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Univ fr-gab St-Ex Machines électriques Partie 1 doc.

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Chapitre I : NOTION D’ELECTROMAGNETISME

I CHAMP MAGNETIQUE :

Le champ magnétique est toute influence exercée par un aimant autour de lui. Le champ magnétique est
vectoriel, car il associe un vecteur à chaque point de l’espace. Il peut être matérialisé par la limaille de fer
qu’on saupoudre sur l’aimant ou par une aiguille aimantée. Le champ magnétique en un point est
représenté par un vecteur B qui est colinéaire aux lignes de champ et dirigé du pôle Nord vers le pôle
Sud. Son unité est le Tesla (T).

Notons que la longueur du vecteur champ n’est pas la même en tout lieu ; par exemple :
- En France à la surface de la terre, B = 50µT ;
- à quelques centimètres d’un aimant, B est entre 0,1T et 1T ;
- à l’intérieur d’un électro-aimant industriel, B est de l’ordre de 5T.

II ELECTRO-AIMANT :

En dehors des aimants naturels, il y a des aimants artificiels. Ceux-ci sont souvent obtenus quand une
bobine de conducteur est parcourue par un courant électrique. On parle ainsi d’électro-aimant.
En effet, tout conducteur parcouru par un courant électrique donne naissance à un champ
magnétique. C’est alors qu’on parle d’électromagnétisme.
Dans une bobine longue appelée solénoïde, l’expression du champ magnétique est :

B : champ dans le solénoïde, en Tesla (T) ;


µ0 : perméabilité du vide ;
B = µ0 N I N : nombre total des spires de la bobine ;
l
L : longueur de la bobine, en mètre (m) ;
I : Intensité du courant parcourant la bobine, en ampère (A).

Enseignant : Basile KOUMBA MOUSSAVOU, Prof de Génie électrique


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III FORCE DE LAPLACE :

III.1 Expérience : «rail de Laplace»

L’expérience ci-après est connue sous le nom de «rail de Laplace».


Deux longues tiges de cuivre parallèles et fixes appelées «rails» sont reliées à une alimentation continue
par certaines de leurs extrémités, comme dans la figure ci-dessous. On dispose un petit tube de cuivre libre
de mouvement sur les deux tiges de façon à fermer le circuit électrique et permettre la circulation d’un
courant I.
On constate que lorsqu’on approche un pôle d’un aimant droit à la verticale du tube, celui-ci se met à
rouler dans un sens sur les deux rails.

Quand on présente l’autre pôle de l’aimant au-dessus du tube, celui-ci repart dans l’autre sens. Si le sens
du courant à travers le tube est inversé, on remarque que le sens de déplacement du tube change également.
Il est donc apparu une force d’origine électrique et magnétique qui a permis le déplacement du tube. On
l’appelle Force de Laplace.

III.2 Orientation de la force de Laplace :

La force de Laplace est définie à partir d’un produit vectoriel F I.lB ; cela signifie que les trois
vecteurs forment un trièdre direct. Le plus simple pour se souvenir de la direction et du sens de la force est
d’utiliser «la règle des trois doigts de la main droite»

Sa représentation est donnée sur la figure suivante :

Cette figure est représentée dans l’espace. Pour retenir les symboles qui représentent les vecteurs
perpendiculaires au croquis, on peut utiliser un moyen mnémotechnique à l’aide de la figure suivante et
d’une flèche caricaturée.
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Le tableau ci-dessous présente un procédé mnémotechnique pour se souvenir de la grandeur physique


correspondant à chaque doigt.

le pouce indique le sens de la force (Pouce ↔ Pousse) ;


L’index indique le sens du courant (Index ↔ Intensité)
Le majeur indique le sens du champ magnétique (Majeur ↔ Magnétisme)

III.3 Expression de la norme de la force de Laplace :

F en Newton (N) ;
F = F = I x l x B x sin  I,B 
 
 

   I,B  : angle entre le champ magnétique et le
 
courant supporté par la tige; souvent on prend 90°

IV NOTION D’EXCITATION MAGNETIQUE :

