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Rapporteur : M. Cazalens
Abstract
The targets set by the European Commission under the Flightpath 2050 require a techno-
logical breakthrough in the current aerospace propulsion technologies. Many of these break-
throughs are being studied, including the engines running with constant volume combustion.
Nowadays, few data is available for this kind of technology.
This training course has been done to carry out a numerical study of a constant volume
combustion chamber using AVBP code. The work carried out has also helped to improve a 0D
model to characterize this type of chamber.
Remerciements
J’exprime tout d’abord ma reconnaissance envers Antoine Dauptain, pour l’attention qu’il a
porté à l’encadrement de ce stage. Ces remerciements s’adressent également aux autres membres
de l’équipe combustion. Pour la générosité de leur aide et la finesse de leurs conseils, merci
à Adrien Bonhomme et Laura Labarrere. Je n’oublie pas l’ensemble des doctorants, post-
doctorants et permanents qui contribuent à rendre l’atmosphère chaleureuse. Je remercie enfin
Thierry Poinsot pour m’avoir donné l’opportunité d’effectuer ce stage au sein de l’équipe CFD
du CERFACS.
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Table des matières
1 Introduction 5
1.1 CERFACS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Contexte de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Objectif du stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Description AVBP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Equations gouvernant la LES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Termes de sous-mailles pour les écoulements LES non réactifs . . . . . . 8
1.2.3 Modèle de flamme épaissie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Méthodes numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Description MISCOG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Description chambre CVC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Modèle 0D 13
2.1 Configuration et hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2 Equations de conservation de l’outil cvc360 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3 Détermination de la condition critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4 Calcul du nombre de Mach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5 Calcul du débit massique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.6 Modélisation de la combustion : modèle Eddy Break-Up . . . . . . . . . . . . . 19
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6 Conclusion et perspectives 45
7 ANNEXE 47
7.1 Description AVBP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
7.1.1 Termes non-visqueux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
7.1.2 Termes visqueux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
7.1.3 Termes visqueux filtrés dans les écoulement non réactifs . . . . . . . . . 47
7.1.4 Modèle de sous-maille de combustion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
7.2 Modélisation d’une chambre CVC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
7.2.1 Détermination de la condition critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
7.2.2 Calcul du nombre de Mach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
7.2.3 Calcul du débit massique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Bibliographie 53
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Chapitre 1
Introduction
1.1 CERFACS
Le CERFACS (Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scienti-
fique), créé en 1987, est un centre de recherche dont l’objectif est de développer les méthodes
de simulation numérique en réponse à un large éventail de problèmes technologiques et scienti-
fiques. Parmi ses principaux actionnaires, le CERFACS compte le CNES, EADS France, EDF,
Météo-France, l’ONERA, SAFRAN et Total.
La puissance de calcul interne dont dispose le CERFACS peut délivrer 75 Tflop/s (BULL
Intel SandyBridge cluster : BULL B510 - 53 peak Tflop/s et HP AMD MagnyCours cluster :
HP C7000 - 20.3 peak Tflop/s).
L’importance que consacre le CERFACS à la formation m’a été profitable au quotidien lors
de mon stage. J’ai par exemple eu l’occasion de suivre une semaine de formation portant sur
AVBP, mais également sur la simulation numérique aux grandes échelles ou encore le logiciel
de maillage Centaur.
Le CERFACS emploie 150 personnes dont 130 chercheurs et ingénieurs de toutes natio-
nalités, répartis selon cinq équipes de recherche : l’algorithmique parallèle et le couplage de
codes, la modélisation climatique, l’acoustique, l’aviation et l’environnement, et la mécanique
des fluides numérique (CFD). Ce dernier secteur est divisé en deux pôles, aérodynamique et
combustion.
Ce stage a été effectué au sein de l’équipe combustion dont les principales activités sont la
Simulation Numérique Directe (DNS) et la Simulation numérique aux Grandes Echelles (LES)
du processus de combustion.
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d’Otto) soit largement répandue en automobile avec les moteurs essences, la combustion à vo-
lume constant est encore au stade de recherche dans le milieu de l’aéronautique et soulève un
grand nombre de problématiques comme par exemple la récupération de l’énergie provenant
d’un régime pulsé.
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1.2 Description AVBP
Le projet AVBP a commencé au CERFACS il y a vingtaine d’année (janvier 1993) sui-
vant l’initiative de Michael Rudgyard et Thilo Schönfeld [3]. L’objectif était de créer un solver
non structuré capable de supporter tout type de maillage. Sous la direction de Thierry Poin-
sot, AVBP est aujourd’hui développé par environ une trentaine de chercheurs et ingénieurs.
Le code est aussi bien utilisé en recherche fondamentale, qu’appliquée en industrie. Au stade
actuel de développement, AVBP est un code parallèle résolvant les équations de Navier-Stokes
compressibles en régime laminaire et turbulent sur des maillages non structurés hybrides, et ce
pour des écoulements en deux et trois dimensions. Afin de tirer profit de ce type de maillage,
AVBP utilise une méthode de différenciation volumes finis cell-vertex. Les valeurs des variables
sont stockées aux sommets de la cellule. Les méthodes numériques sont par défaut basées sur
une discrétisation Lax-Wendroff ou de type éléments finis faiblement dissipatif Taylor-Galerkin
couplée avec un modèle de viscosité artificiel [4].
Le développement des modèles physiques établis au CERFACS est complété par des études
menées au laboratoire EM2C de l’Ecole Central Paris (ECP) et de l’Institut de Mécaniques
des Fluides de Toulouse (IMFT). L’Institut Français de Pétrole (IFP) contribue également au
développement du code.
Dans le cadre de cette étude, les simulations sont uniquement de type LES. Le choix de
la LES réside dans la possibilité d’accéder à des phénomènes instationnaires qui se déroulent
au sein du domaine de calcul. Il est notamment possible d’étudier en détail la dynamique des
principales structures de l’écoulement sans dépendre d’un modèle de turbulence spécifique [5].
Ainsi, dans le cadre de cette étude, l’intérêt de la LES est de créer une passerelle entre un
écoulement 3D instationnaire réactif et le modèle 0D.
∂ρẼ ∂ ∂ h i
+ ρẼ u˜j = − ui (P δij − τij ) + qj + qj t + ω̇T + Qτ (1.3)
∂t ∂xj ∂xj
∂ρY˜k ∂ ˜ ∂ h t
i
+ ρYk u˜j = − Jj,k + Jj,k + ω̇k (1.4)
∂t ∂xj ∂xj
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L’indice k correspondant à la k ieme espèce.
