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ENTRETIEN ET
NETTOYAGE
Il est complexe, même dans les seuls domaines du bâtiment, en raison de l’usage
de l’installation considérée et de la technique qu’il est nécessaire d’appliquer.
La complexité est encore augmentée parce que les constructions sont de technique,
d’âge et d’état différents.
Ses limites sont aussi imparfaitement définies
On parle d’entretien à l’occasion du balayage journalier des locaux comme pour la
remise en état d’un bâtiment.
Les entreprises industrielles font appel à des sociétés spécialisées et à leurs
techniciens.
Dans les structures d’accueil, aux moyens plus modestes, le gestionnaire gère cette
dimension technique. Cette fonction aura un impact sur l’hygiène, la qualité de
l’accueil, la préservation du patrimoine.
Ce dossier, avec ses définitions, ses descriptions, ses présentations est une aide.
Il sert aussi de dossier d’enseignement pour les formations gestion / économat.
Betty MICHEL
Danièle MONTAGNE
ENTRETIEN ET NETTOYAGE
DEFINITIONS :
les poussières :
par le vent, l’air, les courants d’air : fumées, vapeurs grasses. Elles souillent alors
les surfaces : noircissement des peintures, encrassement des vitres, altération
des métaux,....
par le brouillard et/ou par la pluie : les poussières sont alors retenues par les fines
gouttelettes d’eau dans l’air.
Les taches :
Ce sont des souillures d’origine accidentelle, plus ou moins imprégnées dans le
support, parfois difficile à identifier. Elles sont classées suivant leur nature :
Action mécanique :
Elle ne détermine aucune modification de la nature ni de l’état de la souillure.
essuyage
brossage
abrasion
aspiration
Action physique :
Elle ne détermine pas une modification de la nature de la souillure mais un
changement d’état physique :
dissolution
fusion
Action chimique :
Elle détermine une modification de la nature de la souillure :
oxydation
réduction
Le plus souvent, dans une action de nettoyage, plusieurs procédés sont utilisés
conjointement.
Métaux et alliages :
Produits céramiques :
Poreuse.
- terre cuite
Imperméables mais sensibles aux rayures.
- terre cuite émaillée et faïence
Aucun risque majeur : matériau très résistant et
- grès
imperméable.
PERIODICITE DE L'ENTRETIEN
L'entretien hebdomadaire :
Il s'effectue une fois par semaine. C'est un entretien plus approfondi. Il complète
l'entretien journalier. On y ajoute alors les vitres, les radiateurs, les surfaces
horizontales hors de portée habituelle (dessus d'armoires...).
1° Le dépoussiérage
meubles et équipements :
sol :
Durant l'entretien, les gazes en coton sales sont stockées dans un sac
en plastique pour être lavées et désinfectées en fin de travail.
Il existe des balais à franges de très grande largeur : les balais ciseaux.
TECHNIQUE :
Répandre de l'eau sur le sol et pousser la raclette devant soi vers une
bouche d'évacuation des eaux usées.
Cette technique est utilisée sur les sols en cuisine.
2° Le lavage
Cette opération doit éliminer toutes les traces qui n'ont pas été enlevées par le
balayage.
Sols lavables
Pour des commodités d'utilisation, il est fortement conseillé de laver les escaliers par
moitié afin de ne pas interdire le passage ou de ne pas rendre celui-ci dangereux
parce que mouillé. Certains matériels, de faible encombrement, sont spécialement
conçus pour ce type de travail.
Sanitaires
les lavabos
Matériel : lavette, tampon abrasif blanc, chiffon de coton
les W.C.
La désinfection est obligatoire. Elle doit être minutieuse et journalière, voire 2 fois
par jour.
Matériel : lavette qui ne servira qu'à cet usage et qui sera soigneusement
désinfectée après usage. Elle peut être choisie de couleur rouge pour
se distinguer des autres matériels
Produits : détergent-désinfectant ou détergent et eau de Javel
détartrant
Technique : Tirer la chasse d'eau
Nettoyer l'intérieur de la cuvette avec la balayette et le détergent-
désinfectant. Laisser agir selon le mode d'emploi
Nettoyer pendant ce temps les accessoires, l'extérieur de la cuvette, le
réservoir d'eau
Rincer la cuvette en tirant la chasse d'eau
Si le détergent a été employé seul, utiliser l'eau de Javel en
désinfection en la laissant agir
Nettoyer les poignées de porte avec du détergent-désinfectant
Détartrer la cuvette des W.C. une fois par semaine seulement.
