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CHAPITRE I MACHINE

SYNCHRONE
Y SISSOKO
ELECTROTECHNIQUE S4 Année 2022
Plan du cours
➢Champs pulsant et tournant
➢Constitution de la machine
➢Principe de fonctionnement
➢Expressions de la f.e.m induite
➢Différentes méthodes et modèle équivalent
➢Caractérisation
➢Conclusion
Champ tournant
Un champ tournant est un champ magnétique dont
l’orientation pivote au cours du temps.
Les champs tournants sont créés afin qu’ils
entrainent des pièces présentant une certaine
polarité créant ainsi des moteurs.
Champ tournant
Le principe de champ tournant est à l’origine de
plusieurs machines électriques dont les
principales sont:
❖ Machines synchrones
❖ Machines asynchrones
❖ Moteurs pas à pas
Production d'un champ tournant
▪ Pour créer un champ tournant deux possibilités :
❖ Rotation d'un aimant ou d’un électroaimant
(alimenté en continu)
❖ Bobinages fixes espacés de 120° et parcourus
par des courants triphasés.
Champ pulsant
D’après le théorème de Leblanc, un bobinage monophasé composé de 𝑝
bobines et alimenté par un courant sinusoïdal de pulsation 𝜔 crée deux
𝝎 −𝝎
champs tournants aux vitesses et .
𝒑 𝒑
Il crée un champ magnétique qui change de sens
périodiquement. On dit qu’il est pulsant
1
❖ Ceci est visible car 𝐵𝑚 cos 𝜔𝑡 = 𝐵𝑚 (𝑒 𝑗𝜔𝑡 + 𝑒 −𝑗𝜔𝑡 )
2
𝑝 est le nombre de paires de pôles et la vitesse du champ est notée Ω
Champ tournant
D’après le théorème de Ferraris, trois bobinages comprenant 𝑝
bobines chacun, spatialement décalés de 2𝜋/3 et alimentés par un
courant triphasé sinusoïdal de pulsation 𝜔 créent un champ tournant à
la vitesse Ω𝑠
❖ Cette vitesse est appelée vitesse de synchronisme et est liée à la
𝜔
pulsation par la relation Ω𝑠 =
𝑝
❖ La constante 𝑝 est le nombre de paires de pôles
Machines synchrones
La machine synchrone est le plus souvent utilisée en générateur ,on
l’appelle alternateur.
❖ On l’utilisé dans les centrales électriques, dans les voitures et
dans les groupes électrogènes.
❖ Comme toutes les machines électriques tournantes, la machine
synchrone est réversible et peut également fonctionner en moteur
synchrone.
❖ Ces machines sont dites synchrones car les champs du rotor et
du stator tournent à la même vitesse fixée par l’alimentation
Symboles
Les différents symboles utilises pour représenter la machine synchrone,
qu’elle fonctionne en moteur ou en génératrice (alternateur) sont les
suivants :

MS MS GS

Moteur synchrone Génératrice


triphasé à rotor Moteur synchrone
synchrone triphasée
bobiné triphasé à aimant
à rotor bobiné
permanent
Principe – Constitution
Tout circuit électrique soumis à une variation de flux est le siège de f.é.m.
induite, qui selon la loi de Lenz, s’écrit:
𝑑Φ 𝑡 𝜔 𝑓
𝑒 𝑡 = − ; Ω𝑆 = 𝑜𝑢 𝑛𝑆 =
𝑑𝑡 𝑝 𝑝
Une machine synchrone est constituée par un :
❖ Rotor ou inducteur
Il est constitué d’électroaimants alimentés en courant continu (ou
d’aimants permanents) créant 2p pôles inducteurs, successivement Nord et
Sud.
L’inducteur, mobile autour d’un axe, tourne à la fréquence de rotation 𝑛𝑆 et
crée un champ magnétique tournant à la vitesse de synchronisme.
Principe – Constitution
❖ Rotor ou inducteur
Dans les alternateurs, il existe deux types de rotor :
✓ les rotors à pôles lisses : (centrales thermiques, nucléaires, etc… )
✓ les rotors à pôles saillants (ou roues polaires): centrales
hydrauliques moins puissantes et moins vite que précédemment
(groupes électrogènes).
Stator
Bobinage rotorique
Pôles Lisses

