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Finances

publiques
03/07/2019

La programmation budgétaire
pluriannuelle

REALISE PAR : HOUNAINI Kamal eddine

EL GHALLALI Othmane

EL HANSALI Walid
Encadre par M. SABRI
OTHMANE Rim

Tizaoui Khouloud

ABDESADAK Samia
Introduction
Les finances publiques sont couramment définies comme l’étude des ressources,
des charges et des comptes des collectivités publiques, c’est-à-dire principalement
de l’État, des collectivités territoriales, des organismes de Sécurité sociale, de ceux
dépendants étroitement de l’État et des collectivités territoriales (établissements
publics).
Traditionnellement, les lois de finances présentent le budget par nature économique
ou administrative de dépenses {budget de moyens}.
Le budget de moyens ne fait pas ressortir les domaines intervention stratégiques
d’un ministère donne ni les programmes d’action qui traduisent la politique publique
dont il a la charge.
En effet, le Maroc a été obligé à reformer sa gestion de la finance publique à cause de
plusieurs facteurs endogènes [multitude de textes juridique …], et des facteurs exogènes
[recommandations de la banque mondiale et le FMI].
Chose qui a poussé le Maroc à opter pour une programmation budgétaire triennale, qui
est la fixation des dépenses que le Maroc aura besoin dans les 3 ans à suivre.
Cette réforme semble être la meilleure solution pour perfectionner sa gestion de son
budget. La question qui se pose est celle de l’efficience et de l’efficacité de cette
programmation budgétaire triennale.
Donc il est nécessaire d’étudier les différentes étapes d’élaboration du programme et les
différents intervenants [I], et d’analyser les différents objectifs d’une part, et les défis et
obstacles de leurs réalisations [II].
Plan :

Chapitre premier : l’elaboration de la programmation budgétaire pluriannuelle


Titre premier : les phases de la programmation
Titre deuxième : les intervenant dans la Programmation budgétaire
pluriannuelle

Chapitre deuxième : l’analyse des objectifs du programme budgétaire pluriannuel


Titre premier : les objectifs du programme
Titre deuxième : les défis
Chapitre premier : contexte général de la programmation budgétaire pluriannuelle
Titre premier : les phases de la programmation :

Phase de programmation et
de cadrage

Préparation du cadrage Estimation , par les Synthèse, par le MEF, des


macroéconomique global et départements ministériels, projets de PBT ministérielles
des orientations générales des projections de référence et préparation des plafonds
pour 3 ans et des dépenses nouvelles de dépenses par ministère

Présentation, par le MEF, de la PBTG et PBT


agrégée au Conseil de GOV et de la PBTG au
Phase de concertation
parlement

Préparation de la note des orientations et des


lettres de cadrage pour le PLF et actualisation
P. Préparation
détaillée du budget indicative des deux autres années

Examin et vote du PLF


Phase de discussion et
d’adoption du budget
- phase de programmation et de cadrage :
La première phase d'élaboration de la Programmation Budgétaire Triennale, qui
constitue une phase primordiale de ce processus, consiste en l'identification des
contraintes macro-économiques devant présider à la préparation de la situation
prévisionnelle des charges et ressources du trésor. En effet, sur le plan
chronologique, l’adoption d'une approche pluriannuelle doit impérativement passer
par la préparation d'un cadre macro-économique à moyen terme. Ce cadre repose
sur la prévision des principaux agrégats des finances publiques et la définition des
objectifs budgétaires globaux à moyen terme. Il a pour objet de vérifier et d’étudier
la viabilité et la pérennité des politiques budgétaires, de garantir la discipline
budgétaire globale et d’encadrer les travaux de programmation des dépenses.
Cette phase est complétée par le cadrage macroéconomique a moyen terme dont la
mission est assurée par le ministère de l’économie et des finances qui dispose des
outils de prévisions afin de mieux cerner les aléas entourant l’économie nationale.
Ainsi, la première étape de l’élaboration de la programmation budgétaire
pluriannuelle consiste à identifier les contraintes macro-économiques et
l’établissement des projections des principaux agrégats des ressources et charges du
trésor afférent aux différentes composantes du budget de l’Etat.

