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1
Les effets de compressibilité peuvent être négligés sillage est convectée à la vitesse des particules
pour un rotor en vol stationnaire (Mach d’extrémité formant le sillage. C’est une autre écriture du
des pales voisin de 0,6) et on considère ici théorème de Helmholtz, puisque le rotationnel de la
l’écoulement potentiel d’un fluide parfait vitesse est lié au saut de potentiel à travers les
incompressible : surfaces de discontinuité Sw1 et Sw2.
r r
V = ∇φ (1) Pour un sillage mince, (c’est le cas d’un écoulement
« sain » à grand nombre de Reynolds), Sw1 et Sw2 se
La deuxième identité de Green qui date de 1828
s’écrit : confondent en Sw et, en notant µ w = µ w1 - µ w2 la
rr rr discontinuité de potentiel à travers Sw, on a :
r n ∇ϕ ϕ nr
4πϕ (x ) = −
∫∫ dy 2 + ∫∫ dy 2 (2) dµ w dt = 0 (7)
S r S r3
où S est une surface (mobile et éventuellement et µ w = µ be − µ bi (8)
v à la naissance de sillage.
déformable) entourant le volume V, n est la normale r
r Si l’écoulement est stationnaire, µ w ( y ) est
orientée vers l’intérieur du volume V, ϕ et ∇ϕ sont
le potentiel et le gradient du potentiel sur la surface indépendant du temps et constant le long d’une ligne
S. de courant du sillage.
r r
Avec x un point quelconque à l’intérieur de V et y
un point courant de la surface S on note :
r r r r
r =x−y, r= r (3) 3- Discrétisation et résolution
La surface S est composée du (ou des) corps en Les surfaces Sb (et Sw) sont discrétisées en Nb (et Nw)
mouvement Sb, de deux « bords » du sillage Sw1 et facettes planes. On suppose σ et µ constants sur
Sw2 et est fermée par S∞. chaque facette1 et (2) devient :
Si on suppose le sillage mince, Sw1 et Sw2 se Nb
∑σ ∫∫
r
4πϕ (x ) = −
1 2
confondent en Sw. j dy +
r Sj r
A l’extérieur de V et sur S∞ on impose ϕ et ∇ϕ j =1
(9)
Nb rr Nw rr
∑ µ ∫∫ ∑ µ ∫∫
nuls ce qui assure les conditions aux limites. La nr nr
r j dy +
2
wj dy 2
condition de glissement en tout point y de Sb animé Sj r3 Sj r3
( )
r j =1 j =1
r r r
d’une vitesse U b s’écrit n U b −V = 0 d’où rr r r
rr rr σ j = nU j , U j étant la vitesse au centre x ( j ) de la
n ∇ϕ = n U b (4).
r rr facette j.
Comme ϕ et ∇ϕ sont nuls à l’extérieur de S, n ∇ϕ En notant Φ S ( j , i ) et Φ D ( j , i ) 2 les potentiels induits
et ϕ dans (2) sont respectivement les discontinuités r
au centre x (i ) d’une facette « i » par des sources et
de vitesse normale σ et de potentiel µ à travers S : doublets unité portés par la facette j, on obtient si
r r r r r r r r
σ (y ) = n (y )U (y ) , µ ( y ) = ϕ (y ) x (i ) → Sb :
Nb Nw
r
hypothèses que si U b est uniforme.
r
( r r
)
en notant : Vw = 1 2 Vw1 + Vw2 la vitesse d’un
2
élément de sillage. L’influence d’un doublet sur un point « i » est l’angle
solide sous lequel on voit la facette « j » du point « i ». Elle
C’est la condition de Kutta « implicite » [9] qui
ne dépend que du contour de la facette « j ».
signifie que la discontinuité du potentiel à travers le
2
[Aij ][. µ j ]= [Bi ]. (11)
Certains coefficients Aij (et donc le potentiel µ j )
dépendent de la géométrie du sillage qui doit donc
être connue3.
