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Univ fr-gab St-Ex Machines électriques Partie 2 doc.

ét TS2 GM-E

Chapitre IV CHAMP MAGNETIQUE TOURNANT

Objectif : Expliquer le phénomène du champ magnétique tournant, par le théorème de Ferrari et le théorème
de Leblanc.

I CHAMP TOURNANT MONOPHASE SYNCHRONE :

I.1 Etude expérimentale :


Le dispositif monophasé ci-après est représenté par deux (2) bobines identiques et fixes alimentées en
régime alternatif sinusoïdal par le réseau 230V – 50Hz.

Aiguille aimantée
Bobine fixe Bobine fixe

Axe de rotation de
l’aiguille aimantée

230V – 50Hz

Observations :

- A la mise sous tension, l’aiguille aimantée s’aligne sur l’axe des bobines ; elle semble vibrer,
mais ne tourne pas.
- Si on ‘’lance ‘’ avec un doigt pour lui donner un sens de rotation, elle tourne très rapidement dans
le sens où elle a été lancée.
- Si on mesure la vitesse de rotation de l’aiguille aimantée, on constate que le nombre de tours en
une seconde que fait cette aiguille est exactement le même que le nombre de périodes de la
tension d’alimentation, c.-à-d. sa fréquence.
 La rotation de l’aiguille aimantée montre l’existence d’un champ magnétique tournant ;
 L’aiguille aimantée tourne à la même vitesse que le champ tournant : on parle ainsi de la
vitesse de synchronisme.

I.2 Remarques :

 Avec une seule bobine fixe, on aurait les mêmes résultats qu’avec les bobines fixes ;
 Pour rendre le champ magnétique tournant plus intense, on a ajouté une deuxième bobine fixe. Ce
dispositif à deux bobines est dit à « une paire de pôle » que l’on note par p ; ici p = 1.
 La vitesse de synchronisme se détermine par 𝒇 ΩS : en tr.s-1 ;
ΩS = 𝒑
f : en Hz

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I.3 Théorème de Leblanc :

Le dispositif étant alimenté en alternatif sinusoïdal, on a : i(t) = 𝐼̂𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. Il se crée donc dans ce
dispositif un champ magnétique B(t) tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵(𝑡) = 𝐵̂ 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑥 .
Ce champ créé par ce dispositif est toujours dirigé sur l’axe des abscisses qui est l’axe de la bobine (ou
des bobines).

Enoncé du théorème :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵̂ 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. ⃗⃗⃗⃗
Une bobine alimentée par un courant sinusoïdal crée un champ magnétique 𝐵(𝑡) 𝑢𝑥 qui est
équivalent à la somme de deux (2) champs de norme constante qui tournent en sens inverse l’un de l’autre à
la vitesse angulaire +𝜔 et – 𝜔.

Interprétation géométrique :
Le champ magnétique colinéaire à l’axe des abscisses (donc non tournant) peut être décomposé en deux (2)
⃗ =𝐵
champs de norme fixe mais qui tournent : 𝐵 ⃗ (+) + 𝐵
⃗ (-). Ces deux champs tournants sont définis dans
l’espace par les relations suivantes :
̂ ̂
⃗ (+) = + 𝐵 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. ⃗⃗⃗⃗
𝐵
𝐵
𝑢𝑥 + 2 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡. ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦
2

̂ ̂
⃗ (-) = + 𝐵 cos(−𝜔𝑡). 𝑢
𝐵
𝐵
⃗⃗⃗⃗𝑥 + 2 sin(−𝜔𝑡). ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑦
2
On peut représenter cette décomposition du champ magnétique en prenant comme point d’application l’axe
de rotation O de l’aiguille aimantée à un instant donné.

Axe (Oy)

⃗ (+)
𝐵 Vitesse angulaire +ω

Bobine fixe 𝑢𝑦
⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑥
⃗⃗⃗⃗ ⃗ =𝐵
𝐵 ⃗ (+) + 𝐵
⃗ (-)
Axe (Ox)
O 1

⃗ (-)
𝐵 Vitesse angulaire – ω

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Caractérisation de la rotation synchrone avec un dispositif monophasé :

 Si l’aiguille aimantée ne part pas toute seule, c’est parce qu’elle n’est soumise à un seul champ
tournant, mais à deux champs tournants en même temps qui voudrait chacun lui faire prendre un
sens opposé.

 Une fois lancée, l’aiguille aimantée ‘’s’accroche’’ à l’un des deux champs tournants 𝐵 ⃗ (+) ou
⃗ (-), selon le sens de rotation qui lui est initialement conféré. Le dispositif monophasé n’a pas de
𝐵
sens de rotation privilégié.

 L’aiguille étant aimanté, elle s’orientera à chaque moment de manière à être parfaitement en
phase avec le champ tournant 𝐵 ⃗ (+) ou 𝐵
⃗ (-) qu’elle a ‘’accroché’’. Cela explique qu’elle tourne à
2𝜋𝑛
la vitesse angulaire de synchronisme Ωs = ω sachant que Ωs = 60 𝑠 et ω = 2πf Dans le
cas des dispositifs à plusieurs paires de pôles (p paires de pôles), on observe et on retiendra que

ns : vitesse de synchronisme (tr/min) ;


𝑛𝑠 𝑓
= ns* = 𝑝 ns* : vitesse de synchronisme (tr/s) ;
60
f : fréquence (Hz) ;
p : nombre de paires de pôles

Remarque :

Pour que les dispositifs monophasés puissent démarrer, on prévoit des pôles auxiliaires qui ne sont
alimentés que dans les premiers temps pour lancer le rotor et imposer le sens de rotation. Cela est plus
fréquent sur les dispositifs monophasés asynchrones, tels que les pompes par exemple.

II CHAMP TOURNANT TRIPHASE SYNCHRONE :

II.1 Etude expérimentale :

Trois bobines identiques sont placées à 120° les unes des autres. Alimentées par un réseau triphasé
équilibré, ceci constitue un dispositif triphasé. Couplons ces trois bobines de préférence en étoile et
relions-les au réseau triphasé 230/400V – 50Hz. Au point O de rencontre de leurs axes, plaçons un élément
libre de rotation, de préférence une aiguille aimantée.

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𝑉3

Bobine fixe

Axe de rotation de Bobine fixe


l’aiguille aimantée

𝑉2 𝑉1

Bobine fixe
Observations :
 A la mise sous tension, l’aiguille aimantée tourne immédiatement et très rapidement :
contrairement au dispositif monophasé, ce dispositif démarre seul.
 Quand on mesure la vitesse de rotation (avec le stroboscope), on trouve que l’aiguille aimantée
tourne à la même fréquence que celle du réseau d’alimentation : c’est la vitesse de
synchronisme. C’est pourquoi on dit de ce dispositif qu’il est synchrone.
 Quand permute deux (2) phases de l’alimentation triphasée, l’aiguille change de sens de rotation.

