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Thème groupe 4 

: La CPI et l’établissement de l’Etat de droit


Date : 28 mars (Notre exposé) et 04 avril

PLAN DU COURS
INTRODUCTION

Distinction entre droit pénal international et droit international pénal


Historique du droit international pénal
Que représente le droit international pénal aujourd’hui ? à quoi sert-il ?
Les sources du droit international pénal
Les principes du droit international pénal
 Les auteurs et la responsabilité individuelle
 Les crimes internationaux : génocide, crime contre l’humanité, crime de
guerre et crime d’agression, la répression interne des crimes
internationaux, compétence universelle et complémentarité, le
terrorisme.
PROCEDURE DEVANT LA CPI
DROIT PENAL INTERNATIONAL OU DROIT INTERNATIONAL PENAL
Avant d’aborder la définition proprement dite du droit international pénal, il est
d’une importance majeure de préciser les distinctions entre le droit pénal
international et le droit international pénal, et donc la distinction entre deux
catégories distinctes de crimes internationaux trop souvent confondus.
1. Les crimes transnationaux et les crimes supranationaux
Deux processus normatifs différents coexistent. Il s’agit de l’internationalisation
du droit pénal interne et la pénalisation du droit international public.
Ces processus ont ainsi engendré deux corpus de droits relevant d’ordre
juridique différent : droit pénal international et droit international pénal.
Le droit pénal international régit les crimes transnationaux. Il englobe la traite
des êtres humains, l’esclavage, l’apartheid, la torture, les disparitions forcées, la
prise d’otages, la pédophilie, le maintien par la force d’une domination coloniale, le
terrorisme international, la piraterie maritime, le détournement d’avion, le
mercenariat, les attentats contre les personnes protégées (agents diplomatiques,
etc.), les atteintes à la sécurité des personnels des Nations Unies, la corruption
internationale, le faux monnayage et le blanchiment d’argents, le trafic de stupéfiant,
les atteintes massives à l’environnement (la pollution des eaux par les hydrocarbures
ou par les déchets), la protection des matières nucléaires, tout commerce illicite dans
les conventions internationales à finalité environnementale (commerce des espèces
sauvages menacées d’extinction), commerce illicite des biens culturels, commerce
des substances qui détruit la couche d’ozone, circulation, trafic et publication
obsaine, commerce illicite de biens culturels, infraction internationale relative à
l’informatique et aux télécommunications.
Le droit pénal international réglemente la poursuite et la répression des
infractions présentant un élément d’extranéité. Il comprend l’étude de la compétence
d’une loi nationale (d’une juridiction nationale) qui va déterminer les actes et les
personnes justiciables devant les juridictions nationales, ensuite la coopération ou
l’entraide pénale internationale qui va déterminer comment un Etat va apporter son
concours aux poursuite pénales engagées contre un autre Etat et les effets des
jugements répressifs étrangers.
Dans le cadre du droit pénal international, on parle de crimes internationaux, ou
d’infraction internationalement définie dans la mesure où ils dépassent les frontières
étatiques. Ils ont fait l’objet de conventions internationales de coopération pénale
visant à renforcer l’efficacité de leur prévention et de leur répression. Ils demeurent
néanmoins des crimes de droit commun incriminé par les droits pénaux internes et
par les seules juridictions nationales.
Le droit pénal international se définit généralement comme étant une discipline
qui envisage comment l’ordre juridique interne de chaque Etat répondrait aux
infractions présentant un élément d’extranéité. Le droit pénal international régit la
solution des situations pénales comportant l’élément d’extranéité impliquant la
nécessité d’une coopération internationale renforcée en matière de prévention et de
répression.
Le droit pénal international est donc une branche de l’ordre juridique interne. Le
qualificatif international qui parait dans sa domination n’est là que pour rendre
compte de cet élément d’extranéité qui peut toucher le domaine du droit ou de la
répression pénale.
Il est donc permis de dire qu’il y a autant de droits pénaux internationaux que
d’Etat (chaque Etat dispose d’un droit pénal international). Cependant, il n’y a qu’un
seul droit international pénal.
Il s’agit d’un droit interétatique qui relève de l’ordre juridique international qui se
concentre exclusivement sur la poursuite et la répression de quatre (4) crimes
internationaux limités pour :
 Génocide ;
 Crime contre l’humanité ;
 Crime de guerre ;
 Crime d’agression.

