Dictée TEXTE Un
bel
appartement
On
a
passé
un
après-‐midi
délicieux.
D’abord,
chez
lui,
c’est
très
beau.
Il
habite
un
petit
1 appartement
sous
les
toits
avec
des
poutres
et
une
cheminée.
On
s’imagine
à
la
montagne.
C’est
bizarre.
Sa
chambre
est
minuscule.
On
a
travaillé
dans
le
bureau
de
sa
mère
et
on
a
écouté
un
disque. Les
spectateurs
applaudissent
quand
le
cheval
noir
bondit
ou
franchit
les
obstacles.
Aussitôt,
des
éléphants
envahissent
la
piste.
Soudain,
jaillit
un
petit
singe
qui
brandit
un
bouquet
de
fleurs.
2 Mais
où
se
cachait-‐il
?
Enfin,
des
coups
de
sifflet
retentissent
et
un
clown
atterrit
sur
le
dos
du
cheval.
Encore
!
crient
les
spectateurs. À
l’école
Pendant
les
récréations,
on
discute
entre
filles.
Derrière
les
arbustes,
nous
sommes
tranquilles
3 comme
des
petites
souris.
On
n’a
pas
à
s’inquiéter
car
les
garçons
ont
des
jeux,
mais
seulement
pour
eux.
Le
temps
passe
trop
vite.
«
Etes-‐vous
en
rang
?
»
demande
le
maître.
Moi,
je
suis
prête.
Nous
avons
la
dictée
à
corriger. Ma
chambre
Ici,
une
lumière
éclaire
juste
assez
pour
que
je
puisse
lire
mes
journaux.
Je
les
cache
sous
le
tiroir
4 du
bureau.
J’écris
sans
faute
et
je
fais
des
dessins.
Le
seul
qui
entre
dans
ma
chambre,
c’est
mon
lapin.
C’est
un
bijou
!
Nous
faisons
des
jeux.
Je
fais
des
trous
dans
ma
porte
en
accrochant
les
photos
de
mes
animaux
avec
des
clous. Un
club
Comme
on
ne
peut
pas
passer
les
mois
à
venir
la
bouche
fermée
pour
cacher
nos
dents
barbelées,
5 Elisa
a
décidé
de
frimer
avec
son
appareil.
Après
les
vacances,
on
monte
le
«
club
des
sourires
d’acier
».
Les
cartes
de
membres
sont
dessinées,
elles
sont
belles.
Nous
pouvons
les
distribuer. La
rencontre
Sarah
est
amoureuse
!
Elle
a
rencontré
un
grand
de
troisième
au
conservatoire.
Ce
garçon
se
6 nomme
Antoine.
Elle
qui
apprenait
le
violon
juste
pour
faire
plaisir
à
ses
parents,
maintenant
elle
adore
ça.
Elle
prend
plaisir
à
jouer
et
elle
est
appliquée.
Ce
matin,
les
deux
musiciens
sont
montés
en
salle
de
musique. En
classe
Les
lourds
nuages
sombres
passent
à
toute
vitesse
dans
le
ciel.
De
violentes
rafales
de
vent
agitent
les
tilleuls
de
l’école.
Les
feuilles
jaunes
et
rouges
tourbillonnent
et
tombent
sur
le
sol.
7 Elles
tapissent
la
cour
en
un
instant.
Affamée,
une
corneille
picore
les
restes
de
pain
des
goûters.
Dans
la
classe,
les
élèves,
attentifs,
écoutent
le
cours
d’anglais.
Ils
copient
en
silence
le
résumé
dicté
par
la
maîtresse. À
la
pêche
Nous
sommes
au
mois
de
mai.
Thomas
et
Alex
sont
assis
au
bord
de
l’étang.
Ils
pêchent.
Mais
les
poissons
jouent
avec
l’hameçon
et
n’avalent
pas
l’asticot.
Thomas
crie
à
Alex
:
«
Il
n’y
a
rien
ici
!