Il exprime le degré d'acidité ou d'alcalinité d'une solution aqueuse sur une échelle
allant de 0 (produit très acide ; ex. : acide chlorhydrique, acide sulfurique, acide
nitrique,…) à 14 (produit très basique ; ex. : la soude ou l'ammoniaque) en passant
par 7 (produit neutre ; ex. : l'eau).
Le pH se mesure à l'aide de bandelette de papier réactif (papier pH à la précision
relative, environ 1) ou d'un pH mètre (appareil plus précis, environ 0,1).
La dureté de l’eau
C’est une eau dite « dure » quand elle contient beaucoup de sels de Ca et de Mg.
Sous l’action de la chaleur, ces sels se transforment en carbonates insolubles qui
précipitent.
L’eau dure nuit à la qualité du travail en entretien des locaux. Ainsi, de nombreux
produits de nettoyage contiennent des séquestrants qui agissent sur les ions Ca et
Mg et atténuent la dureté de l’eau.
LES SOLVANTS :
- l'eau :
C'est le solvant de base. L'eau entre dans la composition de tous les produits de
nettoyage du fait de ses propriétés.
L'eau mélangée à des produits diminue leur concentration. C'est le pouvoir diluant
L'eau entraîne les salissures, les micro-organismes, les impuretés au cours des
opérations de lavage et de rinçage. C'est le pouvoir véhiculant
L'eau dissout les salissures mais à des degrés divers selon la durée de contact et la
température de l'eau. C'est le pouvoir de dissolution.
Ex. : la solubilité des protéines et des lipides dans l'eau est assez faible.
D'autres solvants sont très employés dans les produits de nettoyage, principalement
pour solubiliser les salissures lipidiques ou les cires.
Ainsi sont utilisés assez souvent : le white spirit, obtenu par distillation du pétrole et
qui est un solvant de la peinture
Un volume d'eau est composé de molécules qui s'attirent les unes les autres. En
surface, il n'y a attraction que vers l'intérieur ce qui empêche la goutte d'eau de
s'étaler. La surface tend à être réduite au maximum.
Les tensioactifs sont des produits qui agissent sur la tension superficielle en la
diminuant.
- une partie hydrophobe ("qui n'aime pas l'eau") qui sera symbolisée
tache grasse
Il s'introduit dans la salissure : c'est son pouvoir pénétrant
EXEMPLES DE TENSIOACTIFS :
LES DESINFECTANTS
Composition :
Concentration :
Action :
L'eau de Javel agit par oxydation : l'oxygène naissant va se combiner aux matières
organiques :
Na Cl O Na Cl + O
Il ne faut donc jamais mélanger de l'eau de Javel avec un produit acide (détartrant,
par exemple).
L'eau de Javel est un produit désinfectant très efficace. Il doit donc être manipulé
avec beaucoup de précautions et employé en respectant bien le mode d'emploi et
les dosages conseillés.
Pour éviter des accidents, il est recommandé :
- de diluer rapidement les berlingots : au plus tard dans les 3 mois qui
suivent la date de fabrication. Le produit dilué a une stabilité très supérieure.
Les abrasifs contiennent des particules minérales sous forme de grains dont le
diamètre est variable (de quelques micromètres à 500 micromètres). Leur dureté
varie selon la nature du minéral employé.
L'emploi d'abrasifs est utile sur les salissures ayant de l'épaisseur et non incrustées
dans le matériau. L'utilisation d'un abrasif peut entraîner une usure et/ou une
dégradation du support.
La qualité et donc le prix d'un abrasif sont liés au calibrage plus ou moins régulier
des grains.
