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CM DROITS DES PERSONNES

Première partie: L'existence de la personne.

Chapitre 1: L'existence juridique des personnes physiques

L'acquisition de la personnalité juridique.

I. Le principe: la naissance.

La naissance constitue une condition nécessaire à l' acquisition de la personnalité juridique, il va


avoir un principe de simultanéité entre la naissance et la personnalité juridique. Si la naissance est
une condition nécessaire pour la personnalité juridique, elle n'est pas suffisante.

A. La naissance: une condition nécessaire

L'individu ne peut acquérir de personnalité juridique qu'à partir de la naissance, avant la naissance,
le foetus est confondu avec sa mère, et n'est pas une personne juridique autonome. A la naissance
un individu devient une personne au sens juridique du terme.

Depuis l'abolition de l'esclavage, un esclave n'était pas reconnu comme une personne donc navait
pas de perosnnlaite juridique, les esckaves etaient considerer comme objet et donc se placer dans la
catégorie des choses. Il s'agissait d'être une personne sans personnalité juridique.

La naissance est une étape essentielle, il va donc falloir déclarer la naissance, il faut que l'Etat soit
informé de la naissance de cet individu, la naissance doit être déclarée sous un délai de 5 jours, il a
été allongée, jusqu'en 2016 il était de 3 jours, cette obligation figure dans le Code Civil à l'article 55.
Ce délai peut être porté à 8 jours à titre exceptionnel lorsqu'il existe une longue distance entre le
lieu de l'accouchement et le lieu de résidence.
Article 55 du Code Civil: "Les déclarations de naissance sont faites dans les cinq jours de
l'accouchement, à l'officier de l'état civil du lieu. Par dérogation, ce délai est porté à huit jours lorsque
l'éloignement entre le lieu de naissance et le lieu où se situe l'officier de l'état civil le justifie."

Cette obligation va concerner tous les enfants nés sur le territoire français, cette obligation vise tous
les enfants quelque soit leur filiation. Cette obligation de déclaration concerne également les
enfants nés sous X. Cette obligation est générale c'est pour constater une naissance.

Lorsqu'un enfant né à letranger, on a aussi cette obligation mais le délai est plus long, il est de 15
jours. On admet une obligation de déclarer la découverte d'un enfant. Cette déclaration de
naissance constitue le premier acte d'état civil.

Cette déclaration incombe au père, c'est le père qui déclare la naissance ou à défaut le personnel
médical, ou à la personne qui a assisté à l'accouchement. Cette naissance va être déclarée auprès
d'un officier d'état civil, en mairie généralement. Cette declaration va comporter differentes
mentions citées a l'article 57 du code civil, on va mentionné l'heure, le jour de naissance, le nom et
prénom de l'enfant, le sexe de l'enfant, et des mentions sur l'identité de ses parents, sauf si on est
dans le cas d'accouchement sous X où la mère a gardé l'annonyma.

Article 57 du Code Civil: "L'acte de naissance énoncera le jour, l'heure et le lieu de la naissance, le sexe
de l'enfant et les prénoms qui lui seront donnés, les prénoms, noms, âges, professions et domiciles des
père et mère et, s'il y a lieu, ceux du déclarant. Si les père et mère de l'enfant naturel, ou l'un d'eux, ne
sont pas désignés à l'officier de l'état civil, il ne sera fait sur les registres aucune mention à ce sujet…"

Cependant ce n'est pas cet acte qui confère la personnalité juridique. Cette déclaration n'est pas
effectuée dans le délai, il faudra que le tribunal se prononce pour constater la naissance de l'enfant.

B. La naissance: une condition insuffisante

Pour obtenir la personnalité juridique il va falloir deux conditions supplémentaires, il faut un


enfant né vivant et viable. Ces conditions ne figurent pas expressément dans le Code civil, en
revanche on a des références indirectes à ces conditions, comme l'article 318 du Code civil ou
encore l'article 906.

Article 318 du Code civil: "Aucune action n'est reçue quant à la filiation d'un enfant qui n'est pas né
viable."
Article 906 du Code civil: "Pour être capable de recevoir entre vifs, il suffit d'être conçu au moment de
la donation. Pour être capable de recevoir par testament, il suffit d'être conçu à l'époque du décès du
testateur. Néanmoins, la donation ou le testament n'auront leur effet qu'autant que l'enfant sera né
viable."

Un enfant viable, signifie la capacité physiologique de l'enfant, c'est -à-dire sa capacité à survivre,
une aptitude à vivre, elle renvoie à une aptitude médicale.

La preuve de la viabilité ou la non viabilité peut se faire par tout moyen, par des expertises
médicales, pour essayer d'uniformiser les solutions, une circulaire du 22 juillet 1993 qui évoque que
d'après l'OMS, un enfant est viable lorsqu'il né après 20 semaines de grossesses ou lorsqu'il a atteint
le poids de 500g, néanmoins ce ne sont que des recommandations.

Si un enfant n'a pas ces deux critères, soit l'un, soit l'autre, l'enfant ne se voit pas reconnaître la
personnalité juridique, donc si l'enfant n'est pas une personne il n'est pas nécessaire de déclarer sa
naissance. Il est possible d'établir un acte de naissance sans vie, depuis 1993, mais ce n'est pas une
obligation c'est une simple faculté, prévue dans le Code Civil dans l'article 79-1 alinéa 2 du Code
Civil.

Article 79-1 alinéa 2 du Code civil: " A défaut du certificat médical prévu à l'alinéa précédent,
l'officier de l'état civil établit un acte d'enfant sans vie. Cet acte est inscrit à sa date sur les registres de
décès et il énonce les jour, heure et lieu de l'accouchement, les prénoms et noms, dates et lieux de
naissance, professions et domiciles des père et mère et, s'il y a lieu, ceux du déclarant. L'acte dressé ne
préjuge pas de savoir si l'enfant a vécu ou non; tout intéressé pourra saisir le tribunal judiciaire à
l'effet de statuer sur la question."