»
8 Alors,
ils
changent
de
place.
Cette
fois,
ils
utilisent
de
l’appât
et
continuent
leur
pêche.
Peu
après,
Alex
annonce
:
«
J’ai
une
grosse
carpe,
elle
remue
drôlement.
Tu
attrapes
l’épuisette
?
-‐
Oui,
la
voici
!
» Le
saut
en
longueur
Les
concurrents
sont
prêts.
Le
sauteur
français
est
au
bout
de
la
piste
d’élan.
Il
reste
concentré
un
9 moment
puis
entame
sa
course.
Lancé
à
pleine
vitesse,
il
arrive
devant
la
fosse
remplie
de
sable.
Il
fléchit
sur
son
pied
gauche
et
bondit,
mais
pas
trop
haut,
pour
faire
un
saut
le
plus
long
possible.
Ses
deux
pieds
atterrissent
dans
le
sable.
Sa
meilleure
performance
semble
battue,
elle
est
mesurée
par
les
juges
:
huit
mètres.
Les
spectateurs
acclament
le
champion. La
prise
de
la
Bastille
Les
Parisiens
vont
aux
Invalides
pour
y
prendre
des
armes.
De
plus,
ils
veulent
de
la
poudre.
Il
y
en
a,
dit-‐on,
à
la
prison
de
la
Bastille.
On
part
vers
la
forteresse.
Mais
en
haut
sont
pointés
des
10 canons
et
les
gardes
ont
le
fusil
en
main.
Ils
peuvent
intervenir
sur
ordre
du
gouverneur.
En
début
d’après-‐midi,
éclatent
les
premières
fusillades.
Chez
les
assaillants,
on
n‘a
pas
toujours
le
temps
de
fuir.
Un
pont-‐levis
tombe.
La
foule
envahit
la
vieille
prison
qui
finalement,
ne
prend
pas
de
risque
et
rend
les
armes. La
bouteille
magique
Un
jour,
un
frère
et
une
sœur,
enfants
d’un
roi,
font
une
découverte
sur
une
plage
:
une
bouteille,
déposée
depuis
longtemps
par
la
mer,
fermée
par
un
bouchon.
Le
garçon
et
la
fille
sont
intrigués
11 par
cette
bouteille.
Ils
parviennent
à
l’ouvrir.
Aussitôt,
une
masse
gazeuse
ressemblant
à
un
champignon
monte
dans
le
ciel.
On
voit
alors
une
forme
humaine,
un
géant.
Il
leur
dit
:
«
Vous
êtes
le
prince
et
la
princesse
rejetés
par
le
nouveau
roi,
le
successeur
de
votre
père.
Il
est
temps
de
revenir
dans
votre
royaume
pour
reprendre
le
pouvoir.
» Pire
que
terrible
Nous
avons
constaté
que
ce
chien
faisait
des
choses
étonnantes.
Quand
on
se
lavait
les
mains,
il
12 surgissait
à
toute
vitesse,
se
mettait
sur
ses
pattes
arrière
et
nous
léchait
consciencieusement
les
mains.
Auparavant,
ma
cousine
blêmissait
en
voyant
des
chiens
car
ces
animaux
l’effrayaient.
Maintenant
elle
a
surmonté
sa
peur. Aujourd’hui,
c’est
l’anniversaire
de
Guillaume.
Il
était
encore
sous
sa
couette
douillette
mais
rêvait
déjà
au
joli
camion
rouge
qui
l’attendait.
Soudain,
il
s’est
précipité
sur
sa
mère
en
faisant
le
13 guignol.
Elle
avait
dans
une
main
un
délicieux
gâteau
au
chocolat
et
sept
bougies,
dans
l’autre
une
bouteille
d’orangeade.
Effrayée,
la
mère
lâcha
tout.
Quels
dégâts
!
Aujourd’hui,
c’est
l’anniversaire
de
Guillaume.
