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Le rayonnement alpha (α)

Le rayonnement alpha, émis par un atome radioactif, est un faisceau de noyaux d’hélium
composé de deux protons et deux neutrons.

Comment s’en protéger ? Lourds et chargés électriquement, les noyaux d’hélium sont arrêtés
facilement et rapidement par les champs électromagnétiques et les atomes composant la matière. Ils
sont donc arrêtés par une feuille de papier.
 

Le rayonnement bêta (β)

Le rayonnement béta, émis par un atome radioactif, est un faisceau d'électrons. Le


rayonnement bêta cause plus de dégâts que le rayonnement alpha car il est chargé
électriquement.

Comment s’en protéger ? Pour se protéger du rayonnement béta, une simple feuille
d’aluminium de quelques millimètres suffit. On peut également utiliser une feuille de verre ou
un écran d'un centimètre de plexiglas, qui permet d’arrêter une majorité des particules bêta.

Le rayonnement gamma (γ)

Le rayonnement gamma est composé de photons de haute énergie. Ce rayonnement va


pénétrer davantage dans l’organisme que les rayonnements alpha et bêta, mais il modifie
moins les particules qu’il rencontre.

Comment s’en protéger ? Le blindage doit être très épais. Par exemple, pour réduire de
seulement 30 % ce rayonnement, il est nécessaire d’être derrière 6 cm de plomb, 30 cm de
béton ou 54 cm de terre.
 

Le rayonnement X

Le rayonnement X est formé de photons (particules composantes de la lumière). On utilise ce


rayonnement pour observer à travers la matière (contrôle des bagages à l’aéroport,
radiographie par exemple).

Comment s’en protéger ? Une forte épaisseur de béton ou de plomb permet de s’en protéger.
Source des rayonnements ionisants
Les rayonnements ionisants sont présents sur la Terre depuis sa création. Les progrès
scientifiques ont amené les hommes à se servir de rayonnements ionisants produits
artificiellement. Ces rayonnements ont donc aujourd'hui des origines très diverses.

Les rayonnements cosmiques sont des rayonnements ionisants d'origine naturelle. Ils peuvent
provenir du Soleil mais également d'autres sources galactiques et extra-galactiques. Ils sont
constitués de noyaux atomiques, de particules de haute énergie et de rayonnements
électromagnétiques. Leur interaction dans l'atmosphère produit des éléments radioactifs, dits
d'origine cosmogénique, ainsi que des pions se désintégrant en produisant des muons.

La radioactivité produit différents types de rayonnements ionisants : les particules α, les


particules β (β- : électrons, β+ : positrons), les protons, les neutrons et les rayons γ. Les
radionucléides responsables de cette radioactivité ont eux-mêmes plusieurs origines :

 les radionucléides d'origine cosmogénique sont produits dans l'atmosphère par les
rayonnements cosmiques avant de retomber sur Terre. Parmi eux, on peut citer le
carbone 14 (14C) ou encore le tritium (3H) ;
 les radionucléides d'origine tellurique sont présents sur la Terre depuis sa formation.
Certains, possédant une période radioactive courte par rapport à l'âge de la Terre ont
pratiquement disparu. D'autres, ayant une longue période radioactive, sont les plus
abondants mais ne présentent pas une forte activité. Ce sont les radioéléments ayant
une période radioactive de l'ordre de grandeur de l'âge de la Terre qui sont
responsables de la majeure partie de la radioactivité tellurique : le potassium 40 (40K),
l'uranium 238 (238U) ;

les radioéléments d'origine artificielle sont souvent produits de manière contrôlée dans des
cyclotrons ou dans des réacteurs nucléaires. Elle est aujourd'hui présente dans
l'environnement essentiellement du fait des essais nucléaires atmosphériques, des catastrophes
nucléaires et des différents rejets de radioéléments utilisés en médecine ou dans les centrales
nucléaires. L'iode 131 (131I) et le césium 137 (137Cs) sont des radioéléments d'origine
artificielle. Certains rayonnements électromagnétiques sont également des rayonnements
ionisants. De manière classique, on considère que c'est à des longueurs d'onde inférieures à
0,1 μm qu'un rayonnement électromagnétique est ionisant. Parmi le spectre
électromagnétique, sont donc considérés comme ionisants les rayons gamma, les rayons X et
certains ultraviolets. Les rayons gamma sont issus de la désexcitation nucléaire faisant suite à
une désintégration radioactive. Les rayons X et les rayonnements ultraviolets sont issus des
processus électromagnétiques comme la transition électronique ou le Bremsstrahlung. Ils font
partie des rayonnements cosmiques mais sont aussi produits de manière artificielle pour servir
dans divers domaines tels que la recherche scientifique, la radiologie médicale ou l'industrie.