Remarque :
Pour rendre le champ magnétique tournant plus intense, on peut doubler toutes les bobines en les
alimentant de la même de chaque côté de l’aiguille aimantée. On a ainsi un dispositif triphasé possédant
« une paire de pôles » qu’on note p (p = 1).

𝑉3 𝑉2

Bobine 3
Bobine 2 bis

Bobine 1 bis Bobine 1

𝑉1 𝑉1

𝑉2
𝑉3

Bobine 2
Bobine 3 bis
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II.2 Théorème de Ferrari :

Considérons trois bobines disposées à 120° les unes des autres et alimentées par un réseau triphasé
équilibré, donc présentant également 120° de déphasage entre chaque courant sinusoïdal :

i1(t) = 𝐼̂𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
2𝜋
i2(t) = 𝐼̂cos(𝜔𝑡 − )3
2𝜋
i3(t) = 𝐼̂cos(𝜔𝑡 + 3 )

Il se crée alors au niveau de chaque bobine, un champ magnétique B(t) qui va se diriger selon son axe.
Au point d’application O, l’amplitude de chaque champ magnétique sera sinusoïdale :

⃗⃗⃗⃗
𝐵1(t) = 𝐵̂ 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. 𝑢
⃗ 𝑥1 (le courant i1 crée dans la bobine 1, un champ magnétique ⃗⃗⃗⃗
𝐵1 tel
⃗⃗⃗⃗ 2𝜋
𝐵2(t) = 𝐵̂ cos (𝜔𝑡 − 3 ) . 𝑢
⃗ 𝑥2 que :)
2𝜋
⃗⃗⃗⃗
𝐵3(t) = 𝐵̂ cos(𝜔𝑡 + 3 ). 𝑢
⃗ 𝑥3 (𝑢
⃗ 𝑥1 , 𝑢
⃗ 𝑥2 et 𝑢
⃗ 𝑥3 étant des vecteurs unitaires et les axes respectifs
des bobines ‘’1’’, ‘’2’’ et ‘’3’’ )
 Le théorème de Ferrari va nous permettre de déterminer le champ magnétique tournant qui
donne naissance à la rotation instantanée et rapide de l’aiguille aimantée.
𝑇
Déterminons les champs ⃗⃗⃗⃗
𝐵1(t), ⃗⃗⃗⃗
𝐵2(t) et ⃗⃗⃗⃗ ⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝐵3(t) , ainsi que : 𝐵 𝐵1 + ⃗⃗⃗⃗
𝐵2 + ⃗⃗⃗⃗
𝐵3 aux instants t = 0 , t = 3
2𝑇
et t = .
3

Remplissons le tableau ci-après :

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t=0 𝑇 2𝑇
t=3 t= 3

𝑇 2𝑇
𝐵̂. cos (𝜔. ) . 𝑢
⃗ 𝑥1 𝐵̂. cos (𝜔. ).𝑢⃗ 𝑥1
3 3
⃗⃗⃗⃗
𝐵1 (𝑡) 𝐵̂. cos(𝜔. 0) . 𝑢 ̂. 𝒖
⃗ 𝑥1 = 𝑩 ⃗ 𝒙𝟏 2𝜋 4𝜋
= 𝐵̂. cos ( ) 𝑢 ⃗ 𝑥1 = 𝐵̂. cos ( ) 𝑢 ⃗ 𝑥1
3 3
𝟏 𝟏
=− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟏 =− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟏
𝟐 𝟐

2𝜋 𝑇 2𝜋 2𝑇 2𝜋
𝐵̂. cos (𝜔. 0 − ).𝑢⃗ 𝑥2 𝐵̂ . cos (𝜔. − ).𝑢 ⃗ 𝑥2 𝐵̂. cos (𝜔. − ).𝑢 ⃗ 𝑥2
3 3 3 3 3
2𝜋 2𝜋 2𝜋 4𝜋 2𝜋
= 𝐵̂. cos (− ) . 𝑢 ⃗ 𝑥2 = 𝐵̂. cos ( − ) 𝑢 ⃗ 𝑥2 = 𝐵̂. cos ( − ) 𝑢 ⃗ 𝑥2
⃗⃗⃗⃗
𝐵2 (𝑡) 3 3 3 3 3
𝟏 = 𝐵̂ cos(0) . 𝑢
⃗ 𝑥2 2𝜋
=− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟐 = 𝐵̂ cos ( ) . 𝑢 ⃗ 𝑥2
𝟐 3
̂. 𝒖
=𝑩 ⃗ 𝒙𝟐 𝟏
=− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟐
𝟐

2𝜋 𝑇 2𝜋 2𝑇 2𝜋
𝐵̂. cos (𝜔. 0 + ).𝑢⃗ 𝑥3 𝐵̂ . cos (𝜔. + ).𝑢 ⃗ 𝑥3 𝐵̂. cos (𝜔. + ).𝑢 ⃗ 𝑥3
3 3 3 3 3
2𝜋 2𝜋 2𝜋 4𝜋 2𝜋
= 𝐵̂. cos (+ ) . 𝑢 ⃗ 𝑥3 = 𝐵̂. cos ( + ) 𝑢 ⃗ 𝑥3 = 𝐵̂. cos ( + ) 𝑢 ⃗ 𝑥3
⃗⃗⃗⃗
𝐵3 (𝑡) 3 3 3 3 3
𝟏 4𝜋 6𝜋
=− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟑 = 𝐵̂ cos ( ) . 𝑢
⃗ 𝑥3 = 𝐵̂ cos ( ) . 𝑢⃗ 𝑥3
𝟐 3 3
𝟏 = +𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟑
=− 𝑩 ̂. 𝒖
⃗ 𝒙𝟑
𝟐

1 1 1 1 1 1
⃗ = 𝐵̂ − 𝐵̂ − 𝐵̂ = ⃗0
𝐵 ⃗ = 𝐵̂ − 𝐵̂ − 𝐵̂ = ⃗0
𝐵 ⃗ = 𝐵̂ − 𝐵̂ − 𝐵̂ = ⃗0
𝐵
⃗⃗⃗⃗
𝐵1 (𝑡) + ⃗⃗⃗⃗
𝐵2 (𝑡) + ⃗⃗⃗⃗
𝐵3 (𝑡) 2 2 2 2 2 2
Système équilibré Système équilibré Système équilibré

Procédons maintenant à la construction vectorielle au niveau de l’axe de chaque bobine, aux mêmes
𝑇 2𝑇
instants t = 0 , t = 3 et t = 3 . Prenons 𝐵̂ = ̂ 2cm.
A t = 0, on a : 𝐵 ⃗ =𝐵 ⃗⃗⃗⃗1 (𝑡) + 𝐵 ⃗⃗⃗⃗3 (𝑡) ; avec 𝐵1 = 𝐵̂ ; 𝐵2 = − 1 𝐵̂ et 𝐵3 = − 1 𝐵̂ .
⃗⃗⃗⃗2 (𝑡) + 𝐵
2 2