Il
était
encore
sous
sa
couette
douillette
mais
rêvait
déjà
au
joli
camion
rouge
qui
l’attendait.
Soudain,
il
s’est
précipité
sur
sa
mère
en
faisant
le
14 guignol.
Elle
avait
dans
une
main
un
délicieux
gâteau
au
chocolat
et
sept
bougies,
dans
l’autre
une
bouteille
d’orangeade.
Effrayée,
la
mère
lâcha
tout.
Quels
dégâts
!
Problème
de
mémoire
Il
m’est
impossible
de
me
souvenir
de
l’endroit
où
j’ai
rangé
mes
deux
belles
statuettes
en
ivoire,
peut-‐être
dans
un
des
tiroirs
de
la
vieille
armoire
où
j’ai
entassé
tant
d’accessoires
trouvés
dans
le
15 laboratoire
de
mon
grand-‐père
!
J’y
prenais
des
cours
tous
les
soirs
mais
c’est
de
l’histoire
ancienne.
J’ai
vraiment
des
problèmes
de
mémoire. Les
châtaignes
Les
congés
de
Toussaint,
je
les
passais
chez
mes
grands-‐parents.
Ils
habitaient
non
loin
des
bois.
On
trouvait
dans
ce
bois
de
nombreux
châtaigniers.
Nous
y
restions
de
longs
moments
à
remplir
16 nos
sacs
de
châtaignes
à
la
bogue
épineuse.
J’aimais
ce
moment
de
fête.
À
la
maison,
nous
les
triions
et
les
essuyions.
Ensuite
nous
les
décortiquions.
Grand-‐père
et
grand-‐mère,
avec
mon
aide,
se
relayaient
pour
les
faire
cuire.
«
Chauds,
les
marrons
chauds
!
»
criait
mon
grand-‐père,
car
les
châtaignes,
une
fois
cuites,
prennent
le
nom
de
marron(s). Images
d’automne
Chaque
année,
vers
le
milieu
du
mois
d’octobre,
j’observais
le
même
spectacle.
La
nature
se
paraît
soudain
de
couleurs
merveilleuses.
Brusquement,
les
feuilles
jaunissaient
ou
rougissaient.
Elles
frémissaient
sous
le
souffle
du
vent.
17 Au
pied
de
certains
arbres,
se
blottissaient,
craintifs,
quelques
champignons.
Parfois,
une
petite
pluie
fine
rafraîchissait
le
ténébreux
sous-‐bois
où
bondissaient
d’agiles
écureuils
en
quête
de
provisions.
De
sombres
nuages
obscurcissaient
l’horizon.
Les
frileuses
hirondelles
se
rassemblaient
avant
de
partir
pour
les
pays
chauds. 18 Souvenir
d’enfance
Le
dimanche,
nous
allions
le
soir,
à
pied,
chez
mes
grands-‐parents.
Nous
prenions
donc
l’étroit
chemin
qui
monte
vers
les
collines
parfumées
dont
nous
voyions
les
sommets
depuis
notre
maison.
Je
me
souviens
que
mes
parents
marchaient
devant
et
que
je
les
suivais
en
rêvant.
Je
cueillais
des
fleurs
sauvages
sur
le
bord
du
chemin.
Je
humais
les
senteurs.
Nous
pouvions
voir
les
ombres
des
arbres
qui
s’allongeaient
peu
à
peu.
Mais
quand
nous
arrivions
au
petit
bois,
je
me
dépêchais
car
je
voulais
toujours
être
le
premier
à
voir
la
maison
familiale. Elsa
et
Victor
De
loin,
elle
peut
toujours
apercevoir
Victor
perché
sur
une
barricade.
Interpellé
par
la
police,
il
19 refusera
de
descendre
et
continuera
à
parler
à
la
foule.
Il
finira
par
obéir
un
peu
plus
tard.
Victor
est
beau
avec
sa
veste
en
velours.
