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Réseaux électriques
Chapitre 5
5-1-
Master 2 Réseaux Chap 5
Sommaire
5-2-
Impédance des lignes et des câbles
Nous nous proposons de déterminer dans ce chapitre, la réactance et la capacité d’une ligne. En dehors
des résultats pratiques, il est intéressant de noter la méthodologie utilisée pour le calcul des
inductances et des capacités.
D12
•
r 1 x 2
5-3-
Master 2 Réseaux Chap 5
Par analogie avec l’expression de l’inductance extérieure, nous pouvons considérer que le rayon
géométrique moyen est le rayon d’un conducteur creux qui aurait même inductance que le conducteur
plein.
Si la notion de mutuelle entre deux conducteurs a un sens, il n’en est pas de même de l’inductance
propre. Elle n’a de sens que si le conducteur est intégré dans un ensemble permettant le retour du
courant.
l dl2
r12
dl1
D12
1 2
Figure 5.2 Calcul de la mutuelle entre deux conducteurs
Les conducteurs 2 et 3 sont identiques et en parallèles. Nous exprimons les relations sur les courants et
les tensions.
⎡ ∆V1 ⎤ ⎡ Z1 Z12 Z13 ⎤ ⎡ I1 ⎤
I1 + I 2 + I3 = 0 et ⎢∆V ⎥ = ⎢ Z ⎥⎢ ⎥
⎢ 2 ⎥ ⎢ 12 Z 2 Z 23 ⎥ ⎢I 2 ⎥
⎢⎣ ∆V3 ⎥⎦ ⎢⎣ Z13 Z 23 Z3 ⎥⎦ ⎢⎣ I 3 ⎥⎦ 2
RGM’ ⊗
D23
D13
D12
1 ⊗
RGM’ 3
. RGM
Figure 5.3 Retour du courant par deux conducteurs en parallèle
∆V représente la chute de tension aux bornes du conducteur. Toutes les grandeurs sont exprimées sous
forme complexe.
5-4-
Impédance des lignes et des câbles
µ 0l 2l µ l 2l µ 0 l 2l
Z1 = R 1 + jω ln ; Z 2 = Z3 = R 2 + jω 0 ln ; Zij = jω ln
2π R GM 2π R GM ' 2π D ij
Les conducteurs 2 et 3 sont en parallèles donc
∆V2 − ∆V3 = 0 = ( Z12 − Z13) I1 + ( Z 2 − Z 23 )(I 2 − I3 )
et on en déduit les courants I2 et I3.
I Z − Z13 I1 I Z − Z13 I1
I 2 = − 1 − 12 et I3 = − 1 + 12
2 Z 2 − Z 23 2 2 Z 2 − Z 23 2
Nous calculons la chute de tension dans la boucle en fonction de I1.
Cette notion de rayon et distance géométriques moyennes peut être généralisée à un nombre
quelconque de conducteurs.
i
1 D’ij j RGMe
n
1
1
⎛ n
⎞ n2 ⎛ n n ⎞ n2
R GMe = ⎜⎜ ∏R GMi D'i1 D'i 2 .....D'in ⎟⎟ =⎜ ∏R ∏ D'ij ⎟
⎜ GMi ⎟
⎝ i ⎠ ⎝ i j≠i ⎠
1
Dij
i m
n j
5-5-
Master 2 Réseaux Chap 5
1
⎛ n m
⎞ nm
D GM == ⎜⎜
⎝
∏∏
1 1
D ij ⎟⎟
⎠
Exemple :
1
( ) ⎛ 2R GM ⎞4
1
R GMe = R GM ⋅ a ⋅ a 2 ⋅ a 4 = a ⎜⎜ ⎟
⎟
⎝ a ⎠
a
R GM
si = 0,1 R GMe = 0,61a = 6,1R GM
a
n 1 7 19 37 61 ∞
RGM/r 0,778 0,724 0,759 0,769 0,771 0,778
r
Formulation extraite de Kimbark
A = n( 2a ) 2
n 1 7 19 37 169
a RGM/ 0,389 0,411 0,434 0,442 0,447
A
Le cas de matériaux composites se traite de la même manière, en particulier si un conducteur (souvent
âme centrale) est magnétique.
