Vous êtes sur la page 1sur 3

Actuellement, le monde vit une crise sanitaire qui s’est caractérisée d’être

une crise universelle. Le virus Corona qui sévit de base de la Chine et qui s’est
propagée très rapidement pour contaminer le reste du monde, a fait planer
beaucoup de menaces sur l’économie mondiale vue que la Chine est
considérée l’usine du monde. Quant pour le Maroc, qui est un pays
importateur davantage, son économie a était forcément touchée et affaiblie.
De ce fait, plusieurs mesures de précautions ont été prises par les différents
agents économiques marocains pour pallier les effets de cette crise sanitaire
sur l’ensemble de l’économie nationale.

Un fonds exceptionnel a été créé, après l’ordonnance du roi Mohammed


VI, doté de 10 milliards de dirhams. Il est censé financer une batterie de
mesures pour l’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits
par la crise du coronavirus, tels que le tourisme, ainsi qu’en matière de
préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette
crise. Le 16 mars, un comité réunissant des membres du gouvernement
avec les représentants du patronat et du groupement des banquiers
devrait arrêter dans le courant de la semaine le plan d’action pour activer des
mesures exceptionnelles, au premier rang desquelles la suspension du
paiement des charges sociales (cotisations CNSS) et la mise en place d’un
moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des
entreprises.

Le Comité de Veille Economique (CVE) a tenu sa deuxième réunion de


travail, le jeudi 19 mars 2020 au siège du Ministère de l'Economie, des
Finances et de la Réforme de l'Administration (MEFRA).

La priorité pour cette deuxième réunion est d'une part, de prendre des
mesures sur le volet social pour le personnel en arrêt d'activité, et d'autre part,
de prendre des mesures à mettre en œuvre au profit des entreprises les plus
touchées par la crise et enfin des mesures en matière de fiscalité.

Ainsi, les membres du comité ont décidé de mettre en place une série de
mesures pour les salariés et pour les entreprises. Ces mesures resteront en
vigueur jusqu'à fin juin 2020.
Mesures pour les salariés :

● Tous les salariés déclarés à la CNSS en février 2020, en arrêt d'activité,


d'une entreprise en difficulté, bénéficieront d'une indemnité forfaitaire
mensuelle de 2000 dirhams net, des allocations familiales, et des
prestations de l'AMO. Cet appui sera apporté par le Fonds Spécial pour
la gestion de la pandémie du Coronavirus.
● Ces salariés pourront également bénéficier du report du remboursement
des échéances des crédits bancaires (crédit consommation et crédit
acquéreur) jusqu'au 30 juin 2020 à venir.

Mesures pour les entreprises, PME, TPME et les professions libérales en


difficulté:

● Suspension du paiement des charges sociales jusqu'au 30 juin 2020;


● Mise en place d'un moratoire pour le remboursement des échéances des
crédits bancaires et pour le remboursement des échéances des leasings
jusqu'au 30 juin sans paiement de frais ni de pénalités ;
● Activation d'une ligne supplémentaire de crédit de fonctionnement
octroyée par les banques et garantie par la CCG.

Mesures sur le plan fiscal:

● Les entreprises dont le chiffre d'affaires de l'exercice 2019 est inférieur à


20 MDhs pourront si elles le souhaitent bénéficier d'un report du dépôt
des déclarations fiscales jusqu'au 30 juin 2020
● Suspension des contrôles fiscaux et des ATD jusqu'au 30 juin 2020.
● Le prochain CVE se tiendra le lundi 23 mars et sera consacré à l'examen
d'une nouvelle série de mesures qui va être mise au profit des salariés
non affiliés à la CNSS et qui opèrent dans le secteur informel.

Concernant la banque centrale, son directeur Abdellatif qui n’a pas pu


rester indifférent à la situation prédit une manipulation du taux directeur en
mettant la pression aux établissements bancaires pour qu’ils étendent les
dernières baisses du taux directeur à leurs tarifs. En plus, et après la mise en
œuvre de la deuxième phase de la réforme du régime de change. Le corridor
de fluctuation du dirham est passé de 2,5% à 5% de part et d’autre. Un dirham
plus volatil peut aussi alimenter la hausse des prix via l’inflation importée.
L’effondrement des cours du pétrole peut être donc accueilli comme une
bonne nouvelle. En dehors de la manipulation du taux directeur, la Banque
centrale peut activer des mesures non conventionnelles pour soutenir
l’économie comme le lancement du programme INTELAKA qui vise à
accompagner et financer les TPE, les jeunes porteurs de projet, du monde
rural, du secteur informel et les entreprises exportatrices.

A leurs tours le Groupement professionnel des banques du Maroc


(GPBM) a décidé de de prendre des mesures exceptionnelles afin de soutenir
les ménages et les entreprises en difficultés par les temps qui courent. Et ceci
en :

· Reportant d’échéances des crédits amortissables :

· Couvrant des besoins en fonds de roulement des entreprises (TPME et


GE), nés de la situation induite par la crise sanitaire COVID.19 :

· permettant aux banques de faire face à leurs besoins additionnels de


trésorerie : en sollicitant l’accompagnement de Bank Al- Maghrib

Pour conclure, on remarque que Le gouvernement marocain a très


rapidement pris des mesures pour empêcher la propagation de l'épidémie sur
son territoire, et ceci en prenant en considération les conséquences qu’a subi
les autres pays infectés en premiers comme l’Italie et l’Espagne, et qui, par
leurs indifférences ont perdu le contrôle. Ce qui nous a permis d’être plus
vigilant face à cette crise.

Vous aimerez peut-être aussi