La résolution de ce système linéaire donne le
potentiel µ i en chacun des points de contrôle des
facettes des pales. Le gradient surfacique donne la
vitesse (donnée d’entrée pour le calcul de la couche
limite) et l’équation de Bernoulli donne la pression.
On a vu que l’influence sur un point i de la pale
d’une facette j de sillage est proportionnelle à l’angle
solide sous lequel on voit la facette j du point i. Pour
un corps en translation, cet angle diminue vite quand
on s’éloigne vers l’aval. Pour un corps en rotation
(rotor, hélice, ventilateur) il n’en est pas de même et
la détermination précise du sillage est nécessaire.
C’est l’objet des paragraphes suivants.
Figure 1 : sillage convergé du rotor EC1
4- Modèle de sillage
Au début du calcul, on utilise un sillage prescrit qui 4.2 - Sillage lointain
sera déformé au cours du processus itératif pour Comme on peut s’y attendre, on constate, au cours du
coïncider avec une surface de courant. calcul, l’enroulement du sillage formant le tourbillon
Le sillage est constitué d’un sillage « proche » (par « marginal » où viennent se rassembler des lignes de
exemple de quatre tours) prolongé par un sillage courant. La surface « hélicoïdale » (sillage proche)
« lointain ». est prolongée par une spirale (champ lointain)
portant l’intensité tourbillonnaire égale à la valeur
maximale ΓMax (m2/s) de la circulation autour de la
4.1 - Sillage proche
Le sillage proche initial est une surface hélicoïdale pale. Le rayon Rsp de la spirale est donné par le
pour un rotor (un plan pour une aile en translation) barycentre des tourbillons formants le tourbillon
de longueur finie. « marginal » à l’extrémité aval du sillage « proche ».
A l’itération « n », de chaque nœud « j » du bord de Le pas de la spirale est égal à πΓMax Ω . La
fuite émane une ligne de courant (une spirale au r r v
début du calcul). Un ensemble de plans méridiens vitesse induite par la spirale Vsp (x ) en un point x est
faisant un angle Ψi = Ωt i avec la direction de voisine de celle d’un cylindre semi-infini dont
l’envergure est défini au début du calcul ( Ω étant la l’expression analytique fait intervenir les intégrales
vitesse angulaire du rotor). Le pas angulaire ∆Ψi est elliptiques [11]. L’effet de ce solénoïde
tourbillonnaire est ajouté au second membre de (11).
croissant en s’éloignant du bord de fuite pour affiner
le maillage de sillage près de celui-ci. La ligne de
r 5 - Vitesse, déplacement et mise en
courant « j » coupe les plans Ψi aux points x (i, j , n)
qui sont les nœuds du maillage de sillage (figure 1).
équilibre du sillage
On décrit dans ce paragraphe la procédure de mise en
équilibre du sillage.
3
VD est la somme des vitesses induites par des )r r 1 ∆t r r
Nb
r
∑
r
segments tourbillonnaires d’intensité unité formant le V (x ) = − ∫
Ω × xdt + σ jVS ( j , x )
∆t 0
périmètre de la facette « j » (loi de Biot et Savart). j =1
Nb NW
Pour un segment AB , la vitesse induite en un point r ∆t r
∑ µ jVD ( j, x ) + ∆t ∑ µ j ∫0
r r
VD ( j, x )
1
r +
P(x ) à une distance ε de AB est :
(15)
j =1 j =1
r r cosα − cos β AB × AP r r
V AB ( x ) = (14) + VSp (x )
4πε AB × AP
avec : 5.3 - Mise en équilibre du sillage
Considérons à l’itération « n » une ligne de courant
ε = AB × AP AB ,
issue d’un nœud « j » (indice en envergure) du bord
( ) AB . AP ,
cos α = AB. AP
de fuite.
L’intersection de cette ligne « j , n » avec un plan
cos β = (AB.BP ) AB . BP .
r
méridien Ψi définit un nœud x (i, j , n) du sillage. On
)r
r notera V (i, j , n) la vitesse de déplacement du point
Si ε → 0, V AB → ∞ . r
La plupart des auteurs [12,13,14] introduisent une x (i, j , n) .