Les trois conducteurs sont identiques et on exprime les flux en fonction des courants. On applique
ensuite la transformation de Fortescue.
Ib
Ia Dab RGM
RGM
Dbc
Dac
RGM
Ic
Figure 5.4 Ligne triphasée
⎡Φ a ⎤ ⎡ L M ab M ac ⎤ ⎡ I a ⎤
⎢Φ ⎥ = ⎢ M L M bc ⎥⎥ ⎢⎢I b ⎥⎥
⎢ b ⎥ ⎢ ab
⎢⎣ Φ c ⎥⎦ ⎢⎣ M ac M bc L ⎥⎦ ⎢⎣ I c ⎥⎦
⎡Φ 0 ⎤ ⎡1 1 1 ⎤⎡ L M ab M ac ⎤ ⎡1 1 1 ⎤ ⎡I0 ⎤
⎢Φ ⎥ = 1 ⎢1 a a 2 ⎥⎥ ⎢⎢M ab L M bc ⎥⎥ ⎢⎢1 a 2 a ⎥⎥ ⎢⎢I d ⎥⎥
⎢ d⎥ 3 ⎢
⎢⎣ Φ i ⎥⎦ ⎢⎣1 a 2 a ⎥⎦ ⎢⎣ M ac M bc L ⎥⎦ ⎢⎣1 a a 2 ⎥⎦ ⎢⎣ I i ⎥⎦
soit
⎡Φ 0 ⎤ ⎡3L + 2M ab + 2M ac + 2M bc − a 2 M ab − aM ac − M bc − aM ab − a 2 M ac − M bc ⎤ ⎡I 0 ⎤
⎢Φ ⎥ = 1 ⎢ − a 2 M − aM − M 3L − M ab − M bc − M ac
⎥
2a 2 M ab + 2aM ac + 2M bc ⎥ ⎢⎢I d ⎥⎥
⎢ d⎥ 3⎢ ab ac bc
⎢⎣ Φ i ⎥⎦ ⎢ − aM − a 2 M − M 2a 2 M ab + 2aM ac + 2M bc 3L − M ab − M bc − M ac ⎥⎦ ⎢⎣ I i ⎥⎦
⎣ ab ac bc
Nous notons que la matrice n’est diagonale que si Mab = Mbc = Mac. Les dispositions géométriques des
fils ne permettent pas toujours de l’obtenir. Aussi, on transpose les fils régulièrement sur la longueur
totale de la ligne et en valeur moyenne les mutuelles sont égales et on retrouve un système de
constitution symétrique.
Les inductances directe et inverse sont toujours égales.
1 µ 0 l (2l ) D ab D bc D ac
3
L d = Li = ln
3 2π R GM 3 2l 2l 2l
soit en introduisant la distance géométrique moyenne D GM = 3 D ab D bc D ca
µ 0l D GM
Ld = Li = ln
2π R GM
ou en valeurs numériques
D
L d = L i = 0,2ln GM mH / km
R GM
Ainsi une ligne d’impédance 0,42 Ω/km correspond à un rapport DGM / RGM = 800.
3. Ligne à 4 conducteurs
Nous utilisons la même technique que précédemment et nous exprimons les flux en fonction des
courants.
