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Progiciel

Pour les articles homonymes, voir Paquet.

Ne doit pas être confondu avec Paquet (logiciel) ou Suite logicielle.

Alfresco, un progiciel

Un progiciel (mot-valise, contraction de produit et logiciel)1,2, un logiciel professionnel


standard ou parfois paquet logiciel (de l'anglais software package) est un terme commercial
qui désigne un logiciel applicatif généraliste aux multiples fonctions, composé d'un ensemble
de programmes paramétrables et destiné à être utilisé par une large clientèle. Un progiciel est
une sorte de « couteau suisse » du logiciel, vendu en volume : plusieurs usages dans un même
logiciel3. Le mot a été lancé en 19733 et désigne à l'origine des logiciels produits de manière
industrielle et distribués sur les marchés de masse (en)3. La production de ces logiciels est
principalement réalisée par des multinationales de l'industrie du logiciel telles que Microsoft,
Oracle, IBM, SAP par exemple.

Pour faire fonctionner son système d'information, une entreprise doit choisir entre des
progiciels ou des logiciels spécifiques. Le progiciel est un logiciel standard, disponible sur le
marché, tandis que le logiciel spécifique est construit sur demande, à l'attention et selon les
vœux du client4.

Les mots progiciel, progiciel intégré, progiciel applicatif, progiciel de gestion intégré (PGI ou
ERP en anglais) sont souvent utilisés pour désigner une catégorie de progiciels5: des systèmes
d'informations d'entreprise, qui comportent un ensemble de modules fonctionnels, couvrant
typiquement les achats, les stocks, la production, les ventes, la distribution, ainsi que les
salaires, la comptabilité, les finances et la trésorerie. Tous les modules sont généralement du
même fournisseur, et travaillent sur une base de données unique5.

Sommaire
 1 Étymologie
 2 Historique
 3 Description
 4 ERP : l'exemple type du progiciel
o 4.1 Mise en place
 5 Capacité des progiciels à se conformer à des exigences terminologiques
 6 Notes et références
 7 Voir aussi

Étymologie
En 1978, la Commission de terminologie de l'informatique créée par le ministre français de
l'Industrie a donné la définition suivante : « Un ensemble complet et documenté de
programmes conçus pour être utilisés par différents utilisateurs et capables de remplir la
même application ou fonction. »

Le Dictionnaire de l'informatique donne la définition suivante : « Un ensemble cohérent et


indépendant constitué de programmes, de services, de supports de manipulation
d'informations (bordereaux, langages, etc.) et d'une documentation, conçu pour réaliser des
traitements informatiques standard, dont la diffusion revêt un caractère commercial et qu'un
utilisateur peut utiliser de façon autonome après une mise en place et une formation
complète6. »

Historique
Ce néologisme a été créé en 1973 par Jean-Erick Forge, créateur du CXP (Centre d'eXpertise
des Progiciels). La définition initiale était : « Ensemble fini et défini comprenant un ou
plusieurs programmes, la documentation et les conditions de support, conçu pour la
réalisation d’une ou plusieurs fonctions définies et qu’un utilisateur peut acheter avec une
garantie du vendeur ». En janvier 1974, le Journal officiel (vu le décret no 72-19 du 7 janvier
1972 relatif à l’enrichissement de la langue française) a publié une liste de mots et proposé la
définition suivante : « Ensemble comprenant un programme, les jeux d’essais, la
documentation correspondante et susceptible d’être fourni à plusieurs utilisateurs »)7.

Le mot a été déposé au registre des marques par l’auteur et immédiatement donné au public
par voie de presse de façon à garantir son libre usage. Néanmoins son usage a été abandonné
par les services de l'État qui préfèrent parler de logiciel professionnel standard.

Description
Le terme est employé pour des logiciels professionnels utilisés par des entreprises. Souvent,
c'est un ensemble complet composé de plusieurs modules, couvrant chacun une fonction et
communiquant entre eux.

Les progiciels mis en œuvre dans les entreprises couvrent principalement les grands domaines
suivants :

 Progiciel de gestion intégré (anglais : Enterprise Resource Planning) : Cette catégorie


d'outil intègre tous les systèmes informatisés permettant d'aider le travail dans
l'entreprise. On y retrouve souvent la facturation, l'aide à la production, la
comptabilité, etc. Il existe une distinction entre progiciels verticaux (propres à un
métier spécifique, par exemple bâtiment, cabinet médical...) et horizontaux, dans
lesquels les fonctions traitées sont plus génériques ;
 Gestion de la relation client (anglais : Customer Relationship Management) :
Regroupe tous les outils permettant d'intégrer les clients dans le système d'information
de l'entreprise ;
 Gestion de la chaîne logistique (anglais : Supply Chain Management) : Regroupe tous
les outils permettant d'intégrer les fournisseurs au système d'information de
l'entreprise ;
 Gestion des ressources humaines.

Windows et les suites bureautiques telles que Microsoft Office, ainsi que certains logiciels
plus techniques comme Pacbase ou encore DB2 et d'autres SGBD, sont aussi considérés
comme des progiciels dans le sens où leurs éditeurs proposent aux entreprises clientes : un
service après-vente, des formations, des certifications et de la documentation en rapport avec
chaque logiciel.

ERP : l'exemple type du progiciel


Article détaillé : progiciel de gestion intégré.