L’excitation magnétique, notée par H, est une grandeur permettant de quantifier le champ magnétique
créé par un dispositif électromagnétique. Elle est directement liée au courant électrique car c’est lui qui
donne naissance au champ magnétique. Si on place un matériau ferromagnétique (fer + nickel ou cobalt)
dans une bobine, l’expression précédente de B devient : B =µ NI où NI = H ; soit B = µH <===>
l l

H=
B

- µ (mu) est la perméabilité absolue et vaut µ = µ0.µr


→ µr est une caractéristique du matériau magnétique utilisé ; c’est l’aptitude d’un matériau
ferromagnétique à conduire les lignes de champ. On l’appelle perméabilité magnétique relative.
- H s’exprime en ampère par mètre (A/m ou A.m-1).

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V COURBE DE PREMIERE AIMANTATION ET CYCLE D’HYSTERESIS :

Plaçons au centre d’une bobine, une barre d’un matériau ferromagnétique qui n’est préalablement pas
aimantée. Faisons varier l’intensité du courant continu dans cette bobine et relevons :
- L’excitation magnétique H directement proportionnelle au courant imposé dans la bobine ;
- La norme du champ magnétique B créé par la barre ferromagnétique, à l’aide d’un teslamètre.
Le tracé de la courbe B = f(H) du matériau ferromagnétique choisi peut être décomposé en 7 parties (figure
ci-dessous).

Quand un matériau n’est pas préalablement aimanté, on constate qu’en augmentant l’excitation
magnétique H, il se crée un champ magnétique qui lui est d’abord proportionnel (zone linéaire) puis qui
tend vers un maximum (saturation) : le tracé de cette évolution est la «courbe de première aimantation».
Le «cycle d’hystérésis» est l’ensemble de la courbe B = f(H) obtenue en faisant varier l’excitation
magnétique alternativement. Le cycle passe par trois points particuliers :
● Le champ magnétique maximum : Bmax, obtenu par une excitation maximale ;
● Le champ rémanent : Br ; c’est la valeur du champ magnétique restant (ou résiduel) quand il n’y a
plus d’excitation magnétique ; le matériau reste alors aimanté et présente ce champ magnétique.
● L’excitation coercitive : Hc ; c’est la valeur de l’excitation pour annuler le champ magnétique dans
le matériau, donc le désaimanter.
Chacun de ces trois points un symétrique par rapport à l’origine.

VI PERTES PAR HYSTERESIS :

Le cycle d’hystérésis reflète le phénomène de retard à l’aimantation et de désaimantation que présente


un matériau magnétique donné. Dans la plupart des dispositifs électrotechniques (machines tournantes et
transformateurs), le circuit magnétique en matériau ferromagnétique subit des aimantations et
désaimantations successives : 50 fois par seconde si f = 50Hz. Ce phénomène d’aimantation et de
désaimantation, même s’il n’est pas souhaité, donne lieu à des pertes énergétiques que l’on appelle pertes
par hystérésis. Ces pertes sont proportionnelles à la surface enveloppée par le cycle d’hystérésis B = f(H).
Pour limiter ces pertes, il est donc nécessaire de choisir des matériaux doux au cycle d’hystérésis le plus
étroit possible, par rapport aux matériaux dur.

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VII FLUX MAGNETIQUE :

VII.1 Définition :

Si on peut avoir une idée plus ou moins réelle, on pourrait dire que le flux magnétique est la densité ou la
quantité magnétique dans un dispositif. Plus un dispositif magnétique est traversé par un grand nombre de
lignes de champ, plus le flux magnétique est important.
Le flux magnétique embrassé par une spire a pour expression :

Ф : Flux magnétique, en weber (Wb) ;


B : norme du champ magnétique, en tesla (T) ;
Ф = B.S.cos  B,S 


 
S : surface de la spire qui embrasse le flux, en mètres carrés (m2) ;
 B,


 S  : l’angle entre le vecteur champ et la norme (ou perpendiculaire) à la surface
 
considérée.

VII.2 Flux magnétique dans une bobine :

Ф = N.B.S.cos  B,S 

Pour une bobine constituée de N spires, on a :
 

VIII INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE :

VIII.1 Inductance d’une bobine :

L’inductance est une grandeur qui caractérise la transformation électromagnétique ou magnétoélectrique.


