Vous êtes sur la page 1sur 34

Machines synchrones – alternateur ISIG

MACHINES SYNCHRONES

1/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

A l’instar de toutes les machines électriques tournantes, une machine synchrone est un
convertisseur réversible. Lorsqu’elle fonctionne en génératrice et produit un courant alternatif,
elle prend le nom d’alternateur. Dans le fonctionnement en moteur, la fréquence de rotation
de la machine est rigoureusement imposée par la fréquence du courant alimentant l’induit.
Cette propriété remarquable justifie le nom de cette machine : moteur synchrone.

I.ORGANISATION SMPLIFIEE

La machine synchrone possède deux parties principales :


• L’inducteur parcouru par un courant continu ou parfois
constitué d’aimants permanents ;
• L’induit parcouru par des courants alternatifs monophasé ou
triphasé
En général, l’inducteur est porté par le rotor (roue polaire). Ainsi
l’induit est disposé sur le stator.

1. Inducteur (porté par le rotor)


Il a pour rôle de créer un champ magnétique tournant à l’aide d’un rotor magnétisant mis en
rotation. L’inducteur comporte 2.p pôles (p paires de pôles).
Il existe 2 types d’inducteurs :
Rotor à pôles lisses
Très robuste, il permet d’obtenir des fréquences de rotation élevées (>3000tr/min).Il est
utilisé dans les centrales thermiques et les centrales nucléaires.

2/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Rotor à pôles saillants

Les pièces polaires, analogues à celles de la machine à courant continu, portent les bobines
inductrices. Convenablement associées en série, ces dernières permettent d’obtenir des pôles
Nord ou Sud alternativement.
Tournant moins vite, et de ce fait fournissant moins de puissance, il est utilisé dans les
centrales hydrauliques et les groupes électrogènes. En revanche il permet d’installer un grand
nombre de pôles sur le rotor.

2. Induit (porté par le stator)

Le stator comprend un circuit magnétique constitué par un empilage de tôles en forme de


couronne, isolées les unes des autres pour limiter les courants de Foucault. L’ensemble des
couronnes avec leur isolation est fortement serré, il constitue le circuit magnétique du stator
.Dans sa partie intérieure, le circuit magnétique comporte des encoches uniformément
réparties dans lesquelles vient se loger l’enroulement triphasé du stator. Le circuit magnétique
du stator est en fer afin d’augmenter le champ magnétique engendré par le rotor, il supporte le
bobinage du stator. Le bobinage d’un stator triphasé comprend trois bobines décalées l’une
par rapport à l’autre de 120°.
Les deux extrémités de l’enroulement aboutissent chacune à une borne à la plaque de bornes
de la machine. Elles constituent l’entrée et la sortie de l’enroulement. Elles ne sont pas
connectées ensemble : l’enroulement est ouvert. C’est à l’utilisateur de réaliser le couplage.
Parce que l’induit est fixe, on peut isoler fortement ses conducteurs ; aussi, construit-on des
alternateurs qui produisent des f.é.m. atteignant jusqu’à 15 000 volts.

3/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Il existe 2 types d’induits :


Triphasé
Constitué de trois groupes de conducteurs logés dans des encoches formant trois circuits (un
pour chaque phase) décalés les uns des autres d’un angle convenable et fournissant de ce fait
des courants triphasés.

Monophasé
Seule une partie de la place disponible au stator est utilisée.

3. Conséquences
• L’induit parcouru par des courants triphasés, crée dans
l’entrefer un champ tournant Bi présentant 2p pôles.
• Par construction on lui associe un inducteur, comportant
également 2p pôles qui engendre le même type de champ
Be.
• Ces deux champs tournants sont synchrones, mais leurs
axes sont décalés
• Le stator et le rotor interagissent : chacun d’eux exerce
un couple électromagnétique sur l’autre. Les axes ne et ni
ont tendance à devenir colinéaires.

4/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Les deux champs se combinent pour donner un champ résultant Br.

II. F.E.M DANS UN ALTERNATEUR


1. F.é.m. dans une spire

1.1 Alternateur à rotor bipolaire

Considérons un alternateur dont le stator est constitué d’une seule spire disposée de manière à
embrasser le flux maximal sous un pôle et dont le rotor comporte 2 pôles

• À l’instant initial t = 0 : la spire embrasse le


flux
2
φ = ---- BmaxS
π

• A un instant t la spire embrasse


ϕ =φ cosθ = φ cosΩt
le flux ϕ variant dans le temps, une f.é.m est
induite dans la spire e1 = - dϕ/dt
e1 = φ Ω sinΩt = E1√2sinωt
φΩ π

E1 = ….. = …… n φ
√2 √2
ω = Ω = 2ππ n et f = n

1.2 Alternateur à rotor multipolaire

Ω = 2πn
ϕ = φ cospΩt
cette expression traduit le fait que le flux
embrassé passe p fois par sa valeur maximale à
chaque tour de la roue polaire
e1 = - dϕ / dt = p φ Ω sinpΩt

