CALCUL DU CHAMP MAGNETIQUE ENGENDRE PAR LES

RESEAUX DE TRANSPORT D’ENERGIE ELECTRIQUE

A.BENDAOUD, M.BRAHAMI, K.MEDLES, Pr .PIROTTE*

Laboratoire de conversion d’énergie et commande institut d’électrotechnique UDL SBA

*Service Transport et Distribution Institut Montéfiore Université de Liège Belgique

RESUME
Lors de la conception des lignes de transport d’énergie électrique, il est nécessaire de dimensionner ces
installations en fonction des champs magnétiques élevés.
Ce présent article expose une méthode pour calculer et représenter le champ magnétique aux environs d’une
ligne triphasée.
Nous présentons un programme de calcul basé sur le MATLAB qui permet de mieux analyser et de représenter
le profil transversal du champ magnétique sous les lignes. Nous donnons également des exemples d’application
de la méthode et du programme.

Mots clés
Champ magnétique, théorie des images, câble de garde, écrans magnétique, compensation,

1.Introduction 10 µTesla ), c’est à dire du même ordre de grandeur

Le champ magnétique à la fréquence
industrielle est un phénomène qui existe autour de
tout ouvrage de transport d’énergie électrique,
lignes et postes aériens, c’est la valeur de plus en
plus élevée des tensions utilisées qui conduit à
prendre les conséquences de ce phénomène en
considération.
Ce présent sujet se propose d’apporter au
concepteur et à l’exploitant de ces ouvrages des
éléments de réponse aux problèmes que pose cette
contrainte c’est-à-dire la détermination des
intensités des champs magnétiques à savoir leur
calcul et leur mesure.
La solution généralement envisagée pour atténuer
ou éliminer ces nuisances est de concevoir les
lignes aériennes avec des conducteurs en faisceau
afin d’augmenter le rayon apparent de ces derniers
et d’installer des écrans magnétiques.
Lors de l’évaluation des champs
magnétiques aux environs des installations à T.H.T,
il est souvent fait usage de courbes expérimentales
ou de calculs simplifiés en assimilant les faisceaux
à des conducteurs simples équivalents, en
choisissant des géométries particulières et en
négligeant l’effet des conducteurs de garde.
Enfin certains esprits se sont également
que le champ magnétique terrestre , autrement dit
c’est le caractère périodique, à fréquence
industrielle, qui le différencie du champ terrestre
naturel. [2] .
2. Définition du champ magnétique
A la physique fondamentale des champs
électriques quasi-statiques correspond celle des
champs magnétiques quasi-statiques. C’est en effet
la propriété quasi-statique qui permet l’analyse
indépendante, sans interaction, des champs
magnétiques et électriques. Au champ électrique E
et à la densité de flux électrique φ correspondent le
champ magnétique H et le champ d’induction
( ou la densité de flux magnétique ) B avec :
B = μ 0μ r ⋅ H (1)
-7
où : µ0 = 4π.10 Henry/m
µr : perméabilité relative.
L’une des lois fondamentales de la magnétostatique
est la loi d’Ampère :
r r
∫ H ⋅ dl = i (2)