C’est le rapport du flux magnétique embrassé par un dispositif et l’intensité du courant électrique qui
traverse celui-ci.

φ(t) : valeur instantanée du flux magnétique, en weber (Wb) ;


𝝋(𝒕)
𝑳= i(t) : valeur instantanée de l’intensité du courant, en ampères (A) ;
𝒊(𝒕)
L : inductance du dispositif électromagnétique, en henry (H)

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VIII.2 Force électromotrice induite :

Plaçons une bobine fixe dans un environnement magnétique variable. Un voltmètre branché aux bornes
de la bobine (non alimentée) indique la présence d’une tension lorsque l’aimant placé à proximité est en
mouvement.

Aimant immobile
S N
S N

00
0

V
V

S N

Dans la figure ci-dessus, on constate que lorsque l’aimant est immobile, aucune tension n’apparaît aux
bornes de la bobine. Si l’aimant s’approche ou s’éloigne de la bobine, l’aiguille du voltmètre dévie vers la
droite ou la gauche indiquant ainsi une présence tension aux bornes de la bobine. Cette tension est donc liée
à une variation d’un phénomène magnétique dans la bobine qui peut être défini comme un flux magnétique.
En mathématique, cette variation est appelée «dérivée».
La tension apparue aux bornes de la bobine est appelée «force électromotrice induite» (f.é.m). Son
expression est :

d(t)
e(t) = -
dt

e(t) s’exprime en volt (V).

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VIII.3 Induction mutuelle :

On parle de mutuelle inductance quand il y a interaction entre plusieurs bobinages.


Soit par exemple deux bobines B1 et B2 placées à proximité l’une de l’autre.

B1 est traversée par un courant I1, et crée un flux magnétique Ф1 = L1.I1. Ce flux peut être noté Ф1/1 car
il est créé par la bobine B1 et il traverse la bobine B1. La bobine B2 sera traversée par un flux Ф2 qu’on peut
noter par Ф1/2, proportionnel au courant I1 dans B1. Puisque ce flux apparaît dans une bobine alors que le
courant circule dans une autre, le coefficient de proportionnalité est appelé «mutuelle inductance» et se
note M1/2 et on écrit : Ф1/2 = M1/2.I1.

De même si la bobine B2 est parcourue par un courant I2, celui-ci crée un champ magnétique dont le flux
Ф2/1= M2/1.I2.

Les mutuelles inductances M1/2 et M2/1 ne dépendent pas des caractéristiques des bobines B1 et B2, mais
de leur position relative et du milieu qui les séparent. On montre que M1/2 = M2/1 = M que l’on
exprime en henry (H).

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Chapitre II : CIRCUITS MAGNETIQUES

I DEFINITION :

Un circuit magnétique est tout parcours dans lequel est canalisé le flux magnétique.

Exemple de circuit magnétique :

𝛗A 𝛗C
𝛗B

N1.i1 N1

N2.i2 N2

II LOI D’HOPKINSON :

Cette loi permet de montrer qu’on peut faire des nombreuses analogies entre les circuits magnétiques et
les circuits électriques qui nous sont beaucoup plus familiers avec les lois d’Ohm, les lois des mailles, ...

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II.1 Analogie entre circuits magnétiques et circuits électriques :

Circuit électrique Circuit magnétique


Un circuit électrique constitué de conducteur en Un circuit magnétique constitué de tôle de fer et
cuivre et formant une seule maille est traversé formant un seul contour fermé est parcouru par
par un courant électrique identique en tout point un flux magnétique identique en tout point du
du circuit : circuit :
i(t)
φ(t)
i(t) φ(t)

i(t) i(t) φ(t) φ(t)

Le courant i(t) qui est conservatif dans un montage à une maille, le flux magnétique φ(t) est
également conservé tout au long du circuit magnétique (sans fuites).
Dans un circuit électrique, lorsque l’on branche Autour d’un circuit magnétique, lorsque l’on
plusieurs générateurs de force électromotrices bobine plusieurs enroulements de N spires,
(f.é.m) différentes en série, on peut appliquer la parcourues par des courants I, ceux-ci créent
loi des mailles, c’est-à-dire additionner toutes les des ampères-tours égaux au produit N.I. Les
f.é.m pour obtenir une f.é.m (ou tension) totale ampères-tours créés par plusieurs bobines sont
équivalente. égaux à la somme des ampères-tours créés par
chaque enroulement :

