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Ecole : ESTI
Niveau : Licence 1
Semestre : S2
UE : Physique
EC : Magnétostatique et Régimes variables
Chapitre 2 : Lois fondamentales de la magnétostatique
Année : 2019- 2020
Enseignant : M. Makha NDAO
Contact : makha.ndao@uam.edu.sn
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00/ 00/ 2020
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
2. 1. 2. Lignes de champ et tubes de flux 2. 4. 1. Force magnétique sur une particule chargée
2. 2. 1. Circulation du champ autour d’un fil infini 2. 4. 1. 2. Trajectoire d’une particule chargée en présence
d’un champ
2. 2. 2. Le théorème d’Ampère
2. 4. 1. 3. Distinction entre champ électrique et champ
2. 2. 3. Relations de continuité du champ magnétique
électrostatique
2. 2. 4. Les trois façons de calculer le champ
2. 4. 2. Actions magnétiques sur un circuit fermé
magnétique
2. 4. 2. 1. La force de Laplace
2. 3. Le dipôle magnétique
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
2. 5. 1. Le théorème de Maxwell
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑸𝒊𝒏𝒕
𝜱 = 𝑩. 𝒅𝑺 = 𝟎 (𝟐. 𝟏) 𝑬. 𝒅𝑺 =
𝜺𝟎
𝑺 𝑺
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
La source la plus élémentaire de champ magnétique est d’orientation de la normale : le flux est le même dans les
un dipôle (deux polarités), comme l’aimant dont on ne deux cas.
peut dissocier le pôle nord du pôle sud.
2. 1. 2. Lignes de champ et tubes de flux
On peut aisément montrer que le flux à travers une
Le concept de lignes de champ (également appelées
surface 𝑺 s’appuyant sur un contour fermé 𝑪 est
lignes de force) est très utile pour se faire une
indépendant du choix de cette surface. Prenons deux
représentation spatiale d’un champ de vecteurs. Ce sont
surfaces 𝑺𝟏 et 𝑺𝟐 s’appuyant sur 𝑪 et telles que
ces lignes de champ qui sont tracées par la matière
𝑺 = 𝑺𝟏 + 𝑺𝟐 soit une surface fermée. En orientant cette
sensible au champ magnétique, telle que la limaille de fer
surface vers l’extérieur, la conservation du flux
au voisinage d’un aimant.
magnétique impose
Définition : Une ligne de champ d’un champ de vecteur
𝜱𝑺 = 𝜱𝑺𝟏 + 𝜱𝑺𝟐 = 𝟎
quelconque est une courbe 𝑪 dans l’espace telle qu’en
Donc 𝜱𝑺𝟏 = −𝜱𝑺𝟐 , ce qui rentre d’un coté ressort de chacun de ses points le vecteur y soit tangent.
l’autre. La différence de signe provient de la convention
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝝁𝟎 𝑰
𝑩= 𝒆
𝟐𝝅𝝆 𝜽
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝒅𝜽
𝑩. 𝒅𝒍 = 𝝁𝟎 𝑰 ර • Si 𝑪 enlace le fil une fois, 𝝅𝟐 = 𝜽𝒅 𝑪ׯ.
𝟐𝝅
𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆
𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆
• Si 𝑪 enlace le fil 𝑵 fois, 𝝅𝑵𝟐 = 𝜽𝒅 𝑪ׯ.
ර 𝑩. 𝒅𝒍 = 𝝁𝟎 𝑰𝒊𝒏𝒕 (𝟐. 𝟑)
𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆
𝑪
Cette relation fondamentale est l’équivalent du théorème
de Gauss pour le champ électrostatique : elle relie le
𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟓 ∶
champ (𝑩 ou 𝑬𝑺 ) à ses sources (le courant 𝑰 ou la
𝑰𝒊𝒏𝒕 = −𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 − 𝑰𝟐 = −𝑰𝟏
charge 𝑸) dans le vide (à l’intérieur d’un matériau il faut
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
Remarques : nul.
• Comme pour le théorème de Gauss, ce qui compte long de ce même axe. Donc, le champ magnétique est
c’est la somme algébrique des sources : par exemple, poloïdal et s’écrit
si deux courants de même amplitude mais de sens 𝑩 𝝆, 𝜽, 𝒛 = 𝑩 𝝆 𝒆𝒛
différents traversent la surface, le courant total sera On choisit trois contours d’Ampère différents (voir figure) :
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑫 𝑪
𝑩𝑨𝑩 𝒍 = 𝑩𝑫𝑪 𝒍
(𝟐)
Donc, le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du
𝑨 𝑩
solénoïde (parce qu’il est infini).