5/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

2ππ L’étude précédente montre que dans tous les cas la fréquence
E1 = -------- p n φ f=pn
√2 • p nombre de paires de pôles du rotor
• n la fréquence de rotation
ω=pΩ=2πpn
f = ω/2π
π:f=pn

2. F.é.m dans un enroulement


2.1 Enroulement concentré dans deux encoches

Les N conducteurs sont disposés dans deux encoches distantes d’un pas polaire. Tout se passe
comme si les conducteurs se trouvaient dans deux encoches diamétralement opposées et que
le rotor est bipolaire

N N 2ππ
φ)
E = ------ e1 = ---( ------- pnφ
2 2 √2

φ = 2,22 f N φ
E = 2,22 pNnφ

Les f.é.m s’ajoutent

2.2 Enroulement réparti dans plusieurs encoches

Cette disposition est adoptée dans un alternateur réel. Pour obtenir une f.é.m de valeur
efficace suffisamment grande, l’enroulement doit comporter un nombre N assez important de
conducteurs. Ce qui est impossible avec deux encoches

6/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

E< 3E1

Conclusion E < 3 E1

φ = KfNφ
E = KpNnφ φ

La valeur efficace E de la f.é.m dans un enroulement est inférieure à la f.é.m théorique

φ = KfNφ
E = KPNnφ φ

Pour un alternateur déterminé,


K est une constante appelée coefficient de Kapp. Sa valeur est voisine de 2,22
K = 2.22 Kb Kf
Kb : coefficient de bobinage
Kf : facteur de forme
N : nombre de conducteurs actifs de l’enroulement
Remarque :
Dans le cas d’un alternateur triphasé, les résultats précédents sont applicables
• Couplage étoile : E représente la tension simple
• Couplage triangle : E représente la tension composée

7/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

III. COUPLAGE DES ALTERNATEURS TRIPHASES


La f.é.m. induite définie précédemment est générée par chacun des enroulements.
Il en résulte qu’en fonction du couplage des enroulements d’induit, on pourra modifier la
valeur des tensions délivrées.

Exemple : A vide, si E = 230 V


Couplage en étoile Couplage en
triangle

√3 = 400 V donc 230 V / 400 V


U = E.√ U = E = 230 V donc 133 V / 230 V

IV. CARACTÉRISTIQUE À VIDE

Lorsque le rotor tourne à vitesse constante Ev = KpNnφ = K’ φ avec K’ = cte


Ev ne dépend donc que du flux maximal qui dépend lui même de i courant d’excitation.
Ev = f( i) représente la caractéristique à vide

Pour avoir une f.é.m assez grande, le point de


fonctionnement doit être dans la zone 2
• Dans la zone 1, on aurait construit une machine
trop grosse pour la tension demandée (mauvaise
utilisation du fer)
• dans la zone 3, la f.é.m est plus grande mais i est
relativement élevé : saturation du fer et pertes joule
importantes. Mauvais fonctionnement et
impossibilité de régulation.

8/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

V. FONCTIONNEMENT EN CHARGE

1. Alternateur isolé

Un alternateur est isolé s’il alimente seul une installation indépendante. Cette situation est très
fréquente en pratique avec l’emploi des groupes électrogènes de petite ou moyenne puissance.
L’entraînement du groupe est assuré par un moteur de puissance adaptée et un dispositif de
régulation est nécessaire pour maintenir la vitesse constante.

2. Réaction magnétique d'induit

Les courants circulant dans les enroulements statoriques créent un champ supplémentaire,
tournant à la même vitesse que celui généré par le rotor et se superposant à ce dernier. Ceci a
pour effet de modifier le flux utile, donc la valeur de la f.é.m. induite, et constitue la réaction
magnétique d'induit. Le phénomène est analogue à celui qui se produit dans les machines à
courant continu. Il y a cependant une différence fondamentale par rapport à celles-ci. Dans le
cas de la machine à courant continu, le champ statorique présente un décalage constant par
rapport au champ rotorique et la réaction magnétique ne dépend donc que de l'intensité du
courant d'induit, ce qui permet de la compenser grâce à des enroulements auxiliaires. Dans le
cas des machines synchrones, par contre, la position du champ statorique dépend également
du déphasage existant entre les courants et les tensions.
La compensation par "construction" n'est donc pas possible, et il faut s'attendre a priori à des
variations importantes de la tension aux bornes de la charge lorsque celle-ci évolue.
L'étude quantitative des chutes de tension correspondantes sera effectuée dans les paragraphes
suivants. Pour le moment, nous nous contenterons d'une approche qualitative, en supposant
que les champs créés par les courants sont totalement indépendants. Ceci permet de définir le
champ Hstat créé par les courants statoriques (par analogie avec ce qui précède, on lui associe
le vecteur stat , parallèle au vecteur et de même sens ).
Considérons alors les deux cas particuliers suivants:

a) I est en quadrature arrière sur E0 (débit sur charge inductive pure)

Le diagramme de Fresnel se présente alors comme indiqué ci-dessous. Les champs étant
parallèles, on dit de la réaction magnétique qu'elle est "longitudinale".