Cet acte est dressé par un officier d'état civil qui mentionné aussi le jour, l'heure, le lieu de
naissance, il mentionne aussi le nom, le prénom de l'enfant mais cet acte ne suffit pas pour que
l'enfant soit considéré comme une personne. Si un enfant est mort, il n'a jamais été reconnu comme
une personne mais avec cet acte il est reconnu juridiquement pour les parents. Néanmoins cet acte
de naissance peut parfois conférer certains avantages sociaux, cela permet aussi aux parents de
donner un prénom à leur enfant, ça peut avoir des avantages de sociologie, cela permet d'organiser
des obsèques aussi. Il va permettre de reconnaître symboliquement l'enfant mais pas dans un sens
juridique.

L'acte de naissance sans vie a été longtemps réservé un l'enfant avec une des deux conditions, il ne
s'appliquait pas pour un enfant qui n'avait aucunes des deux conditions. Une circulaire avait
proposé d'assouplir ces conditions et la cour de cassation a considéré qu'on pouvait dresser des actes
de naissance sans vie même si on avait pas les deux conditions. Pour avoir un acte de naissance sans
vie il faudra néanmoins un certificat médical d'accouchement pour éviter qu'on puisse dresser un
acte de naissance d'enfants sans vie, il faut avoir vraiment un accouchement qui peut être spontané
ou un accouchement provoqué.

II. Le tempérament: la conception

A. L'extension de la personnalité à l'enfant simplement conçu

Il existe un adage "l'enfant conçu est considéré comme né chaque fois qu'il y va de son intérêt", un
adage est des règles qui ne sont pas forcément reprises dans des textes de loi. Cet adage signifie
qu'un enfant qui n'est pas encore né ne pourra se voir reconnaître des droits dès sa conception s' il y
va de son intérêt.

Cet adage ne figure pas expressément dans le Code civil, mais on retrouve différentes applications
comme l'article 725 du code civil.

Article 725 du Code civil: " Pour succéder, il faut exister à l'instant de l'ouverture de la succession ou,
ayant déjà été conçu, naître viable. Peut succéder celui dont l'absence est présumée selon l'article 112."

Un arrêt de la première chambre civile de la cour de cassation du 10 décembre 1985, cette affaire
concerne un homme qui a souscrit à une assurance vie, qui a été faite au profit des enfants ou des
enfants à naître, lors de son décès son épouse était enceinte, et l'assurance vie a refusé de verser
l'argent aux jumeaux qui sont nés, la cour de cassation a refusé cette décision, l'assureur devaient
prendre en considération la naissance des enfants, pour confirmer cette décision elle vise cet adage.

On a eu une application plus récente de cet adage, lors d'un arrêt de la deuxième chambre civile du
14 décembre 2017, un homme décède à la suite d'un accident du travail alors que son épouse est
enceinte, on a dit que les enfants qui étaient simplement conçu, en raison de leur préjudice morale,
enfants élevé sans leur père, les enfants peuvent alors agir contre l'employeur pour obtenir
réparation de leur préjudice moral.

En matière de conception, il existe une présomption dans le Code civil à l'article 311, on présume
que l' enfant a été conçu entre le 300ème et le 180ème jour avant sa naissance, la conception a eu
lieu à n'importe quel moment entre ces délais. C'est une présomption simple, pour laquelle on peut
rapporter une preuve contraire, aujourd'hui grâce à la médecine.
Article 311 du Code civil: La loi présume que l'enfant a été conçu pendant la période qui s'étend du
trois centième au cent quatre-vingtième jour, inclusivement, avant la date de la naissance. La
conception est présumée avoir eu lieu à un moment quelconque de cette période, suivant ce qui est
demandé dans l'intérêt de l'enfant. La preuve contraire est recevable pour combattre ces présomptions.

On applique cet adage sous deux conditions:


1. l'enfant doit naître vivant et viable
2. l'intérêt de l'enfant, on va anticiper la personnalité juridique de l'enfant simplement
conçu afin de lui octroyer des droits.

B. Le statut de l'enfant simplement conçu

Dès lors qu'on est en présence d'un fœtus on n'est pas en présence d'une personne, donc on relève
de la catégorie des choses pour le fœtus, mais on a un régime différent qui s'applique pour les
fœtus.

Ce statut des embryons, des foetus est régi par les lois de la bioéthique, ces lois existent depuis 1994,
elles sont régulièrement révisées, car ce sont des matières qui évoluent énormément avec l'évolution
de la science et l'évolution de la société, on a eu les dernières révisions des lois bioéthiques en août
2021.

1. L'enfant simplement conçu distinct d'une personne

Par exemple, il n'existe pas d'incrimination pénale pour l'atteinte à la vie du foetus, il existe en droit
pénal l'homicide volontaire ou involontaire, on s'est posé la question si l'homicide pouvait
s'appliquer pour le foetus.La cour de cassation refuse qu'on puisse appliquer l'homicide à l'atteinte
à la vie du foetus.

La cour est constituée de plusieurs chambres selon le type d'affaires.

L’homicide, qu’il soit volontaire ou non, requiert, pour être constitué, que la vie ôtée soit celle
d’autrui, c’est-à-dire d’un autre que soi. Par son arrêt du 29 juin 2001, l’Assemblée plénière de la
Cour de cassation décida, en vertu du principe de légalité des délits et des peines, lequel impose une
interprétation stricte (articles 111-3 et 111-4 du Code pénal), que la mort de l’enfant à naître ne
pouvait enclencher la répression portée par l’article 221-6.
Par exemple une femme enceinte de 6 mois qui perd son enfant suite à un accident de circulation,
l'auteur de l'accident, n'a pas été condamné pour homicide pour la mort du foetus, le foetus n'étant
pas encore une personne, on ne peut pas appliquer la qualification pénale.