Dans les équations précédentes, le tenseur des flux peut être divisé en trois parties, la
partie non visqueuse, la partie visqueuse et la partie turbulente de sous-maille. Par la suite,
uniquement la partie turbulente de sous-maille est explicitée. C’est dans cette dernière que se
trouve les modèles de turbulence. Les autres termes sont listés en ANNEXE.
Afin que le système Navier-Stokes filtré spatialement soit solvable numériquement, il est
nécessaire d’introduire des termes de fermeture :
Le flux de diffusion des espèces de sous-maille :
t ˜
Ji,k = ρ ug i Yk − ũi Yk (1.6)
!
t Wk ∂ X̃k
Ji,k = ρ Dkt − Y˜k Ṽic,t (1.7)
W ∂xi
Avec :
νt
Dkt = t (1.8)
Sc,k
t = 0.6.
Le nombre de Schmidt turbulent est, en l’occurrence, le même pour toutes les espèces, Sc,k
Le vecteur de flux de sous-maille :
qi t = ρ ug
i E − ũi Ẽ (1.9)
Avec :
µt Cp
λt = (1.11)
Prt
Le nombre de Prandt est habituellement fixé dans AVBP à une valeur de Prt = 0.6
La correction des vitesses de diffusion est obtenue par :
N
!
c c,t
X µ µt Wk ∂ X̃k
Ṽi + Ṽi = + t (1.12)
ρSc,k ρSc,k W ∂xi
k=1
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Le tenseur de Reynolds s’exprime sous la forme :
τij t = −ρ (ug
i uj − ũi u˜j ) (1.13)
1
τij t
= 2ρνt S˜ij − δij S˜U (1.14)
3
Avec :
1 ∂ ũi ∂ ũj 1 ∂ ũk
S̃ij = + − δij (1.15)
2 ∂xj ∂xi 3 ∂xk
νt pouvant être modélisé suivant cinq modèles de sous-maille :
— Smagorinsky
— Wall Adapting Linear Eddy (WALE)
— K-equation
— Smagorinsky filtré
— Smagorinsky dynamique
Le modèle utilisé lors de ce stage est le modèle WALE. Ce dernier a été conçu pour respecter
les écoulements en proche-parois. En effet, le modèle de Smagorinsky a tendance à surestimer
la viscosité turbulente dans cette zone [9].
Le modèle WALE est défini comme :
1 2 1 2
sdij = 2
g̃ij + g̃ji − g̃kk δij (1.16)
2 3
3
2
sdij sdij
νt = (Cw ∆)2 5 5 (1.17)
2 d d 4
S̃ij S̃ij + sij sij
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Où ω̇k est le k ieme taux de réaction de l’espèce k.
Pour une flamme laminaire, les termes de diffusion ∇J k et les termes de réaction ω̇k s’équi-
librent entre eux. Une analyse dimensionnelle montre que la vitesse de flamme laminaire SL0 et
l’épaisseur de flamme laminaire δL0 sont contrôlées par les termes source et diffusion :
p
SL0 ∝ Dth A (1.19)
r
Dth Dth
δL0 ∝ 0 = (1.20)
SL A
Où A est le facteur pré-exponentiel de la réaction. Pour une flamme laminaire épaissie, les
diffusivités thermique et moléculaire Dth et Dk sont remplacées par F Dth et F Dk et le terme
de réaction ω˙k par ωF˙k avec F le facteur d’épaississement. L’équation de transport des fractions
massiques devient :
∂ρYk ∂ c ∂ Wk ∂Xk ω̇k
+ (ρ (ui + Vi ) Yk ) = ρF Dk + (1.21)
∂t ∂xi ∂xi W ∂xi F
Avec :
n
X Wk ∂Xk
Vic = F Dk (1.22)
W ∂xi
k=1
Ces équations montrent que la vitesse de flamme laminaire est la même que celle d’une
flamme non-épaissie, tandis que son épaisseur est multipliée par le facteur F . Le facteur d’épais-
sissement est déterminé de façon à résoudre la flamme comme sur un maillage DNS. Il s’agit
d’un paramètre sur lequel l’utilisateur peut intervenir. Dans les dernières versions d’AVBP le
facteur F est modifié localement en fonction de la taille de maille ∆ : F = n δ∆0 avec n ≈ 10 le
L
nombre de points nécessaires à la bonne résolution du front de flamme.
En ce qui concerne les écoulements turbulents, l’interaction entre la turbulence et la chimie
est dégradée, les structures de taille inférieur à F δL0 n’interagissent plus avec la flamme. Ainsi,
l’épaississement de la flamme réduit la capacité des tourbillons à plisser le front. Comme la
surface de flamme est réduite, le taux de réaction est sous-estimé. Afin de corriger cela, une
fonction d’efficacité a été développée à partir de résultats DNS et implémentée dans AVBP.
Cette fonction est décrite en ANNEXE.
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dans chaque directions. Les flux sont calculés au centre de chaque maille, puis redistribués de
façon pondérée aux noeuds. Cette méthode est nommée FV−4∆.
Le schéma utilisé lors de mes simulations est une adaptation du schéma Lax-Wendroff à la
formulation volumes finis cell-vertex. Ce schéma est centré en espace et d’ordre 2 en espace et
en temps. Ses caractéristiques en termes de dissipation et de dispersion sont moyennes mais
son coût limité en temps de calcul en fait un outil idéal pour des calculs préliminaires.
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(chambres multiples avec compression par onde de détonation) et le moteur nommé « thermo-
réacteur » . Le principe de fonctionnement du thermo-réacteur est illustré dans la Fig. 1.1. Il
s’agit d’un tube muni de deux paires d’obstacles constamment en rotation. Ces obstacles, ap-
pelés cames, créent les conditions d’une chambre CVC en permettant d’admettre les gaz frais,
fermer la chambre pour une combustion isochore et échapper les gaz brûlés.
La chambre de combustion académique sur laquelle j’effectue mon stage s’appuie sur le
même principe que le thermo-réacteur et est illustrée dans la Fig. 1.2.
Came d’admission Came d’échappement
Les principaux paramètres sur lesquels nous pouvons intervenir pour étudier la combustion à
volume constant sont : l’épaisseur des cames, la vitesse de rotation de ces dernières, la longueur
de la chambre, la différence de pression et le déphasage entre l’admission et l’échappement.
Ainsi, pour définir une configuration de chambre CVC adaptée à un type d’utilisation, par
exemple génération de puissance au sol ou APU embarqué sur un hélicoptère, il est nécessaire de
réaliser une étude paramétrique d’éléments de design. En augmentant le volume de la chambre
on augmente sa puissance, au détriment d’un temps de combustion plus long limitant le régime
moteur. En faisant varier la forme des cames, il est possible de trouver un compromis entre
remplissage et pertes de charge. La richesse influence la consommation et la charge thermique.