« distance de régulation » ou « rayon visqueux » rv Le principe de la mise en équilibre du sillage consiste
à écrire que, à l’itération « n + l », le segment « i, i +
pour que V AB reste borné en remplaçant ε au 1» joignant deux nœuds successifs du maillage d’une
ligne de courant « j » est parallèle à la vitesse de
dénominateur par ε 2 + rv2 .
déplacement moyenne des nœuds « i » et « i + 1 »
La géométrie du sillage et par conséquent les calculée à l’itération « n » :
vitesses, pressions, forces, moments, dépendent alors
r r
fortement de ce paramètre arbitraire rv . On a choisi x (i + 1, j , n + 1) − x (i, j, n + 1) =
ici un calcul véritablement non visqueux de la
déformation du sillage vers sa géométrie d’équilibre
)r
{ )r
1 2 C V (i + 1, j , n ) + V (i, j , n ) } (16)
4
Cette anomalie, en contradiction avec l’identité de
Green, est due à la discrétisation de Sw, car, en 7- Effets visqueux – Couche limite et
théorie, le sillage est composé de lignes de courant couplage
qui contournent les obstacles. Si, en écoulement 2D, On a toujours considéré, dans ce qui précède, un
on peut simuler le « déchirement » du sillage [15], le fluide parfait non visqueux et le calcul est
problème de la détermination de l’intersection de rigoureusement conforme à cette hypothèse.
surfaces gauches en 3D est beaucoup plus difficile et Même si les effets de la viscosité sont faibles pour un
nécessiterait un temps de calcul prohibitif. écoulement aérodynamique sain, il faut en tenir
compte pour une prévision précise.
La méthode utilisée dans le code PARSEC pour On a déjà effectué un couplage faible en utilisant le
détecter et corriger l’influence d’une facette coupée code PARSEC pour déterminer les conditions aux
par les pales est décrite ci-dessous. limites d’un calcul fondé sur les équations de Navier-
Stokes [16] qui, même si le domaine de calcul peut
6.1 - Détection être ainsi réduit, nécessite quelques heures sur une
Pour chacune des facettes « j » du sillage, on calcule station de travail. De plus, le code utilisé
le coefficient d’influence Φ D (i, j ) sur tous les points (TASCflow) ne prend pas en compte la transition de
de contrôle « i » des facettes des pales. On a vu que la couche limite supposée turbulente (loi de paroi).
Φ D (i, j ) est l’angle solide orienté (par la normale
r 7.1 - Couche limite
n j ) sous lequel on voit la facette « j » depuis le
Auparavant, on ajoutait aux forces de pression un
point « i ». Si « j » coupe une pale, Φ D (i, j ) croît si coefficient de frottement empirique. Pour améliorer
le point « i » se rapproche de la facette « j » (valeur la qualité de la prédiction des efforts (traction et
maximale 2π ) et Φ D (i, j ) change de signe si « i » couple), on a introduit à chaque itération un calcul de
couche limite en utilisant le code MI3DI de
est de part et d’autre de la facette « j ». Dans ce cas,
l’ONERA-CERT [17].
l’écart maximal
C’est un calcul tridimensionnel par une méthode
∆Φ D ( j ) = Maxi Φ D (i, j ) − Mini Φ D (i, j ) = 4π . intégrale prenant en compte la transition (libre)
Si la facette « j » ne coupe pas une pale, Φ D (i, j ) laminaire turbulent. Les différents critères de
évolue continûment en passant par zéro quand le transition sont basés sur la stabilité de l’écoulement
point « i » est dans le plan de la facette « j ». laminaire longitudinal et transversal. En plus de la
stabilité de la couche limite laminaire, d'autres causes
6.2 - Correction de transition, comme le décollement laminaire ou la
On fixe une valeur arbitraire ∆Φ Max . Pour chaque contamination latérale de la couche limite sont prises
en compte. Il faut un maillage assez fin « en corde »
facette de sillage « j », on calcule ∆Φ D ( j ) . pour effectuer le calcul de couche limite.