Ce sont des crimes touchant à des valeurs importantes et fondamentales de la
communauté internationale. Ce sont donc des crimes supranationaux qui constituent
des violations graves des normes fondamentales du droit international et qui sont
directement encadrés par le droit international indépendamment des droits pénaux
nationaux.
Leur régime juridique présente des spécificités propres à commencer par la
compétence des juridictions pénales internationales pour en juger.
Le droit international pénal relève davantage du droit international public. Sa
conception est liée aux tribunaux de Nuremberg et de Tokyo.
Il attrait aux infractions définies par le droit international et aux juridictions
internationales chargées de leur poursuite et de leur répression. Le droit international
pénal est un droit lié aux crimes internationaux, c’est-à-dire un crime qui ne dépend
pas de la seule volonté d’un ou des Etats, il s’agit d’un droit singulier par rapport aux
autres branches du droit international.
Il ne dispose pas de code, il se préoccupe de la responsabilité pénale
individuelle qui n’ont pu bien se réaliser qu’avec le concours des autorités
interétatiques.
Selon la définition jurisprudentielle du crime international donnée dans l’affaire
des otages jugée à Nuremberg du 08 juillet 1947 au 19 février 1948, Etats-Unis c/
Wilhelm list UNWCC dans le « LAW REPORTS OF TRIALS OF WAR CRIMINALS»
volume 8-19-49 page 4: « il s’agit d’un droit qui gouverne les crimes internationaux,
c’est-à-dire les actes universellement reconnus comme des actes criminels qui
revêtent d’une importance internationale et qui pour cette raison ne peut être laissé à
la compétence exclusive de l’Etat qui en aurait le contrôle en temps ordinaire ».
Le droit international pénal englobe ainsi l’ensemble des institutions, normes et
organisations reconnues par le droit international destinées à organiser, poursuivre,
qualifier et réprimer les crimes internationaux. Son but consiste à défendre non pas
l’ordre public de chaque Etat mais celui supérieur de la communauté internationale,
la sanction est mise en œuvre par des juridictions internationales et des juges
internationaux.
L’objet de notre cours est le droit international pénal qui relève de l’ordre
juridique international et qui règle la façon dont il réagit face à ces crimes
internationaux. Ce sont donc les règles juridiques dans les relations internationales
qui ont pour but de protéger la paix, la sécurité internationale et les droits humains
par la répression des actes qui y portent atteints.
Quoi qu’il puisse interagir, le droit pénal international et le droit international
pénal relèvent de deux ordres juridiques différents.
N.B :
Ces deux branches ne sont pas nécessairement distinguées dans d’autres
langues, on emploi indifféremment par exemple les termes « INTERNATIONAL
LAW ».
1. Le droit international pénal, le droit international public et le droit pénal
Le droit international pénal (pénalisation du droit international public) se situe à
mi-chemin entre le droit international public et le droit pénal.
Il s’agit d’une branche du droit international public qui emprunt également le
droit pénal comparé (le Common Law est la base du droit international pénal).
Le droit international pénal comme le droit international public protège un intérêt
général, un intérêt commun, une valeur commune (la paix, la sécurité et les droits
humains, le droit de l’homme et le droit de l’environnement).
Il concerne les rapports entre Etats sur la scène internationale. Il puise sa
source internationale dans la coutume internationale, dans les textes conventionnels,
nés tous les deux de la volonté étatique à laquelle le législateur ne peut rien imposer.
L’interprétation de ces deux dispositions est également gouvernée par le droit
international.
La fonction du droit international pénal dans l’ordre international est celle
qu’assure le droit pénal interne dans l’ordre national. Il punit les comportements
nuisibles ou les actions répréhensibles portant atteintes à la communauté
internationale.
Il a également pour objet le maintien et la protection de l’ordre public et de la
sécurité des personnes et de leur bien.
2. Droit international pénal, le droit international humanitaire, le droit de
l’homme et le droit international des droits de l’homme
Le droit international pénal entretient des relations étroites avec d’autres
branches du droit international public dont notamment le droit humanitaire et le droit
international des droits de l’homme.
En effet, ces trois disciplines visent principalement à la protection de la
personne et de la dignité humaine, et en particulier le droit international pénal est
venu assurer le rôle punitif indispensable à la mise en œuvre et à l’existence
