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B) Du marketing à la mercatique
I Evolution des conceptions commerciales
La démarche commerciale, historiquement, n’a pas toujours été identique.
Dans le système de l’économie artisanale urbaine (11 ème siècle jusqu’à la
fin du 18ème), les entrepreneurs sont des artisans qui produisent sur commande. Ils
obéissent donc à la consommation.
Avec le système de l’économie capitaliste libérale (19ème siècle),
le marché s’élargie, entrainant l’apparition du risque économique. Les entrepreneurs
travaillent pour une clientèle anonyme et éventuelle de demandeurs qui ne se sont pas
encore porté acheteurs mais que chacun sollicite dans l’espoir d’écouler sa production
ce qui est facile étant donné les immenses besoins de la population. L’entrepreneur fait
porter tous ces efforts sur les problèmes de production et très peu sur les problèmes de
commercialisation.
La démarche de l’entrepreneur est caractérisée par l’optique de l’offre (le producteur
impose des choix aux consommateurs).
II Définition de la mercatique
Ensemble des actions destinées à détecter les besoins et à adapter en conséquence et de
façon continue la production et la commercialisation.
Les freins
Ce sont des motivations négatives : on distingue les inhibitions, motivation que
l’individu réfrène par autocensure, et les peurs ou appréhensions, c'est-à-dire les
difficultés réelles ou imaginaires inhérentes à l’achat d’un produit ou à son emploi (par
exemple la technophobie). Le frein le plus souvent énoncé est le prix mais en général
ce n’est pas le frein réel.
La méthode des quotas est très utilisée en étude de marché et en étude d’opinion car
elle est relativement simple et elle est d’un coût assez faible. Mais elle présente deux
difficultés d’application : elle exige l’existence de statistiques récentes sur la structure
de la population de base. Ensuite, l’enquêteur peut se limiter à interroger ses amis ou
les personnes de son quartier. Il risque donc d’introduire des biais c'est-à-dire des
distorsions.
II L’élaboration du questionnaire
a) Les différentes formes de questions
b) L’organisation du questionnaire
Deux règles doivent être respectées : d’abord l’approche en entonnoir selon laquelle
les questions générales précèdent les questions plus spécifiques. Ensuite, la prise en
compte de l’effet de halo qui est dû à la position d’une question par rapport à d’autres
ou à un commentaire qui la présente. Par exemple, le fait de demander à une personne
si elle connait telle ou telle marque peut l’inciter à donner le nom de cette marque
lorsqu’on lui demandera ultérieurement les marques qu’elle achète. Les
spécialistes appliquent le plus souvent quelques règles pratiques : commencer par des
questions simples qui mettent en confiance, regrouper les questions par thème, alterner
les questions faciles et difficiles, terminer et non commencer par les questions
d’identification. Les questions doivent éveiller l’attention et l’intérêt des personnes
interrogées et le questionnaire ne doit pas excéder 20 à 30 minutes.
b) Etude de laserscopie
Chaque année depuis 2000, Laser suit le comportement consumériste de 10 000 foyers
et brosse 7 profils de français dans leur rapport à leur niveau de vie. Laserscopie est un
nouvel instrument de mesure statistique qui croise des données objectives (addition du
revenu mensuel net au atrimoine) et subjectives (sentiments de chacun sur son revenu
et sa position dans la société).
II Le positionnement du produit-marque
a) Définitions
Le positionnement d’un produit est la place que le produit occupe dans l’esprit du
consommateur par rapport aux concurrents. Positionner un produit, c’est faire un choix
: c’est repérer un créneau dans un segment de marché et l’investir en se différenciant
des concurrents par la marque, la publicité, le prix, le conditionnement et la
distribution. Le positionnement retenu par l’entreprise dépend :
- du ou des segments auxquels elle veut s’adresser
- de la place occupée par les concurrents sur le marché.
Les cartes perceptuelles ou de positionnement permettent de visualiser la place de
chacun et les créneaux éventuellement disponibles.
C) La politique de produits
Elle est du ressort du chef de produit qui doit suivre le produit pendant toute sa vie
commerciale et lancer les actions pour aboutir à un chiffre d’affaire
continuellement croissant. Il s’agit d’obtenir les
modifications suivantes de la courbe de cycle de vie.
c) La pénétration diversifiée
L’objectif est de promouvoir une utilisation plus diversifiée du produit en recensant
toutes les utilisations possibles et en transformant l’image du produit pour lui conférer
de nouvelles missions (le shampooing démêlant, embellisseur de cheveux)