Si ∆Φ D ( j ) ≤ ∆Φ Max : pas de correction
Si ∆Φ D ( j ) > ∆Φ Max : correction. 7.2 - Couplage
La correction du coefficient d’influence doit Alimenté par les résultats de PARSEC, le code
représenter la soustraction de la portion de la facette MI3DI donne l’état de la couche limite, les forces de
« j » intérieure à la surface de la pale. frottement, l’évolution de l’épaisseur de couche
Le coefficient de correction adopté est donné par : limite, etc. Le couplage PARSEC-MI3DI utilise une
méthode de transpiration [18] qui consiste à
Cor ( j ) = 1 − ∆Φ D
( j)
, Cor ( j ) ≥ 0. représenter l’influence de la couche limite par une
∆Φ Max
modification des conditions aux limites sur le
L’influence de la facette « j » de sillage est, en fait maillage original des profils :
Φ D (i, j ).µ wj et on corrige la densité de doublet de la
facette « j » : µ wj Cor = Cor ( j ).µ wj . σ ' j = σ j + ∆σ j
Cette correction intervient ensuite « naturellement »
dans le calcul des vitesses induites. De nombreux A chaque itération, l’angle de transpiration détermine
tests ont montré que le résultat est peu sensible au la correction « visqueuse » ∆σ j des sources sur les
choix de la valeur ∆Φ Max pour : ∆Φ Max ∈ (0.2, 3) . facettes de pale.
On simule ainsi efficacement le « déchirement » ou le Ces corrections de σ j (et donc du second membre
« contournement » du sillage au passage d’une pale.
de (11)), qui résultent de la prise en compte de la
La validité de cette procédure a été vérifiée en
couche limite, entraînent une légère réduction
comparant les résultats du code PARSEC avec ceux
(quelques pour cent) de la traction du rotor.
fournis par le code Navier-Stokes TASCflow dans le
cas de profils «en canard » où l’interaction sillage
En plus, des forces de pression et de frottement, il
profil est primordiale.
faut tenir compte du flux de quantité de mouvement
5
dans la couche limite. Les forces qui agissent sur une verticale (z/R) et son « rétrécissement » (r/R), en
facette « j » sont donc : fonction de l’âge du sillage Ψ .
- pression On trouve un excellent accord entre les valeurs
- quantité de mouvement calculées et mesurées, excepté pour le couple calculé
- frottement. aux petits pas qui est surestimé.
Elles dépendent de la vitesse V j qui est le gradient
surfacique du potentiel calculé par différence finie en 8.2 - Rotors Eurocopter
5 points. L’intégration des forces élémentaires sur les Dans le cadre d’un groupe de travail, Eurocopter
France a fourni les performances mesurées pour deux
pales fournit la traction T , le couple Q et les
rotors (notés ici EC1 et EC3).
coefficients sans dimension : Caractéristiques des rotors (4 pales):
( ) ( )
EC1 EC3
CT = T πρΩ 2 R 4 , CQ = Q πρΩ 2 R 5 Rayon : 2,1 m
3 pied de pale : 0,425 m
Z = 200πCT R / Bc , Fm = CT 2 CQ profil : évolutif OA212-OA209
où R = Rayon, c = corde, B = nombre de pales. corde : évolutive (réf. 0,1593 m)
vrillage : linéaire non linéaire
extrémité: avec flèche et dièdre.
8- Résultats – Comparaison à des
résultats expérimentaux On a présenté figure 1 une vue des pales et des
On présente, dans ce paragraphe, des résultats sillages calculés. On présente, planche 4, l’évolution
expérimentaux obtenus à l’ISL et à Eurocopter (rotor du coefficient de traction CT en fonction du pas
EC) qui sont comparés aux résultats fournis par le général θ et, planche 5, l’évolution du couple CQ en
code PARSEC.