Pôles Saillants

Rotor Saillants Rotor Lisses


❖ Stator ou induit :
Les conducteurs de l’induit, placés dans des encoches autour de la carcasse de
la machine, sont groupés en bobine.
Les enroulements du stator sont le siège de courants alternatifs monophasés
ou triphasés. Il possède donc le même nombre de paires p de pôles.
Dans une machine synchrone triphasée bipolaire (p =1), le stator comporte 3
bobines identiques régulièrement décalées de 120°. Pour une multipolaire
120°
(p>1) il y a p jeux de 3 bobines identiques, décalées de
𝑝

Stator
Stator

Rotor
Constitution de la MS
La machine synchrone est constituée principalement des
parties suivantes
➢L’inducteur
➢L’induit
➢Le collecteur
➢Les balais
Principe de fonctionnement
Comme toutes les machines dynamiques, la machine synchrone est
réversible, c'est à dire qu’elle peut avoir deux types de fonctionnement
ayant le même principe.
❖ Fonctionnement moteur
▪ Démarrage pas toujours simple
▪ Seuls utilisés au delà de 10 𝑀𝑊 pour raison économique
❖ Fonctionnement générateur
▪ Rotor entrainé par une force extérieure
▪ Larges gammes de puissance
Alternateur
❖ Excitation de l’alternateur
Lorsque l’inducteur n’est pas constitué d’aimants permanents, on doit
l’alimenter en courant continu.
▪ 𝟏𝒆𝒓 solution : alternateur à bagues et balais
Une source continue extérieure à la machine fournit l’énergie au rotor
(par l’intermédiaire de balais frottant sur des bagues isolées).
▪ 𝟐è𝒎𝒆 solution : alternateur auto-excité
Un petit alternateur à induit tournant, solidaire du rotor, fournit des
courants alternatifs qui, après redressement par un pont de diodes,
alimente le rotor de l’alternateur principal. Dans les 2 cas, il faut prévoir
un rhéostat pour le réglage de l’intensité du courant d’excitation.
F.E.M. induite
Supposons, si l’on place une bobine de N spires dans un flux variable,
elle est le siège d’une force électromotrice e(t). Si le bobinage du stator
est triphasé, on obtient trois forces électromotrices induites déphasées
l’une par rapport à l’autre d’un angle 2π/3, si le flux magnétique est
sinusoïdal, la force électromotrice l’est aussi. Elle a comme valeur
efficace :
𝐄 = 𝑲𝒃 . 𝑲𝒇 . 𝟐, 𝟐𝟐. 𝐍. 𝐟. 𝚽 = 𝐊. 𝐍. 𝐟. 𝚽
𝐸 : f.é.m. induite (V)
𝐾 : coefficient de Kapp (caractéristique de la machine)
𝑁 : nombre de conducteurs d’une phase de la machine (1 spire = 2
conducteurs)
Φ : flux maximum à travers un enroulement (Wb)
𝑓 : fréquence du courant statorique
Etude en charge
❖Réaction magnétique induit:
Le stator dont les enroulements sont maintenant traversés par des courants
triphasés, crée un champ magnétique tournant à la fréquence de synchronisme
ns . C’est la réaction d’induit
Si le circuit magnétique n’est pas saturé, ce champ s’ajoute vectoriellement, à
chaque instant, à celui du rotor qui tourne à la même vitesse. Il en résulte une
modification de la valeur du champ total et donc de celle du flux. nous
pouvons superposer les effets des deux champs pour simplifier l’étude de
la machine: méthode de Behn-Eschenburg
𝜙𝑉 𝐵𝑉