⎡ Φa ⎤ ⎡ L M ab M ac M aN ⎤ ⎡ I a ⎤ IN
⎢Φ ⎥ ⎢M L M bc M bN ⎥⎥ ⎢⎢ I b ⎥⎥
⎢ b ⎥ = ⎢ ab
⎢ Φ c ⎥ ⎢ M ac M bc L M cN ⎥ ⎢ I c ⎥ DbN
⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥
⎣Φ N ⎦ ⎣M aN M bN M cN L N ⎦ ⎣I N ⎦ DaN
DcN Ib
Ia Dab RGM
RGM
Dbc
Dac
RGM
Ic
Figure 5.5 Ligne triphasée avec retour du courant par une ligne neutre
Si les courants Ia, Ib et Ic forment un système équilibré direct ou inverse, le courant IN est nul et tout se
passe comme si ce fil n’existait pas. On retrouve pour Ld et Li la valeur précédente. Si par contre les
courants sont identiques, la composante homopolaire existe et on obtient avec
Ia = Ib = Ic = I0 et IN = -3I0
Φ 0 = [3L + 2M ab + 2M ac + 2M bc − 3M aN − 3M bN − 3M cN ]I 0
1
3
soit
5-7-
Master 2 Réseaux Chap 5
µl
L 0 = 0 ln
2l (2l )2 D aN D bN D cN µl
soit L 0 = 0 ln
D GM N
3
2π R GM (
3
D ab D bc D ac )2
(2l )3
2π R GM ⋅ D GM 2
Cette expression a un sens et ne fait plus intervenir la longueur l sous le logarithme.
Une autre approche est envisageable pour arriver au même résultat. Considérons deux lignes bifilaires.
L’inductance propre de la première ligne est :
µ l Da b
L1 = L a1 + L b1 − 2M a1b1 = 0 ln 1 1
2π R GM1
Le flux envoyé par la ligne 1 dans 2 se décompose en 4 termes .
µl 2l D b 1 a 2 2l D a 1 b 2
M12 = M a 1a 2 − M b1a 2 + M b1b 2 − M a 1b 2 = 0 ln
2π D a 1a 2 2l D b1b 2 2l
µ0l D b1a 2 ⋅ D a 1 b 2
soit M12 = ln
π D a 1a 2 ⋅ D b1 b 2
a1 M a1a 2
I1 a2
I2
-I1
b1 -I2
b2
Figure 5.6 Autre approche pour une ligne 4 fils
Lorsque le courant revient par la terre, l’expérience montre que la terre est équivalente à un conducteur
de retour placé profondément dans le sol à une distance qui varie avec la nature du sol, la disposition
des prises de terre, la distance des deux extrémités et la fréquence des courants. Il est pratiquement
impossible de définir les dimensions du conducteur et la profondeur et on a abandonné la notion de
conducteur fictif à une distance déterminée.
5-8-
Impédance des lignes et des câbles
Les inductances directe et inverse ne sont pas modifiées mais l’inductance homopolaire est donnée par
l’expression suivante.
3µ l 2h m
L 0 = 0 ln
2π 3
R ⋅D
2
GM GM
⎡ πω 2h m ⎤
ou Z0 = R + 3⎢ 10 −1 + jω ⋅ 0,2 ⋅ ln ⎥ mΩ / km
⎢ 2 3 2 ⎥
R GM ⋅ D GM ⎦
⎣
La résistance du sol est obtenue en calculant
µ l ⎛ −j ⎞
π
πω
3 jω 0 ln⎜ e 4 ⎟ = 3 10 −7
2π ⎜⎝ ⎟
⎠ 2
Cette résistance est indépendante de la résistivité du sol. Le courant prend la place qui lui est
nécessaire. Signalons également que le courant suit un trajet parallèle à la ligne avec toutes ses
sinuosités.
Comme dans le calcul des inductances, nous allons d’abord considérer deux conducteurs de longueur l
portant les charges λ et -λ par unité de longueur.