Les résultats présentés ont été obtenus avec un fonction de la traction CT . Ces résultats conduisent
maillage de 42 nœuds en envergure et 2x59 nœuds en à un facteur de mérite calculé supérieur de 2 % au
corde sur chaque pale. Le sillage « proche » fait 4 facteur de mérite mesuré (planche 6). La différence
tours avec 90 nœuds par ligne de courant. de vrillage entre les deux rotors est traduite dans la
distribution radiale de la portance locale C z
8.1 - Rotor ISL représentée planche 7. Il faut mentionner que pour
On dispose d’un banc placé à l’air libre simulant un ces rotors à profil évolutif, le code « couche limite »
rotor en vol stationnaire [19]. La puissance sur abandonnait le calcul en extrémité de pale (r/R >
l’arbre (200 kW) permet d’atteindre une vitesse 0,97) et que ce sont des valeurs extrapolées (pour la
sonique en bout de pale. Les mesures rapportées ici couche limite) qui ont été utilisées.
concernent un rotor dont les caractéristiques sont les
suivantes (2 pales): 9- Discussion
Rayon : 1m On peut estimer que (excepté pour les faibles valeurs
pied de pale : 0,28 m du pas général), l’écart entre calculs et mesures est
profil : NACA 0012 voisin de 1 %, ce qui conduit à un écart de 2.5 % sur
corde : 0,15 m le facteur de mérite.
vrillage : linéaire – 9,945°/m On peut, dès lors, s’interroger sur la « précision » du
On a effectué des mesures d’efforts globaux code, c’est-à-dire la stabilité de la solution
(traction, couple) et des visualisations du sillage en convergente et la sensibilité des résultats au maillage.
utilisant, d’une part une ombroscopie [20] et, d’autre On peut aussi s’interroger sur la précision des
part, la Vélocimétrie par Image de Particules mesures effectuées en plein air rapportées ici.
(P.I.V.). Les mesures ont été effectuées pour des
nombres de Mach d’extrémité de pale M allant de
9.1 - Stabilité de la solution – Effets du
0,3 à 0,6. Les calculs sont effectués en
« incompressible » excepté les effets visqueux qui maillage
sont calculés pour M = 0,6. La planche 8 représente l’évolution du coefficient de
traction CT (n) et de δ (n) (écart quadratique du
La planche 1 présente l’évolution mesurée et calculée déplacement des nœuds entre deux itérations) en
du coefficient de traction CT en fonction du pas fonction du nombre d’itération n .
général affiché θ (à 0,75 R ). La planche 2 montre
On a effectué un calcul avec 80 itérations, puis on a
comment varie le coefficient du couple CQ en
déformé le sillage et redémarré le calcul pour 80
fonction de CT . itérations supplémentaires. La planche 8 montre le
On trouve planche 3 la forme du tourbillon retour très rapide du sillage à l’équilibre (25
d’extrémité caractérisée par sa « convection »
6
itérations) avec une nouvelle valeur convergée de sur station de travail IBM Risk 6000 en utilisant la
CT (160) qui s’écarte de 0,1 % de la valeur CT (80). librairie mathématique ESSL de IBM.
Le maillage du sillage dépend du maillage en Il est bien structuré et sa mise en œuvre est simple.
envergure des pales. L’effet du maillage (nombre de On a présenté ici des résultats de calcul de rotors
points en envergure NPE) sur les valeurs de CT et bipale et quadripale en vol stationnaire du fait de la
disponibilité de données et de mesures fiables pour
CQ convergées est représenté planche 9. ces cas.
On constate une faible sensibilité de CT et CQ au Le code a été utilisé pour étudier des rotors
« exotiques » à pales décalées ou en ciseau, des
maillage en envergure. Le code PARSEC est, de ce
hélices marines…
point de vue, bien meilleur que les codes CFD [21].
