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Réseaux électriques
Chapitre 4
Sommaire
1 Position du problème 3
2 Transit de puissance dans une ligne 4
2.1 Puissance électrique maximale transmissible 4
2.2 Tension régulée à la sortie de l’alternateur 4
2.3 Equation du mouvement 5
2.4 Stabilité statique 6
3 Stabilité dynamique 7
4 Critère des aires égales 7
5 Application à des cas simples 8
5.1 Variation de la puissance mécanique 8
5.2 Ouverture de ligne 9
5.3 Cas d’un défaut suivi de l’ouverture d’une ligne 10
5.4 Ouverture de la phase en défaut 11
5.5 Ouverture de la phase ou de la ligne en défaut suivi d’un réenclenchement 11
5.6 Influence de la variation de la puissance mécanique 12
6 Temps réduit et intégration numérique 12
7 Cas général d’un réseau 12
8 Moyens d’action pour améliorer la stabilité 13
4-2
Chap.4
1 Position du problème
La puissance électrique absorbée par les charges varient rapidement d’un instant à l’autre comme on
peut le voir sur la figure 4.1 qui donne la différence entre la production et la demande de puissance. La
variation de la puissance mécanique fournie par la turbine à un akternateur est beaucoup plus lente en
raison de l’inertie importante des parties tournantes. Il ne faut pas non plus prévoir des ouvertures de
vannes trop rapides car leurs régulations ne peuvent être réglées avec une grande précision.
Figure 4.1 Exemple d’écart de puissance entre la production et la demande (courbes filtrées à 5
minutes)
L’écart de puissance entre production et demande doit être absorbé sous une autre forme d’énergie et
on ne peut stocker raisonnablement l’énergie que sous forme d’énergie cinétique dans les parties
tournantes. L’écart de puissance va se traduire par une modification de la vitesse de rotation ou en
d’autres termes par des variations de vitesse autour de la vitesse de synchronisme. Cette variation de
vitesse se traduit également par une variation de fréquence autour de la fréquence de réglage.
La perte d’une ligne et par conséquent la possibilité d’évacuer la puissance générée par une centrale a
entraîné par le passé des pannes importantes. On peut citer un premier incident du Nord Est des USA
du 9 novembre 1965 qui a plongé une très grande partie du Nord-Est des Etats-Unis et en particulier
New York dans l’obscurité pendant près de 13 heures. La cause initiale est le déclenchement d’une
ligne allant vers le Canada d’une centrale sur les Chutes du Niagara. Ces incidents arrivent
régulièrement et la France n’est pas épargnée puisque tout l’Ouest avec Paris a été privé d’électricité
suite à la surcharge d’une ligne de transport.
Le réseau est à fonctionnement stable si en valeur moyenne ces écarts de vitesse ou de fréquence sont
nuls. On distingue :
- la stabilité statique : la stabilité est examinée au sens des petits mouvements ; la topologie du
réseau est fixe et on ne considère que de petits mouvements autour d’un point de
fonctionement.
- La stabilité dynamique : elle concerne de grandes variations pouvant être crées par de fortes
variations de charge ou par des défauts. Il y a dans ce cas modification de la topologie du
4-3
Stabilité des réseaux
réseau. Le défaut entraîne d’abord des connexions entre les systèmes direct, inverse et
homopolaire. Les protections permettent d’isoler la partie en défaut et il y a modification de la
topologie par rapport à la situation initiale. Le réseau sera réputé stable si après suppression du
défaut, il retrouve un fonctionnement à fréquence constante égale ou très voisine de la
fréquence normale.
La stabilité dépend beaucoup des régulations en tension et en vitesse des machines synchrones. Aussi
toute régulation est d’abord testée au sens des petits mouvements avant que l’on ne teste son
comportement dans le cas des défauts et en particulier sur des défauts triphasés francs.