5-9-
Master 2 Réseaux Chap 5
l/2
M dz
0 r
a
r1
r2
-l/2 P
r12 r22
2 2
1+ 1+ 2
1− 1+ 2
l ⎛l ⎞ l ⎛l ⎞ ⎛l ⎞ ⎛l ⎞
+ a + ⎜ + a ⎟ + r12 − + a + ⎜ − a ⎟ + r22 ⎜ + a⎟ ⎜ − a⎟
λ 2 ⎝2 ⎠ 2 ⎝2 ⎠ λ ⎝2 ⎠ ⎝2 ⎠
VP = ln = ln
4πε 0 l ⎛l ⎞
2
l ⎛l ⎞
2 4 πε r22 r12
+ + − +
0
+ a + ⎜ + a ⎟ + r2 − + a + ⎜ − a ⎟ + r1
2 2
1 1 2
1 1 2
2 ⎝2 ⎠ 2 ⎝2 ⎠ ⎛l ⎞ ⎛l ⎞
⎜ + a⎟ ⎜ − a⎟
⎝2 ⎠ ⎝2 ⎠
Si (l/2 - a) et (l/2 + a) sont suffisamment grands par rapport à r1 et r2, on peut faire un développement
limité. (remarque : a peut être positif ou négatif). On obtient alors
1 r22
2 ⎛l 2
⎞
⎜ − a⎟
λ
ln ⎝ 2 ⎠ =
2 Q r
VP = ln 2
4πε0 1 r1 2πε0 l r1
2 ⎛l 2
⎞
⎜ − a ⎟
⎝2 ⎠
On trouverait la même expression on considérant immédiatement des conducteurs de longueur infinie
et en calculant le champ par le théorème de Gauss puis en intégrant pour obtenir le potentiel. Notons
que r1 et r2 ne peuvent s’annuler. La charge est sur la surface.
Le sol est au potentiel zéro et les potentiels ne peuvent être définis que par rapport à cette référence.
On supprime le sol en faisant intervenir le conducteur image et qui porte la charge opposée. Les
conducteurs ont pour rayons respectifs ra et rb. La méthode consiste à calculer les coefficients
d’influence qui permettent d’exprimer les potentiels en fonction des charges.
Va = Paa Q a + Pab Q b
Vb = Pab Q a + Pbb Q b
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Impédance des lignes et des câbles
Qa Dab Qb
Sab
Saa Sbb V=0
rb
ra
Nous supposons les lignes suffisamment longues et de longueur l. Les charges totales des deux lignes
sont Qa et Qb. Ainsi le potentiel V en un point M quelconque s’écrit :
Qa r Qb r
V= ln 2 a + ln 2 b
2πε0 l r1a 2πε0 l r1b
Pour trouver Va et Vb, il suffit de placer le point M sur le conducteur a ou sur le conducteur b.
V= Va r2a = Saa r1a = ra r2b = Sab r1b = Dab
On en déduit :
1 S 1 Sij
Pii = ln ii Pij = ln = Pji
2πε0 l ri 2πε0 l D ij
Les trois conducteurs sont identiques et les distances par rapport au sol et entre fils sont définies
comme précédemment. Les tensions en fonction des charges sont exprimées par la relation matricielle
suivante avec les Pii et Pij définis comme précédemment.
b
a c
Remarquons que les Pii ne sont égaux que si les trois fils sont à la même hauteur (disposition en
nappe). La matrice des coefficients d’influence n’est jamais circulante. Elle ne peut l’être qu’en valeur
moyenne grâce à une transposition des conducteurs sur la longueur totale de la ligne. Nous nous
plaçons dans ce cas et nous pouvons définir le coefficient d’influence relatif à un système direct ou
inverse. Le couplage entre les systèmes est annulé par la transposition.
Pd = Pi = (Paa + Pbb + Pcc − Pab − Pac − Pbc )
1
3
1 1 D D D S S S
Pd = ln ab 3bc ca aa bb cc
3 2πε0 l r SabSbcSca
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Master 2 Réseaux Chap 5
1
soit en notant C d = Ci =
Pd
1
C d = 2πε 0 l
D GM 3 Saa SbbScc
ln
r
SabSbcSca 3
Ceci revient en fait à définir une hauteur géométrique moyenne équivalente de la ligne. Si celle ci est
grande devant la distance entre conducteurs, Cd est donné avec une bonne précision par
1
C d = 2πε0 l
D
ln GM
r
D
ln GM
µ l R GM
Remarque : On forme LdCd. L d C d = 2πε0 l 0
2π ln D GM
r
2
⎛l⎞
Si le conducteur est creux, RGM = r et L d C d = ε 0µ 0 l = ⎜ ⎟ = τ 2
2
⎝c⎠
c est la vitesse de la lumière (300 000 km/s) et τ le temps de propagation d’une onde sur la ligne.
