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Japon et seconde guerre mondiale 

La Seconde Guerre Mondiale, conflit mené de 1939 à 1945 est le premier conflit armé à impliquer
tout les continents simultanément. Cette guerre d’extermination est caractérisée par de nombreux fronts et
un grand nombre de belligérants, parmi eux se trouve le Japon. On peut se demander quelle est son
implication exacte dans le conflit. On verra successivement les alliés du Japon, les conflits colinéaires à la
Seconde Guerre Mondiale dans lesquels le Japon est impliqué et enfin comment la guerre se termine pour ce
pays. De plus on développera les conséquences économiques sociales et politiques de la guerre concernant le
pays .

Lorsque la Seconde Guerre Mondiale débute, le Japon, alors sous un gouvernement impérial, n’est
pas immédiatement impliqué: en effet ce dernier n’est officiellement en guerre qu’à partir de l’attaque de la
base aéronavale de Pearl Harbour le 7 décembre 1941. Mais ce n’est que en apparence que ce pays n’était pas
impliqué. Le Japon signe le pacte tripartie en septembre 1940 qui est une alliance entre l’Italie, l’Allemagne et
le Japon qui les engage à se défendre entre eux contre tout nouveau belligérant non encore impliqué dans le
conflits, ils forment alors l’Axe Rome/Berlin/Tokyo. Bien que la II Guerre Mondiale ne soit considérée que
comme une guerre on peut dégager en ce qui concerne le Japon : La seconde guerre sino-Japonaise et la
guerre soviéto-japonaise. Les événements du front extrême-oriental de manière générale lors de la Seconde
Guerre Mondiale sont nommés la Guerre du Pacifique.

Dans un premier temps le conflit sino-Japonais oppose la Chine à ce dernier, les prémicesde ce conflit
débutent le 18 Septembre 1831 par ce qu’on appelle l’incident Mudken : Dans la ville du même nom se
déroule un attentat de sabotage sur des rails de chemin de fer appartenant à la Société Japonaise des Chemins
de Fer de la Mandchourie. Cet incident orchestré par le gouvernement japonais est pris comme prétexte par
les militaires de ce même pays pour l’invasion de la Mandchourie dès cet incident. C’est le début d’un conflit
entre les deux pays issus de la politique expansionniste du Japon à cette époque et qui durera jusqu’en 1945.
Cette politique expansionniste est démarré dès l’ère Meiji et est poursuivie pendant le début de l’ère Showa :
elle vise la mainmise sur la sphère de coprospérité de la Grande Asie Orientale. Elle est justifiée par une
idéologie prônant la supériorité de la race nippone qui lui donnerait le droit de gouverner l’Asie entière. Cette
idéologie est assise sur l’institution impériale et l’empereur, considéré comme le descendant de la déesse
Amaterasu Omikami. Par la suite la situation reste plutôt stable, un état fantoche est installé en Mandchourie
sous domination japonaise. C’est en 1937 que le conflit démarre officiellement, les troupes japonaises pensent
alors durant les premières semaines terminer la guerre et envahir l’ensemble du territoire chinois en l’espace
de trois mois, mais ces derniers rencontrent des difficultés et la guerre s’étale sur huit ans malgré de rapides
victoires initiales par le Japon et ce notamment à cause de la gestion de territoires très vastes et non stabilisés.
En 1939 que ce conflit commence à s’étendre en dehors des limites de la Chine ( avec par exemple
l’affrontement contre les soviétiques en Mongolie qui se solde par un échec, poussant le Japon à continuer sa
politique expansionniste plutôt vers les îles pacifiques) et ce n’est qu’en 1941 avec l’entrée officielle de la
République de Chine aux cotés des Alliés que ce conflit s’intègre officiellement à la Seconde Guerre Mondiale
dans son cadre extrême-oriental. Le bilan de cette guerre est lourd : on compte officiellement dans les 1 100
000 victimes militaires japonaises, de l’autre côté on compte dans les 5 600 000 victimes militaires en
comptant les troupes soviétiques et environ 17 530 000 victimes civiles et ce à cause des nombreuses batailles
très meurtrières du conflit, des travaux forcés imposés à la population et des évènements de violence de la
part des japonais dont notamment le massacre de Nankin.