Nous considérons le cas de la figure 4.2. Une source est connectée à un réseau dit de puissance infinie
à travers un transformateur et une ligne. Un réseau dit de puissance infinie est à tension constante et sa
phase peut être considérée comme invariante et sert de référence de phase. On peut dire également que
son impédance interne est nulle.
source
Réseau de
puissance infinie
transformateur
Figure 4.2 Source débitant dans un réseau de puissance infinie
Nous négligeons dans cette première analyse, les éléments dissipatifs du réseau. La source est définie
par sa fem Es et sa réactance interne Xs. Le transformateur et la ligne sont représentés respectivement
par la réactance de court-circuit XT et la réactance directe de ligne XL. Le schéma équivalent est celui
de la figure 4.3.
jXS jXT jXL
I
+ +
ES V ER
- -
Figure 4.3 Schéma équivalent monophasé de la source débitant sur un réseau de puissance infinie
ES − E R E − ER
Le courant I est donné par I = = S
j(X S + X T + X L ) jX t
V est donné par V = E R + j(X T + X L ) I = E R + jX t ' I
*
E S2 E E
On en déduit la puissance complexe (en grandeurs réduites) E S I* = − S R
− jX t − jX t
E E
On pose : E S = E Se jϑ ; on en déduit la puissance active p e = S R sin ϑ
Xt
La puissance électrique maximale qui peut transiter de la source vers le réseau est fixée par les valeurs
des tensions de source et de réseau et par la réactance totale. La figure 4.4 donne le diagramme des
tensions.
Nous avons vu dans le premier chapitre qu’un alternateur ne peut être dissocié de sa régulation. Nous
supposons donc que la tension V est constante. Ceci entraîne que le courant est maintenant donné par
V − ER V − ER V2 V * ER
I= = et la puissance par la partie réelle de V I* = − soit
j(X T + X L ) jX ' t − jX 't − jX ' t
4-4
Chap.4
VE R
pe = sin θ
X't
jXtI
ES
V
jXt’I
δ υ
θ
ER
ϕ
I
Il est clair que dans ce cas, la fem ES varie en fonction de θ. La figure ci-après donne la variation de pe
en fonction de θ (trait tireté) et en fonction de ϑ (trait fort). Elle a été obtenue pour ER = 1, V = 1,1,
X’t = 0,5 et Xt = 0,8
2,5
1,5
0,5
θ
0 π
π/2 υ
On constate qu’en fonction de υ, la courbe n’est plus sinusoïdale. L’amplitude maximale est bien sur
la même. Ainsi dans le cas d’une régulation en tension on peut raisonner sur l’angle θ ou sur l’angle υ.
4-5
Stabilité des réseaux
Jω d ϑ Pmoteur Présis tan t
2
= − = p m − p e (ϑ)
Sn p 2 dt 2 Sn Sn
On introduit soit la constante d’inertie H soit le temps de lancer TL.
2
1 ⎛ ω⎞
J⎜ ⎟
2 ⎜⎝ p ⎟⎠ énergie cinétique
H= = ; TL = 2H
Sn puissance apparente no min ale
TL est le temps que met le système en rotation pour atteindre la vitesse de synchronisme lorsqu’on lui
applique le couple nominal Cn.
La constante d’inertie H s’exprime en secondes. Sa valeur ne dépend pratiquement que du type de
machines et non de la puissance. H prend les valeurs suivantes :
- 3 à 4 secondes pour les alternateurs hydrauliques
- 8 à 10 secondes pour les turboalternateurs.
2H d 2 ϑ
Ainsi l’équation mécanique s’écrit : = p m − p e (ϑ) = p acc
ω dt 2
jXtI
ES
jX’t
I
υ
ER
Figure 4.6 limite de stabilité pour un alternateur régulé en tension
Dans la suite nous raisonnerons sur l’angle θ en intégrant la régulation de tension et nous posons
p e = p M sin θ
4-6
Chap.4
2H d 2 ∆θ
+ (PM cos θ 0 )∆θ = 0
ω dt 2
Le terme PM cos θ 0 est appelé puissance synchronisante.