9/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Par ailleurs, les vecteurs étant opposés, le champ résultant dans l'entrefer, noté Hr, est
inférieur au champ à vide: on précise que la réaction est "démagnétisante".
N.B.: La tension mesurée aux bornes de la machine est celle induite par le champ résultant
(ici, elle est donc inférieure à celle mesurée à vide).

b) I est en quadrature avance sur E0 (débit sur charge capacitive pure)

De même, la réaction est longitudinale, par contre, ici, elle est magnétisante, puisque le champ
résultant est supérieur au champ à vide. Ceci entraîne en particulier que la tension induite est
supérieure à celle mesurée à vide.

Dans le cas général, les champs occupent des positions quelconques l'un par rapport à l'autre,
la réaction pouvant être magnétisante ou démagnétisante suivant le cas (en toute rigueur, c'est
la position relative de Hr par rapport à Hstat qui est prise en compte). Sans insister davantage,
signalons simplement les points suivants:
− Hrot est toujours en avance sur Hstat
− si Hr et Hstat sont perpendiculaires, la réaction est qualifiée de "transversale".

10/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

3. Chute de tension
3.1 Causes des chutes de tension
La résistance de l’induit qui produit une chute de tension RI ;
La réaction magnétique de l’induit qui modifie le flux utile et par conséquent la f.é.m.
Elle dépend du courant débité I et de son déphasage φ ;
Les fuites magnétiques qui engendrent une chute de tension inductive supplémentaire
proportionnelle à I.

3.2 Détermination de la chute de tension


Elle se fait à n et iex constants
La mesure directe :
Elle n’est valable qu’avec de petits alternateurs.
∆U = Ev - U Ev = f.é.m. à vide ; U = tension en charge
A partir d’essais à faible puissance, on détermine la chute de tension à n’importe quelle
charge à l’aide d’un diagramme. Il existe trois principales méthodes :
• Méthode de Behn-Eschenburg
• Méthode de Potier
• Méthode de Blondel

Ces méthodes diffèrent les unes des autres par la façon dont elles tiennent compte de la
réaction d’induit et des fuites magnétiques.

a) Diagramme de BEHN –ESCHENBURG

• Hypothèse fondamentale :
le circuit magnétique n’est pas saturé autrement dit la f.é.m. est proportionnelle au courant
d’excitation. Elle donne une chute de tension trop grande mais plus facile à déterminer.

• Détermination de la réactance synchrone Lω

Essai à vide :
On relève la caractéristique à vide Ev (iex)
Essai en court-circuit :
On relève Icc (iex) pour la vitesse sensiblement égale à la vitesse nominale. La
caractéristique en court-circuit est sensiblement une droite passant par l’origine ; elle est
indépendante de la vitesse ;

11/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Pour déterminer Lω il suffit de tracer sur le même graphe les deux caractéristiques Ev (iex) et
Icc (iex).

4. Détermination de la réactance synchrone de BEHN- ESCHENBURG


On réalise un essai à vide et un essai en court – circuit ( Icc faible)

Le schéma équivalent en court - circuit devient :

La mesure indirecte : Elle est valable quelle que soit la puissance de l’alternateur.

R = résistance d’une phase


X = Lω = réactance synchrone
Z = R + jLω

Pour le même courant d’excitation on relève E1 et Icc1 ; l’impédance est donc :

Z= ²+( )² =AC/AB= E1/ Icc1 Si R négligée alors Z = Lω

Valeur relative de X=Lω

Impédance de base par phase: Zn=V2/Sn La réactance synchrone peut s'exprimer en % de


l'impédance de base ou en valeur relative (p,u) X (p,u) = X / Zn

12/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Remarque : Lω est constant dans la zone non saturée et décroît dans la zone saturée

5. Schéma équivalent d’une phase de l’alternateur

R = résistance d’une phase


X = Lω = réactance
synchrone
V Z (φ) = impédance de la
charge

13/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

6. Diagramme des tensions

Exemple : variation de la tension en fonction de Cos φ)

Conclusion : La chute de tension est d’autant plus importante que le circuit est inductif ;
lorsque le circuit est capacitif il peut y avoir une surtension.

4) Caractéristiques en charge
Lorsque l’alternateur fonctionne, il y’a une chute de tension interne due à la résistance et à la
réactance synchrone; cette chute de tension est d’autant plus importante que le circuit est
inductif ;il peut y avoir une surtension au bornes des récepteurs lorsque le circuit est trop
capacitif ( en cas de surcompensation par exemple). Les courbes ci-dessous ont été tracées
pour la même vitesse de rotation et pour un courant d’excitation constant afin de mettre en
évidence la variation de la chute de tension en fonction de la nature du circuit alimenté.