En l’absence de rotation, la convergence est plus
rapide. On a étudié des profils en « canard » et le
9.2 - Précision des mesures – Effet d’un sillage d’ailes, volets déployés, jusqu’à plusieurs
vent léger dizaines de cordes en aval en mettant en évidence la
En admettant une précision de 0,5 % sur la mesure de « fusion » des tourbillons en une seule paire de « tip
toutes les grandeurs physiques, un simple calcul vortices ».
d’erreur conduit à une erreur de 4,5 % sur CT et de Le code PARSEC est disponible et il sera utilisé pour
5 % sur CQ . des études de ventilateur, d’hélice aérienne…
En outre, les pales réelles (bien que réalisés en fibre
de carbone dans un moule), ne sont pas identiques. Remerciements: l’auteur remercie Messieurs Arnaud
On constate des différences de vrillage et de calage et Toulmay (Eurocopter France) ainsi que Monsieur
pouvant atteindre 0,3°. Les expériences montrent Beaumier (ONERA).
(planche 3) des écarts sur la position radiale du
tourbillon d’extrémité pour Ψ >180°. Ces Références
expériences étaient effectuées en plein air par vent [1] P.E. Rubbert : « Theoretical characteristics of
« nul ». On a examiné, avec la version « vol arbitrary wings by non planar Vortex Lattice
d’avancement » du code PARSEC, l’effet d’un vent Method ». Boeing Company, Report D6-9244, 1962.
léger (provenant de n’importe quelle direction) sur la [2] J.L. Hess & A.M.O. Smith : « Calculation of non
géométrie du tourbillon d’extrémité. lifting potential flows about arbitrary three
La planche 10 montre le résultat obtenu pour une dimensionnal bodies ». Douglas Aircraft Company,
vitesse de vent égale à 0,5 % de la vitesse Report ES 40622, 1962.
d’extrémité de pale (vent de 1 m/s pour ΩR = [3] L. Morino & C.C.Kuo: « Subsonic potential
200 m/s). On constate la très grande sensibilité de la aerodynamics for complex configurations: a general
géométrie du sillage à des risées de faible intensité. theory ». AIAA Journal Vol 12, N° 2, 1974.
[4] L. Morino editor: « Computationnal methods in
potential aerodynamics ». Springer Verlag, Berlin,
Conclusions
1985.
Basé sur la théorie des écoulements à potentiel de
[5] F.Farrasat: « Discontinuities in aerodynamics and
vitesse, le code PARSEC-ISL couplé au code de
aeroacoustics : the concept of applications of general
calcul de couche limite MI3DI-ONERA permet de
derivatives ». J.S.V. ,55(2),1977.
calculer les performances d’un rotor d’hélicoptère (
[6] W.R. Morgans : « The Kirchhoff’s formula
traction, couple…) avec une précision estimée à un
extended to a moving surface ». Philosophical
pour cent. La convergence vers la solution
Magazine, 1930.
stationnaire est rapide et stable. De plus le résultat est
[7] P.Baude :« Etude des écoulements trans- soniques
peu sensible au maillage.
à l’aide de la méthode des panneaux. Application au
Deux facteurs font l’originalité du code :
rotor d’hélicoptère en vol stationnaire ». Thèse à
- La mise en équilibre des sillages fondée sur
l’Université d’Aix-Marseille II, 1996.
l’accumulation lagrangienne des déplacements
[8] P.Baude & J.Haertig : « Calcul du bruit rayonné
des nœuds du maillage qui permet d’éviter
par un rotor d’hélicoptère en vol stationnaire à l’aide
l’introduction d’un noyau visqueux arbitraire.
d’une méthode intégrale ». Acustica-Acta Acustica,
- La détection de l’intersection des sillages
Vol 84 N°5,1998.
discrétisés par les pales et la correction de
[9] L.Morino & M.Pecora : « A boundary element
l’influence des facettes concernées.
formulation for unsteady transsonic potential flows».
- Il n’y a aucun paramètre empirique ou
AGARD CP-507, 1991.
d’ajustement (à part le maillage).
[10] J.Bousquet : « La méthode des
singularités ».Cépadues Editions, Toulouse 1990.
Les ressources informatiques et le temps de calcul
[11] R.I. Lewis : « Vortex element methods for fluid
sont bien moindres que pour un calcul Euler ou
dynamic analysis of engineering systems ».
Navier-Stokes. Le code, écrit en Fortran 77, tourne
Academic Press Inc .N.Y., USA, 1974.