𝑹 (𝟏) Contour (2) :
𝑰 𝑶
න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 = 𝟎
න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 = −𝑵𝒍𝝁𝟎 𝑰
𝐀𝐁 𝐁𝐂 𝐂𝑫 𝐃𝐀
𝐀𝐁 𝐁𝐂 𝐂𝑫 𝐃𝐀
න 𝑩 . 𝒅𝒛𝒆𝒛 − න 𝑩 . 𝒅𝒛𝒆𝒛 = 𝟎
− න 𝑩𝒆𝒛 . 𝒅𝒛𝒆𝒛 = −𝑵𝒍𝝁𝟎 𝑰
𝐀𝐁 𝐂𝐃 13
𝐂𝐃
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑩 = 𝑵𝝁𝟎 𝑰 𝒅𝑺𝟐
où 𝑺𝑳 est la surface latérale. Lorsqu’on fait tendre cette Pour la composante tangentielle, nous allons utiliser le
surface vers zéro (𝑺𝟏 tend vers 𝑺𝟐 ), on obtient théorème d’Ampère. Considérons le contour d’Ampère
suivant :
ඵ 𝑩. 𝒅𝑺 + ඵ 𝑩. 𝒅𝑺 = 𝟎
𝑺𝟏 𝑺𝟐
𝒏𝟏𝟐
𝑪 𝒋Ԧ𝒔
𝑫
ඵ 𝑩𝟐 − 𝑩𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 𝒅𝑺 = 𝟎 𝑵
𝑺𝟏 =𝑺𝟐 𝑴
𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟖 ∶
𝑩𝟐 − 𝑩𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 = 𝟎 𝟐. 𝟒
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑩𝟏 − 𝑩𝟐 . 𝒅𝒍 = 𝝁𝟎 𝒋Ԧ𝒔 . 𝝉𝒅𝒍
න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 + න 𝑩 . 𝒅𝒍 = 𝝁𝟎 𝑰
= 𝑩𝟏 − 𝑩𝟐 . 𝒅𝒍 𝝉 ∧ −𝒏𝟏𝟐
𝐀𝐁 𝐁𝐂 𝐂𝑫 𝐃𝐀
= 𝑩𝟏 − 𝑩𝟐 ∧ 𝒏𝟏𝟐 . 𝝉𝒅𝒍
Le courant 𝑰 est celui qui circule sur la nappe, autrement
dit, il est défini par la densité de courant surfacique c’est à dire (puisque la direction de 𝝉 est arbitraire)
𝑩𝟏 − 𝑩𝟐 ∧ 𝒏𝟏𝟐 = 𝝁𝟎 𝒋Ԧ𝒔 𝟐. 𝟓
𝑰 = ඵ 𝒋Ԧ. 𝒅𝑺 = න 𝒋Ԧ𝒔 . 𝝉 𝒅𝒍
𝑨𝑩𝑪𝑫 𝐌𝐍
où 𝑴𝑵, 𝒏𝟏𝟐 , 𝝉 est un trièdre direct. Dans la limite 𝑫𝑨 → En résumé, à la traversée d’une nappe de courant,
𝟎 , le théorème d’Ampère fournit • la composante normale du champ magnétique reste
continue,
න 𝑩𝟏 − 𝑩𝟐 . 𝒅𝒍 = න 𝝁𝟎 𝒋Ԧ𝒔 . 𝝉 𝒅𝒍
• la composante tangentielle du champ magnétique
𝐌𝐍 𝐌𝐍
est discontinue. 16
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
2. 2. 4. Trois façons de calculer le champ magnétique Cela nécessite donc une symétrie relativement simple des
courants.
En guise de résumé, voici des conseils sur les méthodes
à employer pour calculer le champ magnétique. Dans tous les cas, il faut prendre en compte les propriétés
de symétrie de la densité de courant.
• La formule de Biot et Savart : elle n’est pratique que
lorsqu’on sait faire l’addition vectorielle des champs 2. 3. Le dipôle magnétique
𝒅𝑩 créés par un petit élément du circuit (souvent des 2. 3. 1. Champ magnétique créé par une spire
circuits filiformes).
Soit une spire plane, de forme quelconque, de centre
• La conservation du flux : à n’utiliser que si l’on d’inertie 𝑶, parcourue par un courant permanent 𝑰. Nous
connaît déjà son expression dans une autre région de allons calculer le champ magnétique créé par cette spire
l’espace. en tout point 𝑴 de l’espace, situé à grande distance de la
• Le théorème d’Ampère : il faut être capable de spire (précisément, à des distances grandes comparées à
calculer la circulation du champ sur un contour choisi. la taille de la spire).