Enfin, l’augmentation de la vitesse de rotation des cames régule avec d’avantage d’efficacité les
flux circulant dans la chambre, au risque de diminuer le temps de remplissage et de combustion.
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Chapitre 2
Modèle 0D
Les problématiques liées aux chambres CVC s’inscrivent depuis peu autant dans le secteur
de la recherche que dans celui de l’industrie, où ces chambres sont encore au stade de prototype
et de développement. De ce fait, le manque de données expérimentales ne permet de construire
un modèle 0D robuste sans l’aide de simulations numériques. De plus il est encore difficile de
réaliser un modèle qui caractérise un système complexe et instationnaire dont l’écoulement est
fortement dépendant de sa géométrie.
L’objectif de l’outil cvc360 est de déterminer à l’aide de données de référence l’évolution d’un
cycle moteur régi par une combustion à volume constant. Ce modèle pourra par exemple être
utilisé dans le cadre d’un pré-dimensionnement de chambre de combustion au cours duquel on
souhaite déterminer des grandeurs tels que le débit massique, la pression au sein de la chambre,
etc.
Au début de ce travail, le cycle à froid n’était pas correctement modélisé dans cvc360 quand
on comparait les résultats à la LES. Par exemple, dans la configuration d’une came en rotation
dans un écoulement non réactif, le débit modélisé par cvc360 était très éloigné du débit calculé
par la LES : il surestime la quantité de masse traversant le système, et ne présente pas la même
évolution (Fig. 2.1).
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visible avec le travail de Balanchadran est l’instationnarité forte de l’écoulement.
C’est donc l’hypothèse du débit instantanément établi qui a été remis en question. Si l’on
regarde du côté des moteurs automobiles, soumis au même régime instationnaire, on voit - par
exemple dans [15], [16], [17] - que les modèles prennent en compte une section efficace qui vient
compenser les effets instationnaires.
Cette section efficace est usuellement obtenue sur des expériences de banc moteur. Elle est
déterminée pour une géométrie donnée et varie en fonction de l’avancement du cycle et du rap-
port de pression de part et d’autre du système d’admission [16]. Afin de connaître cette section
efficace, plusieurs campagnes de simulations LES on été menées à des régimes subsoniques ou
transsoniques.
Admission Echappement
Chambre
Amont Came de Came Aval
combustion
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Afin de caractériser les états thermodynamiques à l’intérieur de ces parties, nous considérons
les gaz comme parfaits. La température et la pression sont uniformes dans la chambre et le
mélange est en équilibre thermodynamique à chaque instant.
Twall
ue V us
Se Ss
l’état thermodynamique du système en chaque instant du cycle, nous allons réaliser un bilan
d’énergie sur la chambre de combustion [18].
−γ
Z Z Z Z
1 D →
−
pdV = ∇ · u dV + ω̇T dV + ∇ (λ∇T ) dV (2.1)
γ − 1 Dt γ−1
Avec λ le coefficient de conductivité thermique et ω̇T le taux de réaction. En intégrant aux
bords du système :
V DP γP
= (ue Se − us Ss ) + Ω̇T + hS (T − Twall ) (2.2)
γ − 1 Dt γ−1
L’indice e correspondant à la partie admission de la chambre et l’indice s à la partie échappe-
ment.
V DP γP ṁe ṁs
= − + Ω̇T + hS (T − Twall ) (2.3)
γ − 1 Dt γ − 1 ρe ρs
D’où :
V DP
= cp,e Te ṁe − cp,s Ts ṁs + Ω̇T + hS (T − Twall ) (2.4)
γ − 1 Dt
Avec Ω̇T = pciF · Ω̇F , pciF le pouvoir calorifique inférieur massique, et Ω̇F le taux de réaction
que l’on va chercher à modéliser.
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d’admission et échappement sont déterminées par cp,adm = γγGF GF r γGB r
−1 et cp,ech = γGB −1 avec GF
signifiant Gaz Frais et GB Gaz Brûlés. Les transferts thermiques entre le fluide et la paroi sont
obtenus à l’aide d’un coefficient de convection h :
Q = hS (T − Twall ) (2.5)
Où :
h·D
Nu = (2.6)
λ
Avec D le diamètre de la conduite,h le coefficient de convection thermique, λ la conductivité
thermique du gaz et N u le nombre de Nusselt. Pour un écoulement turbulent, le nombre de
Nusselt est calculé à l’aide de la corrélation de Colburn :
ρU D
Re = (2.8)
µ
µCp
Pr = (2.9)
λ
Avec P r le nombre de Prandlt et Re le nombre de Reynolds caractérisant le régime de l’écoule-
ment. Ce dernier est proportionnel à la vitesse U de l’écoulement. Lorsque la came est ouverte,
la vitesse U est prise égale à celle des gaz frais. Lorsque la came est fermée, la vitesse d’ad-
mission est nulle et les échanges thermiques à la paroi sont corrélés par la décroissance de la
vitesse des larges structures tourbillonnaires. Cette décroissance est modélisée avec un modèle
k − ε [20].
Les débits massiques sont déterminés analytiquement. En prenant chaque partie indépendam-
ment, l’écoulement peut être considéré soit comme étant irréversible si il y a la présence d’un
choc, soit adiabatique et réversible. Dans ce dernier cas, les relations isentropiques sont utili-
sées, tandis que si l’écoulement comporte un choc il faut utiliser les relations de chocs droits
ou obliques. Dans le cas où l’écoulement est isentropique, souhaitant calculer le débit massique
traversant la chambre de combustion durant l’ouverture des cames, deux situations doivent
être différenciées : ouverture amorcée, ou subsonique. Afin de les distinguer, il est nécessaire de
poser une condition permettant de déterminer le rapport de pression critique.
