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ES 1
INTRODUCTION au DROIT
Section 1 : le droit et ses sources
Le Droit est un ensemble de règles, définies et acceptées par les êtres humains afin de régir les
rapports sociaux.
Ces règles sont garanties par l’intervention de la Puissance Publique càd que l’Etat se donne
les moyens pour faire garantir les droits.
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Le droit objectif est donc un ensemble de règles destinées à organiser la vie en société.
C’est donc un ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des hommes entre eux
ou avec la Puissance Publique.
Le droit objectif est envisagé sous l’angle de son objet càd du thème qu’il traite.
Exemple : Le droit de propriété
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4) Norme contraignante
Une norme juridique est obligatoire et pour la rendre obligatoire elle est donc assortie d’une
sanction !
5) Norme non-isolée
L’ensemble des normes juridique forme un ensemble cohérent : les normes s’articulent entre
elles, autour d’un même thème.
Le droit subjectif est donc une prérogative reconnue par le droit objectif aux personnes et
dont, elles peuvent se prévaloir auprès de l’autorité publique.
B Caractéristiques
Les droits subjectifs sont donc des prérogatives individuelles et, reconnues par une
règle de droit : donc seul l’individu titulaire du droit peut s’en prévaloir !
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&4 Les grandes divisions du Droit
A Droit national/ Droit international
Le droit international régit les relations internationales :
. càd qu’il règle les rapports entre les différents Etats entre eux, ainsi que le
fonctionnement des organismes internationaux (droit public international)
. OU il régit les rapports entre les particuliers de nationalités différentes, voire
les collectivités de nationalité différentes (droit privé international)
Le droit national est le droit en vigueur dans un pays donné, on l’appelle également « Droit
positif » ou « droit interne ».
1) Le droit public
Il concerne :
. l’organisation de l’Etat et, des personnes morales qui en découlent (Ex : l’ARS)
.il régit aussi les relations entre les particuliers et ces administrations
2) Le droit privé
Il régit les relations :
. des particuliers entre eux
. des collectivités privées entre elles (associations, entreprises,…)
. ou les relations entre un particulier et une collectivité privée
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. le droit fiscal c’est l’ensemble des règles permettant à l’Etat de percevoir, par
le biais de l’impôt, les moyens financiers pour remplir sa mission : redistribuer la richesse
créée et servir l’intérêt général (éducation, santé, sécurité …)
.le droit pénal se compose de l’ensemble des règles qui déterminent les
infractions et fixent les sanctions applicables à chaque infraction
Le droit pénal est traditionnellement considéré comme une branche du droit public
puisqu’il assure le maintien de l’ordre public.
Toutefois, le droit pénal, en réprimant le préjudice causé à une personne concerne également
les rapports entre particulier ; par conséquent, le droit pénal a également un lien avec le
droit privé !
Le droit civil est donc le droit privé commun, applicable à tous, sauf lorsque certains
rapports sont régis par des règles particulières, comme pour les relations individuelles du
travail, les rapports entre commerçants.
. le droit social englobe le droit du travail qui régit les relations individuelles et
collectives du travail et le droit de la Sécurité sociale
. le droit commercial regroupe l’ensemble des règles applicables aux commerçants et
aux actes de commerce.
. les autres branches : droit des assurances, de l’urbanisme, de la consommation,
droit bancaire
3) Intérêt de la distinction
a. But recherché
Le droit privé laisse une large part à la satisfaction individuelle alors que le droit public
s’impose à tous.
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b. Compétence des tribunaux
a. Principe
C’est la source suprême du Droit national. La constitution comprend également un
préambule qui fait référence à la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ».
La constitution regroupe les règles de droits fondamentaux qui fixent l’organisation de l’Etat.
La constitution est un ensemble d’articles qui définit les pouvoirs de l’Etat ; la répartition
des pouvoirs de l’Etat se fait entre trois pouvoirs : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et
le pouvoir judiciaire.
Par ailleurs, la constitution va également régir les rapports entre ces trois pouvoirs et,
définir leur compétence respective.