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝒆𝒛 𝒆𝒓 𝒓′ 𝝁𝟎 𝒅𝒍
𝑨= 𝑰
𝟒𝝅 𝒓′
𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆
𝑶
𝝆 En faisant un développement limité :
𝑰
𝑷 𝒅𝑶𝑷
𝟏 𝟏 𝝁 𝑰
𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟗 ∶ • A l’ordre 0, 𝒓′ = 𝒓 et 𝑨 = 𝟒𝝅𝟎 𝒓 ය 𝒅𝒍 = 𝟎
𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆
𝒓
𝒓 = 𝑶𝑴 , 𝒓′ = 𝑷𝑴 , 𝝆 = 𝑶𝑷 = 𝒓 − 𝒓′ et 𝒆𝒓 = 𝒓 ය 𝒇𝒅𝒍 = 𝒇𝛁 ∧ 𝑺𝒅 𝑆, on a :
𝑪
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝝁𝟎 𝑰 𝒅𝒍 𝝁𝟎 𝑰 𝟏 𝟏 𝒓′ 𝒓 𝝁𝟎 𝑴 ∧ 𝒓
𝑨= ර = ∧ 𝑺𝒅 𝛁 𝒓′ avec 𝛁 𝒓′ = 𝒓′𝟑 = 𝒓𝟑 𝑨= 𝟐. 𝟕
𝟒𝝅
𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆
𝒓′ 𝟒𝝅 𝑆 𝟒𝝅 𝒓𝟑
Par définition, en analogie ave l’électrostatique, Comme nous l’avons vu précédemment, les lignes de
𝑩 = 𝒓𝒐𝒕𝑨 champ ne sont pas des courbes où la norme du champ
magnétique est constante. Ici, l’équation des lignes de
Donc, on en déduit les composantes poloïdales du
champ en coordonnées sphériques fournit :
champ magnétique
𝒅𝒓 𝒓𝒅𝜽
𝝁𝟎 𝟐𝒄𝒐𝒔𝜽 𝝁𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜽 =
𝑩𝒓 = 𝑴 𝒆𝒕 𝑩𝜽 = 𝑴 𝟑 𝟐. 𝟖 𝝁𝟎 𝟐𝑴 𝝁𝟎 𝑴
𝟒𝝅 𝒓𝟑 𝟒𝝅 𝒓 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝟒𝝅𝒓𝟑 𝟒𝝅𝒓𝟑
𝒓 𝜽
𝝁𝟎 𝑴. 𝒆𝒓 𝒅𝒓 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝑩=− 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝟐 𝟐. 𝟗 න = 𝟐න 𝒅𝜽
𝟒𝝅 𝒓 𝒓𝟎 𝒓 𝜽𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝒓 𝒔𝒊𝒏𝜽
On retrouve la même donc, de même qu’en 𝒍𝒏 = 𝟐𝒍𝒏
𝒓𝟎 𝒔𝒊𝒏𝜽𝟎
électrostatique.
𝟐
𝒔𝒊𝒏𝜽
❑ Lignes de champ : 𝒓 = 𝒓𝟎
𝒔𝒊𝒏𝜽𝟎
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
où le rayon sphérique 𝒓𝟎 correspond à un angle 𝜽𝟎 champ magnétique créé par une spire de courant (dipôle
arbitraire. magnétique 𝑴 = 𝑰𝑺𝒆𝒛 ) est formellement équivalente à
L’origine du champ magnétique d’un matériau Si on regarde sur des échelles de temps longues par
quelconque (ex : aimant) doit être microscopique. En rapport à T, tout se passe comme s’il y avait un courant
utilisant le modèle atomique de Bohr, on peut se 𝒒 𝒒𝝎
𝑰= =
convaincre que les atomes (du moins certains) ont un 𝑻 𝟐𝝅
moment magnétique dipolaire intrinsèque. Le modèle On a donc une sorte de spire circulaire, de rayon moyen la
de Bohr de l’atome d’Hydrogène consiste en un électron distance moyenne au proton, c’est à dire le rayon de Bohr
de charge 𝒒 = −𝒆 en mouvement circulaire uniforme 𝒂𝟎 . L’atome d’Hydrogène aurait donc un moment
autour d’un noyau central (un proton) avec une période magnétique intrinsèque
𝟐𝝅 𝒒𝝎 𝟐 𝒒 𝒒
𝑻= 𝑴 = 𝑰𝑺𝒆𝒛 = 𝒂𝟎 𝒆𝒛 = 𝒎𝝎𝒂𝟎 𝟐 𝒆𝒛 = 𝑳
𝝎 𝝎 𝟐 𝟐𝒎 𝟐𝒎
𝒒
où 𝑳 est le moment cinétique de l’électron et est
𝟐𝒎
+𝒆 𝒂𝟎
appelé le facteur gyromagnétique.