Elsa
est
impressionnée
par
ce
personnage,
je
peux
vous
le
dire. Le
fermier
Le
réveil
l’a
sorti
de
son
lit
et
il
est
parti
mener
le
bétail.
Ce
travail
ne
peut
attendre.
Quand
son
20 fils
se
réveillera
le
soleil
sera
déjà
haut
et
pourtant
il
aura
encore
sommeil.
Il
s’amusera
à
sauter,
là
au
milieu
des
feuilles,
et
donnera
des
groseilles
à
l’écureuil.
«
Jouer,
c’est
bien,
mais
ton
père,
tu
l’as
aidé
?
»
lui
demande
sa
mère. Un
match
capital
Dans
une
semaine,
l’équipe
de
Sporville
jouera
un
match
important.
Ses
résultats
sont
irréguliers
et
son
jeu
inefficace,
pourtant
le
capitaine
et
ses
coéquipiers
feront
encore
une
fois
le
maximum
21 pour
gagner.
Afin
d’en
assurer
la
promotion,
et
que
les
spectateurs
viennent
nombreux,
mes
amis
et
moi
collons
des
affiches. Le
chien
Arsène
était
installé
sur
une
chaise
posée
sur
une
caissette
en
bois.
Tout
le
groupe
se
regroupa
autour
de
lui.
Il
passa
sa
main
dans
ses
cheveux.
Arsène
sortit
des
photos
d’un
chien
d’une
22 mallette.
Tous
les
participants
l’écoutaient
avec
une
certaine
admiration,
appuyés
contre
les
poteaux
de
la
salle.
«
Celui
qui
pourra
permettre
l’identification
de
mon
chien
sera
récompensé
»
dit
Arsène. Mon
cher
Théo
Je
te
donne
de
mes
nouvelles.
Au
mois
de
juillet
prochain,
je
passerai
huit
jours
de
mes
vacances
en
Angleterre
avec
une
dizaine
d’enfants
de
mon
âge.
Le
matin,
j’étudierai
la
langue
anglaise
dans
un
collège.
L’après-‐midi,
avec
les
responsables
du
groupe,
nous
organiserons
des
excursions.
Nous
23 finirons
la
journée
par
des
jeux
et
des
chants
en
chorale.
Je
t’appellerai
pour
te
tenir
au
courant.
J’espère
que
toi
aussi
tu
réussiras
à
partir
à
l’étranger.
J’achèterai
quelques
souvenirs.
J’essaierai
d’en
choisir
un
qui
te
convient.
Ton
ami,
Antoine. Travaux
de
printemps
Quand
reviendra
le
printemps,
nous
verrons
la
nature
longtemps
endormie
reprendre
ses
droits.
Les
jardiniers
pourront
ressortir
leurs
outils
:
tondeuse
et
sécateur
bien
affûtés
pour
le
jardin
mais
aussi
bêche,
râteau
et
plantoir
pour
le
potager.
J’irai
aider
mon
père
à
mettre
les
graines
dans
la
24 terre
fraîchement
retournée.
Nous
leur
apporterons
l’eau
dont
elles
ont
besoin.
J’accorderai
beaucoup
d’attention
à
ce
qu’il
me
dira.
Ainsi,
j’apprendrai
les
secrets
du
jardinage.
Et
quel
bonheur
ce
sera
quand
nous
récolterons
de
beaux
et
excellents
légumes
!
La
récompense
du
devoir
accompli. La
fuite
Apeuré,
l’oiseau
déploya
ses
ailes
immenses
et
renversa
les
soldats.
Jérémy
se
cramponna
sur
son
dos.
Toutes
ces
aventures
se
déroulèrent
rapidement.
L’oiseau
se
dirigea
vers
la
futaie
proche.
25 Toute
la
troupe
de
sentinelles
ajusta
Jérémy
et
décocha
une
volée
de
flèches.
Le
seigneur
s’écroula.
La
plaie
saignait.