Si on se fonde sur la spécificité du droit pénal, deux grands principes sont évoqués:
1. Le principe de légalité, il y a que le législateur qui peut définir prévoir des
infractions pénales, un juge ne peut pas créer des infractions.
2. Le principe d'interprétation stricte, la loi pénale est d'interprétation stricte, il existe
plusieurs méthode pour interpréter la loi, ces principes d'intégration analogie ne
s'appliquent pas en droit pénal, le juge pénal n'a pas le droit de raisonner par
analogie, la cour de cassation a décidé qu'il n'y avait pas d'homicide concernant le
foetus car ce n'est pas une personne.

Cepandant, si à la suite d'un accident une femme accouche d'un enfnat vibale et vivant
prémmaturement mais que l'enfant décède un peu plus tard, ici on peut appliquer la qualification
pénale car l'enfant est une personne sacahnt qu'il est né vivant et viable.

La solution dédiée ne peut être modifiée,à moins que le législateur l'a modifiée. Cette question est
remonté au CEDH (Cour Européenne des droits de l'Homme), le contentieux a statué par un arrêt
du 8 juillet 2004, la cour européenne n'a pas condamné la France, "le droit de toute personne à la
vie est protégé par la loi", la cour européenne a considéré que le point de départ à la vie relève de
l'appréciation souveraine de chaque Etat, chacun fixe un moment à partir duquel on bénéficie le
droit à la vie. La cour européenne ne se prononce pas, c'est la liberté de chaque Etat.

Il est vrai que si cette infraction venait à exister, il faudrait surveiller qu'elle ne remette pas en cause
la question de l'avortement.

Avortement: atteinte volonatire à la vie de l'embryon, enfant à naitre.

L'avortement est une atteinte volontaire à la vie du foetus, l'avortement existe depuis la loi du 17
janvier 1975, avce la loi Veil, qui a liberalisé l'avortement, avant celle-ci il était passible de sanctions
pénales.

Dans le code de la santé public on trouve la législation sur l'avortement.

Le législateur intervient pour préciser les conditions de l'avortement, il est juridiquement très
encadré, on ne peut partiquer un avoretemnt à n'importe quel moment.
En France, il existe plusieurs types d'avortements, 2 types mais la loi bioethique du 2 Août 2021 à
crée une nouvelle forme d'avortement, donc on a aujourd'hui 3 types d'avortements.

1. L'IVG (interuption volontaire de grossesse), il est dit d'avortement de detresse, un


avortement qui est possible jusqu'à la fin de la 12ème semaine de grossesse et c'est
l'avortement qui dépend du choix de la mère. Un avoretement de detresse car
jusqu'en 2014, la femme devait démontrer que sa grossesse la placée dans une
situation de détresse, depuis cette loi du 4 Août 2014, la femme peut effectuer un
IVG sans démontrer que sa grossessse l'a met dans une situation de détresse. La
femme prend seule la decision. Un delai de reflexion est accordé, lorsqu'une femme
veut avorter il y a toujoutrs un rendez-vous chez un planning familial prévu pour
discuter de cet avortement. Les sages femmes peuvent donner un médicament pour
stopper la grossesse.

2. L'IMG (irruption médicale de grossesse) est un avortement pratiqué à n'importe


quel moment de la grossesse, un avortement possible seulement si cela met en
danger la santé de la femme, ou parce qu'il existe une forte probabilité que l'enfant
soit atteint d'une maladie incurable, que l'enfant ne soit pas viable, cet avortement
est extremement encadré, plusieures médecins se reunissent pour en parler, et il faut
que la mère soit d'accord avec cet IMG. Avant il existait un délai de réflexion mais
qui a été supprimé par la loi bioéthique du 2 août 2021.

3. L'IVG partiel en cas de grossessse multiple, c'est l'ajout de cet avortement par la loi
bioethique de août 2021, si jamais cette grossesse multiple met en danger la vie de la
femme ou la vie des autres foetus, un IVG peut être effectué, un avortement qui
sera pratiqué sur avis medical et qui devra être pratiqué avant la fin de la 12ème
semaine de grossesse.

Ces dispositions ont été completé, pour essayer de ne pas entraver ce droit à l'avortement. Depuis
1993 il existe un délit d'entrave à l'IVG, depuis la loi du 4 août 2014, le fait d'empêcher une
information sur l'avortement constitue un delit, par exemple des sites internets qui volontairement
diffusent des fausses informations sur des femmes qui auraient vécu des catastrophes avec leur
avortement, dans le but de dissuader l'avortement chez les autres femmes.

Est-ce que l'avortement constitue un droit protégé par la CEDH?


La cour europèene des droits de l'homme n'a jamais tranché la question du pour ou du contre
l'avortement, elle a affirmé que le droit à la vie du foetus n'est qu'un droit relatif à la différence du
droit à la vie d'une personne. La CEDH considère que les législations qui autorisent en Europe
l'avortement ne porte pas atteinte à l'article 2, le droit du foeuts peut être supplanter par le droit à
l'avortement de la femme enceinte, mais la CEDH n'a pas consacré un droit à l'avortement, elle
refuse de consacrer un droit à l'avortement, si on a un Etat qui refuse le droit à l'avortement, la
legislation est conforme à la convention europèene des droits de l'homme et inversement pour les
états plus libérals, chaque état organise sa législation.

Plus récemment la CEDH a pu faire un lien entre le droit à l'avortement et le droit à la vie privée
des femmes, l'avortement est un aspect de la vie privée des femmes, cependant elle ne sait pas
directement prononcé.