𝒗 = 𝝎𝒂𝟎
−𝒆
Ce raisonnement peut se généraliser aux autres atomes.
𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟏𝟎: 22
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
En effet, un ensemble de charges en rotation autour d’un • Matériaux paramagnétiques : ceux pour lesquels les
axe vont produire un moment magnétique proportionnel
moments peuvent s’orienter dans une direction privilégiée
au moment cinétique total. Cela se produit même si la
en présence d’un champ magnétique extérieur, pouvant
charge totale est nulle (matériau ou atome neutre) : ce
donc être ainsi aimantés momentanément.
qui compte c’est l’existence d’un courant. Il suffit donc
• Matériaux ferromagnétiques : ceux dont les moments
d’avoir un décalage, même léger, entre les vitesses des
sont déjà orientés dans une direction particulière, de façon
charges « + » et celles des charges « − ».
permanente (aimants naturels).
Du coup, on peut expliquer qualitativement les propriétés
La Terre est connue pour avoir un champ magnétique
magnétiques des matériaux en fonction de l’orientation
dipolaire, où le pôle Nord magnétique correspond au pôle
des moments magnétiques des atomes qui les
Sud géographique (à un angle près).
composent
Au niveau macroscopique, l’explication de l’existence du
• Matériaux diamagnétiques : les moments sont
champ magnétique observé sur les planètes et sur les
distribués aléatoirement, il n’y a pas de champ
étoiles est encore aujourd’hui loin d’être satisfaisante.
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magnétique intrinsèque.
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
La théorie de l’effet dynamo essaye de rendre compte la Terre (avec une modification de la direction de l’axe
des champs observés par la présence de courants, magnétique d’environ 𝟏𝟓′ par an), il est de 𝟗𝟎° pour celui
essentiellement azimutaux, dans le cœur des astres. de Neptune !
• Les cycles magnétiques : le Soleil a un champ 2. 4. 1. Force magnétique sur une particule chargée
magnétique à grande échelle qui ressemble à celui de
Ce qui a été dit aux chapitres précédents concerne plus
la Terre, approximativement dipolaire. Cependant, il y
particulièrement les aspects macroscopiques, l’influence
a une inversion de polarité tous les 𝟏𝟏 𝒂𝒏𝒔. Pour la
mesurable d’un champ magnétique sur un circuit
Terre, on a pu mettre en évidence qu’il y avait eu une
électrique. Or, le courant circulant dans un circuit est dû
inversion il y a environ 𝟕𝟎𝟎. 𝟎𝟎𝟎 𝒂𝒏𝒔. Par ailleurs, on
au déplacement de particules chargées. Nous prendrons
observe des fluctuations du champ.
donc le parti ici de poser l’expression de la force
• Non-alignement avec le moment cinétique de magnétique s’exerçant sur une particule (sans la
l’astre : s’il est de l’ordre d’une dizaine de degrés pour démontrer) puis de montrer comment s’exprime cette
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
L’équation portant sur la composante perpendiculaire se où l’on a choisi une vitesse initiale suivant 𝒙, 𝒗⊥𝟎 = 𝒗⊥𝟎 𝒆𝒙 .
décompose alors en deux équations En intégrant une deuxième fois ce système on obtient
𝒗⊥ 𝟎
𝒅𝒗𝒙 𝒙= 𝒔𝒊𝒏𝝎𝒕
= 𝝎𝒗𝒚 𝒒𝑩 𝝎
൞𝒅𝒗𝒅𝒕𝒚 où 𝝎 = 𝒗⊥
𝒎
= −𝝎𝒗𝒙 𝒚 = 𝟎 𝒄𝒐𝒔𝝎𝒕
𝒅𝒕 𝝎
Ce système se ramène à deux équations de la forme où les constantes d’intégration ont été choisies nulles
𝒅𝟐 𝒗𝒊 (choix arbitraire). La trajectoire est donc un cercle de
= −𝝎𝟐 𝒗𝒊 (pour 𝒊 = 𝒙, 𝒚) et a donc pour solution
𝒅𝒕𝟐 𝒎𝒗⊥𝟎
rayon 𝑹𝑳 = , le rayon de Larmor, décrit avec la
𝒒𝑩
𝒒𝑩
𝒅𝒙 pulsation 𝝎 = , dite pulsation gyro-synchrotron. Ce
𝒎
= 𝒗𝒙 = 𝒗⊥𝟎 𝒄𝒐𝒔𝝎𝒕
𝒅𝒕 cercle est parcouru dans le sens conventionnel positif pour
𝒅𝒚
= 𝒗𝒚 = −𝒗⊥𝟎 𝒔𝒊𝒏𝝎𝒕 des charges négatives.