TYPE DE
ACTION PROCEDES PRODUITS EXEMPLES OBSERVATIONS
D’APPAREILS
A utiliser sur :
ABRASIF
paille de fer
* dur
tampon métallique support dur
Mécanique ABRASION parier de verre
* moyen poudre à récurer support moyen
crème à polir
* doux
support tendre
sciure, terre de
pas d’action avec le
ABSORPTION ABSORBANT Sommières, talc,
support
éponge
A utiliser sur support
peu sensible aux
FUSION Fer à repasser
augmentations de
températures
Aérosol à
SOLIDIFICATION gaz réfrigérant
chewing-gum
organique
Physique
Trichloréthylène
essence térébenthine
sur support résistant
DISSOLUTION SOLVANT minéral
aux solvants
essence F
à base d’eau
alcool
acide acétique
ACIDES acide chlorhydrique sur souillures basiques
détartrant
NEUTRALISATION
BASES soude, potasse, sur souillures acides
Chimique ammoniaque
eau de Javel
Action décolorante et
OXYDATION OXYDANTS eau oxygénée
bactéricide
permanganate
hyposulfite compense les effets
REDUCTION REDUCTEURS
bisulfite oxydants
Produits pour sols, diminuent les
DISSOLUTION
Physico- pour vitres, pour souillures complexes
OU DETERGENTS
chimique vaisselle, pour ou multiples sur un
EMULSIFICATION
surfaces, pour linge même support
Mise à jour
2007 Page 21
CEMEA Groupe National Gestion Accueil
Mise à jour
2007 Page 22
CEMEA Groupe National Gestion Accueil
PRINCIPAUX SYMBOLES
EXEMPLE DE
SYMBOLES SIGNIFICATION PRÉCAUTION D’EMPLOI
PRODUIT
TOXIQUE
Les molécules passent dans le
sang et peuvent altérer tout
Antimite - antigel Ne pas ingérer
l’organisme ou léser certains
organes cibles : système
nerveux, rein, foie...
COMBURANT
Pastilles d’eau de Javel Tenir éloigné de toute flamme ou incandescence
facilite la combustion
CORROSIF
pouvant entraîner la
destruction de la peau ou des Acide chlorhydrique - Eviter tout contact avec la peau
muqueuses, des voies soude caustique - eau de Si contact : rincer à grande eau et consulter un
respiratoires et provoque des Javel médecin
lésions graves parfois
mortelles
- U1 : résistance légère
- U2 : résistance normale locaux à usage privé individuel
- U2S : résistance élevée
- U3 : résistance modérée
- U3S : résistance normale locaux à usage collectif
- U4 : résistance élevée
Elle repère l'action des pieds de meubles, roulettes, talons, chutes d'objets.
- P1 : résistance faible
- P2 : résistance moyenne au mobilier lourd
- P3 : résistance élevée au mobilier lourd
- P4 : résistance excellente à l'utilisation intensive de mobilier mobile lourd
La lettre c : elle désigne la résistance aux substances chimiques utilisées au cours d'un entretien (effet
chimique ou physico-chimique sur le matériau)
CLASSEMENT AU FEU
La tenue au feu est déterminée d'après des tests réalisés en laboratoires selon un protocole précis.
Les matériaux sont classés en 6 catégories :
M0 : matériau dit "non-feu" : totalement incombustible
M1 : matériau non inflammable
M2: matériau difficilement inflammable. Il ne propage pas la flamme
M3 : matériau moyennement inflammable
M4 : matériau facilement inflammable
M5 : matériau très facilement inflammable
(Dossier réalisé à l’aide du manuel GESTES ET POSTURES DE SECURITE DANS LE TRAVAIL édité par l’INRS)
LE SQUELETTE
LES MUSCLES
LA MUSCULATURE
L’enveloppe musculaire recouvre le squelette et lui confère sa mobilité et détermine en partie la
forme du corps.
Les muscles représentent environ 45% du poids du corps chez l’homme, 35% chez la femme.
Les muscles se répartissent en deux catégories :
- les muscles striés : muscles de travail rapide ex : biceps, abdominaux
- les muscles lisses : muscles de travail lent, pour la plupart inclus dans les tissus
organiques ex : muscles de l’estomac, de l’intestin.
LA COLONNE VERTEBRALE
Elle est formée d’un assemblage de 32 à 34 os appelés vertèbres.
Elle présente cinq régions :
- la région cervicale
- la région dorsale
- la région lombaire
- le sacrum
- le coccyx
Vu de profil la colonne vertébrale présente des courbures : concave dans la région cervicale et
lombaire ; convexe dans la région du dos et du sacrum.
Source : INRS
La superposition des trous vertébraux forme le canal rachidien dans lequel se situe la moelle
épinière.
Source : INRS
En arrière de l’arc neural on trouve l’apophyse épineuse dont l’ensemble constitue l’épine
dorsale.
Les vertèbres sont articulées entre elles grâce aux apophyses articulaires, aux disques
vertébraux.
L’assemblage d’une vertèbre par rapport à l’autre laisse latéralement deux orifices : les trous
de conjugaison à l’intérieur desquels passent les fibres nerveuses provenant de la moelle
épinière.