Ces deux exemples montrent que le fœtus n'est pas encore une personne.

2. L'enfant simplement conçu: un être humain protégé

Comme c'est un être humain, le foetus bénéficie d'une protection, à l'article 16 du Code Civil, la
loi garantit le respect de l'être humain dès sa conception.

Article 16 du Code civil: La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité
de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie.

En ce qui concerne le sort de l'embryon, il faut distinguer le sort de l'embryon inutero (femme
enceinte) de l'emrbyon in vitro, la protection sera maximale pour l'embryon inutero.
La protection de l'embryon in vitro ne sera pas la même et donc la protection de cet embryon relève
des lois bioéthiques. Ces lois bioéthiques existent depuis 1994 et elles sont régulièrement révisées.

Un embryon ne peut être crée que dans le but de naissance, on ne peut créer un embryon humain
pour une finalité de recherche, commerciale ou autre, ce sont seulement des parents ou femme
celibataire voulant devenir mère.

On a complètement modifié la vision de la PMA suite à la loi bioéthique d'août 2021.

L'embryon ne peut pas être cloné, le clonage est interdit, il est interdit sur un plan civil sur l'article
16 du Code civil mais aussi sur le plan pénal, il considère que le clonage humain est un crime contre
l'espèce humaine.
Que se passe-t-il si un des deux membres du couple change d'avis?

Si un des deux membres du couple retire son consentement, l'autre ne peut pas exiger
l'implantation de l'embryon, la cour européenne des droits de l'homme l'a affirmé dans un arrêt de
la CEDH, arrêt du 7 mai 2006, les embryons ne peuvent prévaloir de droit à la vie.

Quand est t'il en cas de décès d'un des deux membres?

C'est pareil, l'implantation devient impossible, le législateur refuse la naissance volontaire d'un
orphelin. On a eu quelques jurisprudences concernant l'exportation de gamet dans des états
étrangers autorisant l'insémination post-mortem.

Dans un arrêt du 31 mai 2016, le Conseil d'État a autorisé un transfert de gamètes à l'étranger en
vue d'une insémination post-mortem. ... La femme étant retournée y vivre après le décès de son
mari, elle avait demandé le transfert dans ce pays des gamètes déposés en France en vue de la
procréation médicalement assistée. L'article 8 de la CEDH qui concerne le droit au respect de la vie
privée et au droit au respect à la vie familiale, l'épouse évoque une atteinte à l'article 8 de la CEDH.

Article 8 de la CEDH– Droit au respect de la vie privée et familiale: Toute personne a droit au respect
de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance. Il ne peut y avoir ingérence d'une
autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et
qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale,
à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des
infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés
d'autrui.

D'autres jurisprudences du conseil d'état, arrêt du 4 décembre 2018 et arrêt de 2019, refusent
l'exportation des gamet à l'etranger pour une insémination post-mortem, on voit bien que ce qui a
été autorisé en 2016 n'est pas toujours le cas.

Il arrive parfois que la procréation arrive plus rapidement, donc que les autres embryons sont
surnuméraires, ceux-ci peuvent être détruits, donner à d'autres couples ou faire l'objet de
recherches. Normalement c'est le consentement du couple qui doit consentir à une des trois
propositions, si jamais le couple ne se prononce pas, au bout de 5 ans les embryons pourront être
détruits.
De l'embryon déjà conçu peut faire l'objet de recherche, les conditions ont tendance à être
assouplies avec les réformes législatives, jusqu'en 2013, il était interdit sans une autorisation
spéciale. Elles ont été encore plus assouplies avec les loi d'août 2021, on a deux critères juridiques
distinct: la recherche sur cellule souche qui elle est soumis sous simple déclaration. Désormais la
recherche sur embryon est possible même sans visée médicale dès lors que la recherche a pour
objectif d'améliorer la connaissance de la biologie humaine ou du génome sur l'embryon humain.

L'embryon reste une chose très particulière, mais on peut voir une forme d'instrumentalisation des
embryons, ce qu'on appelle le diagnostic pré-implantatoire, la sélection d'embryon in vitro afin
d'éviter la transmission à un enfant d'une maladie dune particulière gravité, on crée des embryons et
on va regarder les caractéristiques génétiques, ceux ayant des maladies génétiques ne seront pas
implantés. On appelle le DPI le diagnostic pré implantatoire tentatoire.

Depuis la loi du 7 juillet 2011 on autorise le double diagnostic préimplantatoire, l'objectif est de
trouver les caractéristiques génétiques qui pourraient être utilisées sur des enfants pour soigner leur
maladie. On les appelle les bébés médicaments, cette pratique est très encadrée il faut vraiment que
l'enfant malade soit atteint d'une maladie génétique reconnue comme incurable et qui entraîne la
mort dès les premières années. Il faut ensuite que le bébé médicament soit de nature à soigner
l'enfant malade ou à améliorer la santé de l'enfant malade.

Ce DPI est une législation qu'on ne trouve pas qu'en France et qui constitue une obligation à la
CEDH, dans un arrêt du 28 août 2012 elle a condamné l'Italie à l'époque qui avait refusé la DPI.
C'est une législation qui porte atteinte à l'article 8 donc le droit au respect à la vie privée et familiale.

III. La perte de la personnalité juridique.

A. La perte certaine de la personnalité juridique: le décès

Le décès va mettre fin à la personnalité juridique, c'est la condition pour mettre fin à la personne.

Il a existé un temps une sanction particulière de mort civile jusqu'en, la privation d'une personne
encore ne vit de sa personnalité juridique, c'est la privation d'une personne encore en vie de sa
personnalité juridique, la personne n'ayant plus de droit civiques et civils.

