodiffusion de service public
peuvent sous certaines conditions utiliser des œuvres orphelines sans avoir besoin de l’autorisation de
l’ayant droit. Les fins auxquels ces œuvres sont destinées doivent être énumérées dans la loi.
la communication privée de prestations : la diffusion de prestations dans la sphère privée ou familiale, ainsi
que dans tout contexte où les personnes présentes ont un lien social étroit, par exemple la diffusion de
musique dans une maison de retraite pour le seul bénéfice des pensionnaires échappe aux droits voisins.
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les citations de prestations, faites pour illustrer une information sur cette prestation,
les copies de leurs propres émissions par des organismes de radiodiffusion même si celles-ci comprennent
des prestations protégées par des droits voisins,
la caricature, la parodie ou le pastiche, faite dans un but humoristique,
les comptes rendus d’évènements d’actualité relatifs à une prestation : un reportage sur une pièce de
théâtre ou sur un film qui vient de sortir en salle.
7. Autres exceptions
D’autres exceptions aux droits voisins ont pour résultat qu’il n’est pas nécessaire de demander les
autorisations des interprètes ou du producteur :
l’exception en faveur des handicapés : la loi autorise la copie de prestations, leur adaptation ou tout autre
acte qui serait nécessaire pour permettre à une personne handicapée d’accéder à la prestation, par exemple
l’adaptation d’un film pour les malentendants,
l’exception en faveur des établissements hospitaliers, pénitentiaires ou d’aide à la jeunesse : ces
établissements sont autorisés par la loi à copier des prestations pour l’usage de leurs pensionnaires,
l'exception de prêt public : dans un but éducatif et culturel, les bibliothèques et médiathèques peuvent
effectuer des opérations de prêt dans certaines conditions,
l’annonce des expositions publiques peut être illustrée de reproductions des prestations concernées,
les reproductions provisoires d’œuvres : cette exception autorise la copie provisoire de prestations qui se
réalise automatiquement dans l’environnement numérique, soit lors de l’utilisation d’une prestation par un
ordinateur, soit lors d’une transmission d’une prestation sur un réseau.
Source :
https://economie.fgov.be/fr/themes/propriete-intellectuelle/droits-de-pi/droits-dauteur-et-droits/droits-voisins-du-
droit/exceptions-aux-droits-voisins
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IV. Conclusion
Arrivé au terme de ce travail, il est utile de rappeler à la fois l’objet et l’itinéraire. Il était question de
déterminer les facteurs qui expliquent la forte progression de la protection des droits d’auteurs
Au titre d’hypothèse, nous estimons que la protection des droits d’auteurs ne serait pas effective. Les
instruments juridiques existent, mais leur application laisse à désirer. Les personnes concernées ne saisissent
pas la justice pour faire valoir leurs droits. D’où l’inexistence de la jurisprudence y relative au sein des
juridictions algérienne,
Dans les rues, des jeunes colporteurs proposent ces disques. Il y a plus de 5 ans, une collection d’un nouvel
album se vendait à 20$. Aujourd’hui, elle est proposée à 2 ou 2,5$. Dans ces kiosques en bois se trouvent
des ordinateurs avec graveur installés. Un album est gravé instantanément et le client se procure toutes les
chansons en même temps. Les rares albums ou chansons des jeunes artistes locaux se distribuent sur ces CD
gravés. Face à cette situation, nous remarquons qu’aucun combat d’envergure n’est cependant lancé contre
ce pirate pour protéger les œuvres des artistes.
De ce qui précède nous formulerons de recommandations suivantes :
Il faudrait que la législation nationale et les institutions chargées de la propriété intellectuelle veille
surtout à l’adaptation de la nouvelle loi face au développement de la nouvelle technologie, afin
d’éviter des lacunes qui pourraient se présenter en cas d’une violation de l’œuvre ;
Il faudrait que le gouvernement algérien puisse renforcer les tribunaux de commerces et renforcer
la capacité des juges en matière de propriété intellectuelle ;
Les institutions concernées devraient encourager la mise en place des campagnes et d’activités
éducatives d’information sur la lutte contre la piraterie en utilisant autant que possible les médias
pour dénoncer la piraterie et encourager l’enregistrement et la publicité de tous les cas de piraterie
qui aurais été gagnés ;
Il faudrait qu’il y ait intégration de l’éducation du droit d’auteur dans tous les domaines;
Promouvoir l’enseignement du droit d’auteur de l’école primaire à l’université.
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Bibliographie :
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 12-13.............… 6-7
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 12-13...........… 8
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 18-20.............… 9
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 20.............… 10
Balamine, OUATTARA, «Droit d’auteur et droit voisin», (BBDA), 11, 2006, pp. 21-22...........… 11
Jean-Luc, Putz, «Les Droit d’auteur », Saint-Paul, 2008, pp. 29..............….............….............… 12
Jean-Luc, Putz, «Les Droit d’auteur », Saint-Paul, 2008, pp. 30..............….............….............… 13-14
Roch André, Palenfo, «droits d’auteur et droits voisins », Conseil francophone de la chanson, 2004, pp.
22....................................................................................................................................................… 15
Roch André, Palenfo, «droits d’auteur et droits voisins », Conseil francophone de la chanson, 2004, pp. 22-
24.....................................................................................................................................................… 16
Source pour la page 17 et 18 : https://economie.fgov.be/fr/themes/propriete-intellectuelle/droits-de-pi/droits-
dauteur-et-droits/droits-voisins-du-droit/exceptions-aux-droits-voisins
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