v12
h0 = h1 + (2.10)
2
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1
2γr 2
v1 = (T0 − T1 ) (2.11)
γ−1
D’où :
1
2 T0 2
M1 = · −1 (2.12)
γ−1 T1
" 1−γ !# 21
2 p γ
M1 = · −1 (2.13)
γ−1 p0
Finalement :
γ
p0 γ − 1 2 γ−1
= 1+ M1 (2.14)
p 2
p = p∗ (2.15)
γ
p∗
2 γ−1
= (2.16)
p0 γ+1
γ
2 γ−1
Ccritique = (2.17)
γ+1
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Bilan énergétique :
v2
h0 = h + (2.18)
2
car v0 = 0
2 2γ T
v = rT0 1 − (2.19)
γ−1 T0
D’où :
" γ−1 !# 12
2 T0 p γ
M= · 1− (2.20)
γ−1 T p0
Finalement :
" γ−1 !# 21
2 p0 γ
M= · −1 (2.21)
γ−1 p
ṁ = ρV A (2.22)
γ − 1 2 −1
T
= 1+ M (2.25)
Tt 2
Ainsi, pour un gaz compressible idéal :
r − γ+1
γ γ−1 2
2(γ−1)
ṁ = A · Pt · ·M 1+ ·M (2.26)
rTt 2
Ici, l’écoulement est amorçé, M = 1, d’où :
r − γ+1
γ γ+1 2(γ−1)
ṁ = A · Pt · · (2.27)
rTt 2
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p0
cas : p < Ccritique
ṁ = ρ.v.A (2.28)
ρ
ṁ = ρ0 v.A (2.29)
ρ0
1
p γ
ṁ = ρ0 v.A (2.30)
p0
D’où :
1 " γ−1 !# 21
p0 .A p γ 2γ p γ
ṁ = · · rT0 1− (2.31)
rT0 p0 γ−1 p0
" 2 γ+1 !# 21
2γ 2
p0 .A p γ p γ
ṁ = √ . − (2.32)
γrT0 γ − 1 p0 p0
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Figure 2.4 – Ecoulement étudié par Spalding pour le modèle EBU
k
τEBU = (2.33)
ε
p
Θ
g002
ω̇Θ = CEBU ρ (2.34)
τEBU
Avec CEBU la constante d’Eddy Break-Up (de l’ordre de l’unité), k l’énergie cinétique
turbulente et ε le taux de dissipation d’énergie.
En faisant l’hypothèse que la flamme est infiniment fine :
2
ρΘ
g002 = ρ Θ − Θ
e =ρ Θ e 2 = ρΘ
f2 − Θ e 1−Θ
e (2.35)
Finalement :
εe
ω̇Θ = CEBU ρ Θ 1−Θ
e (2.36)
k
Ce modèle est attrayant car le taux de réaction est fonction de quantités moyennes connues,
mais a tendance à surestimer le taux de réaction quand Θ 6= 0 et Θ 6= 1.
Dans cvc360, la combustion est d’abord supposé laminaire, puis la flamme se plisse et
interagit avec la turbulence. Deux taux de réactions sont définis et calculés pour chacun de ces
régimes. La transition laminaire/turbulente s’effectue lorsque le taux de réaction turbulent est
supérieur à celui laminaire.
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Le taux de réaction laminaire est calculé de la façon suivante :
ρ0
Ω̇F,lam = 4πSL r2 (t) (2.37)
Vchambre
Avec ρ0 la masse volumique initiale du mélange, Vchambre le volume de la chambre, SL la vitesse
laminaire de flamme et r(t) le rayon de la flamme en fonction du temps.
En ce qui concerne le régime turbulent, le taux de réaction turbulent s’exprime :
1 YF YF
Ω̇F,turb = CEBU ρ 1− V (2.38)
τEBU YF i YF i
Avec YF i la fraction massique initiale du carburant, YF la fraction massique du carburant,
V le volume de la chambre, et τEBU le temps d’Eddy Break-Up.
Afin de fermer le problème, il reste à déterminer le temps d’Eddy Break-Up. Ce temps diffère
en fonction de l’avancement du cycle. En effet lorsque les cames sont ouvertes, τEBU est calculé
à partir d’une longueur caractéristique de la chambre Lc et de la vitesse d’admission des gaz
frais uadm (dans cvc360 uadm et uech sont calculées à l’aide des relations décrites précédemment
dans le paragraphe calcul du nombre de Mach) :
Lc
τEBU = C1 (2.39)
uadm
En ce qui concerne la phase d’échappement, le τEBU est calculé de la même façon que pour
l’admission :
Lc
τEBU = C1 (2.40)
uech
Cependant, lorsque les cames sont fermées uadm = 0m/s et uech = 0m/s . Une autre
expression de τEBU est nécessaire. À partir du modèle de turbulence (k, ε), il est possible de
donner une estimation de τEBU :
τEBU = (C2 − 1)t + τ0,EBU (2.41)
Avec τ0,EBU le temps d’Eddy Break-Up correspondant au moment où la chambre est fermée
par les deux cames.
Cette estimation comporte des constantes à déterminer. En développant (2.41), on obtient
une relation faisant intervenir à la fois les constantes C2 et τ0,EBU , ainsi que la composante
axiale de la vitesse u (2.42). Ainsi, en connaissant l’évolution de la vitesse axiale lorsque la
chambre est fermée, on peut déterminer les deux constantes et par conséquent τEBU . De plus,
afin de vérifier l’égalité entre (2.39) et (2.41) lors du passage de l’état cames ouvertes à cames
fermées, la constante C1 est utilisée dans (2.39).
Les constantes τ0,EBU , C1 et C2 sont déterminées à l’aide d’une simulation LES où l’on va
regarder la décroissance de la norme de la vitesse axiale durant un cycle non réactif sur une
configuration de chambre complète (calculs réalisés dans le chapitre 5 Simulation LES chambre
CVC). Cette décroissance est représentée dans la figure Fig. 2.5.
Il est possible d’approcher la décroissance lorsque la chambre est fermée (voir courbe rouge
modèle EBU Fig. 2.5) par la fonction dérivant de (2.41) :
−1
u t 2(C2 −1)
= 1 + (C2 − 1) (2.42)
u0 τ0,EBU
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Section geometrique [% section chambre]
Figure 2.5 – Décroissance de la norme de la vitesse axiale sur un fonctionnement à froid
Sur la figure Fig. 2.5, on remarque une forte oscillation de la vitesse axiale lorsque la chambre
de combustion est fermée. Cette oscillation peut être attribuée aux fuites introduites par la
méthode MISCOG (voir chapitre 4 simulation LES came en rotation). Ces fuites vont perturber
la modélisation puisque dans le modèle, la chambre de combustion est fermée totalement. En
effet, lorsque l’on approche la décroissance de la vitesse axiale par la fonction (2.42) (voir
courbe rouge Fig. 2.5), on remarque que cette dernière ne prend pas correctement en compte
le comportement de la chambre.
Ainsi pour être cohérent avec la modélisation de la combustion dans cvc360, il est nécessaire
de réaliser une simulation LES en bloquant les fuites introduites par MISCOG.
Par manque de temps, je n’ai pas eu l’occasion de réaliser cette campagne de simulations,
ni l’application de cvc360 à un cycle réactif.