inquiétés d’une éventuelle action physiologique des

champs magnétiques ; pour apprécier une telle Cette loi peut être illustrée par un exemple
éventualité, il faut retenir que l’amplitude des qui a des implications pratiques, c’est le cas du fil
champs produite par les ouvrages de transport long et rectiligne parcouru par un courant donné.
d’énergie est, à la surface du sol de l’ordre de ( 1 à Considérons un cercle, dans un plan
perpendiculaire à l’axe du conducteur, centré sur
celui-ci. Pour des raisons de symétrie, la champ
magnétique H est constant tout au long du cercle.
Si le rayon de celui-ci est ‘’r‘’, le champ
magnétique sera donné par :[2] [6]
H= i ( A/m ) (3)
2⋅ π ⋅r
et la densité de flux magnétique ( ou champ
d’induction magnétique ) par :
μ⋅i
B= (T) (4)
2⋅ π ⋅ r
Il faut savoir que le champ B est orienté
tangentiellement aux cercles centrés sur le
conducteur et est contenu dans des plans
perpendiculaires à celui-ci.
Le flux magnétique traversant une surface
donnée ‘’S’’ est déterminé par :
r r
φ = ∫ B ⋅ dS (W) (5 )
L’intégration du flux magnétique à travers
une surface fermée est nulle. Cette propriété
conduit au résultat bien connu que les lignes de
flux magnétique sont continues et qu’il n’existe pas
de pôle magnétique isolé.
La force à laquelle est soumise l’unité de
longueur d’un conducteur est donnée par la relation
suivante :
v r r
F/l= iΛB (6)
où i : est le courant parcourant le conducteur, et B
le champ d’induction magnétique, au point
considéré du conducteur, engendré par tous les
autres courants existants dans l’espace.
3. Calcul du champ magnétique dû aux
lignes de transport. [2,6]
3-1. Introduction
En raison de la nature quasi-statique du
comportement électromagnétique aux fréquences
industrielles, le champ magnétique d’une ligne est
engendré uniquement par le courant. L’intensité du
champ magnétique autour des conducteurs s’obtient
donc par application de la loi d’Ampère, puis par
superposition des résultats partiels.
3-2. Principe de la méthode
Pour calculer le champ magnétique au
niveau du sol au voisinage d’une ligne de transport
d’énergie, on peut utiliser la formule (4), ce champ
est engendré par le courant circulant dans le
conducteur (i) ( voir figure .1)
On peut utiliser la théorie des images des
conducteurs en tenant compte de la profondeur de
pénétration ; en effet les images sont situées à une
profondeur, dans le sol, bien plus grande que la
hauteur des conducteurs de phase.
Conducteur (i)
r
h
x
sol BX
BY
B
Figure 1. Intensité magnétique engendré par un
courant I circulant dans un conducteur unique .
En première approximation, la profondeur
‘’p’’, vaut :
ρ
p = 660. ( mètres) (7)
f
où ρ est la résistivité du sol en ohm-mètre et f : la
fréquence en Hz.
Pour tenir compte du sol qui est
imparfaitement conducteur, le calcul précis du
champ magnétique nécessite l’emploi des termes
complets de Carson. [1]
Mais, dans la plupart des applications, il
suffit de considérer les conducteurs de phase en
espace libre, sans tenir compte des images.
Pour le conducteur de la figure (1), sans son image,
on peut appliquer la formule suivante :
r μ⋅i μ⋅i
B= = ( 8)
2⋅ π ⋅ r
2⋅ π ⋅ h 2 + x2
Dans le cas d’une ligne triphasée, les
composantes horizontales et verticales du champ B
des trois phases doivent être traitées comme
vecteurs de phase et combinés séparément, en
prenant en compte le déphasage entre les courants.
3-3. Notions sur la mesure du champ
magnétique
Pour mesurer les champs magnétiques à
fréquence industrielles engendrés par les lignes de
transport à haute tension, on utilise généralement
des sondes de champ constituées par une bobine
sous écran, connectée à un voltmètre portatif.
D’autres types de sondes utilisent des résistances
spéciales dont la valeur est fonction de B, ou l’effet
Hall.
Le principe de fonctionnement d’une
