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Elaboré par :
Samir CHAQRI
I- Fondements de la performance RH
1- Définitions
2- L’approche universaliste
3- L’approche contingente
4- L’approche d’Ulrich
Conclusion
Introduction :
La gestion des ressources humaines (GRH) a connu un essor considérable au cours des
dernières années et est devenue un sujet d’études auquel s’intéressent de plus en plus de
chercheurs, tant dans le domaine de la grande entreprise que dans celui des petites et
moyennes entreprises (PME). Les changements majeurs auxquels on a assisté à la fin du
20e siècle et l’incertitude croissante qui caractérise l’économie ont eu pour effet de
modifier sensiblement les conditions de réussite des entreprises, obligeant plusieurs
d’entre elles à réviser leur mode de gestion, de même que leur structure organisationnelle
et leur façon d’organiser le travail.
L’investissement dans les pratiques de GRH s’impose de plus en plus comme l’une des
solutions pouvant permettre aux entreprises d’augmenter leur productivité et d’accroître
leur capacité concurrentielle; il s’agirait même de l’un des leviers stratégiques les plus
malléables dont disposent les dirigeants pour améliorer la rentabilité de leur entreprise .
1) Définitions
a. La notion de performance :
L’origine du mot performance remonte au milieu du 19 ème
siècle dans la langue française. A
cette époque, il désignait à la fois les résultats obtenus par un cheval de course et le succès
remporté dans une course. Puis, il désigna les résultats et l’exploit sportif d’un athlète. Son
ème possibilités d’une
sens évolua au cours du 20 siècle. Il indiquait de manière chiffrée les
machine et désignait par extension un rendement exceptionnel. Ainsi, la performance dans sa
définition française est le résultat d’une action, voir le succès ou l’exploit. Contrairement à
son sens français, la performance en anglais « co ntient à la fois l’action, son résultat et
éventuellement son exceptionnel succès » Bourguignon
Dans le domaine de la gestion, la performance a toujours été une notion ambiguë, rarement
définie explicitement. Elle n’est utilisée en contrôle de gestion que par transposition de son
sens en anglais. Elle désigne alors l’action, son résultat et son succès. Pour expliquer la
performance, nous retiendrons la définition de Bourguignon car elle regroupe les trois sens
recensés ci-dessus et lui reconnaît explicitement son caractère polysémique. Ainsi la
performance peut se définir « comme la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que
soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens
strict (résultat, aboutissem ent) ou au sens large du processus qui mène au résultat (action)….»
Pour Lebas, la performance n’existe que si on peut la mesurer et cette mesure ne peut en
aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat. Alors, on évalue les résultats atteints en
les comparant aux résultats souhaités ou à des résultats étalons. Dans ce contexte, l’évaluation
de la performance peut être assimilée au « benchmarking »
La définition de Bourguignon s’applique autant à l’organisation qu’à l’individu : « est
performant celui ou celle qui atteint ses objectifs ». La performance étant définie, il convient à
présent de s’intéresser à sa mesure. Comment mesurer la performance d’une entreprise, d’une
activité, d’un produit, d’une personne ?
2) L’approche universaliste
L’approche universel le voudrait que les pratiques les plus reconnues de GRH aient un effet
positif partout où on les applique. Suivant ce modèle, l’application d’une ou de plusieurs
pratiques de GRH pourrait influencer directement la performance d’une entreprise. Cette
approche est également désignée sous l’appellation de ― best practices ” et de “ one best way
”. C’est ainsi que certaines études ont trouvé une relation positive entre les programmes de
partage des profits et la performance organisationnelle et financière des entreprises. D’autres
ont identifié une relation positive entre la présence de pratiques de formation et une
augmentation de la productivité.
.
3) L’approche contingente
L’approche de contingence postule que l'impact des pratiques de GRH sur la performance d e
l'entreprise dépend de leur cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise plus le degré de
cohérence entre la stratégie globale de l'entreprise et sa politique de GRH est important et plus
l'influence de la GRH sur la performance organisationnelle est forte. Ainsi, Wright et al.
affirment que les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles possèdent des
compétences humaines compatibles avec sa stratégie. La relation peut être également
envisagée dans le sens inverse: les entreprises affichent de bonnes performances lorsqu'elles
développent des stratégies cohérentes avec les compétences de leur personnel. Parmi les
principales pratiques RH qualifiées de performantes, les auteurs citent celles liées aux
activités de rémunération incitative, à la participation des employés, à la formation et au
développement de la main d’œuvre, ainsi qu’à la sécurité d’emploi.
4) L’approche d’Ulrich
Le modèle d’Ulrich propose quatre grands rôles à la fonction RH : l’expert administratif, le
champion des sa lariés, l’agent de changement et le partenaire stratégique. Dans chacun de ces
rôles, la fonction RH doit s'efforcer de créer de la valeur pour les employés, les investisseurs
et les clients de l'entreprise.
Les quatre missions de la fonction RH peuvent être visualisés sur un schéma articulé autour
de deux axes : le premier, permettant de distinguer les missions RH avantage focalisées sur
les processus de celles concentrées sur les hommes. Le deuxième, faisant office de ligne de
démarcation entre celles tournées vers la gestion u quotidien et celles orientées vers une
gestion plus stratégique, davantage entrées sur l’atteinte d’objectifs futurs.
l’expert administratif
L’expert administratif oriente son action de façon opérationnelle. Son objectif est ’optimiser
la gestion des tâches administratives et de contribuer ainsi au bon fonctionnement quotidien
de l’entreprise. À ce titre, il s’efforce de fournir, auprès e ses clients internes, un service de
qualité, pour un coût réduit. Cette orientation e fait guère débat : agir comme opérationnel
efficace dans l’administration du personnel est une mission très tôt confiée à la fonction. La
fonction RH mobilise es moyens humains et matériels ; elle doit avoir comme les autres
fonctions support une productivité exemplaire. Tel est l’essentiel du raisonnement.