- Phase de concertation :
Cette étape consiste à informer le Parlement sur les hypothèses macroéconomiques et
les contraintes budgétaires de l’Etat bien en amont de l’examen du PLF de l’année (N).
Selon l’article 3 du décret relatif à l’élaboration et a l’exécution des lois de finances, le
ministre des finances expose, avant le 15 juillet de chaque année, en Conseil du
gouvernement l’état d’avancement de l’exécution de la loi de finances en cours et
présente la programmation triennale des ressources et des charges de l’état ainsi que les
grands axes du projet de loi de finances de l’année suivante.

- Phase de préparation détaillée du budget annuel :


Afin de lancer la préparation détaillée du projet de budget annuel, le Chef du
Gouvernement diffuse aux ministères une note d'orientation de préparation du PLF
accompagnée des lettres de cadrage qui fixent les plafonds par ministère.
La note d’orientation est transmise, après la phase de concertation, par le Chef du
Gouvernement qui récapitulera les principales orientations stratégiques et les secteurs à
prioriser, résumera les directives générales du gouvernement et actualisera les
hypothèses macroéconomiques prévues initialement.
Cette note est accompagnée des lettres de cadrage qui vont fixer, par département
ministériel les dépenses de personnel prenant comptent la création les postes
budgétaires, les dépenses du matériel et dépenses diverses, les dépenses
d’investissement et finalement le calendrier de tenue des commissions budgétaires.
La deuxième étape de cette phase est celle de la finalisation du budget annuel et
actualisation de la programmation budgétaire triennale, elle se base des plafonds de
dépense communiqués au niveau des lettres de cadrage, les départements ministériels
effectueront une répartition interne qui consiste enfla ventilation des plafonds de
dépense par programme, à l’abandon ou le réajustement, au sein de chaque
programme, de certains projets nouveaux envisagés. Ces répartitions devront tenir
compte des priorités préalablement définies, des coûts et avantages respectifs des
projets et de leurs états d’avancements.
Suite à cette étape, les départements ministériels et institutions procèdent à
l’actualisation de la programmation ministérielle pour (N+1) et (N+2), et par conséquent
des Pp.
- Phase de discussion et d’adoption du budget :
Selon l’article 20 de la loi de finance, le projet de loi de finances de l'année est déposé
sur le bureau de la Chambre des représentants, au plus tard le 20 octobre de l'année
budgétaire en cours. Il est suivi du dépôt des projets des budgets ministériels
accompagnés des Pp intégrant la PBT des EEP, examinés et validés par le MEF avant leur
présentation aux commissions sectorielles concernées au Parlement. D’éventuels
ajustements peuvent découler du débat parlementaire suite aux amendements
parlementaires afférents au PLF de l’année (N) qui impliquent, par ailleurs, l’actualisation
des morasses budgétaires et des Pp.
2- les intervenants :

Ministère de
l’économie et de
finances

Comite de la Direction du
conjuncture ministere d’economie
financiere et de finance

- le ministère de l’économie et des finances :


Le MEF assure le cadrage économique et budgétaire et encadre la préparation des
PBT ministérielles en faisant appel à plusieurs acteurs en interne du ministère chargé
des finances.

Le comité de la conjoncture financière regroupe l’ensemble des directions du MEF,


elle constitue l’instance de réflexion, de débat, de confrontation des et de
propositions en matière de prévisions économiques et financières pluriannuelles et
ce, de façon à assurer une cohérence globale entre les orientations du
Gouvernement et les contraintes macroéconomiques.
La direction du ministère économique de finances élabore, sur la base du cadrage, la
PBTG ainsi que les plafonds de dépense par ministère et accompagnent les
départements ministériels et institutions en vue de finaliser la PBT ministérielle. Ce
processus nécessite une bonne coordination entre les différentes structures chargées
de la gestion macro-économique et budgétaire.
Au niveau des
departements
ministeriels