Le second conflit parallèle à la Seconde Guerre mondiale que l’on peut dégager concernant le Japon
est la guerre opposant ce dernier aux soviétiques. Ce conflit armé, dont les prémices sont tracés dès 1939 lors
de la bataille de Khalkhin Gol, débute officiellement le 9 août 1945 lorsque l’URSS envahit la Mandchourie
alors dirigée par l’état fantoche installé par le Japon. Les soviétiques accompagnés des Mongoles vont en
quelques jours mettre fin au contrôle du japon et à sa colonialisation sur les territoires du Mandchourie, de
Meijang (Mongolie intérieur), du Nord de la Corée, du Sud de l’île de Sakholine et des îles Kouriles. La rapidité
de ces opération et des défaites japonaises pèsera lourd dans la décision de reddition par le Japon cinq jours
après le début de ce conflit. À ce jour aucun traité de paix n’a été signé entre le Japon et la Russie à cause du
contentieux existant toujours entre ces deux pays concernant les îles Kouriles qui sont actuellement sous
administration russe bien que leur souveraineté soit revendiquée par le Japon.
Quant aux Alliés, leurs affrontements avec le Japon démarrent le 7 décembre 1941 à Pearl Harbour, à
Hawaï, c’est ici que se déroule une attaque surprise des japonais qui endommage gravement la flotte
américaine. C’est à la suite de cet évènement que les États-Unis déclarent la guerre au Japon ; cette opération
a pour but d’empêcher les USA d’interférer avec les opérations militaires du Japon. Cet évènement est suivi
par une série de victoires japonaises telles que celles de Guam ou celle de l’île de Wake. Puis pendant les six
premiers mois les victoires des Philippines, Indes Orientales Néerlandaises, Hong Kong, Malaisie, Singapour. La
Thaïlande quant à elle reste neutre dans le conflit. Dès mi-1942 les forces australiennes associées aux forces
néo-zélandaises dans le Pacifique ainsi que les forces Britanniques en Inde stoppent l’avancée Japonaise. La
guerre prends un tournant majeur à la même période avec la victoire navale américaine de Midway (juin
1942), la flotte japonaise subit de lourdes pertes, elle est repoussée. En août de même les forces américaines
attaque l’île de de Salomon, position alors défendue par les militaires japonais. Ils subissent de nouveau
d’importants dégâts et sont repoussés, ils sont repoussés de même et forcés à quitter l’île de Guadalcanal en
février 1943. Ainsi les Alliés acquièrent progressivement le contrôle aérien et naval du Pacifique. Ils
reconquièrent également méthodiquement les îles du pacifique une par une dans des batailles souvent très
meurtrières. Les japonais continuent d’en défendre certaines jusqu’à la fin de la guerre. Fin 1944 une série de
frappes aériennes lancées par les américains conduit à la libération des Philippines. Pendant ce temps les
Britanniques reprennent la Birmanie. Au commencement de l’année 1945, les forces des États-Unis lancent
une invasion de l’île volcanique d’Iwo Jima au sud des îles Bonin. Cette attaque cause également beaucoup de
pertes, elle est suivie de celle D’Okinawa que son emplacement au large des îles principales rendait
stratégique. Malgré les nombreuses pertes ajoutées aux attaques aériennes suicidaires des japonais (plus
communément appelées kamikaze), l’île est finalement prise mi-juin 1945.