Page 22 of 54
Chapitre 3
Simulation LES came fixe
l = 0.63 m l = 0.83 m
h = 1.0 m
h = 0.08 m
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L = 0.04 m
l = alpha*h
Le maillage a été réalisé avec le logiciel Centaur. Il est constitué de 11.9 ∗ 106 cellules et est
raffiné en amont et en aval de la came :
L’ordre de grandeur du pas de temps utilisé lors de cette simulation est δt = 3.9 ∗ 10−7 s et
est calculé pour un CFL constant de CF L = 0.7.
Comme indiqué précédemment, les simulations ont été réalisées avec AVBP et TURBOAVBP
(utilisant MISCOG). Ces calculs ont été lancés sur 8 noeuds et 128 processeurs sur un calcu-
lateur interne du CERFACS. Afin de passer le régime transitoire et d’obtenir des grandeurs
moyennes représentatives de l’écoulement établi, les calculs ont pris 54 heures (wall time, temps
durant lequel ont fonctionné les processeurs) pour AVBP et 96 heures (wall time) pour MIS-
COG, soit respectivement 6 912 et 12 288 hCpU consommées.
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Figure 3.4 – Maillage non structuré de la came fixe 60%
3.2.1 Instantanés
Fig. 3.5 et Fig. 3.6 représentent des champs instantanés de vitesse et pression réalisés suivant
une coupe transversale du domaine. Ces résultats sont extraits au moins à un temps cinq fois
supérieur au temps caractéristique du transitoire de l’écoulement (τcar = VL , avec L la longueur
du domaine et V la vitesse du fluide). En effet, le temps que met une particule fluide à traverser
le domaine est τcar = 17.0ms.
Figure 3.5 – Isocontour de vitesse axiale obtenu avec AVBP à t = 0.225 s, came fixe 60 %
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Figure 3.6 – Isocontour de pression obtenu avec AVBP à t = 0.225 s, came fixe 60 %
La présence d’une zone de recirculation implique également que la came génère des pertes
de charges qu’il faut prendre en compte dans la modélisation 0D. Le modèle étant basé sur des
équations isentropiques, le débit modélisé nécessite une correction.
La caractérisation de cette zone est par conséquent nécessaire, d’autant plus qu’il est difficile
de prévoir son évolution lorsque la came est en rotation.
Afin de valider la méthode MISCOG sur une configuration type CVC, une comparaison
avec AVBP est nécessaire. Cette étude a déjà été menée avant le stage, en comparant MISCOG
avec AVBP et une autre méthode de gestion d’objets en rotation, la méthode des frontières
immergées (LIB). Pour cette étude, la came avait comme dimension 40 % de la hauteur de la
chambre. Les résultats sont présentés Fig. 3.7.
Les profils de vitesses illustrés dans les figures Fig. 3.7 et Fig. 3.8 sont extraits de champs
moyennés sur une durée de 80ms.
Les écarts entre les profils de vitesse obtenus avec AVBP et ceux obtenus avec MISCOG
sont considérés comme acceptables, d’autant plus que ces écarts sont davantage creusés entre la
LIB et AVBP. On observe néanmoins une zone de recirculation plus courte avec MISCOG. Les
résultats provenant de MISCOG seront par la suite considérés comme précis et représentatifs
de la réalité.
D’après la Fig. 3.7, la zone de recirculation s’étend sur au moins 20cm en aval de la came
60 %. Si l’on compare ces profils à ceux précédemment obtenus avec la came de 40 % :
La came de 40 % introduit également une importante zone de recirculation. On constate
que moins la came est épaisse et moins la zone de recirculation sera importante. Ces résultats
permettent de caractériser efficacement la taille de cette zone et seront utiles pour le dimen-
sionnement de la chambre CVC comportant deux cames en rotation.
La prochaine étape est de quantifier la perte de charge introduite par la came dans l’écou-
lement, et de trouver un paramètre représentatif de ce comportement.
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Figure 3.7 – Profils de vitesse axial moyennés sur 80ms, obtenus avec AVBP (ligne continue),
MISCOG (pointillés) et LIB (ligne discontinue)
0.04
x = 0.05 m 0.04
x = 0.10 m 0.04
x = 0.20 m
60 %
40 %
Figure 3.8 – Profils de vitesse axial moyennés sur 80ms pour les cames 40 et 60 %, obtenus
avec AVBP
Page 27 of 54
plus particulièrement au cas d’un obstacle fixe se trouvant dans une conduite. Il est alors
possible de déterminer un coefficient de débit à l’aide de corrélations fonctions du maître couple
de l’obstacle, de la section de la veine, de la vitesse moyenne de l’écoulement ainsi que de
constantes.
J’ai appliqué les corrélations proposées par Idel’cik pour un obstacle dont la forme se rap-
proche de celle des cames. Les résultats sont présentés dans le tableau 3.1. Le Cd pour la came
40 % n’est pas cohérent. On pense que l’écart notable est dû au rapport entre le maître couple
de l’obstacle et la section de la veine, ce qui rend la corrélation d’Idel’cik inapplicable pour
cette came. Aucune correction n’est proposé par Idel’cik lorsque l’on s’approche de la limite
d’applicabilité de la corrélation (ce qui est le cas pour le came 40 %).
De plus, bien que le coefficient de débit obtenu pour une came de 60 % soit cohérent, on ne
peut l’associer à la relation classique (3.1). En effet, lorsque ce coefficient est introduit dans la
relation (3.1), le débit massique calculé ne correspond pas à celui obtenu avec la LES.
∆H
Cd = γV02
(3.1)
2g
Avec : ∆H les pertes de pression en kgp/m2 , V02 la vitesse moyenne de l’écoulement dans la
conduite avant l’obstacle en m/s, γ le poids spécifique du fluide en écoulement en kgp/m3 et g
l’accélération de la pesanteur m/s2 .
Cette différence découle des hypothèses à l’origine de la relation (3.1). Cette dernière est
définie pour un écoulement incompressible, irrotationnel dont la section est celle de la conduite
sans l’obstacle. Or dans notre étude, l’écoulement est compressible, rotationnel et nous souhai-
tons prendre en compte une section variable dans le temps.
On définit alors un nouveau coefficient de débit calculé de la façon suivante :
ṁLES
Cd = (3.2)
ṁideal
q − γ+1
γ γ+1 2(γ−1) p0
ṁideal = A · Pt · rTt · 2 si >= Ccritique
p1
Où : 2 γ+1 12
p .A 2γ 2 p γ
− pp0 p0
0 γ
ṁideal = √
. γ−1 p0 si p1 < Ccritique
γrT 0
Le coefficient de débit est proche de l’unité. Ainsi, lorsque le débit isentropique est comparé
au débit calculé par la LES pour une section débitante maximale, il y a très peu de différences.