Le secretaire Responsable du Les fonctions


general programme transversales
Au sein des départements ministériels, la PBT est préparée par les services chargés
d’établir le projet de budget du ministère et les directions métiers en concertation
avec les services déconcentrés. Ainsi, et à travers l’implémentation de la culture de
responsabilité découlant de l’esprit de la LOF, la responsabilité des départements
ministériels dans la programmation budgétaire sera renforcée. Les ministères auront
à effectuer leurs arbitrages internes lors de la préparation de leurs propositions de
PBT. Dans ce sens, les responsables de programmes sont appelés à jouer un rôle
central en concertation avec les autres acteurs de pilotage intervenant dans le
programme notamment le responsable des affaires financières.
Le secrétaire général est l’un des facteurs clé de succès de la démarche de
programmation pluriannuelle réside dans l’implication du top management des
ministères dans la fixation des objectifs stratégiques et la disposition d’une volonté
politique affichée. Le secrétaire général doit assurer une coordination entre les
différents programmes du ministère ainsi qu’un suivi périodique de leur mise en
œuvre.
Le responsable de programme, tout en assurant une cohérence entre les services
centraux et déconcentres, il anime et organise le dialogue de gestion. Sur la base
d’une large concertation avec les acteurs concernés, le responsable de Programme
arrête la stratégie et le budget du programme ainsi que ses objectifs et cibles de
performance, suites aspects de mise en œuvre opérationnelle et rend compte des
résultats annuels du programme. Il est formellement responsable de la production
des documents budgétaires et de performance de son programme. Au-delà de son
propre champ, il participe aux travaux permettant de perfectionner progressivement
les outils de gestion et les systèmes d’information du ministère. Ce faisant, le
responsable de programme doit faciliter la mobilisation des divers acteurs, et
organiser une coordination efficace entre les différents aspects de la gestion de la
performance.
Les responsables des fonctions transversales :
La procédure de PBT implique également les directions transversales (DAF, DRH,
Direction de planification stratégique, etc.) des départements ministériels. Ces
directions transversales sont donc appelées à exercer une fonction d’appui technique
aux programmes, en mettant à la disposition des responsables de programmes les
moyens et informations nécessaires et en apportant dans le champ de leur
compétence une assistance technique aux responsables de programmes pour la
préparation des documents budgétaires de performance.
Chapitre deuxième : l’analyse des objectifs du programme budgétaire pluriannuel et
leur applicabilité

1- Les objectifs :

A- Soutenir la pérennité des politiques publiques en s'assurant de la compatibilité de leur


impact budgétaire futur avec les possibilités financières de l’Etat et le cadre macro-
économique.
La loi de finances de l'année prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque année
budgétaire, l'ensemble des ressources-et des charges de l'Etat, par référence à la
programmation budgétaire prévue à l'article 5 ci-dessous. L'année budgétaire commence le
1er janvier et se termine le 31 décembre de la même année.

B- Accroître l'efficacité de l'allocation des ressources budgétaires en renforçant le lien entre


les stratégies sectorielles et le budget annuel.

La loi de finances de l'année est élaborée par référence à une programmation budgétaire
triennale actualisée chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de la conjoncture
financière, économique et sociale du pays.

Cette programmation vise notamment à définir, en fonction d'hypothèses économiques et


financières réalistes et justifiées, l'évolution sur trois ans de l'ensemble des ressources et des
charges de l'Etat.
Le contenu et les modalités d'élaboration de cette programmation sont fixés par voie
réglementaire.

C- Améliorer les conditions de préparation de la loi de finances en l’inscrivant dans un horizon


de trois ans glissant tout en tenant compte des impératifs de maitrise des équilibres
fondamentaux.

Le ministre chargé des finances expose aux commissions des finances du Parlement, avant le
31 juillet, le cadre général de préparation du projet de loi de finances de l’année suivante.
Cet exposé comporte:

(a)  l’évolution de l’économie nationale ;

(b) l’état d’avancement de l’exécution de la loi de finances en cours à la date du 30 juin;

(c) les données relatives à la politique économique et financière ;


(d) la programmation budgétaire triennale globale.

Ledit exposé donne lieu à un débat sans vote.


D- Octroyer une meilleure visibilité aux gestionnaires pour gérer leurs programmes en
fournissant un outil à moyen terme pour le suivi de la performance des politiques publiques.