Tous
les
vitraux
des
portails
et
les
tuyaux
de
la
citadelle
explosèrent. 26 Une
course
cycliste
Les
entraîneurs
réunirent
leurs
coureurs
et
leur
présentèrent
la
difficulté
qui
consistait
à
emprunter
la
montée
vers
la
station
de
ski.
Le
jour
de
l’étape,
la
pluie
glaçait
les
coureurs
et
ils
grimaçaient.
Pourtant
chacun
gravit
le
col
avec
une
certaine
facilité
et
tous
saisirent
leur
chance.
Le
vainqueur
lança
sa
casquette
aux
spectateurs. Le
skieur
Au
signal
sonore,
il
poussa
sur
ses
bâtons
et
s’élança.
Il
aborda
le
premier
virage
en
fléchissant
les
jambes.
Ses
skis
crissèrent
sur
une
neige
dure
et
creusée
par
tous
les
passages
précédents.
Sur
27 une
brosse,
il
décolla
du
sol
puis
ses
pieds
retrouvèrent
la
neige
dans
un
choc
bref.
Il
volait.
Son
style
était
irrésistible
et
il
semblait
imbattable.
Une
fois
arrivé,
il
freina
en
virant
d’un
coup
sec
et
souleva
une
gerbe
de
neige
qui
illumina
le
ciel
de
paillettes
blanches.
Nous
lui
adressâmes
toutes
nos
félicitations. Panique
au
village
La
pluie
tombait
sans
arrêt
depuis
la
veille.
Le
fleuve
grossit
et
brisa
les
digues
qui
le
bordaient.
Les
eaux
envahirent
les
champs
voisins.
Elles
montaient
rapidement.
Le
village
est
menacé.
Certains
habitants
se
réfugient
sur
les
toits
;
d’autres
essaient
de
protéger
le
seuil
de
leur
porte
28 avec
des
bottes
de
paille.
Avec
mes
parents,
nous
choisîmes
d’attendre
les
secours
au
premier
étage
de
notre
maison.
De
la
fenêtre,
je
finis
par
voir
les
pompiers
qui
arrivaient
dans
des
canots
pneumatiques.
Certaines
personnes
étaient
choquées.
Il
s’en
occupèrent
tout
de
suite. Alerte
à
la
pollution
Il
y
a
plus
de
dix
ans,
le
pétrolier
Erika,
pris
dans
la
tempête,
se
brisa
en
deux
à
la
pointe
de
la
Bretagne.
On
fit
venir
deux
puissants
remorqueurs.
Mais,
au
cours
de
l’intervention,
les
deux
parties
du
navire
sombrèrent.
Sous
la
pression
de
l’eau,
le
pétrole
qu’elles
contenaient
fut
rejeté
à
29 la
mer
et
vint
recouvrir
les
côtes.
De
nombreux
oiseaux,
mazoutés,
ne
purent
pas
survivre.
Quel
drame
!
Les
militaires
travaillèrent
pour
rendre
au
littoral
son
état
naturel.
Six
mois
plus
tard,
on
ne
vit
plus
de
trace
du
naufrage.
Depuis,
en
Bretagne,
on
appelle
cette
catastrophe
«
la
marée
noire
de
1999
». Une
météo
capricieuse
Nous
étions
en
mai
et
pourtant,
durant
trois
jours,
pluie
et
neige
sont
tombées
sans
cesse
sur
une
grande
part
du
pays.
Des
rivières
sont
sorties
de
leur
lit
et,
en
montagne,
le
sol
s’est
chargé
de
neige
en
abondance
en
certains
endroits.
Plusieurs
domaines
skiables
furent
fermés
car
les
30 risques
d’avalanches
étaient
trop
importants.
C’est
exceptionnel
à
cette
époque
de
l’année.
Dans
le
même
temps,
dans
le
Sud,
il
faisait
beau.
À
Nice,
la
température
est
montée
jusqu’à
25
degrés.
