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Thème 1 / Le monde méditerranéen

Chapitre H1 / La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines

II. « La naissance de l’Empire romain et le principat d’Auguste ».


Introduction.
■ Rome : voir « De la naissance à la chute de l’Empire romain », carte 12.1 / https://www.histoirealacarte.com/kiosque/serie/Rome-
antique-empire-romain. Retenir en particulier :
• La succession des régimes politiques à Rome :
* la royauté (753-509 av. J.-C.) ;
* la république (qui vient du latin res publica) de 509 av. J.-C. à 27 av. J.-C ;
* l’empire ou principat, fondée par Auguste en 27 av. J.-C.
• Les grandes étapes de l’histoire de Rome :
* la conquête du monde méditerranéen, de la République au début de l’empire ;
* le passage au christianisme au IVe siècle.
* la décomposition de l’empire à partir du IIIe, marquée notamment par la division en 395 entre l’empire Occident et l’empire
d’Orient (dont la capitale est Constantinople) et la fin de l’empire romain d’Occident en 476.
A. De la cité de Rome à l’empire romain.
1. La cité romaine.
■ Rome est d’abord une cité parmi d’autres, dans le Latium en Italie, longtemps contrôlée par les Etrusques.
■ Après l’expulsion du roi étrusque Tarquin en 509 av. J.-C., Rome devient une République (res publica : « la chose publique », le
domaine ou l’espace public). Mais les institutions de la République romaine ne se fixent vraiment qu’au IIIe siècle avant J.-C.
■ Il s’agit plus d’une oligarchie, dominée par le Sénat, assemblée des chefs des grandes familles, que d’une démocratie. Les comices,
équivalent de l’ekklesia athénienne, votent les lois et élisent les magistrats, mais selon
un système qui laisse peu de place aux citoyens les plus pauvres. Les magistrats les
plus importants, au sommet du cursus honorum, sont les deux consuls, qui
commandent notamment l’armée. Le Sénat contrôle les magistrats et dirige la
politique extérieure : Rome est gouvernée au nom du Sénat et du peuple romain
(senatus populusque romanus : SPQR).
2. Rome se dilate à l’échelle de la Méditerranée.
■ À la suite de guerres contre ses voisins, Rome étend progressivement son territoire
au Latium, puis à toute l’Italie, et enfin aux contours de la Méditerranée. Elle s’appuie
sur une armée de soldats-citoyens puissante et organisée, divisée en légions.
■ Rome agrandit son territoire en-dehors de l’Italie après sa victoire contre Carthage,
ancienne colonie phénicienne, dans les trois Guerres puniques (264-146 avant J.-C.).
Elle conquiert successivement l’Afrique du Nord, la Grèce, l’Espagne, l’Asie
Mineure. Pompée prend Jérusalem en 64 av. J.-C., Jules César s’empare de la Gaule
entre 58 et 51 avant J.-C., enfin l’Egypte tombe entre les mains d’Octave en 31 av. J.-
C.

■ Ce sont les consuls, à la tête de l’armée, qui mènent les conquêtes. Les territoires
conquis deviennent des provinces administrées par des proconsuls. Tous s’enrichissent aux dépens des territoires vaincus. On peut
dire que Rome a constitué un empire, au sens où elle a soumis à sa domination une multitude de peuples rassemblés dans un immense
territoire.
3. La crise de la république et les guerres civiles.
■ L’enrichissement de l’aristocratie par les guerres et les victoires militaires accroissent les ambitions des généraux vainqueurs,
avides de richesse et de pouvoir. Les guerres civiles ensanglantent le Ier siècle av. J.-C.
■ En 49 av. J.-C., Jules César l’emporte contre son rival Pompée et se fait nommer dictateur à vie à Rome. En l’espace de quelques
mois, il accomplit de nombreuses réformes, dont celle du calendrier. Mais, accusé d’aspirer à la royauté, il est assassiné le 15 mars
44 av. J.-C. par des républicains purs et durs. Rome plonge à nouveau dans la guerre civile.
B. Le principat remplace la République.
1. Octave rétablit la paix.
■ Neveu et fils adoptif de César, Octave triomphe d’abord des assassins de son oncle, avec l’aide d’un ancien lieutenant de celui-ci,
Marc Antoine. Les deux hommes se partagent l’autorité sur le monde romain : à Octave la partie occidentale, à Antoine la partie
orientale.
■ Amant de la reine d’Égypte Cléopâtre, Marc Antoine se comporte de plus en plus en roi oriental. Après sa défaite contre Octave à
la bataille d’Actium en 31 av. J.-C., lui et Cléopâtre se suicident.
→ Devenu maître de toute la République romaine, Octave détient le pouvoir suprême.
2. Octave fonde un nouveau régime : le principat.
■ Aspirant à la paix après un siècle de guerres civiles, les Romains sont prêts à donner tous les pouvoirs à Auguste, qui fait semblant
de les refuser.
■ De fait chef de l’Etat, Octave porte, à partir de 27 av. J.-C. (date que l’histoire
a retenue comme passage de la République à l’Empire), le titre, en apparence
modeste, de princeps : celui qui marche en premier, le premier des citoyens.
C’est ce titre que les époques suivantes ont traduites par empereur, qui vient
d’imperator, qualificatif porté par le général victorieux à qui est accordé le
triomphe, et réservé au princeps à partir du 1er siècle av. J.-C. Dans ce contexte,
on emploie le terme d’empire au sens de régime politique dirigé par un
empereur. Définition p. 17 Octave reçoit aussi à partir de ce moment le surnom
d’Auguste, synonyme de divin, qui souligne le caractère sacré de sa fonction.
Un culte est adressé à l’empereur, qui est d’ailleurs divinisé, ainsi que ses
successeurs, après sa mort.
■ Schéma p. 28 Le nouveau régime conserve l’apparence des institutions républicaines. Le Sénat, les magistrats, les comices existent
toujours. Mais Auguste et ses successeurs cumulent les emplois de magistrats à tour de rôle, et rassemblent sur leur tête les pouvoirs
législatifs (ils font les lois), militaires et religieux. L’empereur s’appuie sur une administration impériale couvrant tout l’empire, qui
fait respecter l’ordre et perçoit les impôts.
■ La fonction impériale est héréditaire : elle se transmet par héritage. C’est un membre de
la famille d’Auguste, Tibère, qui lui succède à sa mort en 14 apr. J.-C.
3. Auguste soigne son image pour renforcer son autorité.
■ Il veille à la façon dont il est perçu par la population : il écrit son autobiographie, est
représenté par de nombreuses statues.
■ Il finance les auteurs qui chantent son éloge : cette pratique, le mécénat, vient du nom
d’un des principaux conseillers d’Auguste, Mécène. Virgile dossier p. 35, Horace, Tite
Live illustrent par leur renommée le siècle d’Auguste.
■ Il embellit la ville de Rome par des grands travaux et fait réaliser notamment le nouveau
forum (équivalent de l’agora grecque). Les monuments en marbre donnent un visage
nouveau à une ville jusqu’alors construite en bois et en brique. Maquette p. 29

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