1. La définition de la mort biologique

a. La mort
La mort doit être un fait certain, dès lors que la mort met fin à la personnalité juridique il ne doit
pas y avoir de doute sur la mort de la personne.

Pour autant on ne veut pas que cela relève uniquement des médecins, dans le code de la santé
publique on a des critères de la mort qui ont évolué.

Initialement la mort coïncide avec la cessation de la respiration et de la circulation sanguine, avec les
progrès de la science on a fait évoluer cette notion, on va se pencher, on retient la mort cérébrale,
une personne est morte dès lors que son cerveau n'est plus en fonction.

Un arrêt de la première chambre civile 7 janvier 1997, une personne tombée dans le coma, à la suite
du coma son décès a été constaté, juste avant son accident cet homme avait résilié l'assurance vie et
la résiliation a pris quelques heures juste avant le décès de l'homme. L'épouse souhaite contester
l'heure du décès constaté par les médecins, la cour de cassation a affirmé que la mort pouvait être
présente avant la décision rendue par les médecins.

Ces critères de la mort posent éventuellement la question du sort du coma, les victimes étant
placées dans le coma. Le coma dépassé qui est caractérisé par la mort cérébrale, les personnes dans le
coma mais où leur activité cérébrale est toujours présente, le coma n'est pas assimilé au décès de la
personne.

Quel est le préjudice prévu pour une personne dans le coma? Comment indemnise cette personne?

Le dommage matériel, le préjudice matériel va être le même que la personne soit dans le coma ou
non.

Le préjudice moral va être un peu plus compliqué, la question s'est posée à la cour de cassation, on
retient la conception objective de préjudice moral, où est ce qu'on retient une conception
subjective du préjudice moral?

Ces deux conceptions ne sont pas évidentes, la cour de cassation a tranché, deuxième chambre
civile, en faveur d'une conception objective du préjudice, la victime en état végétatif va obtenir
indemnisation du préjudice.

b. La mort: un fait constaté


Le décès d'une personne doit être déclaré dans un délais de 24h, on va faire cette déclaration auprès
d'un officier d'état civil de la commune où s'est produit le décès. Cette déclaration va incomber aux
parents ou à la famille ou à un proche, elle pourra également incomber aux professionnels en
fonction du lieu de décès.

Des mentions sont requises, le jour, l'heure, le lieu du décès, informations sur le défunt etc, si une
personne est décédée sans que son identité soit connue, le décès sera quand même signalé avec un
signalement avec le plus d'informations possibles.

L'acte de déclaration de décès doit obligatoirement avoir un cadavre, le cadavre permet d'être
certains que le personnes est décédé.

2. Les effets du décès

Le décès met fin à la personnalité juridique, c'est un événement auquel la loi attache des effets de
droit.

On va par exemple ouvrir la succession du défunt, le décès pourra également mettre fin à l'union, au
mariage, au paxe, l'idée est qu'une fois qu'il y le décès il y a perte de la personnalité juridique, plus
aucun actes ne peut être fait à titre postum, néanmoins l' article 171 du Code civil autorise le
mariage postum, avec un défunt, avec des circonstances particulières.

Si le décès met fin à la personnalité, cela veut dire que le cadavre n'est plus une personne, le cadavre
devient une chose, une chose particulière comme c'est un corps humain, avec des règles spécifiques.

L'article 16-1-1 du Code Civil évoque que le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort.

Article 16-1-1 du Code Civil: Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des
personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être
traités avec respect, dignité et décence.

Le cadavre ne peut pas faire l'objet d'un droit patrimonial, arrêté rendu par la première chambre
civile cour de cassation 16 septembre 2010, qui concerne une exposition de cadavre, une exposition
internationale. On ne peut pas exposer à titre commerciale un cadavre. Le principe de dignité
humaine est un principe très important dans le droit français.
On voit que le consentement de la personne ne peut pas tout justifier, on a la dignité humaine qui
vient se placer au-dessus.

Le choix du mode de sépulture, un choix qui appartient au défunt, lorsque le choix n'a pas été
expressément précisé par le défunt, on va essayer de savoir et de connaître les intentions que
souhaité le défunt, par la famille par exemple, pour des raisons de santé publique en France le choix
se portera sur le choix d'inhumation ou de crémation.

En France la crémation est autorisée mais plusieurs actes ne sont pas possible, par exemple on ne
peut pas partager les cendres du défunt, on ne répand pas n'importe où les cendres, soit elles vont
être conservé dans un cimetière, soit on les disperse en pleine nature, on ne peut pas les garder chez
soi.

Par exemple, on ne peut pas être inhumé avec son animal de compagnie, toute cette législation se
comprend pour des raisons de santé d'ordre public et des raisons de dignité humaine.

Une fois qu'on a enterré une personne on ne peut pas la déterrer, on a pu le faire pour des raisons
particulières.

L'expertise biologique, on ne peut pas faire une expertise génétique si le défunt ne l'avait pas
consenti de son vivant.

Les prélèvements d'organes, il est possible de prélever des organes à des fins thérapeutiques soit
pour des recherches médicales, le refus de prélèvement doit faire l'objet d'un consentement express,
pour expressément refusé ce don d'organes, il existe un registre national sur les refus de
prélèvement.

Avant la loi prévoyait que le médecin devait rechercher cette volonté par tous moyens, si il n'a pas la
connaissance de la volonté du défunt, il devait s'efforcer de rechercher l'avis des proches, en
pratique c'était la volonté de la famille qui prévoyait par rapport à la volonté du défunt. La loi a été
changé pour favoriser le don d'organes, désormais le médecin n'est plus tenu de consulter les
proches pour connaître une décision de refus.

On sera plus exigeant quand il s'agit de faire une dépouille pour des recherches biomédicales et là
alors on va demander l'avis des proches.