𝒅𝒕
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
Le rayon de Larmor correspond à la « distance » la plus Remarque : Nous avons vu dans les paragraphes
grande que peut parcourir une particule dans la direction précédents qu’une charge en mouvement créé un champ
transverse avant d’être déviée de sa trajectoire. Cela magnétique. Donc, une particule mise en rotation par
correspond donc à une sorte de distance de piégeage. A l’effet d’un champ magnétique extérieur va créer son
moins de recevoir de l’énergie cinétique supplémentaire, propre champ. Il n’en a pas été tenu compte dans le calcul
une particule chargée est ainsi piégée dans un champ précédent, celui-ci étant la plupart du temps négligeable.
magnétique.
2. 4. 2 Actions magnétiques sur un circuit fermé
Il est intéressant de noter que plus l’énergie cinétique
2. 4. 2. 1. La force de Laplace
transverse d’une particule est élevée (grande masse ou
Nous avons vu que la force de Lorentz s’écrit :
grande vitesse transverse) et plus le rayon de Larmor est
grand. Inversement, plus le champ magnétique est élevé 𝑭=𝒒 𝑬+𝒗∧𝑩
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
particules chargées, chaque espèce ayant une densité ce qui annule la force électrique.
volumique 𝒏𝜶 et une vitesse 𝒗𝜶 . Ces divers porteurs de
On obtient alors 𝒅𝟑 𝑭 = σ𝜶 𝒏𝜶 𝒒𝜶 𝒗𝜶 ∧ 𝑩 𝒅𝟑 𝑽 =
charges créent une densité locale de courant
σ𝜶 𝒏𝜶 𝒒𝜶 𝒗𝜶 ∧ 𝑩𝒅𝟑 𝑽, c’est-à-dire
𝒋Ԧ = σ𝜶 𝒏𝜶 𝒒𝜶 𝒗𝜶
𝒅𝟑 𝑭 = 𝒋Ԧ ∧ 𝑩𝒅𝟑 𝑽 𝟐. 𝟏𝟏
Par ailleurs, chaque particule étant soumise à la force de
Nous avons donc ci-dessus l’expression générale de la
Lorentz, la force s’exerçant sur un élément de volume
force créée par un champ magnétique extérieur sur une
𝒅𝟑 𝑽 comportant σ𝜶 𝒏𝜶 𝒅𝟑 𝑽 particules s’écrit
densité de courant quelconque circulant dans un
conducteur neutre (la résultante est évidemment donnée
𝒅𝟑 𝑭 = 𝒏𝜶 𝒒𝜶 𝑬 + 𝒗𝜶 ∧ 𝑩 𝒅𝟑 𝑽
𝜶 par l’intégrale sur le volume).
On voit donc apparaître une force due au champ Dans le cas particulier d’un conducteur filiforme, l’élément
électrique. Cependant, si le conducteur est
de volume s’écrit 𝒅𝟑 𝑽 = 𝒅𝟐 𝑺. 𝒅𝒍, où 𝒅𝒍 est un élément de
électriquement neutre, on doit avoir σ𝜶 𝒏𝜶 𝒒𝜶 = 𝟎.
longueur infinitésimal orienté dans la direction de
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝒅𝑭 = ඵ 𝒋Ԧ ∧ 𝑩 𝒅𝟐 𝑺 𝒅𝒍 = ඵ 𝒋Ԧ𝒅𝟐 𝑺 𝒅𝒍 ∧ 𝑩
𝒅𝟐 𝑺 𝑺 𝑺
𝒋Ԧ = ඵ 𝒋Ԧ. 𝒅𝟐 𝑺 𝒅𝒍 ∧ 𝑩
𝑺
𝒅𝒍 = 𝑰𝒅𝒍 ∧ 𝑩
Cette force s’applique sur un circuit qui est un solide. 2. Pour des circuits fermés de forme complexe, il devient
Dans ce cours, on ne considèrera que des circuits pour difficile de calculer la force magnétique à partir de
lesquels on pourra appliquer le principe fondamental de l’expression de la force de Laplace. Dans ce cas, il vaut
la mécanique, en assimilant ceux-ci à des points mieux utiliser une méthode énergétique (travaux virtuels,
matériels (leur centre d’inertie). Aucun élément de voir plus bas).