effective de ces deux branches du droit international. Il se présente donc comme le
rameau protecteur de ces deux disciplines.
HISTOIRE DU DROIT INTERNATIONAL PENAL
Le droit international pénal est une discipline jeune. La majorité de la doctrine
date son apparition à partir des tribunaux militaires de Nuremberg et de Tokyo. Il
s’agit en effet du repère le communément admis à partir duquel l’on peut constater
l’émergence des règles du droit international pénal.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle allait se développer une œuvre
conventionnelle visant à la réglementation de la guerre et des conflits armées par
l’affirmation du DIH dans le cadre d’accords internationaux sous l’impulsion de Henry
Dunant et de la communauté internationale de la Croix rouge.
Durant cette époque, un certain nombre de textes de portée internationale qui
reflétaient cette prise de conscience furent adoptés.
Ainsi ont été ratifiés la convention de Genève de 22 aout 1864 sur le traitement
des militaires blessés, la déclaration de Saint-Pétersbourg du 11 décembre 1868 sur
l’interdiction des balles explosives, les conventions de la Haye II et III du 29 juillet
1899 concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre et la conduite des
hostilités ainsi que les conventions de la Haye IV, VIII et IX du 18 juillet 1907.
Tous ces textes relatifs au droit des conflits armées manquaient d’efficacité car
ne comportant aucun système de répression internationale. La poursuite des
comportements qui y sont incriminés restait l’apanage de l’Etat et de ses lois
nationales.
Gustave Moynier est l’une des figurines historiques à l’origine du Croix rouge
internationale en 1872, un projet d’une juridiction universelle pour juger les crimes les
plus graves touchant l’essence de l’humanité.
Sa proposition jugée encore prématurée fut repoussée en 1885. Dès la fin du
XIXème siècle, les institutions et sociétés savantes regroupant d’éminent juriste
s’employèrent à la diffusion du droit pénal à l’ordre international. La première fut
l’Union Internationale du droit pénal fondée en 1889 réunissant trois universitaires
pénalistes, favorables au développement du droit international pénal : VAN HAMEL,
professeur à l’Université d’Amsterdam, PRINS de l’université de Bruxelles, et VON
LISZT de l’université de Berlin lesquels se donnaient pour objectif de développer
cette discipline.
Néanmoins, elle fut dissoute à la fin de la Première Guerre mondiale. Au
lendemain de cette conflagration, elle fut reconstituée par le biais de l’Association de
droit pénal.
La nécessité d’une union de pénalistes se fait de nouveau sentir. L’association
fut créée par QUINTILIANO, SALDANA et HENRI DONNEDIEU DE VABRES
laquelle a pris en 1929 la décision d’élaborer un statut pénal international.
Des idées similaires ont animé l’union interparlementaire fondé en 1889 par les
parlementaires RONDEL CREMER, britannique et FRANCIS PASSY, un français,
qui décidèrent lors de la conférence interparlementaire de Washington de 1925
d’élaborer en code répressif des Nations dont les conclusions furent adoptées à la
réunion de Londres en juillet 1930.
Une autre institution avait entrepris des efforts remarquables dans ce domaine,
il s’agit de l’INTERNATIONAL LAW ASSOCIATION. Entre les deux guerres, il y avait
également le DROIT PENAL DE L’AVENIR de VESPASIEN V. PELLA qui constituait
l’effort doctrinale le plus complet pour conforter le droit international public par le droit
pénal.
Il défendait dans son ouvrage la criminalité collective des Etats et le Droit pénal
de l’avenir la création d’une nouvelle discipline de droit pénal international (dans ce
contexte, on devrait parler de droit international pénal compte tenu de la frontière
floue entre droit international pénal et droit pénal international à cette époque).
Une étape importante sera enfin franchie avec le Pacte BRIANT KELLOGG de
1928 lequel condamna le recours à la guerre pour le règlement des différends
internationaux et y renonça en tant qu’instrument politique national dans les relations
mutuelles d’Etats.
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, un mouvement général s’affirmait
donc pour tenir l’agresseur comme l’ennemi de la collectivité du droit des gens (droit
des conflits armés. Le mot « ennemi » devenant synonyme du mot « délinquant » ou
« criminel ».
La guerre est dorénavant considérée comme un brigandage humain, une série
perpétuelle d’assassinat d’abomination et de barbarie. L’action des belligérants
devait connaitre des limites. Les crimes commis pendant la guerre tels que le
meurtre, le viol, le pillage, etc. ne pouvaient bénéficier de l’excuse de la guerre et
doivent être réprimés.
Mais quels étaient ces volontarismes, le droit international pénal ne s’est pas
développé.