Il faut noter que les oscillations générées lors de variations ne sont pas amorties car nous avons
négligé toutes les pertes et nous n’avons pas considéré les amortisseurs. Ceux-ci introduisent un terme
en dθ/dt et on aurait une relation du type
2H d 2 ∆θ d∆θ
+D + (PM cos θ0 )∆θ = 0
ω dt 2
dt
3. Stabilité dynamique
La stabilité statique est relative au fonctionnement permanent. Nous nous intéressons maintenant à des
mouvements beaucoup plus importants. Nous nous plaçons en un point de fonctionnement M0. Si nous
nous en écartons, quelle est la valeur maximale possible de θ pour que l’on revienne au point M0 ?
M0 N0
pm
θ
θ0 π-θ0 π
Figure 4.7 limite de stabilité dynamique
Partant du point M0 défini par pm, si on est au point M où la puissance électrique est supérieure à la
puissance mécanique, l’accélération sur θ est négative ; M revient vers le point M0. Ceci est vrai tant
que l’on ne dépasse pas le point N0 car au-delà la puissance mécanique est supérieure à la puissance
électrique et l’accélération tend à augmenter l’angle θ. On perd la stabilité car il n’y a plus d’équilibre
possible. Le point N0 est la limite de stabilité dynamique. θlim .dyn = π − θ 0 . Cette valeur dépend de pm et
l’excursion que peut avoir θ est d’autant plus faible que l’on est plus proche de la limité de stabilité
statique.
En d’autres termes, tant que l’on ne dépasse pas le point N0, le rotor va osciller pour revenir à une
position stable. Si on dépasse le point N0, la vitesse du rotor augmente et on perd le fonctionnement
stable. Cette notion de stabilité dynamique est donc fondamentale.
Le critère des aires égales constitue un moyen simple pour visualiser le comportement pendant les
premiers instants et voir si la stabilité est conservée ou non après une modification de puissance
mécanique ou après un défaut. Reprenons l’équation de la dynamique en raisonnons avec θ.
2H d 2 θ
= p m − p e (θ) = p acc (θ)
ω dt 2
On multiplie les deux membres par dθ/dt et on obtient
H d ⎛ dθ ⎞ dθ
2
⎜ ⎟ = p acc (θ)
ω dt ⎝ dt ⎠ dt
dθ
Nous partons des conditions initiales suivantes ; t = 0, θ = θ 0 et = 0 et intégrons la relation
dt
4-7
Stabilité des réseaux
H d ⎛ dθ ⎞ dθ H ⎛ dθ ⎞
2 2
θ
∫ ω dt ⎜⎝ dt ⎟⎠ dt = ∫ p ∫
t t
(θ) dt soit ⎜ ⎟ = p acc (θ)dθ
ω ⎝ dt ⎠
acc
0 0 dt θ0
θm
La vitesse s’annule à nouveau pour θ m tel que ∫θ0
p acc (θ)dθ = 0
θ passe par un maximum en ce point. Ceci est illustré sur la figure 4.8. Si tel n’est pas le cas (2ème
courbe, la vitesse augmente indéfiniment et on ne peut revenir à un fonctionnement stable
θ
θm
θ0
t
La figure 4.9 illustre le critère des aires égales à partir de la variation de pacc (θ).
pacc
θm θ
θ0
Ce critère n’est valable que si la vitesse initiale est nulle. Rappelons que l’amortissement a été négligé
et que θm est obtenu par excès.
Supposons que la puissance mécanique soit égale à pm1, l’angle de décalage vaut θ1. On passe
brutalement à pm2. Il n’en est rien dans la réalité car les constantes de temps ne sont pas aussi faibles.
L’angle de décalage θ ne peut varier instantanément et il apparaît une puissance d’accélération
positive. L’angle θ va augmenter progressivement en fonction de l’inertie du système tournant donc en
fonction de H. On arrive au point d’équilibre théorique défini par θ2 avec une vitesse non nulle et
l’angle θ croît jusqu’en θm défini par le critère des aires égales. Le rotor va osciller autour de θ2 et
tendre vers cette valeur s’il y a un amortissement. Si on augmente pm2 θm va tendre vers π-θ2 et donc à
la limite de la stabilité dynamique. C’est le cas de la figure 4.11 de droite. On peut noter que
l’accroissement de pm2 est faible.