longueur ne sera privilégié : la force 𝒅𝑭 = 𝑰𝒅𝒍 ∧ 𝑩 3. A partir de la force de Lorentz, qui est une force
s’applique au milieu de chaque portion 𝒅𝒍. microscopique agissant sur des particules individuelles et
qui ne travaille pas, nous avons obtenu une force
Remarques :
macroscopique agissant sur un solide. Cette force est
1. Ayant été établie à partir d’équations valables
capable de déplacer le solide et donc d’exercer un travail
uniquement en régime permanent, cette expression n’est
non nul. Comment comprendre ce résultat ? Il faut
vraie que pour un courant permanent. Il faut en
interpréter la force de Laplace comme la résultante de
particulier faire attention à intégrer la force sur le circuit
l’action des particules sur le réseau cristallin du
fermé.
conducteur. C’est donc une sorte de réaction du support
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
à la force de Lorentz agissant sur ses constituants courant 𝑰𝟏 et 𝑰𝟐 , situés à une distance 𝒅 l’un de l’autre.
chargés. Au niveau microscopique cela se traduit par la
𝑰𝟏 𝑰𝟐
présence d’un champ électrostatique, le champ de Hall.
2. 4. 2. 2. Définition légale de l’Ampère le champ magnétique créé par chaque fil. La force par
unité de longueur subie par le fil 𝟐 à cause du champ 𝑩𝟏
Considérons le cas de deux fils infinis parcourus par un
vaut 33
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
34
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
Soient trois axes ∆𝒊 , passant par le centre d’inertie 𝑶 du 2. 4. 2. 4. Exemple du dipôle magnétique
circuit et engendrés par les vecteurs unitaires 𝒖𝒊 . Le
Considérons le cas simple d’un dipôle magnétique, c’est à
moment de la force s’écrit 𝜞 = σ𝟑𝒊
𝒊=𝟏 𝛤𝒊 𝒖𝒊 . dire d’une spire parcourue par un courant 𝑰 permanent,
alors
L’existence d’un moment non nul se traduit par la mise plongé dans un champ magnétique extérieur 𝑩 constant
en rotation du circuit autour d’un ou plusieurs axes ∆𝒊 .
(soit dans tout l’espace, soit ayant une variation spatiale
Autrement dit, par une modification de la « quantité de
sur une échelle bien plus grande que la taille de la spire).
rotation » du solide, c’est à dire son moment cinétique.
Le moment cinétique du solide par rapport à 𝑶 est
𝑩
+
𝑴
𝑱Ԧ = ර 𝑶𝑷 ∧ 𝒗 𝒅𝒎 𝟐. 𝟏𝟒
𝑶
𝑪𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
𝑰
𝜞
où 𝒅𝒎 est la masse élémentaire située sur l’élément 𝑶𝑷,
et 𝒗 sa vitesse. 𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟏𝟒 ∶ 35
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝜞=𝑴∧𝑩 𝟐. 𝟏𝟓
36
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
2. On utilise souvent le terme « couple magnétique » Un circuit électrique parcouru par un courant produit un
pour décrire le moment des forces magnétiques sur un champ magnétique engendrant une force de Laplace sur
circuit, ceci pour éviter de confondre avec le moment un deuxième circuit, si celui-ci est lui-même parcouru par
magnétique dipolaire. un courant. Chaque circuit agit sur l’autre, ce qui signifie
qu’il y a une énergie d’origine magnétique mise en jeu lors
3. Les matériaux ferromagnétiques sont ceux pour
de cette interaction. D’une façon générale, un circuit
lesquels on peut assimiler leurs atomes à des dipôles
parcouru par un courant permanent placé dans un champ
alignés dans le même sens. Mis en présence d’un
magnétique ambiant possède une énergie potentielle
champ magnétique externe, ils auront tendance à se
d’interaction magnétique.
mettre dans la direction du champ, ce qui va produire un
mouvement macroscopique d’ensemble. Pour la calculer, il suffit d’évaluer le travail de la force de
Laplace lors d’un déplacement virtuel de ce circuit
2. 5. Energie potentielle d’interaction magnétique
(méthode des travaux virtuels, comme en électrostatique).