L’ERE DES JURIDICTION


L’idée d’une répression pénale des crimes internationaux par une juridiction
spéciale trouve ses racines dans les réflexions menées vers la fin du XIXème siècle
et au début du XXème siècle.
Les événements de la Première Guerre mondiale ont conduit à un projet de
création d’une juridiction pénale internationale. Les puissances alliées inclurent dans
les textes définitifs du Traité de Versailles notamment en son article 227 du 28 juin
1919 la mise en place de cette juridiction pénale internationale afin de poursuivre et
de juger GUILLAUME II considéré le premier responsable de la Première Guerre
mondiale pour offense suprême contre la morale internationale et l’autorité sacrée
des traités.
Il s’agissait d’un véritable premier sursaut en matière de poursuite
internationale. Cependant, il ne peut être arrêté et cette juridiction n’avait jamais vu le
jour puisque les Pays-Bas ont refusé de le livrer lequel avait trouvé refuge sur leur
territoire au motif qu’il s’agissait d’une incrimination politique (asile).
Mais même si cette institution n’avait jamais vu le jour, il fit prendre conscience
que les auteurs des crimes graves devraient répondre de leur acte devant la
communauté internationale des Etats.
Dans la même foulée entre les deux Guerres, on tenta par la suite de créer une
juridiction pénale internationale suite à l’assassinat du Roi Alexandre II de
Yougoslavie survenu le 09 octobre 1934 à Marseille.
Le dernier exemple qui peut être cité à cet égard fut la signature du 16
novembre 1937 de deux (2) Conventions dont l’une est relative à la répression du
terrorisme et l’autre relative à la création d’une Cour Pénale Internationale, mais
encore, aucune de ces conventions n’ont été ratifié.
Ces tentatives modernes de mise en place d’une juridiction pénale
internationale n’ont donc pas abouti, il a fallu attendre la suite de la Seconde Guerre
mondiale pour que ce processus de judiciarisation internationale devienne effectif
avec la création des tribunaux militaires de Nuremberg et Tokyo chargés de juger les
criminels de guerre allemands et japonais.
Ces deux juridictions sont considérées comme l’ébauche de la justice pénale
internationale. Leur institution répond à la volonté des alliés d’identifier les
responsables des violations graves des lois et coutumes de la guerre commises
durant la Seconde Guerre mondiale.
Elles ont donné naissance au droit de Nuremberg et de Tokyo qui édicta la
première réglementation conventionnelle définissant toute une série de crimes
internationaux et lesquels vont marquer profondément et définitivement le processus
de codification du droit international pénal.
Ces tribunaux de vainqueur représentaient en même temps la première
tentative dans l’histoire de juger les auteurs des crimes graves « révoltant la
conscience de l’humanité indépendamment de leur qualité officielle et de leur
position dans la hiérarchie de l’Etat » (exposé Etat de droit et CPI).
Cette guerre suscitait et portait un courant favorable à l’établissement de règles
et de procédures autorisant la poursuite et la punition de ces grands criminels de
guerre.
Le véritable commencement de la justice pénale internationale fut ainsi la
création après cette guerre de ces tribunaux militaires internationaux.
Très critiquées et parfois même contestées comme étant la cristallisation d’une
justice de vainqueur, ces juridictions tout de même ont contribué par la jurisprudence
pionnière à mettre en place les bases d’un véritable système de poursuite pénale
internationale.
CPI : juridiction de vainqueur, juridiction politisée

LES SOURCES DU DROIT INTERNATIONAL PENAL


La société internationale est dominée par le volontarisme et la souveraineté des
Etats. Elle ne dispose ni d’un gouvernement, ni d’un parlement mondial.
Le système normatif international diffère donc des systèmes normatifs
nationaux du fait que ces derniers sont souvent dotés des codes uniformes. Ainsi, le
droit international pénal ne reposant sur aucun code uniforme fonctionne suivant les
textes ci-après :
Catalogue des sources :
a. Textes fondateurs ;
b. Les textes issus du droit international (traités, etc.) ;
c. Coutumes internationales ;
d. Principes généraux du droit ;
e. Les jurisprudences.