La Constitution s’applique sur tout le territoire de la République et, son contenu s’impose à
tous, y compris au législateur : donc une loi ne doit pas être anticonstitutionnelle !
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b. Les trois pouvoirs de l’Etat
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4) Les règlements ou décrets autonomes
Ceux sont des textes émanant du pouvoir exécutif
Un règlement est pris dans « les matières autres que celles qui sont dans le domaine de la
loi ».
Exemple : la détermination des contraventions
5) Les ordonnances
L’article 38 de la Constitution prévoit que le gouvernement peut, pour l’exécution de son
programme, demander au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnance, pendant un
temps limité, des mesures qui normalement relèvent du domaine de la loi.
On dit que le gouvernement est autorisé à légiférer par ordonnance.
Exemple : les ordonnances Macron de septembre 2017en matière de Droit du Travail
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B Les sources non écrites du droit
a. Principe
La coutume est l’usage prolongé d’une même règle de droit non écrite.
Il s’agit de règles qui se dégagent lentement et spontanément de faits ou pratiques
professionnelles et dont, l’application apparaît comme obligatoire.
Exemple : la femme mariée porte le nom de son mari
On parle de « coutume » pour le droit civil et, « d’usages » en matière de droit du travail, ou
de droit commercial.
La coutume résulte d’un usage général et prolongé, faisant naitre une règle reconnue comme
étant le droit.
Les usages résultent d’une pratique répétée, généralement dans un champ professionnel bien
défini
Ces dispositions deviennent alors obligatoires sauf si les parties en décident autrement.
Exemple : en matière commerciale, on présume la solidarité en matière de responsabilité
(paiement)
Par ailleurs, la loi va renvoyer aux usages lorsque la loi de prévoie pas de dispositions légales.
Exemple : en droit du travail, à défaut de dispositions légales, de convention ou accord
collectif relatifs au préavis, la loi renvoi aux usages professionnels pour déterminer la durée
du préavis
L’usage n’est pas en soi obligatoire mais il le deviendra si il présente 3 caractères : constance,
fixité et durée.
Exemple : prime de Noël versée au bon vouloir de l’employeur, chaque année, avec le même
montant et ce, pendant plus de 4 ans deviendra obligatoire !!!
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2) La jurisprudence
Il arrive que la loi soit incomplète, obscure, imprécise, voire inexistante face à l’évolution
des mœurs ou l’évolution technologique.
Or, le juge face à une affaire a l’obligation de juger ; dans ces cas-là, il va être amené à
préciser le sens de la règle de droit : soit en interprétant une loi, soit en palliant un vide
juridique.
La jurisprudence désigne l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux, à propos
d’affaires similaires càd la solution donnée par les tribunaux à une question de droit.
De la constance de ces décisions semblables va se dégager la conviction que la solution est
juridiquement établie.
3) La doctrine
C’est l’ensemble des opinions émises par les juristes spécialisés : leurs travaux sont publiés
dans les ouvrages ou la presse spécialisée.
Ils commentent les textes législatifs, les décisions de justice.
Leurs réflexions peuvent influencer le juge ou le législateur.
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C Les sources internationales du Droit
Les sources internationales du droit sont des sources écrites résultant d’accords entre Etats ou
émanant d’autorité internationales.
1) Les traités internationaux hors Union Européenne
Un traité international peut établir des dispositions concernant les rapports entre les
ressortissants de ces Etats contractants.
Exemple : règles applicables au divorce entre un canadien et une française
Une fois ratifié, le traité a autorité supérieure à la loi existante, si la condition de réciprocité
est respectée !
2) Les traités communautaires
Les règles de droit émanant des institutions européennes n’ont pas, à être ratifiés et, sont
applicables directement dans le droit national.
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Section 2 : L’organisation judiciaire
C’est au demandeur càd à la personne qui introduit une action en justice d’apporter la
preuve de ce qu’elle avance.
On dit que la charge de la preuve incombe au demandeur.