𝜋
𝜙𝐼 Ψ +Ψ
𝐸0 𝐵𝐼
2 𝐵𝑟𝑒𝑠
Modèle équivalent de la MS
❖ Modèle de l’alternateur non saturé
Relation tension courant
𝐸𝐴 = 𝑗𝑀𝜔 𝐼𝐵 + 𝐼𝑐 + 𝑗𝐿𝑝 𝜔 + 𝑅 𝐼𝐴 + 𝑉𝐴
𝐸𝐵 = 𝑗𝑀𝜔 𝐼𝐴 + 𝐼𝑐 + 𝑗𝐿𝑝 𝜔 + 𝑅 𝐼𝐵 + 𝑉𝐵
𝐸𝐴 = 𝑗𝑀𝜔 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 + 𝑗𝐿𝑝 𝜔 + 𝑅 𝐼𝐶 + 𝑉𝐶
𝐸ത𝐴 𝐼𝐴ҧ 𝑀 𝐿𝑝
~ 𝑅
𝐸ത𝐵 𝐿𝑝
𝐼𝐵ҧ 𝑉ത𝐴
𝑁
~ 𝑅
𝐸ത𝐶 𝐿𝑝
𝑉ത𝐵
~ 𝑅
𝐼𝐶ҧ
𝑉ത𝐶
❖ Modèle équivalent de Behn Eschenburg
pour un enroulement d’alternateur
Si le circuit est équilibre, on a 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 + 𝐼𝐶 = 0; −𝐼𝐴 = 𝐼𝐵 + 𝐼𝐶
𝐸𝐴 = −𝑗𝑀𝜔𝐼𝐴 + 𝑗𝐿𝑝 𝜔 + 𝑅 𝐼𝐴 + 𝑉𝐴
𝐸𝐴 = 𝑗𝜔(−𝑀 +𝐿𝑝 )𝐼𝐴 +𝑅𝐼𝐴 + 𝑉𝐴
𝐸𝐴 = 𝑗𝜔𝐿. 𝐼𝐴 + 𝑅. 𝐼𝐴 + 𝑉𝐴
Avec 𝐿𝑆 = 𝐿𝑝 − 𝑀 et 𝑋𝑆 = 𝐿𝑆 . 𝜔 = 𝜔(𝐿𝑝 − 𝑀) la réactance synchrone
𝐸𝐴 = 𝑅. 𝐼𝐴 + 𝑗𝑋𝑆 . 𝐼𝐴 + 𝑉𝐴 𝐼 𝑹 L

L
𝐸ത𝐴 𝐼𝐴ҧ
~ 𝑅 ~ 𝑬 𝑽

𝑉ത𝐴
Modèle équivalent de Behn Eschenburg
pour un enroulement d’alternateur
Par hypothèse, très souvent 𝑅. 𝐼 est négligé
𝐼𝑒
𝐼 𝑹 L

~ 𝑬 𝑽 𝑅𝑒
𝑈𝑒

Induit Inducteur

𝐸 𝐼𝑒 = 𝑅. 𝐼 + 𝑗𝑋𝑆 . 𝐼 + 𝑉 𝑃𝑒 = 𝑈𝑒 . 𝐼𝑒 = 𝑅𝑒 . 𝐼𝑒 2 = 𝑃𝑗𝑒
Diagrammes de Fresnel

𝐄 𝐈𝐞

𝛉 X. 𝑰

𝛗 𝚿 V
𝐑. 𝐈

Avec : 𝛗 = 𝐝𝐞𝐩𝐡𝐚𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐕 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐈


𝚿 = 𝐝𝐞𝐩𝐡𝐚𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐟. 𝐞. 𝐦 𝐄 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐈
𝛉 = 𝐝𝐞𝐩𝐡𝐚𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐟. 𝐞. 𝐦 𝐄 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐕
Détermination des éléments du modelé
équivalent
Pour déterminer les éléments du schéma équivalent , il faut trois essais :
❖ Essai à courant continu, on déterminé la résistance R par la méthode
volt-ampèremétrique
❖ Essai à vide 𝐸0 = 𝑓(𝐼𝑒 ), l’alternateur étant entraîne a sa vitesse de
rotation nominale
❖ Essai en court-circuit, réalise a la vitesse de rotation nominale , sous
excitation réduite
Détermination de R
Pour avoir la résistance d’un enroulement, on alimente deux phases (en
série) par une source continue avec un courant proche du courant
nominal 𝐼𝑁 .
𝐔
Avec la loi d’Ohm: 𝐔 = 𝐫. 𝐈 = 𝟐. 𝐑 𝐝𝐜 . 𝐈; 𝐑 𝐝𝐜 =
𝟐.𝐈
On peut également estimer la résistance, juste à l’arrêt de la
machine quand elle est toujours chaude à l’aide d’un Ohmmètre
𝐫
connecté entre deux phases 𝐑 𝐝𝐜 =
𝟐.
En pratique, la résistance réelle (en AC) est de l’ordre de
𝑅= 1.25 à 1.75 𝐑 𝐝𝐜
Essai à vide
A vide I = 0, le rotor est entraînée à la fréquence de rotation n constante.
On relève, en fonction du courant d’excitation i, les variations de la
tension aux bornes d’un enroulement; à vide 𝑉0 = 𝐸.

la zone utile de fonctionnement se situe au


voisinage du coude de saturation A et B.
La mesure est faite en aller-retour pour le
cycle d’hystérésis
Essai en court-circuit
L’essai en court-circuit est réalisé à excitation réduite telle que 𝐼𝐶𝐶 < 𝐼𝑁
Dans ce cas, la loi des mailles 𝐸𝐶𝐶 𝐼𝑒 + 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 𝐼𝐶𝐶 = 0
La variation du courant de court-circuit est relevée en
fonction du courant d’excitation.
Les valeurs de 𝐼𝑒 doivent être les mêmes que dans la mesure à
vide.
Ces mesures entrent dans l’évaluation de l’inductance
synchrone
Détermination de L
En combinant les mesures de l’essai à vide et de
l’essai en court-circuit, nous déterminons la
valeur de l’inductance.
En choisissant des valeurs dans la zone linéaire,
on trouve 𝐸𝐶𝐶 𝐼𝑒 + 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 𝐼𝐶𝐶 = 0
Sachant que 𝐸𝐶𝐶 ≈ 𝐸0
2
𝐸0 𝐸0
= 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 = 𝑍 → 𝑋 = 𝐿𝜔 = − 𝑅2
𝐼𝐶𝐶 𝐼𝐶𝐶 2
Couplage sur le réseau
pour qu’on puisse coupler l’alternateur sur le réseau électrique, il faut
tout d’abord vérifier que les tensions ont :
❖ même fréquence;
❖ même amplitude;
❖ même ordre des phases.
Connexion au réseau
Pour vérifier les conditions précédentes, on utilise des lampes de couplage.
Si l’ordre des phases est correct, les lampes s’allument et s’éteignent
simultanément, sinon elles s’allument et s’éteignent successivement

1 1’

1 2’
MS Réseau
3’
1

V
Connexion au réseau
Effet du courant d’excitation sur la machine
En supposant R négligeable et sans perte
𝐵
𝐸𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑉 + 𝐿𝜔𝐼𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑗𝐿𝜔𝐼 ҧ 𝜑 ቊ
𝐸𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝐿𝜔𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑
Les puissances active et réactive
𝜃 𝑉ത 𝑃 = 3𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠𝜑 = 𝐶𝑒𝑚 Ω𝑠
𝜑 𝜓 𝑂 𝐴 𝑄 = 3𝑉𝐼𝑠𝑖𝑛𝜑
3𝑉 3𝑉
𝐼ҧ 𝑃 = 𝐴𝐵 et 𝑄 = 𝑂𝐴
𝐿𝜔 𝐿𝜔
A partir de ces relations, on remarque que la puissance est proportionnelle
à 𝐴𝐵 = 𝐿𝜔𝑐𝑜𝑠𝜑 et la réactive à 𝑂𝐴 = 𝐿𝜔𝑠𝑖𝑛𝜑
Connexion au réseau
Effet du courant d’excitation à couple constant
Le diagramme de Fresnel pour un alternateur (𝜃 > 0)
𝑃 𝐵 𝐵
𝑃