Le progiciel de gestion intégré (en anglais : Enterprise Resource Planning, abr. ERP) est un
type de progiciel qui permet de suivre l'activité dans l'ensemble des processus d'une
entreprise, notamment : l'acquisition, la production, la vente, la distribution, l'emploi, la
comptabilité et la finance. Avant l'arrivée de ce type de logiciel sur le marché, ces processus
étaient informatisés par des logiciels spécifiques3.

L'ensemble des modules sont intégrés selon le principe : l'union fait la force. Il garantit
l'unicité de l'information : une information déposée dans la base de données depuis un module
est immédiatement visible dans tous les autres modules. L'ensemble couvre toutes les activités
clés d'une entreprise et la présence dans un emplacement central de toutes les informations
concernant ces activités garantis la tracabilité et facilite l'audit de l'entreprise5.

Des entreprises comme Oracle Corporation, SAP et Peoplesoft se sont spécialisées dans les
ERP dit solutions intégrées. La paramétrisation et l'installation de tel produit sont complexes,
et peut s'étendre sur plusieurs mois voire plusieurs années8. Cependant, par rapport au
développement d'un logiciel spécifique, l'acquisition d'un progiciel permet à une entreprise
d'économiser de l'argent et de profiter d'efforts de développement déjà réalisés, permettant la
mise en place rapide d'un système déjà éprouvé8.

L'acquisition éventuelle d'un ERP se fait à la suite d'une enquête préliminaire : tout d'abord
une étude et un examen du système existant et des manières de travailler de l'entreprise
(processus métiers). Cette étude est suivie d'une recherche des produits existants sur le
marché, et d'un appel d'offres auprès de fournisseurs. C'est le résultat de cette enquête qui
servira à l'entreprise à choisir entre l'acquisition d'un progiciel ou le développement d'un
logiciel spécifique8.

Le contrat de licence d'un progiciel est généralement un contrat-type, pré-déterminé, et


difficilement négociable avec le fournisseur4. Tandis que pour un logiciel spécifique le contrat
de licence est l'objet de négociations entre le client et le fournisseur4. Selon les négociations
faites entre le client et le fournisseur, il arrive souvent que le client devienne propriétaire du
code source du logiciel spécifique, alors que le code source d'un progiciel que le client a payé
reste généralement chez le fournisseur4.

Mise en place

Le choix d'un progiciel de gestion (de type PGI plus ou moins étendu) débute par une analyse
comparative des offres du marché, en général en réponse à un cahier des charges élaboré pour
formaliser les besoins de l'entreprise.

Une fois le choix effectué, les principales étapes de mise en place sont les suivantes :

 analyse des écarts entre le système d'information existant de l'entreprise et les


fonctionnalités offertes par le progiciel, ces écarts peuvent donner lieu :
o à des adaptations organisationnelles des modes de gestion de l'entreprise pour
se conformer aux spécifications du progiciel (adopter le progiciel, c'est la
solution à privilégier pour tirer parti des avantages d'un progiciel). C'est cette
nécessité d'adapter l'organisation à l'outil qui le fait quelquefois qualifier de
« structurant »,
o à des demandes d'évolution ou d'aménagements du progiciel formulées à
l'éditeur (adapter le progiciel), ou, lorsque le code source est connu, à des
modifications en interne,
o à des développements d'interfaces entre le progiciel et des applications
périphériques ;
 définition du paramétrage nécessaire aux différents modules du progiciel ;
 spécifications des évolutions et spécifications des interfaces ;
 spécifications des règles de reprise et de transcodification des données (des anciennes
applications vers la base de données du progiciel) ;
 réalisation puis tests des traitements (évolutions, interfaces, reprise des données) ;
 préparation des actions de conduite du changement :
o formation des personnels,
o communication auprès du personnel, des clients, des partenaires ou
fournisseurs,
o révision des processus et de l'organisation ;
 homologation (ou encore : certification, qualification ; les termes varient en fonction
du contexte) en grandeur réelle avec le paramétrage défini, avec les données reprises,
les interfaces et évolutions, etc.
 répétitions ou simulations de l'opération de bascule qui permet le passage de l'ancien
système au nouveau ;
 et enfin, bascule définitive sur le nouveau progiciel, généralement à l'occasion d'un
week-end pour éviter de trop perturber le fonctionnement courant de l'entreprise.

Dans le cas de la mise en place des PGI, bien qu'intégrés, ces progiciels doivent pouvoir
communiquer de façon simple avec les autres systèmes d'information de l'entreprise, et de
plus en plus, avec des systèmes d'entreprises partenaires, clients et fournisseurs, voire avec
des systèmes tiers (organismes de l'état, banque, etc.). Aujourd'hui, l'objectif est
l'interopérabilité de ces environnements. Elle s'obtient en élaborant une Architecture Orientée
Services ou SOA (en anglais : Service-Oriented Architecture). Cette possibilité permet à des
systèmes découplés d'échanger des services (qui peuvent être des données ou tout autre
service: résolution d'une règle, sorties d'une autre application, cours du jour d'une matière
première). Pour assurer la mise en œuvre cette interopérabilité, un système publie des services
et un autre système vient consommer ces services. Cette architecture SOA s'appuie sur des
Web Services Sécurisés.

Capacité des progiciels à se conformer à des exigences


terminologiques
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Comment faire ?

Les progiciels ont tous, au moins pour les plus importants, une version en français, avec
souvent la possibilité d'adaptation des champs, des aides en ligne, de la documentation
utilisateur, etc. Cependant les conditions d'application du décret du 3 juillet 1996 relatif à
l'enrichissement de la langue française introduisent des exigences sur les terminologies (et les
terminologies informatiques en particulier) à employer pour les documents émanant des
administrations françaises.

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