Le 6 août 1945, les États-unis, souhaitant mettre un terme rapidement au conflit, lancent une frappe
nucléaire, technologie alors naissante, sur les villes de Hiroshima et Nagasaki. Le bilan humain est désastreux :
entre 103 000 et 220 000 victimes dans l’immédiats à cause du souffle de l’explosion et des radiations. Ce
décompte ne prenant même pas en considération les très nombreux cas de cancers et autres maladies dues
aux radiations qui ont causé de nombreux décès ultérieurement. Un véritable désastre pour la population
japonaise. Avec cet évènement ajouté à la défaite totale des troupes stationnées en Chine et le
démantèlement de l’état fantoche de la Mandchourie, l’empereur du Japon se voit dans l’obligation de
déclarer la reddition de son pays dès la 14 août 1945. Elle sera signé le 2 Septembre 1945, évènement
marquant officiellement la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Lorsque le Japon entre en guerre contre les États-Unis après l'attaque de Pearl Harbor, il est déjà en guerre
contre la Chine depuis quatre ans. Le gouvernement a déjà subordonné de manière totale la production à la
guerre. Le gouvernement décide de renforcer le contrôle économique sur le pays. Une de ses priorités est
d'augmenter sa production militaire, notamment aérienne. Cet objectif est atteint car l'industrie aérienne croît
très rapidement et emploie 1,5 million de travailleurs avant la fin de la guerre. La production passe de 306 en
janvier 1939 à 2541 en mai 1944, conduisant certains chercheurs à parler d'un « miracle de l'armement ». La
mobilisation entière de l'économie est due aux rapports entre l'élite politique et l'élite économique. Le
gouvernement passe des commandes aux grandes industries productrices, comme Mitsubishi Motors, et leur
prête assez pour qu'elles puissent soutenir le rythme demandé.
Cependant, au cours de la Guerre du Pacifique, les économies du Japon et de ses territoires occupés souffrent
toutes énormément. L'inflation est galopante ; l'industrie lourde japonaise, contrainte de consacrer la quasi-
totalité de sa production à répondre aux besoins militaires, est incapable de répondre aux exigences
commerciales du Japon, qui comptait auparavant sur le commerce avec les pays occidentaux pour leurs
produits manufacturés. Les industries locales sont incapables de produire à des niveaux suffisamment élevés
pour éviter de graves carences. En outre, le commerce maritime, duquel l'Empire dépend fortement, est
fortement réduit par les dommages infligés à la flotte marchande japonaise au cours de la guerre.
Afin de lever de la richesse pour l'effort de guerre, le gouvernement japonais est contraint de se financer
uniquement au niveau national, étant donné la frilosité ou le refus des marchés internationaux à financer le
Japon. L’État augmente donc les impôts et émet des obligations nationales, ce qui fait gonfler sa dette.
À la fin de la guerre, ce qui reste de l'Empire japonais est ravagé par les pénuries, l'inflation et
la dévaluation de la monnaie. Les transports sont presque impossibles et la production industrielle dans les
villes dévastées du Japon au point mort. Les destructions causées par la guerre amènent finalement
l'économie japonaise à une quasi-stagnation.
En 1945, année de la capitulation du Japon à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, son PIB par habitant était
de 1 346 dollars US – à peine 11 % du chiffre enregistré la même année aux USA et 47 % du revenu par
habitant atteint par le Japon lui-même en 1940, l’année qui a précédé son entrée dans la Seconde Guerre
mondiale.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Japon, décidé à rattraper l’Occident, s’est engagé radicalement sur le
chemin de la modernisation derrière le mot d’ordre fukoku kyôhei : « pays riche, armée forte ». La croissance
du PIB par habitant enregistrée entre 1870 et 1940 est le reflet de la réussite économique de cette campagne,
qui s’est prolongée jusque dans les années qui ont précédé la guerre. Le graphique montre bien que le Japon
rattrapait régulièrement son retard sur le Royaume-Uni et les États-Unis, qui figuraient alors parmi les pays
industriels les plus avancés du monde. Entre 1870 et la veille de la guerre du Pacifique, le PIB par habitant du
Japon est passé de 23 % de celui du Royaume-Uni et 30 % de celui des États-Unis à 42 % et 41 %
respectivement.
La Seconde Guerre mondiale a brutalement inversé ce processus. En termes de PIB par habitant, elle a en
vérité renvoyé l’économie japonaise à la case départ, effaçant d’un trait la quasi-totalité des progrès accomplis
depuis la fin du XIXe siècle, la richesse créée par le Japon depuis 1868. Environ 25,4% des usines et des
infrastructures industrielles du pays sont détruites, et la production est revenue au niveau de l'année 1930. Le
revenu moyen par travailleur a baissé de moitié depuis le début de la guerre. Le Japon a une dette publique de
266% en 1944.
L'occupation du Japon par les États-Unis (via le Commandement suprême des forces alliées) commence dès la
fin de la guerre, en 1945, et s'achève en 1952. Le président Harry S. Truman décide d'organiser la
reconstruction du Japon sur des bases économiquement et politiquement saines. Les États-Unis assistent
économiquement le pays avec une aide annuelle d'1,9 milliard de dollars au cours de l'occupation, pesant pour
environ 15 % des importations du pays et 4 % du PIB de cette période. Environ 59 % de cette aide se fait sous
forme de nourriture, 15 % de matériaux industriels et 12 % d'équipements de transport.
Le pays est miné par des problèmes de ravitaillement, les infrastructures étant en ruine. Une situation de
pénurie persiste jusqu'en 1948. Le crime organisé prospère, tandis que se développe une économie
souterraine. Jusqu'à un million de Japonais périssent de sous-alimentation, et l'inflation est endémique jusqu'à
la fin de la décennie. Les grands conglomérats que sont les Zaibatsu comme Mitsui ou Sumitomo sont dissous
en novembre 1945, et fin 1946, une réforme agraire permet à 80 % des paysans d'accéder à la propriété.