7
[12] M.Schaffar, J.Haertig, P.Gnemmi :
100
« Aerodynamic loads and blade-vortex interaction 4 mes M=.3
10 .Ct
noise prediction». 15th European Rotorcraft Forum, mes M= .45
Amsterdam, 1989. mes M=.6
[13] W.O. Millar & D.B. Bliss : « Direct periodic 80 calc.
Solutions of Rotors Free wake Calculations ».
Journal of the A.H.S. avril 1993.
[14] G.Rahier : « Modélisation de l’interaction
60
profil-tourbillon et application au rotor d’hélicoptère.
Contribution à la prévision du bruit d’interaction
pale-tourbillon ». Thèse de l’Université Paris 6,
1996. 40
[15] P.Gnemmi, J.Haertig, Ch. Johé, M. Schaffar:
« Etude de l’interaction pale tourbillon:
acoustique,aérodynamique, modélisation ». Rapport 20
ISL R104/92, 1992.
[16] J.Haertig, P.Gnemmi, Ch.Johé : » Hovering
rotor performances : a panel method coupled with a θ°
Navier-Stokes method ». 23rd European Rotorcraft 0
Forum, Dresden (BRD), 1997. 0 2 4 6 8 10 12
[17] R.Houdeville : « Calcul de couches limites
tridimentionnelles instationnaires par méthode Planche 1 :rotor ISL, traction en fonction du pas
intégrale. Description de la méthode et mode général.
d’emploi du code ». R.F. DERAT ONERA 191/1369
AN403D, 1995.
[18] L.Morino, A. Gennaretti, S.F.Shen : « Lighthill
transpiration velocity revisited : an exact 0.8
formulation ». Meccanica (Netherlands) Vol 30
N°12, 1995. Fm
[19] P.Gnemmi,J.Haertig,Ch.Johé,F.Albe :
« measurements on the ISL rotor model ». 15th
0.6
ICIASF, St louis (France), 1993.
[20] J.Haertig, F.Albe, Ch.Johé ; »Visualisation par
ombroscopie du sillage des pales du rotor ISL ». 6ème
Colloque National de Visualisation et de Traitement
d’images en Mécanique des Fluides ». St Etienne 0.4
mes M=.3
(France), 1995.
[21] P.Gnemmi : « Simulation numérique de mes M=.45
l’écoulement autour d’un profil d’aile : comparaison mes M=.6
calcul-expérience ». Rapport ISL VE1304/99, 1999. 0.2 calc.
Zb
0.0
0 5 10 15 20
Planche 2 : rotor ISL, figure de mérite en fonction de
la traction.
8
1 0.5
r/R z/R 120
105 Cq
0.9 0.4
100
0.6 0.1
20
ψw
104 Ct
0.5 0 0
0 90 180 270 360 450 0 20 40 60 80 100 120
Planche 3 : rotor ISL, géométrie du tourbillon Planche 5 : rotors Eurocopter, Couple en fonction de
d’extrémité (pas 10°). la traction.
1
120 mes Fm
4
10 .Ct EC1
EC3 0.8
100
80 0.6
mes. Fm
60
EC1 0.98xFmc
0.4
EC3 0.98xFmc
40
0.2
20
θ° Zb
0 0
0 5 10 15 0 5 10 15 20 25 30
Planche 4 : rotors Eurocopter, traction en fonction du Planche 6 : rotors Eurocopter, 0.98.Fm calculé et Fm
pas général. mesuré en fonction de la traction.
9
0.20 115
CzM2 EC1 10.22°
EC3 10.04°
110
0.15
105
0.10
10**4Ct
100
10**5Cq
0.05
95
r/R
0.00 90
0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 20 70 NPE 120
0 105 1.00 1
r/R r/R vent 1m/s
ln(del) 4
10 .Ct z/R
sans vent
z/R vent 1m/s
-1 103 0.90 0.8
sans vent
-3 99 0.70 0.4
-4 97 0.60 0.2
Ln(del)
Ct ψ
n
-5 95 0.50 0
0 40 80 120 160 0 90 180 270 360 450
10