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Ferrand Benoit
Groupe 1
Transmission numérique
Compte-rendu
ESSI 2002
Sommaire
page 2
Introduction…
Tout signal continu est formé d’une ‘onde’ pouvant varier dans le temps.
Cette onde peut être caractérisée sous plusieurs traits. Dans la suite, nous ne nous
attacherons qu’à l’étude de la (ou les) fréquence(s) de ce signal. En prenant
l’exemple des notes de musique, chaque note a une fréquence qui lui est propre et
qui nous permet de la distinguer des autres notes. Ainsi, un ‘la’ pur équivaut à
440Hz...
page 3
Ce signal temporel est
constitué de 4 ondes : un
fondamental à la fréquence 85
Hz et trois harmoniques
consécutives (170, 255, 340
Hz).
A l’aide de la transformée de
Fourier appliquée au signal
ci-dessus, nous retrouvons les
fréquences des 4 ondes.
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Ce filtrage peut se faire dans le domaine temporel (convolution avec un
sinus cardinal) ou bien dans le domaine fréquentiel (multiplication par une fonction
porte).
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3°) Comment modéliser des erreurs (écho, …)
y(t) = ∑
h( τ).x(t − τ)
τ
Pour se convaincre du bon fonctionnement de cette méthode
d’implémentation, prenons h la fonction nulle partout sauf en 0 et en 3, avec pour
valeur respective en ces points 1 et 0,5. Pour des raisons de lisibilité et de
compréhension, nous prendrons une période d’échantillonnage égale à 1…
Pour tout t ≥ 2 (pour respecter la causalité), on obtient alors :
Nous avons donc obtenu un signal original additionné avec un signal retardé
(d’amplitude ici 0,5 vis à vis du signal émis). Nous venons donc de modéliser un
écho simple.
Si l’on désire réaliser un écho multiple, il suffit ainsi de rajouter des points
non nuls à la fonction h.
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Comme nous l’avons vu précédemment, une des contraintes de la
transmission numérique est d’émettre un signal dans une bande de fréquence
bornée et qui est dans la plupart des cas différente des fréquences du signal
original.
Ci-contre la transformée de
Fourier du signal original
(non modulé).
On remarque des
perturbations (en dehors
des deux pics principaux)
dûes à des signaux en
créneaux.
Ci-contre la transformée de
Fourier du signal modulé.
Les pics sont translatés
d’une valeur égale à la
modulation (ici, 200 Hz).
Y(w) = X(w-w0)
(translation de pulsation w0)
Or, le domaine fréquentiel est complexe, et la translation se traduit donc par une
multiplication avec une fréquentielle :
Y(w) = X(w).exp[-jw0]
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Traduisons cette équation dans le domaine temporel. Rappelons pour cela
l’équation de transformée de Fourier inverse :
1 +∞
2π ∫− ∞
x(t) = . X (w ) exp[ jwt ].dw
y(t) = x(t).exp[jwot]
Or, notre signal à émettre se situe dans le domaine réel et non complexe. On prend
donc la partie réelle de l’équation précédente :
y(t) = x(t).cos(wot)
Finalement, nous avons réalisé une translation fréquentielle du signal original, qui
est alors prêt à être transmis.
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On retrouve, après
démodulation et filtrage
passe-bas, les pics
correspondant à la
fréquence du signal
original (ici environ 40
Hz).
Enfin, remarquons que l’amplitude du signal paraît plus faible que le signal
original (avant modulation). C’est effectivement le cas, et le rapport des
amplitudes est égal à ½, terme introduit par l’expression du cosinus par les
exponentielles et de la division par deux.
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2°) Diagramme de l’œil : utilité, mise en œuvre, exploitation ;
Pour des raisons de décodage des données, nous avons besoin d’avoir
quelques renseignements sur la qualité effective du canal de transmission. Dans la
suite, nous supposons les étapes de modulation réalisées…
Le diagramme de l’œil correspond brièvement à une superposition de
morceaux du signal reçu. Ces « morceaux » correspondent à un nombre
d’échantillons égal à la période d’émission. L’intérêt majeur de ce diagramme
consiste en la détection de la qualité de transmission, ainsi que la recherche de
synchronisation afin de discrétiser aux bons instants, et par là-même avoir laplus
grande probabilité de récupération des données.
Typiquement, un diagramme de l’œil contient plusieurs caractéristiques de mise en
œuvre :
Amplitude du
signal.
-2
Nombre
0 T 2.T d’échantillons.
La période du signal
original est de 16
échantillons.