𝑉3

1
𝐵2 = − 𝐵̂
2
𝐵1 1
𝐵3 = − 𝐵̂
2

0 ⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝐵1 + ⃗⃗⃗⃗
𝐵2 + ⃗⃗⃗⃗
𝐵3

𝑉2 𝑉1

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𝑻 𝟏 𝟏
̂− 𝑩
A t = 𝟑 , on a : 𝑩 = 𝑩 ̂− 𝑩̂
𝟐 𝟐

𝑉3

𝑉1

𝑉2

𝟐𝑻 𝟏 𝟏
A t= ̂− 𝑩
, on a : 𝑩 = 𝑩 ̂− 𝑩̂
𝟑 𝟐 𝟐

𝑉3

𝑉2 𝑉1

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On constate que :
- Au niveau de chaque bobine à un instant donné, il existe un champ magnétique résultant non nul.
𝑇 2𝜋
- A chaque tiers de période (3), le champ magnétique résultant se déplace de 3 (120°). Il décrit
donc un cercle de t = 0 à t = T. ce champ magnétique est donc tournant. Ces différents tracés
donnent l’illustration du théorème de Ferrari.

Enoncé du théorème de Ferrari :


2𝜋
Trois bobines décalées de (rad), alimentées par des courants sinusoïdaux équilibrés de pulsation ω
3

permettent de créer au centre du dispositif un champ tournant à la même vitesse ω de module constant et
3
égal à 𝐵̂, 𝐵̂ représentant la valeur crête du champ magnétique produit par une seule bobine.
2

III CHAMP TOURNANT MONOPHASE ASYNCHRONE :

III.1 Etude expérimentale :


Le dispositif utilisé est le même que celui qu’on a vu précédemment, même si on peut se contenter
d’avoir une seule bobine. Le changement notable est qu’on a remplacé l’aiguille aimantée par un cylindre
métallique plein (fer, cuivre,…), non aimanté et libre de rotation.
Cylindre métallique
Bobine fixe

Axe de rotation
230V – 50Hz

a) Constat :

 Dès qu’on alimente la bobine sous sa tension normale, le cylindre vibre et ne tourne pas. On
constate donc que le dispositif ne tourne pas seul.
 Si on fait tourner le cylindre avec la main dans un sens, celui-ci tourne continuellement dans le
sens où on l’a lancé.
 En mesurant au stroboscope la vitesse de rotation du cylindre, on se rend compte que le cylindre
tourne moins vite que dans l’expérience avec l’aiguille aimantée. On est donc en présence d’un
dispositif dit asynchrone.

b) Remarques :
 Si on avait utilisé deux bobines fixes en parallèle, le dispositif serait toujours monophasé, mais à
une paire de pôles et le champ magnétique serait intensifié, avec la vitesse du cylindre toujours
inférieure.
 Ce dispositif ne démarre seul que si on utilise des pôles auxiliaires.

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III.2 Notion de glissement :

Le fait que le cylindre tourne moins vite que le champ magnétique tournant (ou l’asynchronisme), nous
introduit une nouvelle notion : le glissement. Il est noté par g et se détermine par :

g=
𝒏𝒔 −𝒏 ns : vitesse de synchronisme ;
𝒏𝒔
n : vitesse du cylindre ;

g s’exprime souvent en pourcent. On a : 0 < g ≤ 1

 g tend vers zéro si on néglige les différents frottements et qu’aucune force quelconque ne
s’exerce sur le cylindre. Cela correspond au fonctionnement à vide d’une machine tournante.

 g = 1 dans le cas où on demande à la machine tournante d’entraîner une charge très importante
(rotor bloqué) ou à l’instant du démarrage.

III.3 Théorème de Leblanc et caractérisation du dispositif :

Malgré le remplacement de l’aiguille aimantée par un cylindre métallique plein, le comportement du


dispositif est presque le même. Le théorème de Leblanc reste donc applicable.
La seule caractéristique dominante de ce dispositif est l’asynchronisme : le cylindre étant métallique
mais non aimanté, son inertie ne lui permettra jamais d’être parfaitement en phase avec la vitesse du champ
tournant.

IV CHAMP TOURNANT TRIPHASE ASYNCHRONE :

IV.1 Etude expérimentale :

Le dispositif est le même que précédemment. L’aiguille aimantée est remplacée par un cylindre
métallique plein non aimanté et libre de rotation sur un axe.

𝑉3

Cylindre métallique plein


Bobine 3 fixe non aimanté

Bobine 1 fixe

𝑉2 𝑉1

Bobine 2 fixe

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a) Constats :
 Dès l’alimentation des bobines sous leur tension nominale, le cylindre tourne immédiatement
(aussitôt). Le dispositif démarre seul.
 Si on inverse l’ordre de deux phases d’alimentation, le cylindre se met à tourner dans le sens
inverse.
 Le cylindre tourne à une vitesse inférieure à celle mesurée sur l’aiguille aimantée. C’est
pourquoi on dit de ce dispositif qu’il est asynchrone.

b) Remarque :
 On peut doubler toutes les trois bobines fixes de chaque côté sur le même axe. On constitue un
dispositif à une seule paire de pôles.
 Le cylindre démarre seul parce qu’il est soumis à un seul champ magnétique résultant qui le
sollicite dans un sens donné.

IV.2 Théorème de Ferrari :

En dehors de l’aiguille aimanté qui est remplacée par un cylindre métallique plein non aimanté, le
dispositif est presque le même. Le théorème de Ferrari reste donc valable.

Remarque :
𝒏𝒔 −𝒏
Il apparaît ici encore la notion de glissement g, avec g= et 0 < g ≤ 1.
𝒏𝒔

V CONSEQUENCE :

 Le dispositif rudimentaire présentant le synchronisme est réalisé industriellement : il s’agit de la


machine synchrone.
 Le dispositif rudimentaire présentant l’asynchronisme est réalisé industriellement : il s’agit de la
machine asynchrone triphasée.
 Dans tous les deux cas, la (les) bobine(s) fixe(s) représente(ent) le stator, et l’aiguille aimantée
ou le cylindre métallique plein représente le rotor.
 Le stator d’une machine triphasée réelle comporte un assez grand nombre de spires réparties en
trois enroulements régulièrement décalées et respectivement parcourus par un système triphasé
des courants. En un point A de l’entrefer, repéré par l’angle θ, on obtient un champ magnétique
résultant. ̂ . 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 − 𝒑𝜽)
𝑩(𝒕, 𝜽) = 𝑩 p : nombre de paires de pôles par
phase
 Pour une machine bipolaire, l’ensemble des lignes de champ tourne à la vitesse Ω = ω .