Tous ces exemples montrent bien que la dépouille n'est plus une personne mais elle bénéficie de
règles différentes.
B. La question du droit à la mort

1. Le suicide

C'est une liberté individuelle, il n'existe pas d'incrimination pour le suicide, pour que le suicide
échappe bien au droit pénal, on va vérifier que c'est un acte personnel, et le suicide doit être un acte
libre et éclairé.

Un acte personnel, le suicide doit etre l'oeuvre de la personne elle-meme, on ne peut pas demander
à quelqu'un de mettre fin à nos jours, la cour de cassation l'a rappelé avec la chambre criminelle,
arrêt du 23 juin 1838, qu'on appelle l'affaire des amants du bois de Boulogne, avec deux amants qui
s'aimaient d'un amour impossible et qui avait prevu de se suicider mutuellement. Copillet et
Julienne Blain étaient convenus de se donner la mort ensemble ; le rendez-vous avait été pris, des
armes préparées. Arrivé au bois de Boulogne, Copillet s'applique, d'une main, un pistolet sous le
menton, et de l'autre dirige le second pistolet contre Julienne Blain, qui tenait elle-même le canon
appuyé sur son col. Au signal donné, le malheureux obéit, la fille Blain tomba morte ; mais Copillet
ne reçut qu'une blessure.

Le suicide doit être un acte libre et eclairé, c'est-à-dire qu'on pourra pénalement sanctionner
l'incitation au suicide. De la meme façon le code pénal sanctionne la publicité ou la propagande qui
peut faciliter le suicide, qui favorise les moyens de se donner la mort.

Il peut arriver qu'on retienne la responsabilité de certains professionnels pour défaut de


surveillance, par exemple le personnel pénitentiaire ou le personnel hospitalier.

2. L'euthanasie

L'eutathasie en son sens c'est la mort calme et sans souffrance d'une personne qui survient
naturellement grâce à l'emploi de substance calmante ou stupéfiante.

Dans son sens dérivé, c'est la mort procuré au malade dans le but d'abréger ses souffrances, il existe
l'euthanasie active qui recquiert le geste d'une personne tiers ou l'euthanasie passive avec
l'adminisatraion de sédatives à très forte doses pour entrainer le coma puis le décès.

Quelle est la position de la CEDH? La position du droit français?


a. La position de la CEDH

La CEDH refuse qu'il y est un droit à mourir, elle exprime notamment dans un arrêt de principe
"PRETTY RU" du 22 avril 2002, une affaire avec une femme handicapée qui voulait mettre fin à
ses jours où elle avait demandé à son mari de mettre fin à ces jours et elle voulait être certaine que
son mari ne ferait pas l'objet de poursuite, elle se fonde sur l'article 2 (CEDH) qui garantie le droit à
la vie, la CEDH a refusé de suivre cette position, elle refuse qu'il existe un droit à mourir.

Les législations sont donc parfaitement fondées à ne pas autoriser l'euthanaise. Chaque état peut
avoir sa propre legislation en la matiere de l'euthanasie, par exemple en Suisse qui autorise le suicide
accompagné dans des conditions particulieres.

Néanmoins on peut constater une évolution de la position de la CEDH, elle se réfère de plus en
plus au droit du respect de la vie privée pour les questions de l'euthanasie. Il n'y a pas de
consécration de ce droit, arrêt du 20 janvier 2011.

b. La position du droit français

En droit français il n'y a pas d'euthanasie mais neanmoins la loi du 22 avril 2005, la loi Leonetti qui
pour la premiere fois va autoriser un medecin a laisseer mourrri son patient, c'est une loi qui
concerne les malades en fin de vies, elle a été retouhé avce la loi de 2016.

Ce sont des textes qui s'appliquent aux malades en fin de vie, c'est-à- dire les patients en phase
avancée ou terminale d'une infection grave et incurable.

On distingue deux situations:


1. Le patient en fin de vie est encore conscient, tant qu'il est en état de s'exprimer, le
patient a le droit de limiter ou d'arrêter tout traitement qui le concerne. Le médecin
doit toujours informer le patient des conséquences de son choix, il est tenu de
respecter la volonté du patient et depuis 2016, il n'est plus tenu de tout faire pour
faire accepter au patient de recevoir les médicaments indispensables. La décision du
patient va avoir comme effet de mettre fin à ses jours de façon prématurée. Lorsque
la décision du patient le met sa vie danger, on va lui demander de réitérer sa décision
dans un délai raisonnable, il est apprécié "in concreto", en fonction des
circonstances. Lorsque le malade est conscient, il peut aussi avoir des directives
anticipée qui vont servir quand le malade ne sera plus en état de s'exprimer
2. Le patient étant inconscient, si le malade est inconscient il se peut tout d'abord que
le malade ait formulé des directives anticipée, ces directives doivent nécessairement
être écrites, datés et signées et seules les personns majeures peuvent émettre des
directives anticipées, la loi a posé un formalisme sur ces directives, on a prévu un
registre national sur lequel une personne peut déposer ses directives anticipées (elles
peuvent être faites à tout moment et modifiable). Ces directives vont avoir une
valeur contraignantes, depuis la loi de 2016, ces directives s'imposent au médecin, il
n'a pas le choix que de se tenir à ces directives. Si il n' y a eu aucunes directives
émises, il se peut que le patient ait désigné une personne de confiance, tout patient
à la possibilité de désigner une personne de confiance même si elle n'est pas atteinte
d'une maladie incurables, cette personne a pour but d'accompagner le malade dans
toutes ses démarches, elle doit être désigné par un écrit et la personnes de confiance
doit signer et accepté cette mission. Si une personne de confiance est désignée dans
ce cas là le médecin va s'informer des volontés du patient en fin de vie à cette
personne. Le témoignage de la personne de confiance va primer par rapport au
témoignage des autres membres proches. Le malade est inconscient mais il a ni de
directives anticipée ni de personne de confiance, le médecin va devoir rechercher la
volonté du patient, dès lors que le patient est inconscient le médecin va pouvoir
solliciter des témoignages, la famille et les proches, difficultés si les témoignages sont
différents selon les proches. La loi Leonetti prévoit que lorsque le malade est
inconscient, l'arrêt ou la limitation du traitement est possible si ce traitement est
disproportionné et inutile ou si il a seulement pour objet le maintien artificiel de la
vie. On refuse la poursuite de soin déraisonnable, les médecins peuvent décider un
arrêt de traitement même si les témoignages veulent pas, plusieurs médecins se
regroupent pour décider de cet arrêt de traitement si il est jugé déraisonnable