Le projet de loi de finances de l'année est déposé sur le bureau de la Chambre des
Représentants, au plus tard le 20 octobre de l'année budgétaire en cours.

Il est accompagné des documents suivants :

(1 note de présentation de la loi de finances comportant des données concernant les


investissements du budget général ainsi que les impacts financiers et économiques des
dispositions fiscales et douanières proposées;

(2)  rapport économique et financier ;

(3)          rapport sur le secteur des établissements et entreprises publics ;

(4)          rapport sur les services de l’Etat gérés de manière autonome ;

(5)          rapport sur les comptes spéciaux du Trésor ;

(6)          rapport sur les dépenses fiscales ;

(7)          rapport sur la dette publique ;

(8)          rapport sur le budget axé sur les résultats tenant compte de l’aspect genre ;

(9)          rapport sur les ressources humaines ;

(10)       rapport sur la compensation ;

(11)       note sur les dépenses relatives aux charges communes ;

(12)       Rapport sur le foncier public mobilisé pour l’investissement ;

(13)       Note sur la répartition régionale de l’investissement.

Le projet de loi de finances de l’année peut être également accompagné d’un rapport sur les
comptes consolidés du secteur public.

Il est immédiatement soumis à l'examen de la commission chargée des finances de la


Chambre des Représentants.

La programmation pluriannuelle des départements ministériels ou institutions, ainsi que


celle des établissements et entreprises publics soumis à leur tutelle et bénéficiant de
ressources affectées ou de subventions de l’Etat, est présentée, pour information, aux
commissions parlementaires concernées en accompagnement des projets de budgets
desdits départements ministériels ou institutions.

2- les défis

Au Maroc, La programmation budgétaire triennale, comme chaque autre programmation


budgétaire risque d’être entravée par un ensemble d’obstacles.
La première difficulté qu’on peut faire allusion est celle de la coordination entre les
départements ministériels.
Cette absence de coordination est généralement causée par la pluralité des partis
politiques au seins des ministères charges à remettre leurs rapports et demandes
budgétaires.
Ainsi, la non harmonisation dans la prise décisions et des demandes va sans aucun doute
faire obstacle à l’élaboration de loi de finance, notamment de la programmation
budgétaire triennale.

Dans un autre contexte, l’application de la programmation budgétaire triennale peut


connaitre d’autres problèmes, cela s’explique vu que cette dernière dépend d’un
ensemble d’hypothèses macro-économiques et financiers qui peuvent causer des
imprévus au cours de l’exécution.
Ainsi, des différents aléas peuvent survenir notamment des catastrophes naturelles ou
de nouveaux besoins financiers.
Les responsables doivent alors essayer d’anticiper préalablement ce que seront les
dépenses jusqu’à la fin de l’année N et aussi suivre l’avancement du programme tout au
long de l’année, afin de proposer des mesures correctrices en cas d’apparition
d’imprévus.
D’après le ministre des finances, le comité de conjoncture financière devra se réunir
mensuellement et autant que besoin afin de veiller sur les orientations du programme
gouvernemental et de réussir l’intégration de la programmation budgétaire triennale.
Conclusion

En effet, le Maroc est toujours dans son premier essai en ce qui concerne la
programmation budgétaire triennale ce qui fait de ce champs d’étude un champ
vierge.
Cependant, le gouvernement a instauré ce qu’on appelle le Cadre de Dépenses a
Moyen Terme pour perfectionner de plus en plus la gestion axée sur les résultats
d’une part, et a insisté sur la bonne gouvernance à travers le respect des principes
budgétaires.
Nonobstant, le Maroc essaie chaque année de perfectionner sa gestion de finances
publique alors qu’on constate toujours l’absence d’un résultat, la question reste
ouverte si un échec a survenu suite a une faible planification et programmation, ou il
est plus lie a une incompétence du personnel charge de la gestion.
webographie
Ministere de l’economie et des finances - Guide de la Programmation Budgétaire
Triennale
http://lof.finances.gov.ma/fr/piliers-de-la-lof/performance/programmation-
budgetaire-triennale
https://www.ecoactu.ma/programmation-budgetaire-triennale-le-ministere-des-
finances-a-lepreuve/

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