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Par conséquent, lorsque la came n’est pas en rotation, l’écoulement peut être considéré comme
isentropique. Les hypothèses à l’origine du modèle 0D sont donc justifiées.
Ce paramètre est-il toujours valable lorsque la came est en rotation ? Cette question est
traitée au chapitre suivant.
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Chapitre 4
Simulation LES came en rotation
A l’exception de la zone illustrée Fig. 4.1, le reste de l’écoulement est maillé de façon
identique à précédemment. L’unique différence se trouve donc au niveau de la came, où une
percée a été effectuée dans le volume fluide. Dans cette percée vient s’imbriquer le maillage de
la deuxième instance présentée dans la Fig. 4.2. La communication entre ces deux instances
s’effectue par l’intermédiaire d’une zone de recouvrement illustrée dans la Fig. 4.3. Le maillage
de l’instance fluide est constitué de 12, 2 ∗ 106 de cellules, et celui de l’instance mobile 1, 1 ∗ 106
de cellules.
Dans la Fig. 4.3, le maillage rouge (gauche) correspond à l’instance fluide tandis que le noir
(droite) correspond à l’instance came. La zone de recouvrement doit au minimum être de deux
mailles. Il s’agit uniquement d’une zone d’échange. Cela implique qu’en utilisant MISCOG, la
chambre de combustion ne pourra être complètement fermée.
En ce qui concerne les conditions aux limites, seules les interfaces entre les deux instances
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Figure 4.2 – Maillage non structuré MIS- Figure 4.3 – Overlap MISCOG configura-
COG tion
sont traitées différemment du cas précédent. Dans AVBP, les conditions aux limites mobiles
sont de type ALE. Le mouvement du maillage est supposé linéaire durant un pas de temps ∆t,
si bien que la vitesse du maillage Ẋi est constante par morceaux. Cette approximation permet
d’intégrer les équations gouvernant la LES sur un volume Vi centré sur un noeud en mouvement
ou un volume VΩj centré sur une cellule en mouvement.
4.2.1 Instantanés
Ci-dessous figurent des instantanés de vitesse réalisés suivant une coupe transversale du
domaine. Comme pour le cas stationnaire, ces résultats sont extraits au moins à un temps cinq
fois supérieur au temps caractéristique du transitoire de l’écoulement.
Page 32 of 54
Figure 4.5 – Isocontour de vitesse axiale à t = 0.256 ms
Page 33 of 54
préférable de prendre dans cvc360 ? S’agit-il de la section géométrique par laquelle circule un
débit aussi bien positif que négatif, au risque de surestimer le débit idéal du modèle ? Ou d’une
section dite efficace ?
0.30
Debit ideal
Debit LES
0.25
Debit massique [kg/s]
0.20
0.15
0.10
0.05
0.00
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Crank
Le débit n’est pas nul lors de la fermeture de la came car ici, les fuites introduites par MIS-
COG sont prises en considération. On remarque un déphasage entre les deux profils. Lorsque la
came s’ouvre, le fluide accélère. Le phénomène inverse se produit lorsqu’elle se ferme, entraînant
un temps de réponse d’environ 2.8ms.
De plus, l’amplitude du débit calculé par la LES est nettement moins importante que le
débit idéal. En effet, les relations isentropiques utilisées ne prennent pas en considération les
phénomènes instationnaires telles que les zones de recirculation.
Afin d’améliorer cvc360, ces phénomènes instationnaires doivent être considérés et ne peuvent
intervenir sous la forme d’un paramètre constant. Nous allons donc remplacer le coefficient de
débit Cd, par un coefficient instationnaire Ci.
Avec Aef f la section efficace utilisée dans cvcv360 pour obtenir le débit modélisé et Ageo la
section géométrique utilisée pour calculer le débit idéal. Le coefficient Ci est obtenu avec les
calculs LES :
ṁLES (t)
Ci (t) = (4.2)
ṁideal (t)
Page 34 of 54
Section geometrique [% section chambre]
Figure 4.9 – Coefficient de débit instationnaire Ci au cours des deux derniers cycles, ∆P = 1.2
Ainsi, faisant le rapport entre le débit calculé par la LES et le débit idéal, le coefficient de débit
instationnaire est présenté dans la Fig. 4.9.
Ci peut être supérieur à l’unité lors de la fermeture de la came. Ceci est possible seulement
parce que le temps caractéristique de la came est du même ordre de grandeur que celui de
l’établissement du fluide. À un régime de 1500tr/min la came met un temps τ came = 5ms
pour se fermer. En calculant la vitesse du fluide moyennée en temps lors d’un cycle, on obtient
Ubulk = 25.9m/s. Le temps caractéristique mis par le fluide pour s’établir lors de l’ouverture
de la came est estimé en divisant la longueur de la came par Ubulk . Ainsi τf luide = 2.9ms, ce
qui correspond au temps de réponse estimé à l’aide de Fig. 4.8.
Afin de ne pas ressentir les effets instationnaires, il faut τcame >> τf luide . Ainsi, pour des
régimes de rotation très lents (au moins inférieur à 294 tr/min, soit τcame = 10 ∗ τf luide ), on est
en ARQS (Approximation des Régimes Quasi Stationnaires). Pour un régime opérationnel de
1500 tr/min, l’ARQS n’est plus valable et une section efficace doit être pris en compte, au prix
d’une perte de généralité du modèle.
Connaissant le coefficient Ci ainsi que le débit idéal déduit de la géométrie des cames, cvc360
peut dorénavant calculer avec précision le débit admis dans la chambre de combustion à volume
constant (Fig.4.10).
Ainsi, lorsque l’on applique un ∆P = 1.2 entre l’entrée et la sortie du système, des phé-
nomènes instationnaires apparaissent, compliquant la modélisation. Ces phénomènes sont-ils
présents pour un autre point de fonctionnement ? Est-il possible de les réduire ?
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0.30
Debit ideal
Debit LES
0.25 Debit CVC360
0.15
0.10
0.05
0.00
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Crank
L’évolution du débit massique au cours du cycle diffère du cas subsonique. Lorsque la came
est fermée, des phénomènes acoustiques perturbent l’écoulement et génèrent un débit temporai-
rement négatif. Ces phénomènes proviennent de la came qui, lorsqu’elle s’ouvre, engendre une
onde de pression se propageant en aval. Lorsque cette onde rencontre un obstacle (par exemple
l’élargissement brusque du plenum), une partie de l’énergie est transmise tandis qu’une seconde
partie repart dans le sens inverse. Plusieurs paramètres, telles que la géométrie ou la vitesse de
Page 36 of 54
rotation de la came, vont entretenir ce phénomène. Le débit négatif perturbe significativement
la modélisation, d’autant plus qu’il est présent uniquement à cause des fuites introduites par
MISCOG. Il implique une dimension spatiale non prise en compte dans cvc360. Cependant,
les perturbations acoustiques étant cas-dépendantes, il se peut qu’on ne les retrouve pas dans
la configuration bicame. Dans ce cas, il sera possible d’utiliser ce Ci à condition de l’annuler
lorsque la came ferme l’écoulement. Cela revient à négliger les fuites et les effets de backflow
dus aux ondes acoustiques lors de la fermeture de la chambre.