Certains rayonnements particulaires sont aussi considérés comme des rayonnements


ionisants. Ils proviennent des diverses sources naturelles ci-dessus mais peuvent aussi être
directement créés de façon artificielle et utilisés dans des accélérateurs de particules :
électrons, protons, ions.

Rayonnement Charge Masse


Type de rayonnement
ionisant élémentaire (MeV/c2)
Rayonnement
Rayonnements ultraviolet lointain
Indirectement 0 0
électromagnétiques Rayon X
ionisant
Rayon gamma
Neutron 0 940
Électron / particule β- -1 0,511
Positron / particule β+ +1 0,511
Rayonnements Muon -1 106
Directement
particulaires Proton +1 938
ionisant
Ion 4He / particule α +2 3730
Ion 12C +6 11193
Autres ions Variable Variable

Effets des rayonnements ionisants sur l'organisme


 Un rayonnement qui pénètre dans la matière interagit avec les éléments du milieu et
transfère de l’énergie. Un rayonnement ionisant possède assez d'énergie pour créer des
dommages dans la matière qu'il traverse. Dans un organisme vivant, il peut
endommager certains constituants cellulaires (ADN, organites notamment). Le corps
est quotidiennement naturellement exposé à une faible dose de rayonnement, mais
dans ces conditions, des mécanismes intra-cellulaires réparent la plupart des lésions
produites. En cas d'exposition à de fortes doses, ces mécanismes sont dépassés et peut
alors apparaître un dysfonctionnement de l'organisme, une pathologie, voire la mort.
C'est pourquoi, idéalement, l'exposition aux rayonnements ionisants, lorsqu'elle est
nécessaire ou inévitable, doit rester la plus faible possible en vertu des principes de
radioprotection.


 La recherche sur les effets des rayonnements a connu un pic d'activité après les
explosions des bombes de Nagasaki et d'Hiroshima, puis après la catastrophe de
Tchernobyl. Et dernièrement après l'accident de Fukushima, l'UNSCEAR a publié un
rapport 20133, plusieurs mises à jour4,5,6, et un autre rapport de synthèse des
informations acquises de 2013 à 20197

Exposition de l'homme aux rayonnements ionisants


Pour apprécier à leur juste valeur les risques liés aux rayonnements ionisants, il est nécessaire
de s'intéresser à ceux d'origine naturelle auxquels l'homme a toujours été exposé. Tous les
organismes vivants y sont adaptés et semblent capables de corriger, jusqu’à un certain degré,
les dégâts dus à cette irradiation naturelle.

En France, l’exposition annuelle moyenne de l’homme aux rayonnements ionisants est


d’environ 2 mSv. À cette radioactivité naturelle s'ajoutent des rayonnements de sources
artificielles. Ces rayonnements sont du même type que ceux émis par des sources naturelles et
leurs effets sur la matière vivante sont, à dose égale, identiques. Ce sont essentiellement les
radiographies médicales ou dentaires, et moindrement des rayonnements provenant de
radionucléides ingérés ou inhalés (avec la fumée de cigarette par exemple). En France, le
Système d'Information de la Surveillance de l'Exposition aux Rayonnements Ionisants, dit
SISERI, collecte les données des mesures de radioprotection des travailleurs soumis aux
rayonnements ionisants.

 Seulement 1,5 % provient d’autres sources comme les retombées des essais aériens
des armes nucléaires et les retombées de la catastrophe de Tchernobyl, mais leur effet
peut être très aggravé lorsque la contamination est interne, à la suite d'une inhalation
ou d'une absorption (cas les plus courants) de radionucléides dans les aliments.