A chaque trou de conjugaison correspondent des nerfs qui innervent des parties déterminées
de notre corps.
Le disque intervertébral :
Entre chaque vertèbre se trouve un disque intervertébral. Celui-ci est formé d’un anneau
externe composé de cartilage fibreux et d’un noyau interne, mou, gélatineux qui est capable de
se déformer sans se laisser comprimer. Ce disque renferme environ 90% d’eau.
Lorsqu’une pression s’exerce sur la colonne vertébrale elle est transmise d’une vertèbre à
l’autre par le disque intervertébral. Le noyau gélatineux répartit cette pression dans toutes les
directions.
De par leur situation au bas du tronc les disques intervertébraux de la région lombaire sont les
plus sollicités par ces pressions.
Source : INRS
Source : INRS
Les mouvements de flexion avant sont peu limités, sauf dans la région du dos par les côtes.
Les mouvements de rotation de la tête sont de grande amplitude grâce à la forme particulière
des deux premières vertèbres cervicales : l’Atlas et l’Axis.
Lors des mouvements d’extension, c’est l’inverse qui se passe, le noyau est chassé vers
l’avant.
Dans les mouvements d’inclinaison latérale, des phénomènes de même nature se produisent,
le noyau est alors chassé vers le côté opposé au mouvement. Ce type de mouvement est très
détériorant.
L’ACCIDENT DE LA COLONNE VERTEBRALE
La répétition de mouvements imposant au disque intervertébral des efforts anormaux conduit à
la longue à une détérioration du disque intervertébral et en particulier des lamelles de l’anneau
fibreux qui risquent de se distendre ou de se craqueler.
Au moment du redressement une partie du noyau peut se trouver coincée dans ces lamelles et
provoquer une douleur plus ou moins intense en fonction de l’état d’usure du disque.
Le lumbago aigu :
Seuls les nerfs sensitifs sont irrités et
provoquent le blocage musculaire.
La sciatique :
La déformation créée par le noyau chassé
vers l’arrière est plus importante et vient
toucher le nerf sciatique, provoquant une vive
douleur qui descend dans la jambe.
La hernie discale :
Il y a distension de l’enveloppe périphérique
du disque intervertébral ou rupture de celui-ci,
ce qui atteint le nerf sciatique et parfois la
colonne vertébrale.
Le tassement discal :
C’est le stade le plus grave de la détérioration
discale. L’enveloppe du noyau éclate et la
substance gélatineuse se répand dans
l’anneau fibreux, le disque se tasse, entraînant
un rapprochement des vertèbres. Ce
rapprochement peut amener le pincement des
nerfs passant par les trous de conjugaison et
le frottement des plateaux vertébraux l’un
contre l’autre : il y a risque de formation de
becs de perroquet.
Source : INRS
Le disque ne peut plus remplir sa fonction de répartiteur des pressions lors des mouvements
de la colonne vertébrale.
Ce vieillissement augmente les risques d’accidents de la colonne vertébrale.
LES POIDS
De par leur situation au bas du tronc les vertèbres lombaires sont soumises à la totalité des
charges portées par les membres supérieurs et le tronc. Leurs disques intervertébraux sont
donc très souvent sollicités.
Des calculs expérimentaux ont permis des mettre en évidence que :
lors d’un levage d’un objet lourd, la charge appliquée sur les disques est cinq fois plus
importante dans une mauvaise position : dos rond, objet éloigné du corps ; que dans
DEFORMATIONS PERMANENTES
Les personnes souffrant de l’une de ces déformations sont plus exposées à des
problèmes de troubles musculosquelettiques.
REGLEMENTATION
- Port répétitif : plus d’une fois toutes les 5 min pendant plusieurs heures
- de 15 à 18 ans : pour un homme 12,5 kg
pour une femme 10 kg
Pour monter l’escalier : se pencher Pour passer l’aspirateur : utiliser un long tuyau
en avant pour répartir le poids du corps. ce qui évite de plier le dos.
Pour soulever une charge : il faut faire travailler les muscles des membres inférieurs, car ils
sont plus toniques et plus résistants.
Quand votre dos a trop travaillé…allongez-vous bien droit, des coussins sous les cuisses : la
colonne vertébrale repose bien à plat.
2 – Se rapprocher
Il faut se placer le plus près possible de l’objet à déplacer, pour éviter d’étirer le dos, de le
courber an avant.
5 – Se faire aider
BIBLIOGRAPHIE