La loi de 2016 a précisé les arrêts de traitement que les médecins pouvaient faire, si c'était seulement
les médicaments ou si on introduit aussi l'hydratation artificielle, la loi de 2016 exprime que la
nutrition et l'hydratation artificielle sont bien des traitements. On voit ici que la notion de
traitement est assez large, les textes prévoient toujours que le médecin assure des soins palliatifs et de
protéger la dignité du patient. Cette loi a aussi prévu qu'un patient pouvait obtenir une sédation
profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu'au décès, on
peut donner des traitements tellement lourds que le patient devient inconscient, etc…

Cette sédation profonde est possible à chaque fois que le pronostic vital est engagé à court terme et
que le patient a une souffrance insupportable qui ne peut pas être supprimé autrement, cette
sédation peut s'appliquer lorsque le patient prend la décision ou si un collège de médecin prend la
décision d'arrêter tout traitement.

La loi de 2016 avait fait un recours devant le conseil constitutionnel qui a considéré que dans
l'ensemble le dispositif était conforme, il a statué dans une décision du 2 juin 2017, a jugé le
dispositif conforme et il avait donné des précisions, lorsqu'il y a une décision médicale d'arrêter le
traitement, elle doit être notifié à la familles et aux proches et il faut bien leur mentionné qu'ils
disposent d'un recours possible, ce recours doit être réglé dans un délai assez court.

On voit qu'en France il n'y a pas d'euthanaisie mais qu'il y a des dispositifs qui s'appliquent
seulement aux patients en fin de vie.

Affaire de Vincent Lambert:

Dans cette affaire, un homme victime d'un accident de la circulation à la suite duquel il s'est
retrouvé dans un coma poussé sans espoir.

Il n'avait pas laissé de décisions anticipée, travaillant dans le domaine médical, il aurait exprimé le
souhait de ne pas continuer s'il se retrouvait dans un état pareil. L'épouse souhaite débrancher son
mari mais les parents et d'autres proches ne voulaient pas, les médecins de façon collégiale avaient
décidé l'arrêt des traitements.

Dans un arrêt du 24 juin 2014 à considérer que la décision des médecins de cesser le traitement était
parfaitement justifiée dès lors que pour le conseil d'Etat on était bien dans la loi Leonetti.

A la suite de cet arrêt la famille qui s'oppose à cette décision s'en prend à la CEDH, qui a statué
dans un arrêt, elle a rappelé qu'il y avait pas de contentieu entre les etats sur la question de
l'euthansaie, elle a rappelé que l'article 2 (CEDH) interdit de donner intentionnellement la mort.

La CEDH a refusé cette interprétation et à considérer que la loi française pouvait permettre aux
médecins de mettre fin à la vie d'une personne si la loi encadrait bien. La famille a été devant la cour
de cassation et le conseil d'Etat

Le contentieux a duré plus de 10 ans et cette affaire montre bien que c'est compliqué, d'où la
révision de la loi en 2016.

On a eu d'autres arrêts sur cette question , exemple l'arrêt du 8 mars 2017, arrêt des soins pour un
bébé de 18 mois, atteint d'un virus rare et fort, les médecins avaient décidé l'arrêt des soins alors que
les parents s'y opposent, le conseil d'Etat exprime qu'il faut aussi tenir compte des considérations
non médicale, tenir compte de l'avis des parents qui tous deux s'opposent à l'arrêt du traitement.

L'arrêt du conseil d'Etat du 5 janvier 2018, qui concerne cette question de l'arrêt des soins pour une
personne mineurs, le médecin va avoir la décision finale après avoir recueilli les demandes des
parents, de l'autorité parentales, dans le code civil des dispositions liés au prérogatives, les parents
ont des droits le code de la santé publique exprime que les médecins sont les derniers à prendre la
décision, qui prononcent l'arrêt des soins.

La CEDH a jugé que la requête des parents était irréfutable.

II. Perte incertaine de la personnalité juridique

Le code civil a prévu deux régimes distincts selon la probabilité de décès plus ou moins importante.

A. L'absence

Au sens juridique c'est l'état d'une personne dont on ne sait si elle est encore vivante ou morte.
L'idée dans l'absence c'est qu'on a un doute qui va être plus ou moins facile à lever.

L'absence se déroule en deux phases:


1. La présomption d'absence
2. La déclaration d'absence

1. La présomption d'absence

a. Les condition de la présomption d'absence

Pour qu'une présomption d'absence soit constatée il faut qu'une personne ait cessé de paraître au
lieu de son domicile ou de sa résidence sans que l'on ai des nouvelles de cette personne.

Absences de nouvelles d'une personne, on ne sait pas ce qui lui est arrivé, ce qui va faire qu'on a un
doute ou non sur le décès de cette personne.