Remarque :
On pourrait calculer la valeur des capacités entre conducteurs et entre conducteur et sol.
V P − Vb Pab Va ( Pbb − Pab ) − (Va − Vb ) Pab
Q a = a bb =
Paa Pbb − Pab2 Paa Pbb − Pab2
V P − Va Pab − ( Va − Vb )Pab + Vb ( Paa − Pab )
Q a = b aa =
Paa Pbb − Pab2 Paa Pbb − Pab2
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Impédance des lignes et des câbles
a
Cab
Les expressions de Cab Ca0 et Cb0 ne sont pas
simples dans le cas général.
b
Ca0 Cb0
Nous nous plaçons dans le cas de deux conducteurs pour la phase a car le calcul général est trop
difficile. Les conducteurs élémentaires sont en parallèles donc le potentiel et le même. La charge totale
est la somme des charges.
On en déduit.
⎛Q ⎞ ⎛Q ⎞
0 = (P11 − P12 )⎜ a + q ⎟ + (P12 − P22 )⎜ a − q ⎟ + (P1b − P2 b )Q b
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
P11 − P22 Qa P1b − P2 b
soit q= + Qb
2P12 − P11 − P22 2 2P12 − P11 − P22
Si on admet que P11 est peu différent de P22, q ne dépend que de Qb. On en déduit les expressions des
tensions.
(P − P )(P − P )
Va = (P11 + P12 ) a + 11 12 1b 2 b Q b + P1b Q b
Q
2 2( P12 − P11 )
Q a (P1b + P2 b )
soit Va = (P11 + P12 )+ Qb
2 2
et
P + P2 b
Vb = 1b
(P − P )2
Q a + 1b 2 b Q b + Pbb Q b
2 (P12 − P11 )
Les coefficients d’influence sont donnés par les relations suivantes. On peut raisonnablement penser
que dans Pbb le terme correctif est négligeable.
1 S S 1 S1bS2 b
Paa = ln 12 11 Paa = ln
2πε0 l ra1D12 2πε0l D1b D 2 b
On introduit des grandeurs équivalentes.
req = ra1D12 Saa = S12S11 Sab = S1bS2 b D ab = D1b D 2 b
Dans le cas général avec un groupe a formé de n conducteurs élémentaires et un groupe b avec m
conducteurs.
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Master 2 Réseaux Chap 5
1 1
⎛ n n ⎞ n2 ⎛ n m ⎞ nm
req = ⎜
⎜ ∏r ∏ i D'ij ⎟
⎟
D ab =⎜
⎜ ∏∏ D ij ⎟
⎟
⎝ i =1 j≠i ⎠ ⎝ i =1 j=1 ⎠
1 1
⎛ n m ⎞ nm ⎛ n n ⎞ n2
Sab = ⎜
⎜ ∏∏ Sij ⎟
⎟
Saa = ⎜
⎜ ∏S ∏ ii Sij ⎟
⎟
⎝ i =1 j=1 ⎠ ⎝ i =1 j≠i ⎠
R
Cette disposition permet de maintenir les champs superficiels des conducteurs à des valeurs
admissibles (effet couronne).
Exemple :
req = 4 r ⋅ R 2 ⋅ 2R ⋅ R 2
R
On retrouve la même expression par la formule générale
et celle des T.I.
Les câbles sont surtout utilisés en ville lorsqu’il y a des contraintes d’environnement. Si on compare
les câbles aux lignes de même caractéristiques, on peut dire que :
- le coût est multiplié par 10
- l’inductance est divisée par 2
- la capacité est multipliée par 20
Nous verrons dans l’étude en régime transitoire, que l’on peut difficilement connecter en série un
câble et une ligne à cause des surtensions dans les boites de connexion. Les câbles sont alors souvent
en antenne. Il se pose également le problème du refroidissement.
Au niveau des constantes des câbles, il faut distinguer les câbles tripolaires avec une seule gaine et les
câbles unipolaires possédant chacun sa gaine.