14/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

NB : En pratique le régulateur de tension agit sur le courant d’excitation pour maintenir la


tension à peu près constante.

5) Diagramme des tensions et autre expression de la f.é.m.


En général la résistance R est très faible devant Lω ; on n’en tient compte que dans le calcul
du rendement.
E = LωI + V
E = LωI + V ou = jLωI + (Vcosφ + jVsin φ ) = j (LωI + Vsinφ ) + Vcos φ)

15/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

On peut aussi appliquer la relation ci – dessous en considérant le triangle rectangle OAB,


rectangle en A : OB² = OA² + AB² = OA² + (AC + CB)²
En remplaçant par leur valeur : E² =(Vcosφ)² + (LωI + V sin φ)²
En développant on obtient : E² = V² + 2V.LωI.sin φ + ( LωI )²

a) Modèle de Potier

• Etude théorique

On prend en compte ici la saturation de la machine. Le système n'étant plus linéaire, les flux
ne sont pas séparables. On raisonne donc directement à partir des forces magnétomotrices, en
utilisant, comme précédemment, la notation complexe pour tenir compte des décalages.
Etant donné que la caractéristique magnétique de la machine a été tracée à partir du courant
inducteur, on ramène toutes les f.m.m. à ce dernier en remplaçant
− r par un courant fictif r; la caractéristique à vide étant aussi la caractéristique magnétique

▁Φr = f(εr), le module de r se détermine sur cette dernière en cherchant le courant inducteur

correspondant à une tension de valeur Er


− rot par le courant inducteur ; son module est égal au courant continu circulant réellement

dans le bobinage inducteur


− εstat par un courant inducteur Jstat que l'on met sous la forme αI pour mettre en évidence le
fait que ce courant est en réalité proportionnel à I; α est appelé coefficient d'équivalence, Jstat
= αI étant le courant inducteur qui, s'il existait seul, produirait le même champ tournant que le
courant d'induit I.

16/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Compte tenu de ces définitions, il vient r = J + αI, soit = r – α soit = r– α

Par ailleurs, on a toujours r= R + jλω


λω +

Il ne reste plus qu'à utiliser le fait que Jr est en quadrature avance sur Er pour tracer le
diagramme ci-dessous, dit diagramme de Potier, qui matérialise dans un même repère
l'équation aux forces magnétomotrices et l'équation aux tensions.

• Cas particulier: débit à I constant sur self pure

En négligeant la chute de tension dans R, et en posant ID le courant d'induit correspondant, le


diagramme de Potier se présente comme indiqué ci-dessus. On en déduit les relations
arithmétiques suivantes:

La valeur de V correspondant à un courant inducteur J donné s'obtient alors comme suit:


• Calcul de Jr = J – αID
• Détermination graphique d’Er correspondant à Jr
• Calcul de V = Er − λωID.

Les quantités λωID et αID étant constantes, la caractéristique V(J) se déduit de la


caractéristique E0(J) par une double translation, la première, d'amplitude λωID, parallèlement à
l'axe des tensions, et la seconde, d'amplitude αID, parallèlement à l'axe des courants. Ceci est
en particulier vrai pour le point en court-circuit, où on peut, puisque le début de la caractéristique

17/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

est rectiligne, faire apparaître un triangle OHC dont la base a pour longueur le courant
inducteur JCD correspondant à ID dans l'essai en court-circuit. Réciproquement, si à partir d'un
point MD de la caractéristique V = f(J) on trace un segment horizontal tel que AMD = JCD, puis
que de A on mène une parallèle à la partie rectiligne de la caractéristique à vide, le point
d'intersection B avec la courbe E0(J) forme avec A et MD un triangle égal au triangle OHC. En
particulier, nous aurons BN = λωID et NMD = αID. Ces résultats seront utilisés au paragraphe
suivant pour déterminer expérimentalement α et λω.

• Détermination expérimentale des paramètres

18/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Comme précédemment, on relève la caractéristique à vide E0 = f(J) et un point de la


caractéristique en court-circuit (en principe JCN correspondant à IN). De plus, on effectue un
essai sur charge purement inductive (cet essai est aussi appelé "essai en déwatté"; pour la
suite, on pose VD, JD et ID les caractéristiques de ce point).
La détermination des paramètres se fait comme suit:

• Report du point MD (JD, VD) sur la caractéristique à vide


• Calcul de:

• Détermination des points A et B comme indiqué au paragraphe précédent


• Mesure de BN en volts et de NMD en ampères
• Calcul de :

• Remarque:

La détermination de B n'est évidemment possible que si MD est situé au-delà du coude de


saturation, et est d'autant plus précise que le point considéré est plus éloigné de la
caractéristique à vide. Ces conditions étant forcément réalisées pour les valeurs nominales de
courant d'induit et d'inducteur, on essaiera de se rapprocher au maximum de ces valeurs pour
effectuer l'essai en déwatté.

b) Diagramme de BLONDEL.