 Pour une machine comportant p-paires de pôles par phase, la vitesse du champ tournant est :
𝝎
Ω=𝒑

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Chapitre V MACHINES SYNCHRONES

Objectif : Etablir le diagramme vectoriel associé au schéma équivalent d’un bobinage d’une machine
synchrone.

I PRELIMINAIRES :

Comme toute machine électrique tournante, la machine synchrone est un convertisseur réversible : elle
peut fonctionner en générateur ou en moteur.
Quand elle fonctionne en générateur, on l’appelle alternateur.
Quand elle fonctionne en moteur, sa fréquence de rotation est pratiquement imposée par la fréquence du
courant alternatif qui alimente son induit. C’est ce qui justifie son nom de moteur synchrone.

II CONSTITUTION GENERALE :

Une machine synchrone est généralement constituée de l’inducteur et de l’induit entre lesquels se trouve
l’entrefer.

II.1 L’inducteur :

C’est la partie tournante ou rotor. Il est parfois parcouru par un courant continu ou constitué d’aimants
permanents.
Le rôle de l’inducteur est de créer dans l’entrefer de la machine un champ magnétique tournant, à
répartition sinusoïdale, présentant 2p-pôles. Il existe deux solutions technologiques : le rotor bobiné et le
rotor à aimants permanents.

II.1.1 Rotor bobiné :

Il comporte autant de paires de pôles que de bobinages du stator.


La structure de ce rotor peut être à pôles lisses ou à pôles saillants.
Le bobinage est parcouru par un courant continu Jx réglable. Celui-ci est acheminé par un dispositif à
contacts glissants formé par les bagues et les balais.

● ●N
● N
S
S S
S
N● ● ● N

Rotor à ‘’pôles lisses’’ Rotor à ‘’pôles saillants’’

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II.1.2 Rotor à aimants permanents :

A la place de bobinage (donc pas de balais et bagues), le rotor est pourvu d’aimants permanents
(aimants à terre rare généralement) qui y sont implantés. Le nombre de paires de pôles est identique à celui
des bobinages du stator.

Aimants
Pièces
amagnétiques permanents
N

S
Aimants S
permanent
s N

Aimants collés en surface Rotor à ‘’concentration


(p = 2) de flux’’ (p = 3)
II.2 L’induit :

C’est la partie fixe de la machine.


Un système, équilibré direct, des courants sinusoïdaux de pulsation ω parcourt les trois bobinages
p-polaires crée dans l’entrefer une force magnétomotrice (f.m.m) à p-paires de pôles tournant à la vitesse
𝜔
angulaire Ω = 𝑝 .

II.3 L’entrefer :

C’est l’espace situé entre la périphérie du rotor et la circonférence intérieure du stator. L’entrefer est
considéré comme constant dans la structure dite à ‘’concentration de flux’’.

III MODELISATION DE LA MACHINE SYNCHRINE :

Notre étude se limitera à la machine à entrefer constant et dans un état magnétique non saturé.

III.1 Flux créé par le rotor :

Quelle que soit la structure du rotor, nous considérerons le champ magnétique qu’il crée dans l’entrefer
comme étant à répartition sinusoïdale.

Par la relation ci-après, on détermine le champ magnétique dans l’entrefer au point A dont la position
est repérée [(R)] par l’angle θ par rapport à l’axe de ce champ :

̂ (𝐑) 𝐜𝐨𝐬𝐩𝛉
𝐁(𝐑) 𝐀 (𝛉) = 𝐁 (p : nombre de paires de pôles de la machine)

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Considérons une spire dont les deux conducteurs sont situés à distance égale de part et d’autre de l’axe
d’une bobine statorique. Déterminons par cela le flux magnétique créé par le rotor et enlacé par le stator,
suivant la figure ci-après.

L
⃗𝑩

i
● ⃗
d𝑺
R Axe du champ rotorique

α Axe du champ statorique
● θ i
𝟐𝝅
𝟐𝒑

Le champ magnétique est radial. Il est donc en tout point perpendiculaire à la surface de calcul comme
le vecteur de surface lui-même.
Le flux élémentaire à travers la surface élémentaire dS a pour valeur : dΦ = B.dS. Or la surface dS est
un rectangle de longueur L et de largeur R.dθ, R étant le rayon de l’alésage cylindrique du stator, la relation
devient dΦ = B(θ).[Rdθ.L]. D’autre part, on sait qu’au point A de l’entrefer, on a :
𝐁(𝐑) 𝐀 (𝛉) = 𝐁̂ (𝐑) 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛉) ; donc il vient : dΦ = 𝐁
̂ (𝐑) 𝐀 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛉). [𝐑𝐝𝛉. 𝐋] (ici, on a seulement le flux élémentaire
sur une surface élémentaire. Or il faut le flux total sur toutes les surfaces élémentaires entre les conducteurs actifs. Il s’agit de la
somme des flux élémentaires, c.-à-d. l’intégrale ∫ 𝑑∅ ; ici la variable dans la formule est θ, donc on intègre % à θ ; les bornes sup
et inf sont donc à partir de l’origine de l’angle θ sur l’axe du champ rotorique. La circonférence du cylindre total a un angle de 2π.
L’angle sous un pôle est l’angle total divisé par le nb total de pôles (2p). C’est pourquoi entre 2 conducteurs actifs de notre spire
2𝜋 2𝜋
(qui ‘’délimitent’’ le pôle, on a un angle de . L’axe du champ rotorique se trouve au milieu de (bissectrice), donc il se trouve
2𝑝 2𝑝
1 2𝜋 𝜋 𝜋
à 𝑥 c.-à-d à de chaque conducteur actif. Parcourant dans le sens inverse du sens trigo, la borne inf de l’intégrale est − −
2 2𝑝 2𝑝 2𝑝
𝜋
𝛼 ; Parcourant dans le sens trigo, la borne sup est − 𝛼. On a alors l’intégrale :)
2𝑝
Le flux enlacé par la bobine élémentaire (c.-à-d. une spire) est donc :
𝛑
−𝛂
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 ∫ 𝟐𝐩𝛑
Φ=𝐁 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛉). 𝐝𝛉 (résolvons)
− −𝛂
𝟐𝐩

𝛑 𝛑
−𝛂 −𝛂
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 [𝟏 𝐬𝐢𝐧(𝐩𝛉)]𝟐𝐩
Φ=𝐁 ̂ (𝐑). 𝐑. 𝟏 [𝐬𝐢𝐧(𝐩𝛉)]𝟐𝐩 𝛑
= 𝐁
𝐩 𝛑 𝐩 − −𝛂
− −𝛂 𝟐𝐩
𝟐𝐩
𝟏 𝛑 𝛑 𝜋 𝜋
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 [𝐬𝐢𝐧𝐩 ( – 𝛂) − 𝐬𝐢𝐧𝐩 (− – 𝛂)] . Or − − 𝛼 = −(
𝚽=𝐁 + 𝛼)
𝐩 𝟐𝐩 𝟐𝐩 2𝑝 2𝑝