sonde de champ à bobine est basé sur la loi de
Faraday dont la forme différentielle est la suivante :
[2] [6]
r r
rot E = − dB (9)
dt
ou encore :
r r r r
∫ E ⋅ dl = − dt ∫ B ⋅ dS
d (10)
L’intégrale de gauche est une somme curviligne, le
long d’une courbe entourant une surface S. Si le
trajet curviligne est pris le long d’une boucle
fermée conductrice, et si B est le champ uniforme
quasi-statique comme indiqué sur la figure (2 ),
Sonde de champ B
A
I
V l’appareil de lecture.
cadre à N spires
Figure 2. Principe de la sonde de champ
B à bobine.
L’intégrale curviligne peut être considérée
comme une force électromotrice (f.e.m) développée
dans la boucle et un courant I circulant, en
conséquence d’un changement du flux magnétique
( B.S ) ; on aura
r r
f . e . m = ∫ E ⋅ dl = − d ( B ⋅ S ) (11)
dt
et d’après la figure (2 ), on aura :
f ⋅ e ⋅ m = − ω 0 ⋅ B 0 ⋅ S ⋅ cos ωt (12)
Dans le cas d’une boucle à plusieurs
spires, la f.e.m apparaîtra dans chacune d’elles et la
tension V s’accroîtra proportionnellement au
nombre de spires. Le courant induit est supposé
suffisamment faible pour que le champ opposé B
qu’il engendre puisse être négligé. Il convient de
noter que la relation entre la f.e.m et B0 suppose
que la direction de B0 soit perpendiculaire au plan
des spires de la bobine. Comme seule la
composante spatiale de B perpendiculaire au plan
des spires engendre une f.e.m, c’est aussi
l’orientation de la bobine qui mesure la valeur
maximale du champ B.
Par ailleurs, la f.e.m étant proportionnelle
à la fréquence, il faut considérer avec attention le
contenu harmonique du champ, c’est à dire du
courant qui engendre ce champ.
3-4. Procédure de mesure du champ magnétique
au voisinage des lignes de transport [2] [6]
La position de la sonde, la proximité de
l’observateur ou d’objets semblables, une
éventuelle fuite électrique le long du manche, ou
une probable non-uniformité du champ n’ont que
des effets négligeables. Cependant, un blindage
électrostatique de la sonde peut être nécessaire pour
éviter les courants d’influence dus au champ
électrique ambiant.
Des effets de température sur le détecteur
ou un léger mouvement autour du point d’équilibre
restent une source d’erreurs possibles, mais faibles.
Le champ magnétique sous une ligne de
transport est généralement mesuré à une hauteur de
1 m au-dessus du sol : lorsque ces mesures sont
effectuées à d’autres hauteurs, celles-ci devront être
explicitement indiquées. La sonde sera orientée de
manière à obtenir la déviation maximale de
L’opérateur peut rester près de la sonde.
Les objets déplaçables comportant des matériaux
magnétiques ou conducteurs non magnétiques
seront éloignés du point de mesure d’une distance
égale à au moins trois fois leur plus grande
dimension, afin d’éviter la distorsion du champ.
Les objets en métal non magnétique sont
le siège de courants de Foucault à cause de la
variation en fonction du temps du flux magnétique.
Les champs magnétiques engendrés par ces
courants de Foucault décroissent comme le cube de
la distance lorsque celle-ci est grande par rapport
aux dimensions de l’objet conducteur.
4. Compensation du champ magnétique
d’une ligne de transport d’énergie
4 -1. Les effets et le blindage du champ
magnétique [2] [3] [6]
Les champs magnétiques alternatifs
risquent d’induire des courants dans le câblage de
certains appareils de mesures sensibles, dans des
systèmes électroniques divers, des installations de
télécommunication, des lignes ou des conduites.
Les courants perturbateurs ne sont
facilement calculables que lorsqu’il s’agit de
simples boucles. Il est bien plus difficile de les
déterminer lorsque les champs magnétiques
pénètrent dans des volumes conducteurs au semi-
conducteurs, tels que des structures métalliques
massives ou des organismes vivants. Le calcul des
courants de Foucault engendrés ainsi n’est possible