Dans cette méthode la relation d’induit est décomposée en une réaction directe ou
longitudinale et une réaction transversale, et l’on admet que le courant induit agit de façon
différente par ses deux composantes active et réactive I cosφ et I sin φ , φ étant le déphasage
de I sur E. Le courant de l’induit donne une force magnétomotrice, proportionnelle à sinφ, de
sens contraire à celle de l’induit ou de même sens, selon la valeur qui constitue la réaction
directe. Le courant traversant les conducteurs de l’induit, au moment où ces conducteurs sont
placés symétriquement par apport à l’axe d’un pôle inducteur, crée un flux transversal qui
provoque une distorsion du flux résultant : ce phénomène constitue la réaction transversale

19/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Ces réactions se traduisent dans le diagramme par deux réactances, l’une directe Xd, l’autre
transversale Xt.

VI. RENDEMENT DE L'ALTERNATEUR


1) Différentes pertes de l’alternateur
Les pertes dans toute machine électrique se traduisent toujours par un échauffement qui
doit être limité si on ne veut pas détruire les matériaux constituant les différentes parties
de la machine. Les différentes pertes d'un alternateur sont :
• les pertes par effet Joule dans l’induit et dans l’inducteur,

• les pertes par courant de Foucault,


• les pertes par hystérésis,
• les pertes par ventilation de l'alternateur,
• les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers,
• les pertes supplémentaires.
1.1 Pertes par effet joule

Tout courant passant dans un fil conducteur provoque l’échauffement du conducteur. Les
courants passant dans l'enroulement du stator et dans l'enroulement du rotor produiront
donc un échauffement des conducteurs.
La quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité (I) du courant qui
circule dans le conducteur, à la résistance électrique (R) du conducteur au temps (t) de passage
du courant dans le conducteur. La résistance d'un conducteur est proportionnelle à :
• un coefficient ρ qui est une caractéristique du conducteur, ce coefficient croit quand
la température du conducteur augmente.
• la longueur L du conducteur.
• l’inverse de la section S du conducteur.

Ce qui peut s'écrire : R = ρL / S


Energie transformée en chaleur : R I² t
La puissance P correspondant à cette perte qui est égale à : P = R I²

Pertes joule inducteur

L’inducteur est alimenté en courant continu ;la puissance perdue par effet joule dans le circuit
d’excitation est : Pe = ReIe² = UeIe = Ue²/ Re

20/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Pertes joule induit

On pourrait faire un calcul analogue pour calculer les pertes par effet Joule dans chaque
phase du stator en connaissant la résistance d'une phase et l'intensité du courant circulant
dans chaque phase.

Pour une phase de résistance r on aura : Pjs = r I²

Pour l’ensemble des trois phases : Pjs = 3 rI²


Si R est la résistance mesurée entre deux phases du stator : Pjs = 1,5RI²

Il faut remarquer que les pertes par effet Joule sont proportionnelles au carré du courant.
Si, par exemple, le courant double dans les phases du stator les pertes par effet Joule dans
le stator seront multipliées par 4. De même, si le courant d'excitation de l'alternateur
double, les pertes par effet Joule dans le rotor seront multipliées par 4.

1.2 Pertes par courants de FOUCAULT

Les tôles du circuit magnétique stator sont balayées par le champ tournant. Des forces
électromotrices sont engendrées à l'intérieur même des tôle ; ces forces électromotrices
font circuler des courants dans les tôles, ces courants sont appelés "courants de Foucault".
Les courants de Foucault produisent un échauffement des tôles par effet Joule.
1.3 Pertes par Hysteresis

Les tôles du circuit magnétique sont parcourues par un champ variable qui fait varier
l'aimantation des tôles. Cette variation de l'aimantation provoque un échauffement
supplémentaire des tôles.

1.4 Pertes par ventilation de l'alternateur


Pour évacuer la chaleur produite par les pertes de l'alternateur on fait circuler un fluide
gazeux (air ou hydrogène) dans les canaux de ventilation du rotor et du stator. La
circulation du fluide est produite au moyen de deux ventilateurs calés sur l'arbre du rotor
de part et d'autre des extrémités. Une certaine puissance est nécessaire pour vaincre toutes
les forces de frottement du fluide sur les parties métalliques et les enroulements qu'il
rencontre sur son passage. On voit donc que l'énergie dépensée pour faire tourner les
ventilateurs se transforme en chaleur.

21/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

1.5 Pertes par frottement de l’arbre de l’alternateur dans ses paliers


La quantité de chaleur correspondant à ces pertes est évacuée par l'huile qui sert au
graissage. L'huile s’échauffe au passage dans les paliers, elle est refroidie dans un
réfrigérant avant d’être envoyée à nouveau dans les paliers.

1.6 Pertes supplémentaires


Ces pertes correspondent aux courants produits par les forces électromotrices qui résultent
d'une répartition inégale du champ magnétique particulièrement dans la profondeur des
encoches du stator. Ces courants produisent un échauffement par effet Joule. Elles ne sont
pas mesurables.