Le nom d'histoire contemporaine du Japon désigne la période ayant suivi la fin de la Seconde Guerre
mondiale (soit depuis le 2 septembre 1945).
Le 15 aout 1945, l'empereur Hirohito annonce lors d'une allocution radiophonique la capitulation du pays. Le
17, le prince Naruhiko Higashikuni est chargé de former un gouvernement transitoire afin de gérer le pays en
attendant l'arrivée des troupes alliées. Le 2 septembre, il signe la reddition du pays, et le 8, Douglas
MacArthur qui est responsable de l'administration de l'occupation américaine installe son
administration à Tokyo, face au palais impérial. Environ 400 000 soldats américains débarquent dans le pays
jusqu'à la fin du mois d'octobre de la même année. Dès le 19 septembre, 40 hauts cadres de l'armée
dont Hideki Tōjō sont arrêtés, et le 4 octobre, l'occupant se porte garant des libertés civiles des Japonais : près
de 2 500 prisonniers politiques sont libérés, le droit de vote est accordé aux femmes, son âge légal est fixé à
vingt ans ; la liberté syndicale est réinstaurée, et dès la fin de l'année 400 000 personnes sont adhérentes d'un
syndicat. Le système éducatif commence à être réformé dès l'automne 1945, et en 1948 le Rescrit impérial sur
l'éducation est aboli.
Un nouveau système politique se met en place. Alors que la question de son abdication et celle de son
inculpation se posent, l'empereur Hirohito annonce au 1er janvier 1946 qu'il renonce à sa nature de « divinité
à forme humaine ». Les législatives organisées en avril 1946 débouchent sur un renouvellement profond de la
représentation nationale7. Une nouvelle constitution est annoncée en mars 1946, votée le 3 novembre, et
entre en vigueur le 3 mai 1947 : si l'empereur garde une place symbolique, le parlement détient l'essentiel du
pouvoir, et les droits de l'homme sont garantis. Son article 9 proclame le renoncement du Japon à la guerre.
Au début de 1946, environ 200 000 personnes sont déclarées inéligibles par l'occupant en raison de leurs liens
avec le régime précédent. Les procès de Tokyo jugent de mai 1946 à décembre 1948 les anciens responsables
du régime ; sur 50 000 inculpés, 10 % sont condamnés, dont 984 à des peines capitales. À l'occasion de ces
procès, l'opinion publique japonaise prend connaissance des crimes commis par son armée, comme
à Nankin ou à Bataan.
Les débuts de la guerre froide en 1946 obligent les États-Unis à revoir leur relation avec le Japon : en Extrême-
Orient, la Corée du Nord communiste est créée en 1948, et l'année suivante les communistes achèvent leur
conquête de la Chine continentale. La priorité est alors donnée au redressement économique de l'archipel.
Après un intermède socialiste assuré par Tetsu Katayama, les libéraux arrivent au pouvoir
en 1948 avec Yoshida. En octobre de la même année, l'occupant instaure une nouvelle politique économique
dirigée par Joseph Dodge : une politique déflationniste est mise en place, et les libertés publiques sont
réduites. En 1950 des purges politiques visant les communistes touchent plus de 10 000 personnes. L'occupant
décide de réarmer en partie le pays, alors que la guerre de Corée vient d'éclater, ce qui relance l'activité de
pans entiers de son économie : dès 1951, la production industrielle bondit de 12 %.
C'est dans ce climat international tendu, que s'ouvrent les négociations du traité de paix. Malgré l'opposition
de gauche qui tente d'obtenir la neutralité du pays, et la droite conservatrice de Hatoyama et Kishi qui
envisage de reconstituer une armée sitôt l'indépendance recouvrée, le premier ministre Yoshida accepte les
conditions américaines qui prévoient l'instauration de bases militaires permanentes dans le pays.
Le 28 avril 1952, 49 États ratifient par écrit le traité de paix avec le Japon. Les conséquences de la guerre pour
le Japon incluent en plus du changement de régime politique, le désarmement, la perte de ses conquêtes et
l'occupation du territoire ; toutefois, l'institution impériale est épargnée.

En conclusion la Seconde Guerre Mondiale compte comme belligérant principal du côté des forces de
l’Axe le Japon en ce qui concerne son théâtre extrême oriental. Ce dernier entreprends des actions dans tout
le Pacifique, en mer Indienne et en Asie orientale. Si la guerre démarre avec une domination incontestable de
leur part sur tous les fronts, ils perdent rapidement leur avantage et sont contraints progressivement
d’abandonner tous les territoires conquis dans les cadre de leur politique expansionniste. Ils finissent repliés
sur eux-même avec un pays en ruine et envahit par les GI. La reddition est signée le 2 septembre 1945. La
population est déstabilisée par une si soudaine occupation ennemies qui est suivie d’un changement de
régime important pour une démocratie. Ces différents changements inscrits dans un contexte mondial
favorable mènent sur les décennies suivantes à une explosion économique du pays qui devient alors acteur
majeur de la mondialisation.

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