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■ Ce sont les consuls, à la tête de l’armée, qui mènent les conquêtes. Les territoires
conquis deviennent des provinces administrées par des proconsuls. Tous s’enrichissent aux dépens des territoires vaincus. On peut
dire que Rome a constitué un empire, au sens où elle a soumis à sa domination une multitude de peuples rassemblés dans un immense
territoire.
3. La crise de la république et les guerres civiles.
■ L’enrichissement de l’aristocratie par les guerres et les victoires militaires accroissent les ambitions des généraux vainqueurs,
avides de richesse et de pouvoir. Les guerres civiles ensanglantent le Ier siècle av. J.-C.
■ En 49 av. J.-C., Jules César l’emporte contre son rival Pompée et se fait nommer dictateur à vie à Rome. En l’espace de quelques
mois, il accomplit de nombreuses réformes, dont celle du calendrier. Mais, accusé d’aspirer à la royauté, il est assassiné le 15 mars
44 av. J.-C. par des républicains purs et durs. Rome plonge à nouveau dans la guerre civile.
B. Le principat remplace la République.
1. Octave rétablit la paix.
■ Neveu et fils adoptif de César, Octave triomphe d’abord des assassins de son oncle, avec l’aide d’un ancien lieutenant de celui-ci,
Marc Antoine. Les deux hommes se partagent l’autorité sur le monde romain : à Octave la partie occidentale, à Antoine la partie
orientale.
■ Amant de la reine d’Égypte Cléopâtre, Marc Antoine se comporte de plus en plus en roi oriental. Après sa défaite contre Octave à
la bataille d’Actium en 31 av. J.-C., lui et Cléopâtre se suicident.
→ Devenu maître de toute la République romaine, Octave détient le pouvoir suprême.
2. Octave fonde un nouveau régime : le principat.
■ Aspirant à la paix après un siècle de guerres civiles, les Romains sont prêts à donner tous les pouvoirs à Auguste, qui fait semblant
de les refuser.
■ De fait chef de l’Etat, Octave porte, à partir de 27 av. J.-C. (date que l’histoire
a retenue comme passage de la République à l’Empire), le titre, en apparence
modeste, de princeps : celui qui marche en premier, le premier des citoyens.
C’est ce titre que les époques suivantes ont traduites par empereur, qui vient
d’imperator, qualificatif porté par le général victorieux à qui est accordé le
triomphe, et réservé au princeps à partir du 1er siècle av. J.-C. Dans ce contexte,
on emploie le terme d’empire au sens de régime politique dirigé par un
empereur. Définition p. 17 Octave reçoit aussi à partir de ce moment le surnom
d’Auguste, synonyme de divin, qui souligne le caractère sacré de sa fonction.
Un culte est adressé à l’empereur, qui est d’ailleurs divinisé, ainsi que ses
successeurs, après sa mort.
■ Schéma p. 28 Le nouveau régime conserve l’apparence des institutions républicaines. Le Sénat, les magistrats, les comices existent
toujours. Mais Auguste et ses successeurs cumulent les emplois de magistrats à tour de rôle, et rassemblent sur leur tête les pouvoirs
législatifs (ils font les lois), militaires et religieux. L’empereur s’appuie sur une administration impériale couvrant tout l’empire, qui
fait respecter l’ordre et perçoit les impôts.
■ La fonction impériale est héréditaire : elle se transmet par héritage. C’est un membre de
la famille d’Auguste, Tibère, qui lui succède à sa mort en 14 apr. J.-C.
3. Auguste soigne son image pour renforcer son autorité.
■ Il veille à la façon dont il est perçu par la population : il écrit son autobiographie, est
représenté par de nombreuses statues.
■ Il finance les auteurs qui chantent son éloge : cette pratique, le mécénat, vient du nom
d’un des principaux conseillers d’Auguste, Mécène. Virgile dossier p. 35, Horace, Tite
Live illustrent par leur renommée le siècle d’Auguste.
■ Il embellit la ville de Rome par des grands travaux et fait réaliser notamment le nouveau
forum (équivalent de l’agora grecque). Les monuments en marbre donnent un visage
nouveau à une ville jusqu’alors construite en bois et en brique. Maquette p. 29