Formules du rendement
Pour un alternateur, le rendement η a pour expression (excitation séparée) :
Avec les notations suivantes :
• U : tension entre phases,
• I : courant de ligne,
• Pfer : pertes fer,
• Pm : pertes mécaniques
• Pja : pertes joule induit
• Pje : pertes joule circuit d’excitation

Pour un alternateur monophasé

Pour un alternateur triphasé

22/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

VII. EXCITATION DES MACHINES SYNCHRONES


La valeur de la tension induite dans un enroulement d’alternateur dépend de trois facteurs :
• la vitesse de rotation de l’alternateur,

• l’intensité du champ magnétique,

• la longueur du conducteur placé dans le champ magnétique.

E = BLV
Etant donné que la vitesse de rotation de l’alternateur doit demeurer constante et que la
longueur du conducteur est fixe, le facteur déterminant est l’intensité du champ magnétique.
L’intensité du champ magnétique ou densité des lignes de force dépend du courant
d’excitation, qui lui-même dépend de la tension d’excitation (loi d’Ohm). C’est donc dire
qu’en faisant varier le courant d’excitation (ou la tension), on peut faire varier la tension aux
bornes de l’alternateur. Le système d’excitation de l’alternateur est la source du courant
continu créant le champ dans l’alternateur. Il y a deux types d’excitation :
• L’excitation dynamique ;
• L’excitation statique.

1. L’excitation dynamique
Dans la plupart des systèmes à excitation dynamique la source de courant continu est une
génératrice à courant continu fixée en bout d’arbre de l’alternateur. L’usure des balais
constitue un inconvénient de ce système.
Les anciens alternateurs à bagues ont une extrémité du bobinage réunie à une bague A et
l’autre à une bague B. Les bagues sont calées sur l’arbre du rotor avec interposition d’un
isolant. Des balais frottent sur les bagues et permettent l’amenée du courant dans le bobinage.
Les connexions des balais de la bague A seront réunies par exemple au pôle positif de la
source de courant continu, les connexions des balais de la bague B étant réunies au pôle
négatif.

ROTOR D’ALTERNATEUR A BAGUES

23/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

Rotor d’alternateur :
Remarquer la forme des pôles, des deux bagues amenant le courant continu d’excitation et le
ventilateur de refroidissement calé sur l’arbre

Génératrice a courant continu


Tout comme l’alternateur elle possède un rotor (l’induit) et un stator (inducteur) ;le collecteur
sert à recueillir les tensions générées par les bobines de l’induit. Deux bagues (positive et
négative) frottant sur le collecteur permet d’alimenter le rotor de l’alternateur.

2. L’excitation statique.

Les alternateurs sans bagues ni balais ont leurs extrémités de bobinages reliées aux pôles
positive et négative du pont de diodes tournantes (voir excitation). L’excitatrice est un
alternateur triphasé à inducteur fixe (stator) et à induit tournant (rotor).La tension triphasée
induite dans le rotor est redressée par des diodes, permettant de fournir le courant d’excitation
Ir au rotor de l’alternateur principal. La partie tournante est en rouge.

24/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

25/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

VIII.FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR


1. L’alternateur alimente seul un réseau
En général un alternateur produira en même temps de la puissance active et de la puissance
réactive.
La puissance active et la puissance réactive de l'alternateur devront être respectivement égales aux
puissances active et réactive du réseau alimenté.
Si la puissance active fournie par l'alternateur est trop faible sa vitesse baisse, la fréquence
diminue. Pour maintenir la fréquence on devra augmenter le débit (d’eau ou de combustible) dans
la turbine ou du moteur qui entraîne l'alternateur.
Inversement, si la puissance active fournie par l'alternateur est trop élevée, sa vitesse croit, la
fréquence augmente, on devra diminuer le débit (d’eau ou de combustible) dans la turbine ou du
moteur.
Si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop faible la tension de l'alternateur baisse.
Il faudra augmenter l'excitation de l'alternateur pour ramener la tension à sa valeur normale.
Inversement, si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop élevée, la tension augmente.
Il faudra diminuer le courant d'excitation de l'alternateur pour maintenir la tension.
a) réglage de la tension
a-1) Tension aux bornes de l’alternateur
Le champ tournant dû au rotor produit dans les enroulements triphasés du stator des f.e.m
triphasées. Si les enroulements du stator ne sont parcourus par aucun courant la tension entre les
bornes de l’alternateur sera égale à la force électromotrice Ev, dite force électromotrice à vide,
développée dans ses enroulements.

a-2) Influence du facteur de puissance sur la tension aux bornes de l’alternateur


Si l’alternateur débite sur un réseau inductif, c’est-à-dire sur un réseau qui demande une
puissance réactive, le courant est déphasé en arrière sur la tension. Si le déphasage augmente
la puissance réactive augmente, le facteur de puissance diminue, le champ du stator affaiblit le
champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur baisse, la chute de tension due à la
réaction d’induit a augmenté.
Si l’alternateur débite sur un réseau trop capacitif, le courant est déphasé en avant sur la
tension, le réseau produit une puissance réactive. Lorsque le déphasage en avant augmente, le
champ du stator augmente le champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur augmente
et peut même prendre une valeur supérieure à la force électromotrice à vide.