Exemple : le demandeur exige le paiement de ses congés payés, c’est à lui de rapporter la
preuve de ceux-ci
Mais, la charge de la preuve incombera également à l’autre partie (le défendeur) puisqu’il
devra apporter la preuve des allégations qu’il apporte en réponse.
.Exemple : l’employeur prétend avoir déjà payé les congés payés : il doit prouver sa
libération de son obligation
Ces présomptions renversent donc la charge de la preuve car ce qui est invoqué par le
demandeur est présumé être vrai jusqu’à preuve du contraire : on parle alors de
présomptions simples lorsqu’elles admettent la preuve contraire.
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b. Les présomptions irréfragables
On parlera de présomption irréfragable lorsque la présomption n’admet pas la preuve
contraire;
Ces présomptions présument que ce que le demandeur prétend est vrai mais ici, on n’admet
pas la preuve contraire !
Exemple : un contrat de travail conclu oralement est présumé être à durée indéterminée
3) Le rôle du juge
C’est aux parties d’apporter au juge les éléments pour établir la preuve de leur droit :
éléments matériels ainsi que leurs arguments juridiques.
Mais, le juge peut ordonner toutes mesures utiles comme une expertise pour arriver à statuer.
Le plaideur n’a pas à prouver la règle de droit càd le droit objectif : le juge la connait !
Les parties n’ont à prouver que les faits.
2) Les exceptions
Mais, pour ce qui est des usages, des coutumes, c’est aux parties de rapporter leur existence.
C Comment prouver ?
Les moyens de preuve ou modes de preuve sont les méthodes admises par le droit afin que le
plaideur fasse entendre ses arguments.
Les procédés de preuve se classent en 2 catégories voir 1 et 2
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1) Les moyens de preuve parfaits
Il peut s’agir de preuves écrites ou verbales ; Dans les deux cas, elles se suffisent à elles-
mêmes et, n’ont pas à être complétées par d’autres données.
Exemple : lors d’une vente d’un immeuble, l’acte notarié est obligatoire et assure les parties
de la pérennité de la preuve de leur transaction.
Ces modes de preuves lient le juge et sont utilisables en toutes circonstances : elles se
suffisent à elles-mêmes !
Il s’agit de :
. La preuve par écrit : acte authentique, acte sous-seing privé, écrit sous forme
électronique
.L’aveu : c’est reconnaitre comme vrai, l’affirmation de la partie adverse ; on ne peut
avouer que des faits et la rétractation de l’aveu est impossible !
. Serment décisoire : c’est l’affirmation solennelle par une partie, d’un fait qui lui est
favorable dans l’instance engagée.il s’agit d’un moyen de preuve auquel le juge peut
avoir recours en dernier lieu et, qui est très peu utilisé en droit actuel !
. Présomptions légales
Il s’agit :
.du témoignage
. des présomptions du fait de l’homme = présomptions simples : il s’agit de faits qui
permettent d’établir un raisonnement logique au demandeur
. du serment supplétoire : il s’agit pour le juge de proposer à l’une des parties de
prêter serment lorsque les preuves présentées sont insuffisantes. Le juge appréciera…
. du commencement de preuve par écrit : il s’agit d’un document qui ne présente
pas les conditions d’une preuve écrite parfaite.
Exemple : un courrier personnel
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En matière civile, les faits juridiques se prouvent par tous moyens.
Tandis que, les actes juridiques se prouvent à l’aide d’une preuve parfaite, lorsque l’acte
a une valeur supérieure à 1500 euros.
Les actes juridiques d’une valeur inférieure à 1500 euros se prouvent donc par tous moyens !
Notons qu’il existe des exceptions et, que l’on peut prouver un acte juridique par tous
moyens, même si il a une valeur supérieure à 1500 euros :
. s’il y a impossibilité matérielle ou morale de produire un écrit.
Exemple : prêt d’argent à la grand-mère
. en cas de perte de l’écrit pour force majeure
. en cas de possession d’un commencement de preuve par écrit
En droit privé, la procédure est accusatoire càd que c’est aux parties d’apporter au juge
les éléments de preuve nécessaires et, le juge peut leur demander de produire certaines
pièces, demander une expertise.