4-8
Chap.4
1,2 1,2
1 1
pm2
0,8
pm2 0,8
0,6 0,6
0,4
pm1 0,4
pm1
0,2 0,2
0 0
θ1 θ2 θm π θ1 θ2 θm π
Figure 4.11 Variation de puissance mécanique (puissance limite dans le cas à droite)
La source ES débite dans un réseau à travers une ligne double comme indiqué sur la figure 4.12. Pour
des raisons de symétrie, nous introduisons les réactances de transformateurs ou le cas échéant
d’impédance interne. Nous admettons que le potentiel est maintenu constant.
jXL
jXS jXT jX’T
jXL
+ +
ES V ER
- -
Figure 4.12 Schéma relatif à l’ouverture d’une ligne
XL
Avant l’ouverture de la ligne, la réactance qui intervient est xt1 défini par x t1 = X T +
+ X'T . Après
2
elle vaut xt2 défini par x t 2 = X T + X L + X'T . La puissance transmissible par deux lignes est
nécessairement supérieure à celle d’une ligne.
Lors de l’ouverture du disjoncteur, la puissance mécanique ne peut varier instantanément et il en est de
même du décalage angulaire. On passe brutalement sur la courbe 2. Le rotor va accélérer et va
jusqu’en θm donné par le critère des aires égales.
1,2
1,2
1
1
0,8
0,8
pm
0,6 pm 0,6
0,4
0,4
0,2
0,2
θ2 θ1 θm
0
θ2 θ1 θm
4-9
Stabilité des réseaux
Nous reprenons le schéma de la figure 4.12 et nous supposons qu’il se produit un défaut en un point P
de la ligne du bas. La réactance XL est divisé en deux parties avec X L = X'L + X"L . Au point P de ce
schéma direct, nous introduisons une réactance Xdéfaut traduisant le défaut tel que défini dans le
chapitre 3. La valeur dépend de la nature du défaut.
jXL
jXS jXT jX’T
jX’L P jX’’ L
+ +
ES V ER
jXdéfaut
- -
On transforme le triangle formé par XL, X’L et X’’L en étoile et on déduit le schéma de la figure 4.14.
jXS jXT jX1 jX2 jX’T
+ jX3 +
ES V ER
jXdéfaut
- -
Figure 4.14 Schéma en étoile
4 - 10
Chap.4
Le défaut est supprimé au bout d’un temps t3. L’angle du rotor vaut alors θ3. θ3 est solution de
2H d 2 θ ⎛ dθ ⎞
l’équation différentielle = p m − p e 3 (θ) avec θ3(t=0) = θ1 et ⎜ ⎟ = 0 . La figure 4.16 donne
ω dt 2
⎝ dt ⎠ t =0
le comportement dans le cas d’un fonctionnement stable.
1,1
0,9
0,8
0,7
0,6 pm
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
θ1 θ3 θm
Figure 4.16 Cas d’élimination du défaut par ouverture de la ligne
Si on n’ouvre que la ou les phases en défaut, le schéma électrique devient en introduisant l’impédance
traduisant l’ouverture de la ou les phases
jXL
jXS jXT jX’T
jXL jξouverture
+ +
ES V ER
- -
Figure 4.17 Ouverture de la phase en défaut
X L (X L + ξ ouverture )
La réactance xt4 qui intervient dans la puissance électrique est donnée par x t 4 = . Il
2X L + ξ ouverture
est facile de voir que x t1 < x t 4 < x t 2 et donc que p eM1 > p eM 4 > p eM 2 . Cette solution permet
d’augmenter la puissance transmise.
1,1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
4 - 11
Stabilité des réseaux
disparu le réseau retrouve sa configuration normale. Si le défaut persiste, on recommence l’opération
mais avec un délai plus long. Si au bout du deuxième réenclenchement le défaut existe toujours, on
ouvre la ligne et il faut voir sur place et inspecter la ligne. La figure 4.18 montre clairement l’intérêt de
cette technique.