Ci-contre, un
diagramme de l’œil
avec peu de
perturbations. La
synchronisation est
non décalée (environ
16).
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Si des perturbations viennent s’ajouter à ce signal (bruit, retard…), le signal ne
sera pas aussi « clair », dans le sens où les données seront plus dispersées, décalées
voire, dans le pire des cas, complètement irrécupérables.
Pour utiliser les constellations, on suppose que les données reçues sont de
type complexe. D’un point de vue pratique et sans rentrer dans des théories
profondes, nous pouvons facilement modéliser la transmission de ces données en
opérant une modulation des parties réelles et imaginaires à des fréquences
distinctes.
Une fois les données récupérées, il suffit de tracer les points obtenus. Si la
transmission est correcte, des nuages de points doivent apparaître, avec des
coordonnées identiques à celles émises.
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Pour l’exemple ci-dessus, nous avons émis des nombres complexes dont les
parties réelles et imaginaires sont égales à 1 ou à –1. Afin d’améliorer la visibilité
des résultats, nous avons relié les points initiaux (avant transmission) aux points
après transmission (aux mêmes instants d’échantillonnage). On distingue
clairement les quatre nuages de points assez compacts, preuve d’une bonne qualité
de transmission.
Si en revanche ces nuages sont moins nets, la probabilité d’erreurs à la réception
sera plus élevée…
Remarquons enfin que si les instants d’échantillonnages n’ont pas été déterminé
avec justesse (léger décalage), cela se traduira sur la constellation comme une
rotation des points.
Nous avons vu dans la deuxième partie que toute transmission d’information comporte
une probabilité d’erreur.
Dans cette partie, on traite l’information non plus comme un signal continu
mais comme une suite de bits avant et après transmission. On se limitera à des
simulations de transmissions tel qu ‘elles sont décrit précédemment. Afin de
simuler les erreurs, nous utiliserons une fonction qui modifie certains bits avec une
probabilité donnée.
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La principale idée des algorithmes étudiés d’introduire de la redondance au
message. Ainsi les erreurs de transmission créeront des incohérences entre les
‘‘copies’’ du message, ce qui facilitera leur détection.
De manière théorique, le deuxième théorème de Shannon donne la limite
minimale de redondance à introduire afin de garantir l’intégrité du message.
Principes
Résultats
page 13
Efficacité
120,0%
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
Efficacité
20,0%
0,0%
0%
%
%
%
0%
0%
0%
%
%
%
-20,0%
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
,0
0,
3,
6,
9,
12
15
18
21
24
27
30
33
36
39
42
45
48
51
54
-40,0%
-60,0%
60,0%
50,0%
40,0%
Transmission simple
30,0%
Algo. Viterbi
20,0%
10,0%
0,0%
3,0%
6,0%
9,0%
0,0%
15,0%
18,0%
24,0%
27,0%
30,0%
39,0%
51,0%
54,0%
12,0%
21,0%
33,0%
36,0%
42,0%
45,0%
48,0%
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grands n’améliorent pas la correction mais augmente le retard alors que des blocs
plus petits font perdre de l’efficacité.
On constate que même dans le meilleur des cas l’algorithme de Viterbi est
très en retrait par rapport à la limite énoncé par Shannon. En doublant les
données, il est théoriquement possible de corriger jusqu'à 11% d’erreurs.
Principes
Exemples :
• Pour 2 bits de parités et 1 bit de données :
(cas particulier qui correspond à envoyer 3 fois de bits)
b0 β α ε
1 β α -
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valeur transmise pour le même bit de parité. Puis en ‘‘concaténant’’ les bits
calculés on obtient la position du bit erroné.
On peut éventuellement corriger une bit parité et si toutes les parités sont
justes (pas d’erreur de transmission), la correction revient à changer le bit ε .
Résultats
1,20
1,00
0,80
Normal
0,60
Hamming
0,40
0,20
0,00
00
06
12
18
24
30
36
42
48
54
60
66
72
78
84
90
96
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
Conclusion
Nous avons ainsi simulé une communication numérique en passant par toutes
les étapes : mise en forme du signal numérique (codages convolutionnel ou
cyclique…), modulation du signal, déformations du canal de transmission (bruit, …)
dans le domaine analogique, réception du signal, démodulation, post-traitement
(diagramme de l’œil, constellation) et enfin correction des erreurs. Nous avons pu
par là-même constater, par les probabilités d’erreur et la correction engendrée,
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que certaines méthodes sont plus adaptées à certaines conditions, et dont l’emploi
est discutable de par les coûts impliqués (taille de la redondance…), mais ceci est
une autre histoire…
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