2. 5. 1. Le théorème de Maxwell
Considérons un élément 𝒅𝒍 d’un circuit filiforme, orienté
37
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝒅𝑾 = ර 𝒅𝟐 𝑾 = ර 𝑰𝒅𝟐 𝜱𝒄 = 𝑰𝒅𝜱𝒄
𝒅𝟐 𝑾 = 𝒅𝑭. 𝒅𝒓
𝐜𝐢𝐫𝐜𝐮𝐢𝐭 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕 38
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝐖 = 𝑰𝜱𝒄 𝟐. 𝟏𝟔 extérieur.
𝑭𝒊𝒈𝒖𝒓𝒆 𝟐. 𝟏𝟔 ∶ 41
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
Soit le vecteur 𝒓 = 𝑶𝑷 = 𝒓𝒖 reliant un point 𝑷 Le travail dû à la force de Laplace lors d’une rotation pure
quelconque d’un circuit et le point 𝑶. La vitesse du point (𝒓 = 𝑶𝑷 reste constant) s’écrit
𝑷 s’écrit en toute généralité (voir cours de mécanique)
𝟑
𝒅𝒓 𝒅𝒓 𝒅𝑾 = ර 𝒅𝑭. 𝒅𝒓 = 𝒅𝑭. 𝒅𝜶𝒊 𝒖𝒊 ∧ 𝒓
= 𝒖+𝜴∧𝒓
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕 𝒊=𝟏
𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
𝜶𝟏 𝟑 𝟑
𝒅𝜶𝒊 𝝏𝜱
𝜴 𝜶𝟐 = 𝒖𝒊 = 𝑰𝒅𝜱 = 𝑰 𝒅𝜶𝒊
𝜶𝟑 𝒅𝒕 𝝏𝜶𝒊
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
𝝏𝜱 c’est-à-dire
𝜞𝒊 = 𝑰 𝟐. 𝟏𝟗
𝝏𝜶𝒊
𝑭 = 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑴. 𝑩 𝟐. 𝟐𝟎
Autrement dit, le moment de la force magnétique par Le moment de la force magnétique (couple magnétique)
rapport à un axe ∆𝒊 passant par le centre d’inertie 𝑶 du s’écrit
circuit, dépend de la variation de flux lors d’une rotation
du circuit autour de cet axe. 𝝏𝜱 𝝏 𝝏𝑰𝑺𝒏 𝝏𝑴
𝜞𝒊 = 𝑰 =𝑰 𝑩. 𝒏𝑺 = 𝑩. = 𝑩.
𝝏𝜶𝒊 𝝏𝜶𝒊 𝝏𝜶𝒊 𝝏𝜶𝒊
Exemple 2. 2: Le dipôle
Or, le moment magnétique dipolaire varie de la façon
En supposant que le champ magnétique extérieur est suivante lors d’une rotation
constant à l’échelle d’un dipôle de moment magnétique
𝟑 𝟑
dipolaire 𝑴 = 𝑰𝑺𝒏, on obtient un flux 𝜱 = 𝑩. 𝐒𝒏. 𝝏𝑴
𝒅𝑴 = 𝒅𝜶𝒊 𝒖𝒊 ∧ 𝑴 = 𝒅𝜶𝒊
𝝏𝜶𝒊
La force magnétique totale s’écrit alors 𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
c’est à dire l’expression vectorielle Un circuit tend toujours à se placer dans des
conditions d’équilibre stable, où le flux du champ est
𝜞=𝑩∧𝑴 𝟐. 𝟐𝟏
maximum.
2. 5. 4. La règle du flux maximum
Cette règle est très utile pour se forger une intuition des
Un solide est dans une position d’équilibre stable si les
actions magnétiques.
forces et les moments auxquels il est soumis tendent à
2. 6. Induction électromagnétique
le ramener vers cette position s’il en est écarté. D’après
le théorème de Maxwell on a 2. 6. 1. L’approche de Faraday
anglais Faraday était préoccupé par la question inverse : engendré et il s’attendait donc à voir apparaître un courant
puisque ces deux phénomènes sont liés, comment dans le deuxième circuit. En fait rien de tel n’était observé
produire un courant à partir d’un champ magnétique ? Il : lorsque l’interrupteur était fermé ou ouvert, rien ne se
fit un certain nombre d’expériences qui échouèrent car il passait. Par contre, lors de son ouverture ou de sa
essayait de produire un courant permanent. En fait, il fermeture, une déviation fugace de l’aiguille du
s’aperçut bien de certains effets troublants, mais ils galvanomètre pouvait être observée (cela n’a pas été
étaient toujours transitoires. perçu immédiatement). Une telle déviation pouvait
également s’observer lorsque, un courant circulant dans le
Exemple d’expérience : on enroule sur un même
premier circuit, on déplaçait le deuxième circuit. Autre
cylindre deux fils électriques. L’un est relié à une pile et
expérience : prenons un aimant permanent et plaçons le
possède un interrupteur, l’autre est seulement relié à un
à proximité d’une boucle constituée d’un fil conducteur
galvanomètre, permettant ainsi de mesurer tout courant
relié à un galvanomètre. Lorsque l’aimant est immobile, il
qui serait engendré dans ce second circuit. En effet,
n’y a pas de courant mesurable dans le fil. Par contre,
Faraday savait que lorsqu’un courant permanent circule
lorsqu’on déplace l’aimant, on voit apparaître un courant
dans le premier circuit, un champ magnétique serait 45
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
dont le signe varie selon qu’on approche ou qu’on magnétique à travers un circuit fermé y engendre une 𝒇é𝒎
éloigne l’aimant. De plus, ce courant est d’autant plus induite.