𝟏 𝛑 𝛑
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 [𝐬𝐢𝐧𝐩 ( – 𝛂) + 𝐬𝐢𝐧𝐩 ( + 𝛂)]
=𝐁 𝐩 𝟐𝐩 𝟐𝐩

𝟏 𝛑 𝛑
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 [𝐬𝐢𝐧 ( – 𝐩𝛂) + 𝐬𝐢𝐧 ( + 𝐩𝛂)]
=𝐁 𝐩 𝟐 𝟐

̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 𝟏 [𝐬𝐢𝐧 𝛑 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛂) − 𝐬𝐢𝐧(𝐩𝛂)𝐜𝐨𝐬 𝛑 + 𝐬𝐢𝐧 𝛑 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛂) + 𝐬𝐢𝐧(𝐩𝛂)𝐜𝐨𝐬 𝛑]


𝚽=𝐁 𝐩 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐

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̂ (𝐑). 𝐑.𝐋
𝐁
̂ (𝐑). 𝐑. 𝐋 𝟏 [𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛂) + 𝐜𝐨𝐬(𝐩𝛂)] =
𝚽=𝐁 . 𝟐𝒄𝒐𝒔(𝐩𝛂)
𝐩 𝐩

Ainsi, le flux de chaque bobine élémentaire (1 seule spire) est :

̂ (𝐑). 𝐑.𝐋
𝐁 𝐵̂ : champ magnétique ;
𝚽= . 𝟐𝒄𝒐𝒔(𝐩𝛂)
𝐩 P : nombre de paires de pôles.
Chaque bobine de la machine comporte n spires. Les conducteurs des n spires sont placés en réalité dans
des encoches réparties. Les flux enlacés par chacune de ces spires ne sont pas rigoureusement identiques.
Par conséquent, le flux enlacé par une bobine a pour expression :

Φbob = Kb.n.Φ, K étant le coefficient de bobinage dont la valeur est supérieure à 0,9.

Finalement, le flux enlacé par l’une des p bobines est :

Φbob : flux de la bobine (Wb) ;


Kb : coefficient de la bobine ;
n : nombre de spires de la bobine ;
̂ : champ magnétique maximal à un point A par rapport à un
𝑩
̂ (𝐑).𝟐𝐑.𝐋
𝐊 𝐁 .𝐧.𝐁
𝚽𝐛𝐨𝐛 = 𝒄𝒐𝒔(𝐩𝛂) repère (R), (T) ;
𝐩
R : rayon de l’alésage du stator (m) ;
L : longueur de chaque conducteur (longueur du cylindre
rotorique) (m) ;
p : nombre de paires de pôles de la machine ;
α : angle entre l’axe de la bobine statorique et l’axe du champ
 Tout l’enroulement est composé derotorique.
p bobines. Donc le flux Φenr enlacé par tout l’enroulement
est :
Φenr = p.Φbob <==> Φenr = Kb.n.𝐁 ̂ (𝐑) .2R.L.cos(pα)

On peut donc écrire : ̂ .cos(pα)


Φenr(α) = 𝚽 ̂ = Kb.n.𝐁
, avec 𝚽 ̂ (𝐑) .2R.L

L’expression trouvée est le flux au niveau de l’enroulement 1. Or dans la machine triphasée, on a trois
enroulements régulièrement décalés de 120°. Donc le flux au niveau des deux autres enroulements est :

̂ .cos(𝒑𝜶 − 𝟐𝝅)
Φenr2 (α) = 𝚽 et ̂ .cos(𝒑𝜶 + 𝟐𝝅).
Φenr3 (α) = 𝚽
𝟑 𝟑

En prenant Φenr1 comme référence, ces trois grandeurs algébriques peuvent être représentées
respectivement par la projection sur les axes des bobines, un vecteur ⃗Φ
⃗⃗ de norme ‖Φ
⃗⃗⃗ ‖ = Φ dont le support
est l’axe du champ rotorique.

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Pour le cas simple de la représentation bipolaire, on a :

A2

Axe champ rotorique


φenr3 ⃗𝚽
⃗⃗

φenr2 pα
A1
φenr1

A3

Le flux est maximal dans un enroulement lorsque l’axe du champ est superposé à celui de
l’enroulement.

III.2 Variation du flux dans le rotor :

Le rotor étant animé d’un mouvement de rotation uniforme de vitesse angulaire Ω, l’angle α évolue dans
le temps : α (t) = Ωt + α0. Les flux enlacés par les bobines du stator sont alors variables, sinusoïdaux, de
pulsation ω = pΩ.
Ainsi, le flux au niveau de chaque enroulement est :
2𝜋
̂ .cos(𝑝𝛺𝑡 + 𝑝𝛼0 ) ; Φenr2 (t) = Φ
Φenr1 (t) = Φ ̂ .cos(𝑝𝛺𝑡 + 𝑝𝛼0 − ) et
3
̂ .cos(𝑝𝛺𝑡 + 𝑝𝛼0 + 2𝜋) or pΩ = ω. Donc :
Φenr3 (t) = Φ 3

̂ .cos(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 )
Φenr1 (t) = 𝚽
̂ .cos(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 − 𝟐𝝅)
Φenr1 (t) = 𝚽 𝟑
̂ .cos(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 + 𝟐𝝅)
Φenr1 (t) = 𝚽 𝟑

III.3 Force électromotrice à vide :

a) Effet dans une spire :


On rappelle qu’une spire qui enlace un flux variable est le siège (selon Faraday) d’une f.é.m induite :
𝑑Φ
e = − 𝑑𝑡 .