que dans des configurations simples particulières.
Afin de minimiser les effets nocifs, le
champ perturbateur (ici le champ magnétique ) peut
être réduit par un choix convenable de la
configuration des phases ( voir les exemples), ou
par la création d’un champ de compensation.
En ce qui concerne les champs
magnétiques à fréquences industrielles, le blindage
au moyen d’enveloppes présente des difficultés
pratiques bien supérieurs à celles que l’on rencontre
dans le cas des champs électriques.
On utilise des écrans magnétiques réalisés
avec des matériaux dont la susceptance est bien
plus grande que celle de l’air. Non seulement la
perméabilité mais aussi l’épaisseur et les
dimensions de tels écrans sont importants, et la
direction du champ doit également être considérée.
4-2. Etude de la compensation [3]
Pour comprendre la compensation prenons
le cas de la figure (3),
où 1 et 2 représentent les phases distances de ‘’d’’.
3 et 4 représentent les câbles de garde ( ou de
compensation ), distantes de ‘’ D’’.
D étude approfondie doit être faite afin d’optimiser
d ces deux paramètres pour avoir une meilleure
3 1 2 4
(m)
x magnétique
Figure3. Ligne biphasée avec circuit de
compensation
L’intensité du champ magnétique du aux
deux phase est calculée au point ‘’x’’ suivant la
relation suivante:[3]
B phase = 0,2 ⋅ I ⋅ d ( µT ) (13)
2 d 2
x −
4 e- calcul et le tracé du profil transversal du champ
avec I : le courant de phase
Pour avoir la compensation il faut injecter un
courant dans les câbles 3 et 4, en tenant compte des
dimensions géométriques ;ce courant peut être
exprimé par [3] :
I c = K ⋅ I phase (14)
Le coefficient K dépend des dimensions
géométriques (en mètres), il peut être exprimé
par :[3]
log D+ d
K= D− d (15)
log D
GMR
où GMR est le rayon moyen géométrique pour le
même conducteur.
Par exemple : pour un conducteur de rayon
r = 0,017 m, D = 20 m, d = 10 m, Iphase= 1000 A
en appliquant les formules (14) et (15) ; on trouve
le courant de compensation qui est de l’ordre de
150 A.
En se référant à la figure (3), et en tenant
en compte de la compensation l’intensité de champ
magnétique total se calcule alors d’après la formule
approximative suivante : [3]
⎡ I ⎤
B = B phase ⎢ 1 − c ⋅ D ⎥ (16)
⎣ Iphase d ⎦
Remarque
Dans le calcul du courant de compensation
on doit tenir compte à la fois de l’amplitude et du
déphasage de ce dernier par rapport aux courants de
différentes phases, ce qui influe directement sur la
valeur de l’intensité de champ magnétique ; une
compensation.
5.Description du programme de calcul
Afin de calculer et de tracer le champ
à n’importe quelle distance
transversale, on a réalisé un programme de calcul
sous MATLAB , qui est basé sur la méthode
étudiée précédemment selon les étapes suivantes :
a- introduction de toutes les données électriques et
géométriques de la ligne.
b- calcul des composantes horizontales du champ
magnétique pour chaque phase.
c- calcul des composantes verticales du champ
magnétique pour chaque phase.
d- calcul du champ magnétique résultant, en
prenant en compte le déphasage entre les
courants..
magnétique.
6. Exemples d’application
6-1.Ligne triphasée de 420Kv en nappes [3]
Tension = 420 Kv
hauteur de la première phase = 14,6 m
hauteur de la deuxième phase = 14,6 m
hauteur de la troisième phase = 14,6 m
abscisse de la première phase = 0
abscisse de la deuxième phase = -9
abscisse de la troisième phase = +9
le courant de phase I = 1000 A
Après exécution du programme on obtient la
courbe de la figure (4), représentant l’intensité de
champ magnétique de la ligne considérée.
Quelle que soit la forme du profil , la
courbe est symétrique par rapport à la phase
centrale.
Enfin, en analysant la figure7, on remarque qu’on a
diminution considérable de l’intensité de champ
magnétique en adoptant le circuit avec
compensation.