important que le déplacement est rapide.
𝒅𝜱
𝒆=− 𝟐. 𝟐𝟐
Ces deux types d’expériences ont amené Faraday à 𝒅𝒕
écrire ceci : « Quand le flux du champ magnétique à
L’induction électromagnétique est donc un phénomène qui
travers un circuit fermé change, il apparaît un
dépend intrinsèquement du temps et, au sens strict, sort
courant électrique. »
du cadre de la magnétostatique (étude des phénomènes
Dans les deux expériences, si on change la résistance 𝑹
magnétiques stationnaires). Nous allons toutefois l’étudier,
du circuit, alors le courant 𝑰 apparaissant est également
l’induction étant l’équivalent magnétique de l’influence
modifié, de telle sorte que 𝒆 = 𝑹𝑰 reste constant. Tous
électrostatique.
les faits expérimentaux mis en évidence par Faraday
2. 6. 2. La loi de Faraday
peuvent alors se résumer ainsi :
Posons-nous la question de Faraday. Comment crée-t-on
Loi de Faraday : la variation temporelle du flux
un courant ? 46
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
volume, la puissance totale 𝑷 que doit fournir le On pose donc que la 𝒇é𝒎 d’un circuit est
générateur (par ex une pile) est 47
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝟏
=− ර 𝒅𝟐 𝑺𝒏. 𝑩
𝒅𝒍 𝒅𝒕
𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
Attention au sens de 𝒅𝒍 : il doit être cohérent avec dans un champ magnétique statique. Cette
démonstration s’est faite à partir de la force de Lorentz et
𝒅𝜱 = 𝒅𝜱𝒄 .
est donc à priori indépendante du référentiel choisi.
Nous venons de démontrer la loi de Faraday dans le cas
d’un circuit rigide, déplacé dans un champ
électromagnétique statique. Nous avons vu apparaître
naturellement l’expression du flux coupé. En fait, la seule
chose qui compte, c’est l’existence d’un mouvement
d’ensemble du tout ou d’une partie du circuit. Ainsi,
l’expression de la 𝒇é𝒎 induite
𝒅𝜱𝒄
𝒆=−
𝒅𝒕
50
CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
2. 7. Formulaire de Magnétostatique
❑ Champ magnétostatique
𝝁𝟎 𝒒𝒗 ∧ 𝑷𝑴
𝑩 𝑴 =
𝟒𝝅 𝑷𝑴𝟑
𝝁𝟎 𝒋(𝑷) ∧ 𝑷𝑴 𝟑
𝑩 𝑴 =ම 𝒅 𝑽
𝟒𝝅 𝑷𝑴𝟑
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑭 = 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑴. 𝑩
𝜱 = 𝑩. 𝒅𝑺 = 𝟎
❑ Actions et énergie magnétiques
𝑺
𝑭=𝒒 𝑬+𝒗∧𝑩
ර 𝑩. 𝒅𝒍 = 𝝁𝟎 𝑰𝒊𝒏𝒕
𝑪𝒐𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓
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CHAP 2- LOIS FONDAMENTALES DE LA MAGNETOSTATIQUE
𝑭= ර 𝑰𝒅𝒍 ∧ 𝑩
𝑪𝒊𝒓𝒄𝒖𝒊𝒕
𝑭 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑾𝒎 = 𝑰𝒈𝒓𝒂𝒅𝜱
𝝏𝜱
𝜞 = σ𝟑𝒊=𝟏 𝜞𝒊 𝒖𝒊 avec 𝜞𝒊 = 𝑰 𝝏𝜶
𝒊
➢ Théorème de Maxwell
𝒅𝑾 = 𝑭. 𝒅𝒓 = 𝑰𝒅𝜱𝒄