𝐵
i
Le flux Φ est défini algébriquement au travers de la
surface constituée par le contour orienté du 𝑑𝑆
bobinage. L’orientation de ce contour est identique à
e i
celle choisie pour le courant i.
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Ainsi la f.é.m induite et la chute de tension dans la résistance R du conducteur donne une tension v telle
que : v = Ri – e. On modélise la spire par :
i

R
v
e

b) Expression des f.é.m à vide induites :


𝑑Φ
On sait que dans une spire ev = − 𝑑𝑡 ; alors au niveau de chaque enroulement, on a :
𝑑Φenr1 𝑑Φenr2 𝑑Φenr3
ev1 = − ; ev2 = − et ev3 = −
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑Φenr1 (t) 𝑑 𝑑
 ev1 = − ̂ cos(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 )] = −Φ
<==> ev1 = − 𝑑𝑡 [Φ
𝑑𝑡
̂ [cos(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 )]
𝑑𝑡
̂ [𝜔 − sin(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 )].
ev1 = −Φ
𝜋 𝝅
Or sin(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 ) = cos[(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 ) − 2 ]. Donc: ̂ 𝒄𝒐𝒔 [(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 ) − ]
ev1 = 𝝎𝚽 𝟐

𝑑Φenr2 (t) 𝑑
 ev2 = − ̂ cos (𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 − 2π)] = 𝜔Φ
<==> ev2 = − 𝑑𝑡 [Φ ̂ [sin(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 − 2π)] ou
𝑑𝑡 3 3

̂ 𝒄𝒐𝒔 [(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 − 𝟐𝛑) − 𝝅]


ev2 = 𝝎𝚽 𝟑 𝟐

𝑑Φenr3 (t) 𝑑
 ev3 = − ̂ cos (𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 + 2π)] = − [𝜔Φ
<==> ev3 = − 𝑑𝑡 [Φ ̂ x − sin(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 + 2π)]
𝑑𝑡 3 3
̂ . sin(𝜔𝑡 + 𝑝𝛼0 + 2π) ou
ev3 = 𝜔Φ 3

̂ 𝒄𝒐𝒔 [(𝝎𝒕 + 𝒑𝜶𝟎 + 𝟐𝛑) − 𝝅]


ev3 = 𝝎𝚽 𝟑 𝟐

c) valeur efficace de la f.é.m à vide :


La f.é.m maximale à vide est le même dans chaque enroulement 𝐸̂𝑉 = 𝜔. Φ
̂ . Sa valeur efficace est :

̂
𝜔Φ ̂
Φ
𝐸𝑉 = ; or représente la valeur efficace Φ𝑉 du flux à vide. D’où : 𝑬𝑽 = 𝝎. 𝚽𝑽
√2 √2

d) représentation vectorielle des f.é.m induites :


Selon l’écriture du flux de chaque enroulement et des f.é.m correspondantes, la f.é.m induite
d’amplitude ωΦ𝑀 est en quadrature arrière sur le flux du champ rotorique enlacé.
Les f.é.m induites dans chaque enroulement peuvent être représentées par la projection d’un vecteur 𝐸⃗
de norme ‖𝐸⃗ ‖ = 𝜔. Φ ̂ , en quadrature arrière sur le vecteur ⃗Φ
⃗⃗ sur les axes respectifs des bobinages de la
représentation bipolaire.

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A2 (axe de l’enroulement 2)

Axe du champ rotorique

⃗⃗⃗
Φ
ωt + pα0
A1 (axe bobine 1)

A3
(axe de l’enroulement
3)
IV REACTION MAGNETIQUE DE L’INDUIT :
IV.1 Courants dans les enroulements du stator :
Les enroulements du stator d’axes A1, A2 et A3 (en représentation bipolaire équivalente) sont
respectivement parcourus par des courants sinusoïdaux, de pulsation ω, d’amplitude 𝐼̂ constituant le système
équilibré direct [i1, i2, i3] :
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒊𝟏 = 𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔𝝎𝒕 ; 𝒊𝟐 = 𝑰̂. 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 − ) ; 𝒊𝟑 = 𝑰̂. 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕 + )
𝟑 𝟑

Ces valeurs instantanées peuvent être représentées vectoriellement par des projections sur les axes des
bobines du vecteur 𝐼 de norme ‖𝐼 ‖ = 𝐼̂ tournant à la vitesse angulaire ω.

Axe du champ statorique

A2

ω
t

A1

A3 29
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Axe du champ statorique

A2

N ω
t

A1

A3

Les figures ci-dessus, qui présentent respectivement du haut en bas la représentation vectorielle des
courants et la représentation bipolaire du champ créé, montrent que dans la représentation bipolaire, le
vecteur représentatif des courants a même direction et même sens que l’axe du champ.

IV.2 Flux créé par les courants :


Les enroulements du stator enlacent le flux du champ tournant créé par les courants qui les parcourent.
Ce phénomène physique est en tout point comparable à celui du flux créé par le champ rotorique ; la
différence réside dans l’origine du champ. Les expressions des flux enlacés sont donc semblables à celles
des flux du champ rotorique qu’on a établis précédemment; on a le flux d’induit dans l’enroulement 1 (Φ𝐼1 )
qui s’écrit : 𝚽𝑰 = 𝚽̂ 𝑰 . 𝒄𝒐𝒔𝝎𝒕. De même dans les deux autres enroulements, on a : 𝚽𝑰 = 𝚽 ̂ 𝑰 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝟐𝝅)
𝟏 𝟐 𝟑
et 𝚽𝑰𝟑 = 𝚽 ̂ 𝑰 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 + 𝟐𝝅).
𝟑
Dans ces expressions, Φ ̂ 𝐼 = 𝐾𝐵 . 𝑛𝑏 . 𝐵̂𝐼 . (2𝑅. 𝐿).
On démontre par ailleurs que plus les courants augmentent, plus le champ magnétique généré par ces
courants s’intensifie dans l’entrefer de la machine. Le champ magnétique est donc proportionnel au courant.
Ainsi quand le courant I, représentatif des courants dans les bobinages, est à sa valeur maximale, le champ
magnétique est également maximal. On peut alors écrire : 𝑩 ̂ 𝑰 = 𝒂. 𝑰̂.
Par conséquent, le flux maximal créé par les courants dans les bobinages est, à l’état de non saturation,
proportionnel à l’amplitude ces courants.
𝚽̂ 𝑰 = 𝑲𝑩 . 𝒏𝒃 . (𝒂. 𝑰̂ ). (𝟐𝑹. 𝑳)
Le coefficient de proportionnalité entre le flux Φ ̂ 𝐼 et le courant 𝐼̂ est appelé inductance synchrone ou
inductance de Ben-Eschenburg. Elle est notée par LS. On a donc :

D’où au niveau de chaque bobinage de la machine, les expressions précédentes de 𝚽𝑰𝟏 (𝒕), 𝚽𝑰𝟐 (𝒕) et
𝚽𝑰𝟑 (𝒕) deviennent :

𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝚽𝑰𝟏 (𝒕) = 𝑳𝑺 . 𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕) ; 𝚽𝑰𝟐 (𝒕) = 𝑳𝑺 . 𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝟑 ) et 𝚽𝑰𝟑 (𝒕) = 𝑳𝑺 . 𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 + 𝟑 )

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Les flux du champ magnétique créé par les courants statoriques, enlacés par les enroulements, sont en
phase avec les courants respectifs circulant dans ces enroulements. Ils sont représentés par la projection du
vecteur ⃗Φ
⃗⃗ 𝐼 de même direction et de même sens que 𝐼 , de norme ‖Φ
⃗⃗⃗ (𝐼) ‖ = 𝐿𝑆 . 𝐼̂ sur les axes respectifs des
enroulements.
Axe du champ statorique
𝑰
A2

