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Pour déménager, les jeunes privilégient le système D

C’est la saison des déménagements, notamment chez les jeunes. La plupart se


débrouillent seuls, sans passer par des professionnels.
Début juillet oblige, vous vous dites que ça va rouler en voiture… Sauf que nombre de camions,
plus ou moins bien stationnés, attendent d’être chargés de cartons et font obstacle. Normal, nous
sommes en plein pic de la saison des déménagements. Cette année, l’institut de sondage IFOP,
dans une étude pour l’entreprise Les déménageurs bretons, a évalué que 15 % des Français
allaient déménager durant cette période, une fois les cartables rangés et avant de s’accorder une
pause bien méritée. Une tendance particulièrement vraie chez les 18-34 ans puisque 36 % d’entre
eux s’apprêtent à s’installer dans un autre logement.
Faute de budget à allouer au déménagement, les jeunes font appel aux bonnes volontés. Copains,
famille et désormais applications d’entraide sont des solutions moins onéreuses que les sociétés
spécialisées. Seuls un tiers des déménagements sont réalisés par des professionnels.
Des cartons récupérés dans les supermarchés
« Pour déménager mon deux pièces, j’aurais dû débourser environ 700 € si j’avais choisi un
professionnel. Trop cher pour moi », tranche Jérémy, qui vient de s’installer avec Camille.
Respectivement 26 et 25 ans, originaires de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), ils ont
emménagé à 10 km de là à la fin du mois de juin, dans leur premier appartement, à Maisons-
Alfort (Val-de-Marne).
« Nous voulions nous rapprocher de notre lieu de travail et, surtout, habiter dans une ville
desservie par le métro. Quatre de nos amis nous ont aidés et pour les cartons, on a fait la tournée
des supermarchés pour en récupérer gratuitement », témoigne le jeune homme, qui travaille dans
le secteur bancaire à Paris.
32 cartons à eux deux ! Selon les chiffres de l’application d’entraide Stootie, que nous révélons,
un déménagement représente en majorité plus de 25 cartons (26 %). Et les personnes demandent
un coup de main à leurs proches surtout pour des déménagements en appartement (83 %).«
Certains commencent à avoir mal au dos »
En France, on lève le camp en été surtout pour deux raisons : la période précède la rentrée
scolaire (on évite donc de perturber les enfants au cours de leur scolarité) et la reprise
professionnelle en septembre. Pour Antoine, un Parisien de 34 ans, l’arrivée de son premier
enfant a été décisive : besoin d’espace pour accueillir bébé dans de bonnes conditions et donc
nouvel appartement… à quelques rues de l’ancien, dans le XIXe arrondissement.
« Notre dernier déménagement remonte à deux ans et demi. Je culpabilisais un peu de demander
à nouveau aux potes de venir tôt un week-end pour nous aider. Et puis, il faut bien le reconnaître
: on n’est pas les mêmes à 34 qu’à 20 ans. Certains commencent à avoir mal au dos », ironise ce
concepteur-rédacteur dans une agence de publicité.
Le déménagement, une source de stress
Antoine est donc passé par l’appli Stootie (1,3 million d’utilisateurs). Pour 200 €, un particulier
et sa camionnette sont venus devant sa porte pour l’aider à charger les cartons et les porter
jusqu’à son nouveau domicile.
Même démarche pour Elise, 26 ans, qui vient de quitter le cocon familial au Raincy (Seine-Saint-
Denis) pour le XIIe arrondissement de Paris. « Pour 250 €, je n’ai pas eu besoin de solliciter les
amis. De toute façon, aucun n’avait de véhicule assez imposant. C’est une bonne solution et le
prix est attractif », ajoute la chargée de communication.
« On évite aussi le cortège de voitures des copains, abonde Antoine. C’est plus serein. » Un
avantage non négligeable lorsque l’on sait qu’un déménagement est source de stress pour 82 %
des Français.
A Paris, on déménage dans les XVe, XVIIe et XVIIIe arrondissements
Les chiffres de Stootie révèlent aussi que, sur un an à Paris, les arrondissements où la dynamique
de déménagements – départs et arrivées – est la plus forte sont les XVe, XVIIe et XVIIIe
arrondissements.
Les arrondissements les plus convoités sont les IVe, XIXe et Ve. Côté banlieue, les départements
les moins courus sont la Seine-et-Marne (264 arrivées) et les Yvelines (514 arrivées), à la
différence des Hauts-de-Seine (1 560 arrivées) et la Seine-Saint-Denis (872 arrivées).

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