26/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

a-3) Influence du courant débité par le stator sur la tension aux bornes de
l’alternateur
A l’exception du cas où l’alternateur débite sur un réseau capacitif, pour une même valeur du
facteur de puissance, la réaction d’induit augmentera quand l’intensité I du courant dans le
stator augmentera et la tension aux bornes de l’alternateur diminuera.

a-4) Réglage de la tension aux bornes de l’alternateur


En exploitation, la tension d’un alternateur alimentant un réseau séparé doit être maintenue
constante quels que soient le facteur de puissance et l’intensité du courant débité par le stator.
Pour arriver à ce résultat, on augmente la force électromotrice Ev en agissant sur le courant
dans le rotor de l’alternateur appelé « courant d’excitation de l’alternateur ». Si on augmente
ce courant, le champ produit par le rotor augmentera ; il en résultera une augmentation de Ev
et de la tension aux bornes U. On obtiendrait le résultat inverse en diminuant le courant
d’excitation. Dans les centrales, ce réglage est obtenu automatiquement à l’aide de régulateurs
de tension. Les différents exemples que nous avons donnés montrent, par exemple, que si
pour le courant normal In on veut maintenir la tension normale Un, il faut augmenter d’autant
plus le courant d’excitation que le facteur de puissance (cos φ) est plus faible.

Si le facteur de puissance devient trop faible, on ne pourra plus maintenir la tension Un pour
le courant In sans dépasser l’intensité maximale admissible dans les enroulements du rotor. Si
on franchit cette limite, il peut en résulter des échauffements exagérés préjudiciables à la
bonne tenue des isolants du rotor. La plaque de l’alternateur donne le cos φ minimal qui peut
être maintenu pour la tension normale Un et le courant normal In.

b) Réglage de la fréquence
b-1) Facteurs dont dépend la fréquence
La fréquence est liée à la vitesse du turbo-alternateur par la relation :

n =60f/p
• f : fréquence en hertz (Hz)
• P : nombre de paires de pôles du rotor
• n : vitesse en tours minute

Au Burkina, la fréquence des réseaux est unifiée à 50 périodes par seconde ou 50 Hz ; ainsi,
un alternateur tournant à 500 tr/mn aura 6 paires de pôles (12 pôles). La fréquence étant

27/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

proportionnelle à la vitesse, un réglage de fréquence conduit toujours à un réglage de vitesse.


Ce réglage de vitesse est obtenu par action sur le moteur d’entraînement de l’alternateur par
l’intermédiaire d’un régulateur.
b-2) Rôle et action du régulateur
Le régulateur doit maintenir le turbo-alternateur à vitesse constante. Il devra donc, quand la
puissance du réseau augmentera, augmenter le débit d’eau ou de combustible, pour maintenir
la vitesse constante. Inversement, il devra diminuer le débit d’eau ou de combustible quand la
puissance du réseau diminuera.
Le régulateur peut être hydraulique, mécanique ou électronique.

2. L'alternateur alimente un réseau en parallèle avec d’autres alternateurs


a) Conditions de couplage d’un alternateur sur le réseau

Fréquence alternateur = fréquence réseau


Tension alternateur = tension réseau
Concordance des phases
Ces conditions sont à respecter scrupuleusement sinon destruction du groupe

b) Conséquences d’un mauvais couplage

• Le non-respect de l’égalité des fréquences

Le non-respect des fréquences peut provoquer des retours de puissances ou des couplages en
opposition de phases qui peuvent détériorer l’alternateur et les artifices d’excitation et créer
des incidents sur les autres groupes.
NB : Il est conseillé, au moment du couplage, de garder la fréquence de l’alternateur
légèrement supérieure à celle du réseau pour éviter les retours de puissance.

• Le non-respect de l’égalité des tensions

Cela implique que la différence des tensions n’est pas nulle entre l’alternateur et le réseau.
Ce qui va provoquer des courants de circulation dans les enroulements de l’alternateur.
Ces courants sont d’autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce phénomène est
susceptible d’endommager l’alternateur et les artifices d’excitation tels que : les diodes, le
régulateur de tension etc.

28/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

• Le non-respect de la concordance des phases

Le non-respect de cette condition conduit a un couplage en opposition de phases avec des


courants de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l’alternateur et les
artifices d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des incidents sur les
autres groupes. De façon générale disons qu’un mauvais couplage peut détériorer un groupe,
créant ainsi son immobilisation temporaire ou définitive, causant ainsi des pertes financières.

c) Appareils de synchronisation :

c-1) Synchronoscope
Il est muni d’un moteur dont la vitesse de rotation dépend de la différence entre les fréquences
réseau - alternateur. Le couplage se fait au passage par zéro de l’aiguille et les lampes
éteintes.