ω
t

A1

A3
Remarque :
Ces flux variables, dont on vient d’établir les expressions et les représentations vectorielles, donnent à
leur tour naissance à des f.é.m induites.
IV.3 F.é.m induites :
Selon Faraday, on a respectivement au niveau des enroulements 1, 2 et 3 les expressions suivantes des
f.é.m :
𝑑Φ𝐼1 (𝑡) 𝑑
 𝑒𝐼1 (𝑡) = − <===> 𝑒𝐼1 (𝑡) = − 𝑑𝑡 (𝐿𝑆 𝐼̂. 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡) = −𝐿𝑆 x − 𝐼̂𝜔. 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑑𝑡
Soit : 𝒆𝑰𝟏 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒔𝒊𝒏𝝎𝒕

𝑑Φ𝐼2 (𝑡) 𝑑 2𝜋 2𝜋
 𝑒𝐼2 (𝑡) = − = − 𝑑𝑡 [𝐿𝑆 . 𝐼̂. cos(𝜔𝑡 − 3 )] = −𝐿𝑆 𝐼̂𝜔 x − 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 3 )
𝑑𝑡

𝟐𝝅
Soit : 𝒆𝑰𝟐 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝟑 )

𝑑Φ𝐼3 (𝑡) 𝑑 2𝜋 2𝜋
 𝑒𝐼3 (𝑡) = − = − 𝑑𝑡 [𝐿𝑆 . 𝐼̂. cos(𝜔𝑡 + )] = −𝐿𝑆 𝐼̂𝜔 x − 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + )
𝑑𝑡 3 3

𝟐𝝅
Soit : 𝒆𝑰𝟑 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 + )
𝟑
Les expressions des f.é.m induites peuvent aussi s’écrire :

𝝅 2𝜋 𝝅
𝒆𝑰𝟏 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒕 − 𝟐 ) ; 𝒆𝑰𝟐 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔 [(𝜔𝑡 − 3 ) − 𝟐 ] ;

2𝜋 𝝅
𝒆𝑰𝟑 (𝒕) = 𝑳𝑺 𝝎𝑰̂. 𝒄𝒐𝒔 [(𝜔𝑡 + 3
) − 𝟐]

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Les f.é.m induites 𝒆𝑰𝒌 sont sinusoïdales de même pulsation ω que celles des flux 𝚽𝑰𝒌 et en quadrature
arrière sur ceux-ci. Elles peuvent donc être représentées la projection du vecteur 𝐸⃗(𝐼) de norme
‖𝐸⃗(𝐼) ‖ = 𝐿𝑆 𝜔𝐼̂ en quadrature arrière sur les vecteurs ⃗Φ
⃗⃗ et I

Axe du champ statorique


𝑰

A2
⃗⃗⃗ (𝑰)
𝚽

A1

A3

IV.4 Réactance synchrone :

L’amplitude 𝐸̂ des f.é.m 𝒆𝑰𝒌 dans les bobinages k (k= 1, 2 ou 3) est proportionnelle à l’amplitude 𝐼̂ du
courant qui le traverse. D’autre part, cette même f.é.m est en quadrature arrière sur ce courant.
Tout ceci peut être modélisé par une chute de tension qui provoque le courant ik dans l’inductance
synchrone LS.
𝑖𝑘 𝑖𝑘

𝒆 𝑰𝒌 <===> 𝒆 𝑰𝒌 𝐿𝑆 . 𝜔

𝑳𝑺 . 𝝎 est la réactance synchrone, appelée aussi réactance de Ben-Eschenburg.

V SCHEMA EQUIVALENT D’UN BOBINAGE :

Nous avons établi que dans chaque bobinage de la machine synchrone, on est en présence de deux types
de f.é.m induite :
- La f.é.m induite 𝑒𝑉 à vide ;
- La f.é.m 𝑒𝐼 due à la réaction magnétique de l’induit (voir IV).
De plus, il faut tenir compte de la chute de tension due à la résistance R du bobinage. On obtient le
schéma équivalent suivant :

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i

R
𝒅𝚽𝒆𝒏𝒓
v 𝒆𝑽 = − 𝒅𝒕
𝒅𝚽𝑰
𝒆𝑰 = − 𝒅𝒕

Or la f.é.m 𝑒𝐼 est modélisée par la réactance synchrone traversée par le courant i ; il vient :
i

R
𝒅𝚽𝒆𝒏𝒓
v 𝒆𝑽 = −
𝒅𝒕

𝒅𝚽𝑰
𝑳𝑺 . 𝝎 𝒆𝑰 = − 𝒅𝒕

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Chapitre VI MACHINES ASYNCHRONES

Objectif : Analyser le comportement d’une machine asynchrone si on modifie un paramètre de la


caractéristique de son couple électromagnétique.

I PULSATION ROTORIQUE ET GLISSEMENT :

L’organisation de la machine asynchrone est globalement la même que celle de la machine synchrone.
Le stator possède trois (3) enroulements comportant chacun p-paires de pôles. Ces enroulements sont
parcourus par des courants sinusoïdaux de pulsation ω formant un système triphasé équilibré. Ces courants
créent dans l’entrefer un champ magnétique à p-paires de pôles tournant à la vitesse de synchronisme Ω𝑠 =
𝜔
==> 𝜔 = 𝑝Ω𝑠 .
𝑝

I.1 Pulsation rotorique :

Pour la machine asynchrone, les bobines du rotor enlacent le flux magnétique du champ statorique. Ce
flux est maximal dans une bobine quand l’axe du champ coïncide avec l’axe de la bobine. Les bobines
rotoriques tournent à la vitesse Ω différente de celle du champ dans l’entrefer. Cette différence de vitesse
notée 𝝎𝑹 , est appelée pulsation rotique. Et on a :
𝝎
𝛀𝒔 − 𝛀 = 𝝎𝑹 ⇔ 𝒑 − 𝛀 = 𝝎𝑹

I.2 Glissement :

Dans la majorité des cas, le glissement g d’une machine n’est pas une grandeur de commande. Le
glissement se détermine par :
𝜔 𝑝Ω 𝜔
𝜔𝑅 𝜔−Ω𝑝 𝑝

𝑝 𝜔 𝛀𝒔 − 𝛀 Ω𝑠 = : vitesse de synchronisme ;
𝑔= = = 𝜔 ; or = Ω𝑠 . Soit : 𝒈= 𝑝
𝜔 𝜔 𝑝 𝛀𝒔
𝑝 Ω :vitesse de rotation du rotor.
2𝜋𝑛𝑠 2𝜋𝑛 𝐧𝒔 − 𝐧
On a aussi : Ω𝑠 = et Ω = . donc on peut aussi écrire : 𝒈 = .
60 60 𝐧𝒔

N.B :

Le glissement est en fait l’expression de l’écart relatif entre les vitesses (ou fréquences) de rotation du
champ tournant et du rotor.