Dans tous les cas, le juge reste neutre ce n’est pas à lui d’aller chercher la règle de droit
correspondante, ni les preuves. !
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2) Le principe du contradictoire
Pour pouvoir apporter des éléments pertinents dans le déroulement de la procédure, il est
indispensable de connaitre les arguments de la partie adverse.
Aussi, durant toute la procédure, chaque partie doit être en mesure de connaitre et, de
discuter les éléments apportés par la partie adverse : arguments, prétentions, preuves.
En matière pénale, c’est au ministère public d’apporter la preuve de l’infraction : l’accusé n’a
pas à démontrer son innocence !
En effet, c’est au juge d’organiser la recherche des preuves: on parle d’instruction du juge.
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2) L’ordre judiciaire
L’ordre judiciaire juge les litiges opposant les personnes privées et, sanctionne les auteurs
d’infractions.
L’ordre judiciaire comprend donc les juridictions civiles ainsi que les juridictions pénales
ou répressives.
Ces juridictions appliquent le droit privé.
La cour d’appel et la cour de cassation leurs sont communes mais leurs « chambres » sont
spécialisées : chambre civile, chambre sociale et chambre commerciale.
Pour les juridictions pénales, on trouve la Chambre correctionnelle devant la Cour d’appel et,
la chambre criminelle devant la Cour de cassation.
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C La collégialité des juridictions
En principe, les jugements doivent être rendus par au moins 3 juges.
Par exception, ils sont rendus par un juge unique.
1° Les magistrats du siège ou magistrature assise jugent càd rendent la justice. Certains
juges sont spécialisés.
Ils sont indépendants du Pouvoir.
2° La magistrature debout ou magistrats du Parquet ou Ministère public ne juge pas
mais représente l’Etat et défend les intérêts de la Société ; la magistrature debout demande
justice (en prenant la parole debout) au nom de la Société.
Le Procureur de la République veille à l’application de la loi et si, nécessaire propose une
sanction. Il dirige les enquêtes des services de police et gendarmerie.
Le Procureur Général est le chef du Parquet auprès d’une cour d’appel ou de Cassation.
Ils ne sont pas indépendants.
A côté des magistrats, on trouve les auxiliaires de justice: les greffiers, huissiers de justice,
avocats, avoués et, experts auprès des tribunaux.
E La gratuité de la justice
En principe la justice est gratuite : les magistrats ne sont pas rémunérés par les plaideurs.
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F Règlement d’un litige à l’amiable
1) Le médiateur
Notons qu’avant de faire un procès, il est tout à fait possible de faire appel à un médiateur qui
sera chargé d’aider les parties à trouver une solution amiable ; ce médiateur qui est un
tiers indépendant, qui facture sa prestation.
Il exerce ses fonctions dans le cadre de la justice civile ou pénale càd que le juge déjà saisi du
litige désignera un médiateur, sur demande des parties.
2) Le conciliateur de justice
De même, qu’il est possible d’avoir un conciliateur de justice qui est un bénévole nommé
par le Premier Président de la Cour d’Appel : c’est un auxiliaire de justice assermenté.
Il ne donne pas de consultation juridique et l’exercice de ses fonctions est gratuit.
Il a pour mission de favoriser et de constater le règlement amiable des conflits qui lui
sont soumis. Il est saisi avant d’amener le conflit devant une juridiction ;
Son rôle est de tenter de rapprocher les points de vue des parties de manière à parvenir à un
accord : il n’a donc pas un rôle de jugement, ni de faire des propositions.
Il n’intervient pas dans les affaires relatives à l’état des personnes, le domaine du droit de la
famille (divorce, garde d’enfants, …), les procédures pénales et les litiges entre particulier et
Administrations.
3) Le défenseur des Droits
Il intervient dans tous les litiges concernant un particulier et l’Etat ou une administration ou
un service public
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