6-2.ligne triphasée de 420 V en triangle : [3]

Tension = 420 Kv
hauteur de la première phase = 14,6 m
8.Conclusion
hauteur de la deuxième phase = 20,6 m Le programme de calcul que nous avons
hauteur de la troisième phase = 20,6 m réalisé, nous parait très utile pour calculer et tracer
abscisse de la première phase = 0 le profil transversal du champ magnétique sous les
abscisse de la deuxième phase = -3,65 lignes et de simuler rapidement un très grand
abscisse de la troisième phase = +3,65 nombre de cas, ce qui permet de voir l’influence de
le courant de phase I = 1000 A chaque paramètre sur l’intensité de ce champ afin
Après exécution du programme on obtient la de prendre les dispositions nécessaires pour
courbe de la figure (5), représentant l’intensité de minimiser l’intensité de ces champs.
champ magnétique de la ligne considérée. Une étude doit être faite concernant le
calcul du circuit de compensation parcouru par un
courant ajustable en amplitude et en phase et par
6-3.ligne triphasée de 225 V en nappes : [1]
conséquent la nécessité de les optimiser.
Tension = 225 Kv
hauteur de la première phase = 15 m
hauteur de la deuxième phase = 15 m Références
hauteur de la troisième phase = 15 m
[1] : L’effet de couronne en tension alternative
abscisse de la première phase = 8.7
par Claude Gary et Marcel Moreau
abscisse de la deuxième phase = 0
Eyrols 1976
abscisse de la troisième phase = - 8.7
le courant de phase I = 200 A
[2] : Champs électriques et magnétiques engendrés
Après exécution du programme on obtient la
par les réseaux de transport.
courbe de la figure (6), représentant l’intensité de
Groupe de travail 36.01 CIGRE 1980
champ magnétique de la ligne considérée.
[3] : Optimized reduction of the magnetic field
near swedish 400 KV lines .
6-4. comparaison entre l’intensité du champ
U.Jonsson ; A.Larsson ; J-O. Sjodin
magnétique avec et sans compensation. [3]
IEEE -SM 429-1 PWRD (1993)
Afin de comparer l’intensité de champ magnétique
[4] : Calcul et représentation des champs
le programme calcule tout d’abord le courant de
électriques aux environs d’une ligne à H.T
compensation et trace les deux profils sur le même
triphasée
graphe pour les données suivantes :
P.A.Chamorel Bull.ASE/UCS67 1976
d = 10 m ( voir figure 3.)
D = 20 m
[5] :Prédétermination du niveau perturbateur des
I = 1000 A
lignes de transport d’énergie par Marcel
Après exécution du programme on obtient la
Moreau Revue Générale de l’électricité
courbe de la figure (7).
(R.G.E) ; Tome 80 N°9 - 1971
7. Interprétation des résultats [6] :Electricité- physique
D’après les courbes obtenues on peut dire D.Blanc, A.Degeilh et J.Fontan.
que la forme et l’intensité du champ magnétique Collection Hachette 1970
dépend essentiellement des dimensions de la ligne :
la distance entre les conducteurs et leur hauteur au-
dessus du sol ( on remarque qu’on a une valeur plus
élevé du champ pour une hauteur moins
importante).
En comparant les lignes étudiées, on
remarque que l’intensité de champ magnétique est
moins importante pour les lignes dont les
configurations sont en triangles.
B (T) x 10-6 B (T) x 10 -7
5 4.5

4.5 4
4
3.5
3.5
3
3
2.5
2.5
2
2
1.5
1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
-100 -50 0 50 100 -100 -50 0 50 100
distance transversale (m) distance transversale (m)
Figure 6 : Champ magnetique pour une ligne de
Figure 4 : champ magnetique pour une ligne de
244kV en triangle
420Kv en Nappes

B (µT)
B (T) x 10 -6 6
4.5

4
5
3.5
4
3

2.5
3
2
2
1.5
Sans compensation
1
1 Avec compensation
0.5
0
0 20 40 60 80 100
-100 -50 0 50 100
distance transversale (m)
distance transversale (m)
Figure 7 : Champ magnetique avec et sans
Figure 5 : Champ magnetique pour une ligne compensation.
de 420Kv en triangle