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Objectif Stratégique cinq :

« Augmenter la résilience des moyens d’existence face aux


menaces et aux crises »
La FAO entend par « résilience aux chocs » la capacité de prévenir et d’atténuer l’impact des
catastrophes et crises, d’en prévoir les effets, de les absorber, de s’en remettre et de s’y adapter
le plus rapidement possible et de manière efficace et durable. Cette définition couvre la
protection, le rétablissement et l’amélioration des moyens d’existence face aux menaces sur
l’agriculture, l’alimentation et la nutrition (ainsi que les questions de santé publique y afférentes).
La résilience se réfère aux capacités d’un système et de ses éléments de gestion des risques et des
crisesi; alors que la vulnérabilité représente le degré de susceptibilité aux chocs. La résilience des
communautés est particulièrement importante lorsque les institutions sont en difficulté, par exemple
pendant une crise prolongée, un conflit violent ou pendant la période de transition post- crise.
La résilience est ce qui permet aux moyens d’existence d’un groupe de résister aux menaces et/ou de
s’adapter en temps de crise. Elle est la première et parfois la seule ligne de défense des petits exploitants
vulnérables lorsque les menaces se transforment en crise. Ne pas être en mesure de compenser les
effets d’une crise peut entraîner des séquelles qui durent toute la vie et se répercutent sur les
générations suivantes, lorsque ceux dont la sécurité alimentaire est précaire sombrent dans la
malnutrition et que les plus pauvres tombent dans la misère.
Les capacités d’absorption et de gestion des chocs sont souvent épuisées par la fréquence et l’ampleur
des crises et par leurs effets cumulés. Les crises récurrentes et complexes érodent les moyens
d’existence et déclenchent une utilisation non durable des ressources naturelles, avec des conséquences
catastrophiques pour des millions de pauvres et de marginalisés. Cette situation est aggravée par
l’environnement institutionnel souvent inapte à protéger et préserver les moyens d’existence des plus
vulnérables.
Les systèmes publics et privés qui appuient et protègent les moyens d’existence et les droits de ces
populations à risque sont souvent inadéquats, en particulier dans les pays à bas revenu, exposés aux
catastrophes naturelles et aux crises prolongées. Les pauvres des zones rurales et urbaines sont
touchés de manière disproportionnée, la pauvreté représentant à la fois une menace pour leurs moyens
de subsistance et la conséquence directe de moyens d’existence inadaptés. La malnutrition peut être à la
fois le produit des crises et des stratégies d’adaptation que les ménages sont contraints de mettre en
œuvre, et une menace directe pour la résilience des moyens d’existence.
L’incapacité des familles, des communautés et des institutions à anticiper, absorber, atténuer ou à
s’adapter et se remettre des effets des catastrophes et des crises, puis à se relever en temps voulu, de
manière efficace et durable, est au centre de l’objectif stratégique de la résilience. Le manque de
résilience déclenche une spirale descendante – les moyens d’existence des ménages et les gains de
développement national obtenus au prix d’années d’efforts sont mis en péril et parfois réduits à néant.
L’agenda de la FAO sur la résilience inclut des partenariats stratégiques et des actions directes dans
quatre domaines clefs, se renforçant mutuellement pour l’agriculture, l’alimentation et la nutrition (y
compris l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture, les forêts et les autres ressources naturelles) aux
niveaux local, national, régional et mondial :
 Gouverner risques et crises : Les pays et les régions ont des systèmes juridiques, politiques et
institutionnels ainsi que les cadres réglementaires pour la réduction des risques et la gestion des
crises et des catastrophes liées à l’agriculture, l’alimentation et la nutrition
 Surveiller pour préserver : Les pays et les régions informent régulièrement et déclenchent des
actions en temps opportun contre les menaces potentielles, connues ou émergentes liées à
l’agriculture, l’alimentation et la nutrition
 Appliquer les mesures de prévention et d’atténuation: Les pays et les régions appliquent les
mesures de prévention et d’atténuation des impacts, centrés sur les moyens d’existence
réduisant les risques menaçant l’agriculture, l’alimentation et la nutrition
 Se préparer et répondre aux crises : Les pays et les régions affectés par des catastrophes et
crises ayant des impacts sur l’agriculture, l’alimentation et la nutrition sont préparés et gèrent des
réponses efficaces

GOUVERNER RISQUES ET CRISES:


Renforcement institutionnel et bonne
gouvernance pour la réduction des risques de
catastrophe pour l’agriculture, l’alimentation et la
nutrition.

SE PRÉPARER SURVEILLER POUR


ET RÉPONDRE AUX CRISES: Augmenter la PRÉSERVER :
résilience des
moyens
Se préparer et répondre aux crises Systèmes d’information et d’alerte
d’existence
affectant l’agriculture (y compris l’élevage, face aux précoce en matière d’agriculture,
la pêche, l’aquaculture et la forêt), chocs d’alimentation , de nutrition et de
l’alimentation et la nutrition. menaces transfrontières.

APPLIQUER LES MESURES DE


PRÉVENTION ET D’ATTÉNUATION :
Pratiques, approches et techniques en matière de
prévention, d’atténuation et de renforcement des
moyens d’existence pour l’agriculture,
l’alimentation et la nutrition.

7 Fonctions essentielles: Normes et standards, Gestion de l’information, Dialogue international,


Développement des capacités, Gestion des connaissances , Partenariats stratégique, Communication
2 Thèmes transversaux: Gouvernance, Équité des genres

L’O.S. 5 se base également sur quatre priorités transversales qui soutiennent chacun des piliers
thématiques et correspondent aux fonctions essentielles du Cadre Stratégique de la FAO. Ces priorités
comprennent : le développement des capacités, la gestion des connaissances et de la communication,
les partenariats stratégiques et l’égalité des genres.

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Ces crises se répartissent ainsi:

1. Catastrophes naturelles (événements géoclimatiques ou événements climatiques extrêmes dus à des risques naturels –
sécheresses, inondations, incendies, glissements de terrain, éruptions volcaniques, tsunamis, séismes, tempêtes,
températures extrêmes, tempêtes de grêle, etc.);

2. Crises alimentaires liées à des menaces transfrontières ou technologiques (par exemple : ravageurs et maladies
transfrontières touchant les cultures, les forêts, les ressources animales et aquatiques, crises liées à la sécurité sanitaire
des aliments, urgences radiologiques ou nucléaires, ruptures de barrage, pollution industrielle, marées noires, etc.);

3. Crises socioéconomiques (par exemple : la crise mondiale des prix des denrées alimentaires en 2008 et les chocs
financiers plus récents);

4. Conflits violents (par exemple : agitation sociale, changement de régime, conflits entre États, guerres civiles, etc.);

5. Crises prolongées (situations d’urgence complexes et prolongées associant deux aspects ou plus des crises
susmentionnées).

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