Partenaire stratégique
La fonction ressources humaine doit aider l’organisation à atteindre ses objectifs stratégique
et faire en sorte que la stratégie RH supporte la stratégie d’entreprise. Ceci impli que que la
fonction ressources humaines doit participer avec efficacité à la définition de la stratégie de
son entreprise.
Agent de changement
Celui-ci doit être considéré, dans une approche client-fournisseur, comme un client interne
dont la satisfaction est essentiel à la création de valeur et à la réussite de l’entreprise. Il faut
connaître ses besoins, ses attentes en matière d’équité, d’employabilité, d’épanouissement,
d’éthique et d’écoute.
1) la notion d’évaluation
Selon Aubert, Gilbert et Pigeyre « Evaluer, c’est produire un jugement de valeur sur un objet
ou un ensemble d’objets, d’êtres, de phénomènes, d’événements. Tout acte d’évaluation
implique la référence (explicite ou implicite) à une échelle de normes ou de valeurs dont
l’origine est soit interne à un individu donné, soit partagé par un ensemble plus ou moins large
d’individus »
Quant à Michel Feutrie ; « l’évaluation évoque l’idée de mesure, de positionnement par
rapport à une norme et à une référence … ».
Pour Le Petit Larousse, évaluer c’est « déterminer la valeur, le prix, l’importance de quelque
chose »
Dans ce chapitre, on va tenter d’ étaler le contenu de deux méthodes distinctes qui servent
comment plate- forme d’évaluation de ce que l’on appelle la performance RH à savoir la
méthode des indicateurs et celle de Dave Ulrich
Les indicateurs qui on trait à la productivité des ressources humaines et les facteurs
qui y sont étroitement associés
Les indicate urs relatifs à la satisfaction des individus au service de l’organisation
(indicateurs de climat social)
Les indicateurs relatifs à l’évaluation que les autres services font de la contribution
fournie par le service des ressources humaines, ou encore les indicateurs relatifs à
l’évaluation que le service des ressources humaines fait de sa propres contribution.
L’absentéisme :
Sur ce point, il est utile de faire la distinction entre la fréquence et la gravité de l’absentéisme.
La première renvoie à la quantité des absences et la seconde au nombre de jours perdus à
cause de ces absences.
On retrouve sous cette rubrique les formules suivantes les plus connues :
Taux de rejet = Nbre de pièces ouvrées et rejetées ×100 / Nbre de pièces ouvrées
Il est à signaler que l’u tilisation des données doit faire appel à la prudence, puisque les
dysfonctionnement ainsi mesurés ne sont pas tous attribuables à la manière dont on utilise les
ressources humaines d’une organisation. Par exemple, des équipements et des installations
défectueux peuvent être à l’origine de la mauvaise qualité du produit ou du service.
Ces indicateurs sont exprimés en pourcentage des employés qui sont plus ou moins satisfaits
de leur travail et des conditions physiques, économiques et psychologiques inhérentes à son
accomplissement. Les pourcentages sont établis à l’aide des questionnaires d’attitudes
administrés aux employés et aux cadres d’une manière régulière afin de pouvoir comparer et
vérifier si le degré de satisfaction au travail s’améliore ou se détériore au cours d’une période
donnée. Ces questionnaires vise à évaluer l’écart entre les attentes des personnes au travail et
la perception qu’elles se font de leur situation de travail. La différ ence entre les attentes des
employés et leur perception du travail fournit une évaluation très adéquate du degré de
satisfaction.
Il s’agit donc de mettre au point un questionnaire retenant tous les éléments importants qui
caractérisent le travail en lui-même et la situation de travail. Chacun des énoncés doit être
accompagné d’une double question, à savoir :
Ce ques tionnaire n’est qu’un exemple d’instrument qui peut être conçu par le service des
ressources humaines. Seuls les énoncés qui couvrent bien la réalité de la situation de travail de
chacune des grandes catégories de personnel doivent être retenus.
La raison d’être du service des ressources humaines est de fournir des conseils et d’accomplir
des activités de soutien administratif pour faciliter le travail des cadres hiérarchiques qui
oeuvrent dans les autres services ou unités opérationnelles. Dés lors, il semble logique de
questionner ces responsables sur la façon dont ils évaluent la contribution fournie par le
service des ressources humaines.
Cette approche consiste à demander à tous les conseillers qui oeuvrent au sein du service des
ressources humaines de procéder à leur propre auto-diagnostic. Cette méthode permet
d’établir un profil des forces et des faiblesses dans le domaine des ressources humaines.
L’information recueillie à l’aide de cet instrument couvre huit éléments importants de la
GRH :
Le guide est ainsi construit qu’il permet d’attribuer une cote moyenne d’appréciation pour
chacun des ces huit secteurs. En reportant ces cotes moyennes sur un tableau, il est possible
de tracer un profil qui dégage les forces et les faiblesses de l’entreprise en matière de GRH.
3) La méthode d’Ulrich
Dave Ulrich, comme on l’a vu précédemment, édicte pour chacun des 4 rôles qui sont d’après
lui assigné au service RH comment nous pouvant évaluer la performance RH.