I.3 Remarque :

 Si 𝜔𝑅 > 0 ⇔ 𝜔 > 𝑝Ω. Ou 𝑔 > 0 : un couple moteur s’exerce sur le rotor. La machine
asynchrone fonctionne en moteur.

 Si 𝜔𝑅 < 0 ⇔ 𝜔 < 𝑝Ω. Ou 𝑔 < 0 : le couple qui s’exerce sur le rotor est « frein » : la machine
asynchrone fonctionne en « frein ».

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II SCHEMA EQUIVALENT D’UN ENROULEMENT DE LA MACHINE ASYNCHRONE :

II.1 Schéma équivalent avec inductance de fuite et inductance magnétisante :

L’étude des propriétés magnétiques et électriques de la machine asynchrone est vraisemblablement la


même que celle d’un transformateur. De même qu’on parle des grandeurs ramenées au primaire ou vice-
versa pour les transformateurs, on parle également des grandeurs du rotor ramenées au stator pour la
machine asynchrone. Il en résulte deux (2) types de schémas équivalents d’un enroulement d’une machine
asynchrone.
On l’appelle également schéma de Blondel.
Dans ce schéma, les inductances de fuite au stator et au rotor modélisent les fuites magnétiques des
enroulements.
𝒍𝒇 𝒍𝒇
𝒓𝒐𝒕
𝒊𝒔 𝒓𝒔𝒕 𝒔𝒕
𝒊′𝒔

𝒊𝒗

𝒗𝒔 𝑹′
𝒗′𝒔 𝑹𝑭 𝒍𝝁 𝒈

Eléments associés au
rotor
𝒓𝒔𝒕 : Résistance d’un bobinage du stator ;
g: Glissement ;
𝒍𝒇 : Inductance de fuite d’un bobinage du stator ;
𝒔𝒕
𝒍𝒇 : Inductance de fuite d’un bobinage rotorique, ramené au stator ;
𝒓𝒐𝒕

𝑹 : Résistance d’une bobine rotorique ramenée au stator ;
𝒍𝝁 : Inductance magnétisante ;
𝑹𝑭 : Résistance fictive matérialisant les pertes ferromagnétiques du
stator.
II.2 Modélisation par circuits couplés :

Dans ce schéma, toutes les fuites sont globalisées au rotor et matérialisées par l’inductance N.

𝒓𝒔𝒕 N
𝒊𝒔 𝒊′𝒔

𝒊𝒗

𝑹
𝒗𝒔 𝒗′𝒔 𝑹𝑭 𝒍𝒔 𝒈

Eléments associés au
rotor 35
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𝑵 : Inductance de fuites globalisées au rotor et ramenées au stator ;


R : résistance d’une bobine rotorique ramenée au stator ;
𝑳𝑺 : Inductance cyclique statorique ;
𝑹𝑭 : Résistance fictive matérialisant les pertes ferromagnétiques du
stator.
Remarque :

Même si le modèle de Blondel semble plus complet, toutes les grandeurs ne sont pas facilement
mesurables. Donc on utilisera beaucoup plus le schéma équivalent par circuits couplés. Les approximations
qu’il comporte rapprochent tout de même du fonctionnement réel de la machine.

III MOMENT DU COUPLE ELECTROMAGNETIQUE EN FONCTION DU GLISSEMENT :

On sait que la puissance totale transmise au rotor Ptr, qui est la puissance électromagnétique, est
véhiculée par le champ statorique tournant à la vitesse de synchronisme Ωs. cette puissance se détermine
par : Ptr (= Pem) = Te. Ωs.
Par ailleurs en voyant le schéma équivalent, on remarque que cette même puissance totale transmise au
rotor peut s’écrire :
𝑅 ′2
3 𝐼
𝑅 𝑅 𝑔 𝑠
𝑃𝑡𝑟 = 3 𝑔 𝐼𝑠′2 . (en égalisant les 2 éq de Ptr). On a : 𝑇𝑒 . Ω𝑠 = 3 𝑔 𝐼𝑠′2 ⇒ 𝑇𝑒 = (1). Or d’une part
Ω𝑠
𝜔
Ω𝑠 = (2). N
𝑝
𝒊′𝒔
Et d’autre part

𝑹 𝑅 2
𝒗′𝒔 𝑣𝑠′ = 𝑍𝐼𝑠′ , avec 𝑍 = √(𝑔) + (𝑁𝜔)2
𝒈

𝑅 2 𝑉𝑠′
Soit : 𝑉𝑠′ = 𝐼𝑠′ √(𝑔) + (𝑁𝜔)2 ⇒ 𝐼𝑠′ = (3)
2
√(𝑅) +(𝑁𝜔)2
𝑔

𝑅 𝑉′𝑠
3
𝑔 2
(2) √(𝑅) +(𝑁𝜔)2
( 𝑔 )
→ (1) ⇒ 𝑇𝑒 = 𝜔
𝑝
(3)
𝑅 𝑉𝑠′2 𝑝 𝑝𝑅 𝑉𝑠′2
𝑇𝑒 = 3 𝑔 𝑅 2
= 3𝜔𝑔 𝑅 2
.
( ) +(𝑁𝜔)2 𝜔 ( ) +(𝑁𝜔)2
𝑔 𝑔

𝑹
𝑽′𝟐
𝒔 𝒈
𝑻𝒆 = 𝟑𝒑
𝝎 𝑹 𝟐
(𝒈) + (𝑵𝝎)𝟐

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IV BILAN DES PUISSANCES :


𝒑𝑱𝑺
𝒑𝑱𝒓 = 𝒈𝑷𝒕𝒓 𝒑𝒎

Entrefer
𝑷𝒂 Stato Rotor 𝑷𝒎é𝒄𝒂
𝑷𝒕𝒓 = 𝑷𝒂 − 𝒑𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 𝑷 𝒖 = 𝑻𝒖 . 𝛀
r = 𝑻𝒆 . 𝛀 Arbre
= 𝑻𝒆 . 𝛀𝑺

𝒑𝒇𝑺

Au stator : 𝑷𝒂 = 𝒑𝑱𝑺 + 𝑷𝒇𝑺 + 𝑷𝒕𝒓 Au rotor : 𝑷𝒕𝒓 = 𝒑𝑱𝒓 + 𝑷𝒎é𝒄𝒂

𝑃𝑚é𝑐𝑎 = 𝑝𝑚 + 𝑃𝑢
𝑇𝑒 . Ω = 𝑇𝑝 . Ω + 𝑇𝑢 . Ω
⇒ 𝑻𝒆 = 𝑻𝒑 + 𝑻𝒖

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