De la même façon que précédemment on peut calculer un coefficient de débit instationnaire
présenté dans la figure Fig. 4.12.
++++
+
+
++ +
+++ +
++ +
++ +
++ + ++ + + ++ +
++ + ++ ++
+ + +
+ + + ++
+ ++
++ + +
+ +
+ +
++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++
Comme illustré dans la Fig. 4.12, les deux évolutions des coefficients sont similaires, avec
une amplitude 30 % plus élevée dans le cas ∆P = 3.0. On en conclu que, bien que le coefficient
Ci ne soit pas constant et universel, il possède une évolution semblable sur la gamme de rapport
de pression 1.2-3.0. Un calcul supplémentaire dans cette gamme devrait permettre de modéliser
la dépendance en pression.
Finalement, La simulation des grandes échelles a permis de passer d’une hypothèse simpli-
ficatrice de coefficient de débit constant, à un modèle plus fidèle de débit variable en fonction
du crank et de la pression, sur une gamme de pression connue.
Le Ci illustré Fig. 4.12 sera par la suite utilisé dans cvc360 pour modéliser une chambre
CVC fonctionnant avec un ∆P = 3.0.
La prochaine étape du stage consiste à réaliser la simulation de la chambre CVC complète,
pour un cycle non réactif et réactif. Ainsi, il sera possible d’étudier les phénomènes physique se
produisant lors d’une combustion à volume constant, mais également de définir les paramètres
nécessaires à la modélisation de la combustion dans cvc360.
Page 37 of 54
Chapitre 5
Simulation LES chambre CVC
Page 39 of 54
(m/s)
Figure 5.1 – Champ de vitesse axiale de l’écoulement juste avant allumage à t = 0.106 s,
isocontour u = 0 m/s
Page 40 of 54
Section geometrique [% section chambre]
Figure 5.3 – Evolution de la pression chambre modélisée par cvc360 lors d’un cycle à froid
Cependant, l’amplitude du profil de pression modélisé ne correspond pas tout à fait à celle
calculée par la LES. Cet écart peut s’expliquer par la présence de modes acoustiques propres à
la configuration bicame et non estimés par le Ci.
Les cycles à froid ont permis d’analyser la tenue en pression de la chambre lors de sa
fermeture. Cette étude a également permis de choisir la localisation du point d’allumage et de
vérifier la justesse du modèle 0D appliqué à une chambre CVC complète. La prochaine étape
consiste en la simulation de la combustion à volume constant.
Page 41 of 54
Les résultats obtenus sur un cycle à chaud sont présentés dans les figures Fig.5.4 et Fig.5.5.
L’évolution de la température Fig. 5.5 peut être découpée en cinq phases. La première cor-
respond au moment où le noyau de flamme est convecté dans la chambre sans que la combustion
ne s’emballe. La température évolue très peu. Le front de flamme suit alors une expansion la-
minaire et commence à se plisser (Fig. 5.6). Puis on distingue la phase de combustion au cours
de laquelle la température augmente fortement (Fig. 5.7). Le front de flamme est suffisamment
Page 42 of 54
plissé pour que sa vitesse lui permette de remonter l’écoulement de gaz frais. La troisième
phase est pilotée par l’échappement qui, évacuant les gaz brûlés, diminue la température de la
chambre de façon linéaire (Fig. 5.8). L’ouverture de la came d’admission durant l’échappement
entame une phase de balayage (Fig. 5.9). La température diminue alors significativement à
cause des gaz frais se mélangeant aux gaz brûlés. Enfin, la fermeture de la came d’échappement
marque la phase d’admission où la chambre se remplie de gaz frais. La pression remonte alors
à P = 2.6bar et la température de la chambre revient à T = 300K.
[
K] [
K]
Figure 5.6 – Champ instantané de tem- Figure 5.7 – Champ instantané de tem-
pérature : phase 1, plissement pérature : phase 2, expansion turbulente
[
K] [
K]
Figure 5.8 – Champ instantané de tem- Figure 5.9 – Champ instantané de tem-
pérature : phase 3, echappement pérature : phase 4, balayage
Page 43 of 54
Chapitre 6
Conclusion et perspectives
Ce stage a été réalisé afin de mener une étude numérique d’une chambre de combustion à
volume constant en utilisant le code AVBP. Cette étude s’inscrit dans un projet du CERFACS
qui est de créer un modèle 0D caractérisant des chambres de combustion à volume constant.
Ainsi, les résultats des simulations numériques permettront de consolider ce modèle et de
tester sa robustesse.
Lors de mon arrivé en stage ce modèle venait d’être créé. La première étape consistait à
poser les équations modélisant une chambre CVC, et de vérifier leur exactitude dans cvc360.
Durant cette phase, j’ai également appris à programmer en langage Python, et pris en main le
code AVBP en lançant les premières simulations LES. Ces simulations ont permis de valider la
méthode MISCOG sur une configuration de type CVC mais aussi de tester cvc360 sur un cas
simple ne comportant aucun élément en rotation.
Puis, afin d’étudier un comportement plus réaliste de la chambre, j’ai effectué des simula-
tions comprenant un élément en rotation. Pour cela je me suis dans un premier temps familiarisé
avec la méthode MISCOG. Les résultats ont montré l’existence de phénomènes instationnaires
devant être modélisés. Le modèle a par conséquent été modifié afin d’intégrer un coefficient de
débit instationnaire. Une autre campagne de simulations LES a été réalisée sur cette même
configuration, mais pour un point de fonctionnement générant un régime d’écoulement trans-
sonique. Les résultats ont mis en évidence des effets acoustiques générant des phénomènes de
backflow lors de la fermeture de la came. Ces effets perturbent la modélisation et nécessitent
de poser des hypothèses simplificatrices.
Enfin, j’ai effectué une série de simulations numériques avec une configuration complète de
chambre de combustion CVC, pour un cycle non réactif et réactif. L’analyse du cycle non réactif
a permis d’identifier le point optimal d’allumage, mais aussi de vérifier la tenue en pression de
la chambre. A l’aide des résultats obtenus par la LES j’ai également vérifié la capacité de cvc360
à modéliser un cas non réactif pour une chambre complète. Quant à la simulation d’un cycle
réactif, elle m’a permis de mettre en évidence les phénomènes physiques intervenant dans une
combustion à volume constant.