𝑗𝐿𝜔𝐼 ҧ
𝑗𝐿𝜔𝐼 ҧ 𝜑
𝜑
𝜃 𝑉ത 𝐼ҧ 𝜃 𝑉ത
𝜑 𝜓 𝑂 𝑄 𝜑 𝑄𝑂

𝐼ҧ
Si la machine est surexcitée, elle Si elle est sous-excitée, elle
fournit à la fois 𝑃 et 𝑄car les deux fournit 𝑃 et consomme 𝑄 (car elle
positives en convention générateur est négative)
Connexion au réseau
Effet du courant d’excitation à couple constant
Le diagramme de Fresnel pour un moteur (𝜃 < 0)

𝐼ҧ 𝜑
𝑉ത 𝑉ത 𝑄
𝜃 𝑂 𝑄 𝑂
𝜃
𝐼ҧ 𝜑 𝑗𝐿𝜔𝐼 ҧ 𝑗𝐿𝜔𝐼 ҧ
𝜑 𝜑

𝑃 𝐵 𝑃
𝐵
Si la machine est surexcitée, elle Si elle est sous-excitée, elle
consomme 𝑃 et fournit 𝑄car on consomme à la fois 𝑃 et 𝑄 car
est en convention générateur toutes négatives
Connexion au réseau
Une fois le couple fixé, l’excitation n’impacte que la
puissance réactive 𝑄 et 𝑃 est contrôlée par le couple.
✓On peut jouer sur l’excitation pour avoir 𝑄 = 0, donc
𝑐𝑜𝑠𝜑 = 1, c’est le seul moteur réglable ainsi.
✓En faisant tourner une machine synchrone sans couple, on
peut régler l’excitation pour générer ou consommer de la
puissance réactive: c’est le principe de la compensation
synchrone
✓En surexcitant à 𝑃 = 0, la machine est équivalente à un
condensateur et en sous-excitant, elle devient une
inductance
Bilan de puissance