La régulation de vitesse va diminuer la puissance mécanique lorsque la fréquence augmente ? Ceci est
traduit sur la figure 4.19 dans le cas d’un court-circuit triphasé c'est-à-dire lorsque la puissance
électrique transmissible est nulle. L’allure de la puissance mécanique est purement indicative. Réguler
la puissance a de toute façon une influence bénéfique.
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
2H d 2 θ 2H d 2 θ p m
L’équation générale = p − p sin θ se met sous la forme suivante = − sin θ
ω dt 2 p eM ω dt 2 p eM
m eM
p eM ω d 2θ p
On introduit un temps réduit : τ = t et l’équation différentielle devient : 2 = m − sin θ
2H dτ p eM
Cette équation différentielle peut être résolue de manière standard connaissant les conditions initiales.
Le temps réduit dépend de peM et donc des conditions de fonctionnement.
L’équation différentielle en temps réel ou en temps réduit est généralement intégrée numériquement
par la méthode de Runge-Kutta. On pourra consulter un ouvrage spécialisé pour mettre en œuvre cette
méthode. Nous donnons ci après la méthode d’ordre 1 dite méthode d’Euler.
⎛ dθ ⎞ ⎛ dθ ⎞ (p acc )n ω ⎛ dθ ⎞
⎜ ⎟ =⎜ ⎟ + ∆t et θ n +1 = θ n + ⎜ ⎟ ∆t
⎝ dt ⎠ n +1 ⎝ dt ⎠ n 2H ⎝ dt ⎠ n
Etudier la stabilité d’un réseau revient à étudier la variation des angles θi des différentes machines
synchrones. Si en valeur moyenne les vitesses dθi/dt sont nulles, il y a oscillations autour d’un point
d’équilibre. Dans le cas contraire, les angles θi augmentent ou diminuent constamment et il y a rupture
du synchronisme. La problème est complexe dans le cas des réseaux maillés. La répartition de
puissance est constamment modifiée et il ne suffit pas de s’intéresser aux nœuds donc aux postes mais
aux machines synchrones. Un organigramme simplifié pourrait être le suivant.
4 - 12
Chap.4
Calcul de l’état avant le défaut :
- répartition de puissance
- calcul des positions angulaires des rotors et des
paramètres de fonctionnement des machines synchrones
Boucle de calcul
- Calcul de la répartition de puissances en se limitant aux
puissances fournies par les sources (les puissances fournies
par les alternateurs ne sont plus des données)
- Calcul des puissances d’accélération
- Intégration des équations différentielles de mouvement
Nouvelle phase
Modification de la topologie
Boucle de calcul
On détermine ainsi pas à pas la position angulaire de chaque générateur ; il n’est en effet pas possible
de séparer une source pour l’étudier indépendamment des autres. L’expérience montre néanmoins que
l’alternateur proche du défaut est le plus soumis aux variations angulaires. On pourrait ainsi considérer
que cet alternateur est connecté à un réseau de puissance infinie, ce qui justifie l’étude faite
précédemment. Cette approximation est possible si la puissance nominale est faible devant la somme
des puissances nominales des autres réseaux.
Le point le plus difficile concerne la modélisation des alternateurs et la prise en compte des
régulations.
On peut noter également que le problème de répartition ne se pose pas dans les mêmes termes qu’au
chapitre 1. On est amené à introduire des nœuds supplémentaires pour isoler les alternateurs. Par
ailleurs on retrouve un problème plus classique où les sources sont connues car on suppose qu’il ne
peut y avoir de variation brutale de flux.
Nous donnons quelques indications dans l’annexe sur la modélisation des alternateurs, les régulations
et le contrôle en fréquence.
Les premiers moyens concernent directement le réseau. La puissance transmissible dépend directement
de la réactance des lignes. Celle-ci peut être réduite en mettant plusieurs lignes en parallèle et en
plaçant les conducteurs par faisceaux. Cette disposition permet également de limiter l’effet couronne
par diminution du champ au voisinage des conducteurs.
4 - 13
Stabilité des réseaux
4 - 14