• L’alternateur tourne moins vite : augmenter la vitesse de l’alternateur


• L’alternateur tourne plus vite : diminuer la vitesse de l’alternateur

Indicateur d’ordre des phases ou lampes de synchronisation


Lors de la première installation du moteur ou quand des modifications ont été faites à
l’installation, il est nécessaire de s’assurer que les phases de la ligne et celles du moteur se
correspondant dans le même ordre à l’interrupteur de couplage. On monte alors trois lampes
de phase comme l’indique. - Si les connexions sont bonnes, les trois lampes s’allument et
s’éteignent ensemble, quand le synchronisme est proche ; - Si la jonction des phases est
mauvaise, les lampes s’allument et s’éteignent les unes après les autres. Si la jonction des
phases est mauvaise, il faut arrêter le moteur et croiser les connexions de deux de ses phases à
l’interrupteur de couplage.

29/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

c-2) Le voltmètre différentiel


• Mesure la différence des tensions alternateur – réseau
• Le couplage se fait l’aiguille à zéro
• Tension alternateur = Tension réseau

1 2

1 : Tension alternateur supérieure à la tension du réseau : diminuer la tension de l’alternateur


2 : Tension alternateur inférieure à la tension du réseau : augmenter la tension de
l’alternateur

c-3) Le fréquencemètre

Deux fréquencemètres permettent de mesurer et de comparer les fréquences du réseau et de


l’alternateur.

30/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

c-4) Montage des équipements de synchronisation

3. Fonctionnement en parallèle
Lorsque deux alternateurs sont en parallèle :
Leurs vitesses sont les mêmes ou multiples du nombre de leurs paires de pôles ;
La tension à leurs bornes est égale ;
La puissance active absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances
actives fournies par les machines.
La puissance réactive absorbée par le réseau est égale à la somme des puissances
réactives fournies par l'ensemble des machines synchrones.

Nous retiendrons de tout ceci que lorsqu'une machine est couplée à un réseau très important
on peut faire varier la puissance réactive en agissant sur l'excitation.
Par contre l'excitation n'a aucune influence sur la charge active qui ne peut être modifiée que
par la régulation du moteur d’entraînement (moteur diesel, turbine, etc.) sollicitée par le
régulateur ou le variateur de vitesse.
Comme on peut régler l'intensité et le déphasage d'un alternateur en agissant sur l'excitation,
l'un des alternateurs peut fonctionner avec un cosφ avant et l'autre avec un cos φ arrière.

31/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

4. Limites de fonctionnement d’un alternateur


La puissance d’un alternateur est limitée par la puissance du moteur d’entraînement.
Le courant dans le rotor (courant d’excitation) ne doit jamais dépasser la valeur nominale
indiquée par le constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du rotor par
échauffement.
Le courant dans le stator (courant de charge) ne doit jamais dépasser la valeur nominale
indiquée par le constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du stator par
échauffement.
En conclusion lors du fonctionnement de l’alternateur il faudrait veiller à ne pas dépasser les
valeurs limites des courants du stator et du rotor.
Autrement dit, le constructeur donne la puissance apparente nominale Sn = √(P² + Q² ) car un
alternateur produit en même temps des puissances réactive et active, fonction des besoins de
la charge à alimenter.
Produire trop de puissance réactive revient à surexciter l’alternateur : risque de détériorer le
bobinage du rotor.
Produire trop de puissance active revient à augmenter le courant dans le bobinage du stator :
risque de détériorer le bobinage.
En conclusion, la puissance d’un alternateur est limitée par :
• La puissance du moteur d’entraînement,
• Le courant maximal pouvant circuler dans le stator sans risque d’échauffement
exagéré,

32/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

• Le courant maximal pouvant circuler dans le rotor sans risque d’échauffement


exagéré,
• L’angle électrique θ entre U et E ; au delà de π/2, l’alternateur devient instable et
décroche.

33/34
SORE Saidou
Machines synchrones – alternateur ISIG

BIBLIOGRAPHIE

Titres Auteurs
Electrotechnique THEODORE WILDI

Machines électriques J. NIARD

Machines électriques et électronique de COLLECTION HEBERT


puissance

Electrotechnique a l’usage des ingénieurs t2 A. FOUILLE

Electricité industrielle L .PASTOURIAUX

Documents : alternateur, transformateur, HYDRO QUEBEC


production, transport , distribution,
automatismes

Documents :alternateur, transformateur, EDF


production, transport

Documents de constructeurs LEROY SOMER.

Guide du technicien en électrotechnique J.C .MAUCLERC HACHETTE TECHNIQUE


Cours Mr. BAYALA BAPIO BAYALA BAPIO
Responsable du Centre de Formation de la
SONABEL

34/34
SORE Saidou

Vous aimerez peut-être aussi