E2
E1 E3
N1.I1 N2.I2
N3.I3

E4
N4.I4
E1 + E2 – E3 – E4 = 0
Le signe affecté à la f.é.m dépend du sens de N1.I1 + N2.I2 – N3.I3 – N4.I4 = f.m.m
celle-ci. Comme pour les f.é.m, les ampères-tours sont
orientés ; leur signe est lié à leur sens.
Comme les tensions E que l’on peut additionner tout au long d’une maille, les ampères-tours N.I
s’additionnent aussi tout au long du circuit magnétique.

Notons que dans le cas des circuits magnétiques, la somme de tous les ampères-tours (NI) est appelée
« force magnétomotrice » (f.m.m). On écrit :
f.m.m = ∑ N.I

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II.2 Formule de la loi d’Hopkinson :

Dans le circuit électrique la tension et le courant sont liés par la loi d’Ohm qui s’écrit en continu
U = ET = R.I. Par analogie dans le circuit magnétique, cette loi d’Ohm se transforme en loi d’Hopkinson qui
s’écrit :
f.m.m : force magnétomotrice, en ampères-tours (A.t) ;
f.m.m = Rφ φ : flux magnétique, en weber (Wb) ;
R : Reluctance du circuit magnétique, en ampère-tour par weber (A.t/wb ou A.t.wb-1)

III THEOREME D’AMPERE :

Le théorème d’ampère se déduit de la loi d’Hopkinson. Mais celui-ci la supplante quand il s’agit d’un
circuit magnétique constitué de matériaux différents ou que ses caractéristiques ne sont pas les mêmes tout
au long de la ligne de champ moyenne.
φ Ligne de champ moyenne
de longueur : l1

N1.I1 N1

Entrefer : « e »

N2.I2 N2

Comme pour la loi d’Hopkinson, avec le théorème d’Ampère la force magnétomotrice reste la somme
des ampères-tours. f.m.m = ∑ N.I.
Mais par ailleurs, le théorème d’Ampère précise que si le circuit magnétique est constitué d’une somme
de portions de circuits en série, alors la f.m.m est également la somme des produits pour chaque portion
de l’excitation magnétique H produite par la longueur l de la portion considérée. f.m.m = ∑ H.l
Il en résulte : f.m.m = ∑ H.l = ∑ N.i <===> ∑ H.l = ∑ N.i

► Chaque enroulement bobiné le long du circuit magnétique produit un terme Ni, avec :
● N : le nombre de spires de l’enroulement ;
● i : l’intensité du courant traversant la bobine (A) ;
► Chaque portion du circuit magnétique produit un terme H.l, avec :
● l : la longueur de la portion du circuit magnétique considérée (m) ;
● H : l’excitation magnétique nécessaire dans la portion du circuit considérée (A.m-1).
B B
H= = ; le champ magnétique B est considéré comme constant tout le long de
 0 r
la ligne de champ moyenne.

Si on applique le théorème d’Ampère dans le circuit magnétique ci-dessus, on a :

∑ H.l = ∑ N.i <===> Hfer.(l1 – e) + He.e = N1.i + N2.i2.


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Chapitre III : BOBINE A NOYAU DE FER

I FORMULE DE BOUCHEROT :

Cette formule permet de déterminer la valeur efficace E de la force électromotrice induite dans une
𝒅𝝋(𝒕)
bobine de N spires : 𝒆(𝒕) = −𝑵 𝒅𝒕 .
𝑑 ̂
Le flux magnétique étant variable et sinusoïdal, on a : 𝑒(𝑡) = −𝑁 𝑑𝑡 𝜙 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 ; or 𝜙̂ = 𝐵. 𝑆 ; donc
𝑑
𝑒(𝑡) = −𝑁𝐵̂ 𝑆 𝑑𝑡 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 = −𝑁𝜔𝐵̂ 𝑆𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 . Ainsi : 𝐸̂ = 𝐵̂ 𝑁𝜔𝑆 = 𝐵̂ 𝑁. 2𝜋𝑓𝑆 (car on a 𝐸̂ pour cosωt = 1)
̂
̂ 𝑵. 𝟐𝝅𝒇𝑺 ===> 𝑬 = 𝟐𝝅𝑩𝑵𝒇𝑺 . Or
<===> 𝑬√𝟐 = 𝑩
𝟐𝝅
= 𝟒, 𝟒𝟒 ; on a alors :
√𝟐 √𝟐