 L'exposition à la radioactivité naturelle reste largement inférieure à une exposition


directe aux rayonnements ionisants dus, par exemple, à des incidents ou accidents de
centrales atomiques, où l'on est confronté à des valeurs de 100 à plus de 10 000 mSv.

 Les modes d'exposition aux rayonnements

 Selon la manière dont les rayonnements atteignent l’organisme, on distingue deux


modes d’exposition : externe ou interne.

 L’exposition externe

 Elle a lieu lorsque le sujet se trouve exposé à des sources de rayonnements qui lui sont
extérieures (substances radioactives sous forme de nuage ou de dépôt sur le sol,
sources à usage industriel ou médical…). Elle peut concerner tout l’organisme ou une
partie seulement de celui-ci. Elle cesse dès que l’on n’est plus sur la trajectoire des
rayonnements (cas par exemple d’une radiographie du thorax).
 L’exposition interne (due à une contamination interne)

 Elle survient quand des substances radioactives (contenant des radionucléides) se


trouvent à l’intérieur de l’organisme. Ces dernières provoquent alors une irradiation
interne.

 Elles ont pu pénétrer par inhalation, par ingestion, par une plaie ou par voie
transcutanée, avant de se distribuent ensuite dans l’organisme dans des organes-cibles
(ex : la thyroïde pour l'iode radioactif). On parle alors de contamination interne. Celle-
ci ne cesse que lorsque les substances radioactives ont entièrement disparu de
l’organisme après un temps plus ou moins long par élimination naturelle, décroissance
radioactive, et/ou traitement.

Valeurs de quelques périodes radioactives :

 iode 131 (131I) : 8,02070 jours ;


 carbone 14 (14C) : 5 730 ans ;
 potassium 40 (40K) : 1,248 milliard d’années.

Tous les radioisotopes ne sont pas éliminés naturellement (urines…) à la même vitesse.
Certains peuvent s’accumuler dans des organes spécifiques (os, foie…) avant d’être évacués
du corps.

Pour chacun des éléments radioactifs, on définit, en plus de sa période radioactive, une
période biologique.

Vocabulaire et définitions réglementaires

Une réglementation a défini depuis 2006 plusieurs modes d'exposition :

 exposition externe sans contact (à distance) : irradiation ;


 exposition externe avec contact : contamination externe ;
 exposition interne : contamination interne.

La contamination peut être surfacique, ou volumique (atmosphérique).

Articles L'exposition naturelle


Article détaillé : Rayonnement de fond.

On[Qui ?] n'a pas démontré de conséquences sanitaires au rayonnement naturel, sauf pour des
sujets présentant une hypersensibilité telle l'ataxie télangiectasie. Selon une hypothèse
controversée (hormèse), il y aurait peut-être même au contraire des effets bénéfiques aux
faibles doses d'irradiation. En effet, dans certaines régions du monde (Ramsar (Iran), Kerala
(Inde)), les doses reçues par les habitants dépassent 240 fois les doses généralement
conseillées par les normes internationales. De plus, certaines études montrent que ces
populations ne sont pas plus affectées que celles des régions avoisinantes, et il semble avoir
plutôt un effet positif9. D'autres études montrent par contre un nombre élevé d'aberrations
génétiques, des perturbations de l'immunité (taux élevé d'allergies) et une élévation de la
stérilité chez les femmes[réf. nécessaire].
Les rayonnements ionisants que nous recevons de sources naturelles ont des origines diverses
et se répartissent en trois principaux types :

Les rayonnements cosmiques

On appelle rayonnement cosmique un flux de particules (principalement des protons) dotées


d’une énergie très élevée, de l’ordre du gigaélectron-volt (GeV). Il est d’origine solaire ou
galactique. Ces protons de haute énergie entrent en collision avec les noyaux des atomes de
l’atmosphère et créent des fragments eux-mêmes dotés d’une énergie élevée (protons,
neutrons, muons, neutrinos, mésons, etc.).

Le débit d’équivalent de dose dû aux rayonnements cosmiques est en moyenne de


0,3 mSv·an-1 au niveau de la mer. Mais il varie considérablement en fonction de l’altitude et
de la latitude (voir le tableau ci-dessous).

Variation du débit d’équivalent de dose absorbée (mSv/an) en fonction de l’altitude et de la latitude

Altitude

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