Dès qu'il y a des nouvelles, qu'elles soient indirectes ou directes, l'absence n'est plus possible. La
preuve de l'absence de nouvelles peut être rapportée par tout moyen, lors d'une affaire d'absence le
juge peut ouvrir une enquête pour retrouver des nouvelles.
Lorsque l'absence de nouvelles a duré pendant 20 ans on va pouvoir passer à la face de déclaration
d'absences sans passer par la présomption d'absence.

En ce qui concerne les conditions d'exercices c'est le juge des tutelles qui est compétent et qui va
prononcer la présomption d'absence, ce juge va être saisi par le ministère public ou par tout
intéressé (personne de la famille, des proches, un associé dans le travail, un créanciers…). Le juge des
tutelles va statuer souverainement, il va également fixer le point de départ de la présomption
d'absence
.

b. Les effets de la présomption d'absence

Ces effets sont dominés par deux idées générales, le présumé absent est présumé en vie mais comme
il n'est pas là il va falloir organiser des mesures de protection, la présomption d'absence n'a donc pas
les effets d'un décès donc on ne va pas ouvrir une succession par exemple.

Néanmoins on va protéger son patrimoine, et le juge des tutelles pourra désigner un représentant
du présumé absent qui a pour mission d'administrer, de gérer le patrimoine du présumé absent.

Cette désignation n'est pas obligatoire elle n'aura lieu que si il n'y a pas un régime matrimonial qui
permet au conjoint d'assurer ce rôle et que si il n'y a pas déjà un mandataire du présumé absent. Le
représentant désigné sera rémunéré pour sa fonction, les règles de l'administration de l'acte du
mineur.

Cette présomption d'absence va pouvoir cesser si le présumé absent réapparaît, et retrouve tous ses
biens, elle pourra prendre fin aussi car au contraire on a la certitude que la personne présumé est
décédé, soit lorsque la présomption d'absence perdure pendant un certain délai on va pouvoir passé
à la seconde phase qui est la déclaration d'absence.

2. La déclaration d'absence

Il existe des conditions de délai qui s'appliquent:

Si il y a une présomption d'absence le délai est de 10 ans, si il n'y a pas eu de présomption d'absence,
mais si l'absence d'une personne dure 20 ans sans présomption, on passe directement à la
déclaration d'absence.
Cette fois ci c'est le tribunal judiciaire qui sera compétent, ce tribunal sera saisi par une requête, et
on organisera une mesure de publicité lorsque la requête. Le tribunal va vérifier si le délai est bien
rempli et va vérifier si on est certain qu'il n'y a pas de nouvelles de l'absent donc il peut organiser des
enquêtes pour être sûr.

Si jamais le tribunal est convaincu que le décès de la personne est probable, il va rendre un jugement
de déclaration d'absence.

La déclaration d'absence fait présumer le décès de la personne et donc elle va voir les effets qu'un
décès, on va ouvrir la succession, on va mettre fin au mariage si la personne est mariée par exemple.

Si l'absent réapparaît après cette déclaration d'absence, cette question est résolue dans le Code Civil
dans l'article 129.

Article 129 du Code Civil: "Si l'absent reparaît ou si son existence est prouvée postérieurement au
jugement déclaratif d'absence, l'annulation de ce jugement peut être poursuivie, à la requête du
procureur de la République ou de toute partie intéressée. Toutefois, si la partie intéressée entend se faire
représenter, elle ne pourra le faire que par un avocat régulièrement inscrit au barreau. Le dispositif du
jugement d'annulation est publié sans délai, selon les modalités fixées par l'article 123. La mention de
cette décision est portée, dès sa publication, en marge du jugement déclaratif d'absence et sur tout
registre qui y fait référence.."

On va donc publié l'annulation de la déclaration d'absence, les héritiers de l'absent devons restituer
les biens dans l'état dans lequel il se trouve, si jamais les biens ont été cédée ou on fait lobjet de
vente, les héritiers doivent restituer le prix de vente, le Code Civil prévoit que les héritiers doivent
conserver les revenus produit par les biens, la seule limite serait si il y aurait eu fraude, si la
déclaration d'absences serait frauduleuse. Si jamais l'absent était marié le mariage demeure dissous.

B. La disparition

La disparition est prévue à l'article 88 du Code Civil.

Article 88 du Code Civil: "Peut être judiciairement déclaré, à la requête du procureur de la


République ou des parties intéressées, le décès de tout Français disparu en France ou hors de France,
dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger, lorsque son corps n'a pu être retrouvé. Peut,
dans les mêmes conditions, être judiciairement déclaré le décès de tout étranger ou apatride disparu
soit sur un territoire relevant de l'autorité de la France, soit à bord d'un bâtiment ou aéronef français,
soit même à l'étranger s'il avait son domicile ou sa résidence habituelle en France. La procédure de
déclaration judiciaire de décès est également applicable lorsque le décès est certain mais que le corps n'a
pu être retrouvé.

Par exemple un avion explose en vol, on n'a pas de doute sur le décès de la personne mais le corps
n'est pas retrouvé.

La procédure est beaucoup plus simple en matière de disparition qu'en matière de l'absence. Pour la
procédure de disparition le tribunal comme pour l'absence sera saisi par le tribunal public ou par
tout intéressé, le tribunal compétent territorial en est celui du lieu de la disparition.

Une fois saisi le tribunal judiciaire peut demander des mesures supplémentaires, pour l'absence le
décès va prendre forme durant le jugement de déclaration.

Pour la disparition, le décès ne prend pas forme durant le jugement, par exemple pour un crash
d'avion, on sait déjà que la personne est décédée des mois avant.

Si le disparu réapparaît on applique les mêmes règles que lorsque l'absence réapparaît, la personne
va retrouver ses biens…

Dans un cas on a un doute pour l'absence, alors que dans la disparition on n' a pas de doute. Le
législateur a prévu des mesures si on est pas sur du décès de la personne.

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