E : valeur efficace de la f.é.m aux bornes de la bobine, en volt (V) ;


N : nombre de spires de la bobine ;
S : section (ou surface) du circuit magnétique sur lequel la bobine est
̂ 𝑵𝒇𝑺
𝑬 = 𝟒, 𝟒𝟒𝑩
fixée, en mètre-carré (m2) ;

B : valeur maximale du champ magnétique sinusoïdal, en Tesla (T) ;
f : fréquence de l’alimentation de la bobine, en Hertz (Hz).

II PERTES FERROMAGNETIQUES :

Il existe trois types de pertes ferromagnétiques appelées aussi pertes dans le fer qui entraînent une
consommation de puissance active, donc une chute de rendement pour les dispositifs possédant un circuit
magnétique.

► Les pertes par hystérésis liées au cycle d’hystérésis du matériau ferromagnétique qui nécessite
d’être aimanté et désaimanté de manière répétitive.

► Les pertes par courants de Foucault liées aux courants induits dans les masses métalliques du
matériau. Ces courants sont dus au déplacement des électrons libres dans le circuit magnétiques, puisque
celui-ci est soumis à un flux magnétique variable.

► Les pertes par fuites magnétiques qui apparaissent dans les circuit magnétiques présentant un
entrefer ou dont la forme n’est pas suffisamment arrondie. Une partie du flux magnétique peut alors quitter
le circuit magnétique par ces points sensibles.

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III MODELISATION DES PERTES DANS LE FER :

L’ensemble des pertes dans le fer entraîne la consommation d’une puissance active par la bobine. Cette
puissance active n’est pas consommée par une bobine parfaite. C’est pourquoi on modélise ces pertes par
une résistance Rfer en parallèle avec une inductance L, comme le montre la figure ci-dessous.
RFer

L
La valeur de la résistance Rfer est déterminée à l’aide d’une mesure de puissance active qui correspond
aux pertes dans le fer Pfer lorsque la bobine est alimentée sous sa tension sinusoïdale nominale.
𝑼𝟐 𝑼𝟐
𝑷𝒇𝒆𝒓 = ===> 𝑹𝒇𝒆𝒓 =
𝑹𝒇𝒆𝒓 𝑷𝒇𝒆𝒓

IV MODELISATION DES PERTES DANS UNE BOBINE REELLE :

Une bobine réelle possède toujours une résistance interne r car il s’agit d’un fil de cuivre de longueur l et
𝒍 𝑼
de section S données, avec : 𝒓 = 𝝆 𝑺 . En continu, 𝒓 = .
𝑰
Le modèle de la bobine réelle à noyau de fer est donc :
RFer
r

L
Comme la résistance Rfer représente les pertes fer, la résistance r de l’enroulement du fil modélise les
pertes dans le conducteur électrique qui sont des pertes par effet Joule. PJ = r.I2
En somme dans une bobine réelle, il y a deux types de pertes :
► les pertes par effet Joule appelées aussi ‹‹pertes dans le cuivre›› modélisées par r ;
► les pertes dans le fer modélisées par Rfer.
La puissance active totale consommée par la bobine à noyau de fer réelle est donc la somme de toutes
ces pertes :
𝑷 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝑱

V ENERGIE EMMAGASINEE PAR UNE BOBINE :

Les bobines sont des composants électriques qui permettent de stocker de l’énergie électromagnétique
dont l’expression est :

W : énergie stockée, en Joule (J) ;


𝑾 = 1 𝑳. 𝑰𝟐 L : inductance de la bobine, en Henry (H) ;
2
I : intensité du courant à travers la bobine, en ampère (A)

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