Certains
habitants
sont
allés
à
la
plage.
L’un
d’entre
eux,
un
peu
courageux,
s’est
même
baigné. Un
ami
Arsène
avait
trouvé
le
chien
exactement
cent
jours
auparavant.
Le
chiot
était
enroulé
tranquillement
dans
une
couverture
près
du
radiateur.
31 Le
chien
était
si
petit,
si
mignon
quand
il
mangeait
dans
ses
mains,
qu’il
n’avait
pas
réussi
à
s’en
séparer.
Sans
lui,
la
maison
était
vide.
«
Attrape
»,
«
mange
»
étaient
les
seuls
mots
connus
du
chien. La
maison
verte
Pour
arriver
discrètement
derrière
la
maison,
nous
traversons
un
champ
de
maïs.
«
Saisissez
le
trousseau
de
clés
accroché
au
portail
vert,
nous
dit
Victor,
gravissez
les
marches
et
32 écoutez
bien.
»
Aucun
bruit
:
nous
rentrons.
Soudain,
nous
distinguons
parfaitement
le
chant
d’un
rossignol.
Nous
naviguons
à
tâtons
dans
le
noir.
Les
poings
serrés,
nous
nous
dirigeons
vers
un
point
lumineux. Le
livre
de
magie
33 «
Tu
ne
peux
pas
emprunter
ce
livre,
Théophile.
Regarde
ce
qui
est
écrit
sur
la
couverture
:
consultation
sur
place.
Ça
signifie
que
tu
peux
le
lire
ici,
mais
pas
l’emporter
chez
toi.
Tu
comprends
?
»
Évidemment
qu’il
comprenait,
il
n’était
pas
demeuré,
tout
de
même.
Il
se
gratta
la
tête,
racla
sa
gorge
et
bredouilla
:
«
C’est
que…
j’aimerais
beaucoup
le
finir…
Il
m’intéresse…
-‐
Reviens
cet
après-‐midi
et
finis-‐le
sur
place.
Je
peux
le
garder
dans
mon
tiroir,
si
tu
veux.
-‐
D’accord
»,
fit
Théophile.
Quand
il
fut
parti,
madame
Benedetti
rangea
cet
ouvrage
peu
connu
dans
une
armoire
spéciale. Un
ami
étrange
Cela
faisait
déjà
plus
d’un
mois
que
Jules
était
entré
dans
notre
vie,
et
il
faisait
presque
partie
de
la
famille.
Mais
s’il
était
devenu
pour
moi
un
ami,
le
grand
frère
que
je
n’avais
jamais
eu,
il
n’en
34 demeurait
pas
moins
un
mystère.
Qui
était-‐il
?
D’où
venait-‐il
?
Qu’est-‐ce
qui
l’avait
mené
dans
cette
forêt,
à
deux
pas
de
chez
moi
?
Il
s’était
accoutumé
sans
effort
à
notre
façon
de
vivre.
Mais
la
présence
chez
nous
de
ce
garçon,
c’était
quand
même
une
affaire
bizarre,
une
anomalie. L’adieu
au
musée
Mon
père
avait
retrouvé
une
partie
de
sa
sérénité
à
l’approche
de
la
date
fatidique.
Ce
jour-‐là,
on
inaugurerait
officiellement
les
bâtiments
du
nouveau
musée.
Toutes
les
caisses
étaient
prêtes.
Elles
iraient
rejoindre
leur
future
destination
quelques
jours
plus
tard.
Notre
propre
35 déménagement
interviendrait
une
quinzaine
de
jours
après.
Le
repas
fini,
mon
père
me
dit
:
«
Tu
l’as
attendu,
ce
nouveau
musée,
tu
dois
être
content
!
»
Cette
phrase
finit
de
me
démoraliser
car
je
regrettais
le
vieux
musée
et
ses
animaux
empaillés
qui,
eux
non
plus,
ne
voulaient
pas
déménager.