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Impédance des lignes et des câbles
b
µ‘r
µr
µ″r a
On calculerait de même l’énergie dans le conducteur de retour mais l’expression n’est rigoureuse que
si la gaine de plomb canalise effectivement tout le courant ce qui n’est pas toujours vérifié puisque la
gaine est mise à la terre.
c2 − r 2 1
H=I 2
c − b 2 2πr
c
µ µ" I 2 ⌠ ⎛ c 2 − r 2 ⎞ 1 µ 0 µ"r I 2 ⎡ c2 + b2 ⎤
2
c4 c c2
Wgaine = 0 r 2 ⎮ ⎜⎜ 2 ⎟ π = ⎢ − + ⎥
2 ⋅ 2π ⎢⎣ (c 2 − b 2 )2 b (c 2 − b 2 ) 4(c 2 − b 2 )⎥⎦
soit 2 rdr ln
2 ⋅ 4π ⌡b ⎝ c − b 2 ⎟⎠ r 2
La gaine est généralement fine et on peut poser b = c(1 - ε). On en déduit
µ µ" I 2 1 ⎡ 1 1 2 − 2ε + ε 2 ⎤
Wgaine = 0 r ⎢ ln − 1 + ⎥
2 ⋅ 2π ε(2 − ε ) ⎣ ε(2 − ε ) 1 − ε 4 ⎦
Le terme principal est
⎡ ε2 ⎤
ε −
µ 0µ"r I
2
1 ⎢ 2 −1+ 2 − 2 ε + ε 2 ⎥
µ µ' I 2 1 2ε 2 − ε 4 µ 0 µ"r I 2 1
Wgaine = ⎢ ⎥= 0 r =
2 ⋅ 2π ε(2 − ε ) ⎢ ε(2 − ε ) 4 ⎥ 2 ⋅ 2π ε(2 − ε ) 4ε(2 − ε) 2 ⋅ 2π 4
⎣⎢ ⎦⎥
On en déduit que l’inductance d’un câble unipolaire s’écrit.
µ l ⎡ µ µ" b⎤
L = 0 ⎢ r + r + µ'r ln ⎥
2π ⎣ 4 4 a⎦
ou si les perméabilités relatives sont égales à 1
b
L = 0,1 + 0,2 ln mH / km
a
Par application du théorème de Gauss, on calcule le champ électrique. On calcule ensuite la différence
de potentiel.
q b q b
E=
ε 0 ε r ⋅ l ⋅ 2πr
Va − Vb = Edr =
a ∫ ln
ε 0 ε r ⋅ l ⋅ 2π a
On en déduit la valeur de la capacité.
2πε0 ε r 1 εr
C= l ou C= µF / km
ln
b 18 ln b
a a
Dans le cas d’un câble tripolaire, le calcul est très complexe. L’enveloppe est en effet au potentiel zéro
et il faut trouver des conducteurs images et déterminer la répartition de potentiel résultante. On est
amené à utiliser des abaques tels que ceux donnés sur la figure ci-après extraite des techniques de
l’Ingénieur. Les courbes ont été tracées pour εr = 3,5. Par une proportion, on obtient les capacités pour
d’autres valeurs de la permittivité relative.
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Master 2 Réseaux Chap 5
Le cas d’un câble formé de trois câbles unipolaires est plus simple puisqu’il suffit de considérer
chacun indépendamment des autres, chaque enveloppe étant au potentiel zéro. On retrouve la même
valeur que précédemment pour Cd et Ci.
1 εr
C= µF / km
18 ln b
a
.
Figure 5.12 Abaques donnant la capacité directe ou inverse et homopolaire d’un câble tripolaire
[A.Mauduit]
Dans le cas de 3 câbles unipolaires, la capacité homopolaire est égale à la capacité d’un seul câble soit
l’expression donnée plus haut. Le cas d’un câble tripolaire est tout aussi complexe pour le calcul de la
capacité homopolaire. On pourra utiliser à nouveau des abaques ou se servir d’expressions approchées
comme celles données par Mauduit.
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