𝐏𝐚 = Puissance 𝐏𝐮 = Puissance utile


absorbée
Alternateur

𝐏𝐜 = Perte collective
𝐏𝐣𝐞 = Perte joule 𝐏𝐣𝐢 = Perte joule
dans l’inducteur dans l’induit
❖ Rendement
𝑃𝑢 𝑃𝑢 3. 𝑈. 𝐼. cos 𝜑
𝜂= = =
𝑃𝑎 𝑃𝑢 + 𝑃𝑗 + 𝑃𝑐 Ω𝑠 . 𝐶𝑚 + 𝑈𝑒 . 𝐼𝑒
𝑃𝑢
=
2 3. 𝑅𝐼 2
𝑃𝑢 + 𝑅𝑒 𝐼𝑒 + + 𝑃𝑐
2
Bilan de puissance
❖Puissance mécanique
La turbine, ou le moteur à essence pour un groupe électrogène, entraîne
l’arbre de l’alternateur avec un couple 𝑪𝒎 . La puissance absorbée est
mécanique.
𝑃𝑚𝑒𝑐 = Ω𝑆 . 𝐶𝑚 = 2𝜋. 𝑛𝑠 . 𝐶𝑚
Ω𝑆 : pulsation de rotation en rad.s-1
𝐶𝑚 : vitesse en trs.s-1
𝑛𝑠 : couple utile sur l’arbre en N.m
Bilan de puissance
❖ Puissance absorbée par le rotor 𝑃𝑒 = 𝑈𝑒 . 𝐼𝑒
▪ Si l’alternateur est à excitation indépendante, il faut encore tenir
compte de l’énergie électrique absorbée par l’excitation (rotor) :
𝑃𝑎 = Ω𝑆 . 𝐶𝑚 +𝑈𝑒 . 𝐼𝑒
▪ Si l’alternateur est auto-excité, la puissance reçue par l’inducteur
(excitation) est fournie par le système d’entraînement et se trouve donc
inclue dans le terme : l
𝑃𝑎 = Ω𝑆 . 𝐶𝑚
▪ Alternateur à excitation à aimants permanents :
𝑃𝑎 = Ω𝑆 . 𝐶𝑚
Bilan de puissance
❖ Puissance utile
𝑃𝑢 = 3. 𝑈. 𝐼 cos 𝜑
❖ Pertes
▪ Pertes par effet joule dans l’inducteur : 𝑃𝑗𝑒 = 𝑈𝑒 . 𝐼𝑒 = 𝑅𝑒 𝐼𝑒 2
3.𝑅𝐼2
▪ Pertes par effet joule dans l’induit : 𝑃𝑗𝑖 =
2
Où R est la résistance vue entre deux bornes de l’alternateur.
2 3.𝑅𝐼2
▪ Pertes par effet joule : 𝑃𝑗 = 𝑅𝑒 𝐼𝑒 +
2
▪ Pertes dites collectives 𝑃𝑐 : les pertes mécaniques et les pertes fer
dépendent de la fréquence et de la tension U, elles sont généralement
constantes (50 Hz - 220V).
Moteur synchrone
Si on alimente les enroulements statoriques par un système triphasé des
tensions de pulsation Ω𝑠 et Si on alimente le rotor par une tension
continu, ce dernier se met en rotation à une vitesse de synchronisme
60.𝑓
𝑛𝑠 = .
𝑝 Modelé équivalent monophasé
Dans l’hypothèse de Behn Eschenburg
𝑹 L 𝐼
la résistance 𝑅 est négligable devant 𝑋
𝑉 = 𝐸 + 𝑅. 𝐼 + 𝑗𝑋. 𝐼 ~ 𝑬 𝑽
Diagramme de Fresnel

𝐈
𝐕 𝛗
𝚿 𝐕
𝛗 𝛉
−𝒋𝑿. 𝐈 𝛉 −𝒋𝑿. 𝐈
𝐈 𝚿
𝐄
𝝋 <0
𝛗>𝟎 𝐄

l’angle interne 𝛉 est orienté de 𝐄 vers 𝐕 ; il est positif dans le cas


d’un moteur et négatif dans le cas d’un alternateur
Bilan de puissance
Il faut inverser le bilan des puissances de l’alternateur.
Pour varier la vitesse d’un moteur synchrone, il faut varier la fréquence
des courants statoriques.
❖ Puissance absorbée
𝑃𝑎 = 3. 𝑈. 𝐼 cos 𝜑 + 𝑈𝑒 . 𝐼𝑒
❖ Puissance utile
𝑃𝑢 = Ω𝑆 . 𝐶𝑢
Démarrage du moteur
En fonctionnement moteur, le démarrage de la machine
synchrone pose des problèmes Quand le rotor est à l’arrêt, le champ du
stator est si rapide ( 𝑓~50𝐻𝑧 ) que le rotor ne peut pas s’y accrocher, il
reste immobile. Les solutions possibles :
1. Réduire la vitesse du champ statorique (convertisseurs statiques)
2. Utiliser un moteur externe pour ramener le rotor au synchronisme,
puis déconnecter ce moteur
3. Utiliser des enroulements d’amortisseur (le rotor est alimenté
dès qu’on approche le synchronisme)
Avantages-Inconvénients
❖ La machine synchrone est plus facile à réaliser et plus robuste que le
moteur à courant continu. Son rendement est proche de 99%. On peut
régler son facteur de puissance cos 𝜑 en modifiant le courant
d’excitation Ie .
❖ Un moteur auxiliaire de démarrage est souvent nécessaire. Il faut une
excitation, c’est-à-dire une deuxième source d’énergie. Si le couple
résistant dépasse une certaine limite, le moteur décroche et s’arrête.

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