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Chapitre 3
Calcul des éléments sollicités en traction ou compression
simple
Un tirant est une poutre droite soumise uniquement à la traction simple centrée : l’ensemble des forces
extérieures agissant à gauche d’une section (S) se réduit à un effort normal unique N de traction
perpendiculaire à (S) appliquée au centre de gravité de la section du béton seul G. Dans un tirant, les
armatures longitudinales doivent être disposées symétriquement par rapport à G pour éviter
l’excentrement de l’effort normal.
c
N
(S) A
- B : aire de béton ;
- Nu : effort de traction à l’ELU ;
- Nser : effort de traction à l’ELS.
Il est à noté que la justification à l’ELU est suffisante dans le cas ou la fissuration est peu préjudiciable
(le cas à l’ELS est inutile car la contrainte de traction dans l’acier n’st pas limitée).
c) Condition de non-fragilité :
Le règlement impose que la sollicitation provoquant la fissuration du béton ne doit pas
dépasser la limite d’élasticité de l’acier : cela conduit à une quantité minimale d’acier pour une
section de béton B.
B ft 28
A. fe B . ft 28 A Amin
fe
d) Dispositions constructives :
Les armatures utilisées doivent avoir un diamètre au moins égal à 6 mm si la fissuration est
préjudiciable, valeur portée à 8 mm si la fissuration est très préjudiciable.
La section de béton doit être suffisante pour assurer un bon enrobage des armatures et
permettre les éventuelles jonctions des barres par recouvrement.
Dans ce cas on détermine tout d’abord la section des armatures Al appropriée à chaque type de
fissuration, puis on cherche la section B qui vérifie les deux conditions suivantes :
-condition de non fragilité
-bétonnage correct des armatures.
Un poteau est une poutre droite verticale soumise uniquement à la compression simple centrée :
l’ensemble des forces extérieures agissant sur la section se réduit à un effort normal unique N de
compression appliquée au centre de gravité G.
L’hypothèse de compression simple s’applique aux poteaux de bâtiments courants, supportant des
poutres et planchers de sorte que l’on puisse considérer que les appuis des poutres sur les poteaux sont
assimilables à des appuis simples ne transmettant pas de moments aux poteaux. Cette considération ne
s’applique évidemment pas aux bâtiments à structures poteaux-poutres de type portiques multiples :
les poteaux sont alors soumis à un moment de flexion et sont calculés en considérant la flexion
composée.
2.2 Elancement et longueur de flambement :
Les poteaux suffisamment élancées sont susceptibles de flamber. Ce flambement est caractérisé par
l’élancement λ.
A l’ELU, le raccourcissement du béton sous compression centrée est limité à 2‰. Le diagramme des
déformations correspond à la verticale du Pivot C.
Une section en béton armé de surface B, contenant une section d’acier A, résiste théoriquement à un
effort normal ultime de :
- pénalisent les poteaux de faible section en remplaçant B par une section réduite Br, obtenue en
enlevant 1cm de béton sur toute la périphérie de la section,
- supposent que les charges sont appliquées bien après 28 jours,
- tiennent compte du fait que les effets du second ordre (flambement) sont négligés, en
minorant l’effort normal résistant par un coefficient de flambement α fonction de l’élancement
λ,
Avec ces corrections, l’effort normal ultime Nu d’un poteau doit être au plus égal à :
B f f
Nu Nu lim r c 28 A e
0.9 b s
0.85
si 50
1 0.2 35
2
0.6 50 si 50 70
2
Lorsque plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours, il faut diviser les valeurs de α par
1.1.
De plus, lorsque la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours, il faut remplacer fc28 par fcj
et diviser les valeurs de α par 1.2.
Si la section B et l’effort normal ultime Nu sont connus, alors la section d’acier est donnée par :
[ ]
4cm2 / m de périmètre
A Amin Max
0.2% de B
A Amax 5% de B
▪ Dispositions constructives :
40 cm
c Min
a 10 cm
a : plus petite dimension transversale.
La longueur de recouvrement doit être prise égale à 0.6ls dans les cas courants et à ls pour les pièces
soumises à des chocs.
Le rôle principal des armatures transversales est d’empêcher le flambage des aciers longitudinaux.
1
t ; t 12 mm
3 l
- Valeurs de leur espacement
- Le nombre de nappes d’acier transversaux à disposer sur la longueur de recouvrement doit être
au minimum 3
2.5 Coffrage :
On détermine B tel que l’élancement λ soit inferieur ou égale à 35 pour faire participer toutes les armatures
longitudinales à la résistance au flambement. On peut aussi pré dimensionner B = Ns/10 (B en m2 et Ns en MN)