A. Les textes fondateurs :


1. Le statut de Rome
C’est le texte fondateur qui habilite l’organe chargé de juger les crimes
internationaux pour lesquels il a été créé.
Les statuts ou les textes fondamentaux des tribunaux constituent l’ossature des
sources du droit international pénal. Le statut de la CPI est long et détaillé alors que
celui de Nuremberg était composé de moins de dix (10) articles.
Les statuts des TPI (TPIR et TPIY) ont largement inspiré celui de la CPI qui en
a corrigé les erreurs. La lecture du statut de la CPI permet de comprendre le
fonctionnement général du droit international pénal moderne.
NB :
Le règlement de procédure et de preuve ou le texte de procédure et les
éléments de crimes ou textes complémentaires sont des textes subséquents qui
complètent le statut et doivent lui être conformes.
En cas de conflit, ces sources dérivées doivent s’effacer au profit des sources
primaires.
2. Les traités
En principe, en vertu du principe « NULLEM CRIMEN, SINE LEGE », les juges
ne peuvent se référer à d’autres traités que ceux qui les institue (statut de Rome).
Toutefois les statuts des TPI ad hoc font références à d’autres traités internationaux
qui complètent le statut et celui-ci permet à la juridiction pénale internationale de s’y
référer.
Ce sont notamment la Convention de Genève de 1949, les Conventions de la
Haye de 1907, les deux protocoles additionnels de 1977, et les traités relatifs à la
limitation ou à l’interdiction de l’emploi de certaines armes.
Ainsi, hormis ces cas, la référence normative à d’autres traités ne devrait pas
pouvoir être faite en raison du principe d’application stricte du droit pénal et du
principe susmentionné.
3. La coutume internationale
Selon l’article 38 du statut de la CIJ, la coutume internationale se définit comme
étant une pratique juridique acceptée en tant que Droit et donnant naissant de ce fait
une règle juridique obligatoire applicable en droit internationale.
Elle se définit et se forme au moment où des Etats suivent un certain
comportement alors même qu’il n’existe aucun traité qui les obligent à adopter ce
comportement d’une manière continue et croyant à sa force obligatoire.
Deux éléments constitutifs s’imposent pour qu’elle soit obligatoire : il y a une
pratique, c’est la participation large et participative de la communauté internationale
ou d’un grand nombre d’Etats. Ensuite une continuation d’application dans le temps
ou une certaine longévité de pratique.
2. Principes généraux de droit
Ce sont des principes du droit pénal partagés par toutes les nations ou
reconnues par la communauté des nations et qui ont été de ce fait érigée en
principes généraux de droit international pénal.
Douze (12) principes :
 NULLEM CRIMEN SINE LEGE (ART 22);
 NULLA POENA SINE LEGE (ART 23);
 NON RETROACTIVITÉ RATIONE PERSONAE (ART 24) ;
 RESPONSABILITE PENALE INDIVIDUELLE (ART 25);
 INCOMPETENCE A L’EGARD DES PERSONNES DE MOINS DE 18
ANS AU MOMENT DE LA COMMISSION DE L’ACTE (ART 26) ;
 DEFAUT DE PERTINENCE DE LA QUALITE OFFICIELLE (ART 27) ;
 RESPONSABILITE DES MILITAIRES ET AUTRES SUPERIEURS
HIERARCHIQUES (ART 28)
 IMPRESCRIPTIBILITE DES CRIMES (ART 29) ;
 ELEMENT PSYCHOLOGIQUE : INTENTION (ART 30) :
 MOTIFS D’EXONERATION DE LA RESPONSABILITE PENALE :
démence, légitime défense, contrainte, etc. (ART 31) ;
 ERREUR DE FAIT OU ERREUR DE DROIT (ART 32) ;
 ORDRE HIERARCHIQUE ET ORDRE DE LA LOI (ART 33) ;

1. La jurisprudence
Bien que la jurisprudence soit à la base de la hiérarchie, dans la pratique, la
jurisprudence joue un rôle important car les juges se réfèrent le plus souvent sur des
cas antérieurs pour se prononcer sur les affaires qui leur sont données d’instruire et
de poursuivre.
A. Hiérarchie des normes
1. Le statut de Rome ;
2. Traités ;
3. Coutumes internationales ;
4. Principes généraux de droit ;
5. Jurisprudence.

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