Une perspective du stage est de lancer une dernière campagne de simulation numérique pour
un cycle non réactif sans fuites. Cela permettrait d’obtenir les paramètres de modélisation EBU
correctes et d’analyser la capacité de cvc360 à modéliser une combustion à volume constant.
Page 45 of 54
Chapitre 7
ANNEXE
ρũi u˜j + P δij
ρẼ u˜j + P uj δij (7.1)
ρk u˜j
−τij
− (ui τij ) + qj (7.2)
Jj,k
1
τij = 2µ Sij − δij SU (7.3)
3
˜ 1 ˜
τij ≈ 2µ̄ Sij − δij SU (7.4)
3
Et :
1 ∂ u˜j ∂ ũi
S˜ij = + (7.5)
2 ∂xi ∂xj
Le vecteur de flux de diffusion des espèces s’écrie :
Wk ∂Xk
Ji,k = −ρ Dk − Yk Vic (7.6)
W ∂xi
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!
Wk ∂ X̃k c
Ji,k ≈ −ρ̄ D̄k − Y˜k Ṽi (7.7)
W ∂xi
N
∂T X
qi = −λ + Ji,k hs,k (7.8)
∂xi
k=1
N
∂T X
qi ≈ −λ + Ji,k h̃s,k (7.9)
∂xi
k=1
Ces formes supposent que les variations spatiales des flux de diffusion moléculaire sont
négligeables et peuvent être modélisés à l’aide de simples gradients.
Où : haT is est le tenseur des contraintes de sous-maille, ∆e est la taille du filtre et α la constante
du modèle. haT is est estimé à l’aide de la taille du filtre ∆e et de la vitesse turbulente de sous-
ú
maille ú∆e : haT is = Γ ∆∆ee .
La fonction Γ correspond à l’intégration du tenseur des contraintes induit par toutes les échelles
affectées par l’épaississement artificiel, c’est à dire l’échelle de Kolmogorov ηK et les échelles
filtrées par ∆e . Γ s’écrie :
2
∆e ú∆e 1.2 ∆e 3
Γ , = 0.75exp − (7.11)
δL1 SL0 ú∆e 0.3 δL1
0
SL
Finalement, la fonction d’efficacité est définie par le ratio de plissement entre la flamme
non-épaissie de référence et la flamme épaissie :
∆e ú∆e ú∆e
Ξ δL0
1 + αΓ δ0
, S0 S0
= 1
= L L L (7.12)
Ξ δL ú ú∆e
1 + α ∆1e , ∆0e
δL SL 0 SL
Avec : SL0 et δL0 la vitesse laminaire de flamme et l’épaisseur laminaire de flamme, respectivement
lorsque F = 1 et δL1 = F δL0 .
Page 48 of 54
2
varie entre 1 (faible turbulence) et m ax ≈ F 3 (plissement important à l’échelle de sous-
maille). Dans les zones turbulentes de pré-mélange, la fonction d’efficacité est déterminé de
façon à assurer que la vitesse de flamme turbulente est SL0 = ST .
La taille du filtre ∆e correspond à l’échelle la plus grande affectée par l’épaississement de
flamme, c’est à dire δL1 . En pratique, ∆e = 10∆x . La vitesse turbulente de sous-maille est
estimée en utilisant l’opérateur oP2 basé sur le rotationnel du champ de vitesse :
∂2
3 ∂un
ú∆e = c2 ∆x | εlmm | (7.13)
∂xj ∂xj ∂xm
Avec : c2 ≈ 2 et εlmm utilisé pour le tenseur de permutation.
v12
h0 = h1 + (7.14)
2
1
2γr 2
v1 = (T0 − T1 ) (7.16)
γ−1
D’où :
v1
M1 = √ (7.17)
γrT1
1
2 T0 2
M1 = · −1 (7.18)
γ−1 T1
D’après la loi de Laplace :
pV γ = cste (7.19)
1−γ
T0 p γ
= (7.20)
T1 p0
" 1−γ !# 21
2 p γ
M1 = · −1 (7.21)
γ−1 p0
Page 49 of 54
7.2.2 Calcul du nombre de Mach
Bilan énergétique :
v2
h0 = h + (7.22)
2
car v0 = 0
v 2 = 2 (h0 − h) (7.23)
2 2γ T
v = rT0 1 − (7.25)
γ−1 T0
pV γ = cste (7.26)
D’où :
γ−1
T p γ
= (7.27)
T0 p0
Finalement :
" γ−1 !# 21
2γ p γ
v= rT0 1− (7.28)
γ−1 p0
v
M=√ (7.29)
γrT
" γ−1 !# 12
2 T0 p γ
M= · 1− (7.30)
γ−1 T p0
" γ−1 !# 21
2 p0 γ
M= · −1 (7.31)
γ−1 p
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7.2.3 Calcul du débit massique
p0
cas : p ≥ Ccritique
ṁ = ρV A (7.32)
Avec ρ la masse
√ volumique du gaz, V la vitesse et A la section débitante.
p
Or V = M γrT et ρ = rT
D’où :
p p
ṁ = AM γrT · (7.33)
rT
D’après les relations isentropiques :
γ
p T γ−1
= (7.34)
pt Tt
γ − 1 2 −1
T
= 1+ M (7.35)
Tt 2
Ainsi, pour un gaz compréssible idéal :
r − γ+1
γ γ−1 2
2(γ−1)
ṁ = A · Pt · ·M 1+ ·M (7.36)
rTt 2
r − γ+1
γ γ+1 2(γ−1)
ṁ = A · Pt · · (7.37)
rTt 2
p0
cas : p < Ccritique
ṁ = ρ.v.A (7.38)
ρ
ṁ = ρ0 v.A (7.39)
ρ0
1
p γ
ṁ = ρ0 v.A (7.40)
p0
Or :
γ−1 12
p0 2γ
1 − pp0
γ
ρ0 = rT0 et v = γ−1 rT0
Page 51 of 54
D’où :
1 " γ−1 !# 12
p0 .A p γ 2γ p γ
ṁ = · · rT0 1− (7.41)
rT0 p0 γ−1 p0
" 2 γ+1 !# 21
2γ 2
p0 .A p γ p γ
ṁ = √ . − (7.42)
γrT0 γ − 1 p0 p0
Page 52 of 54
Bibliographie
Page 53 of 54
[18] Kenneth K. Kuo. Principles of combustion, 2005.
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