Vous êtes sur la page 1sur 1

Dimanche 29

L'Évangile d'aujourd'hui est comme un tableau avec ses côtés lumineux et sombres. Il montre
la mesquinerie des apôtres et la grandeur de Jésus-Christ, l'égoïsme des apôtres et la
générosité de Jésus-Christ.

Tout d'abord, Jacques et Jean viennent demander à Jésus que, lorsqu'il établira son royaume,
ils puissent s'asseoir l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. C'est-à-dire, partager avec lui le
pouvoir messianique. Les apôtres, en général, voyaient en Jésus un messie politique qui
mettrait fin à l'asservissement DE Rome et résoudrait tous les problèmes économiques du
peuple d'Israël. Ce sont surtout ces deux apôtres qui ont osé demander à Jésus une telle
prérogative, peut-être en raison de leur lien de parenté. La mère de Jacques et de Jean, Marie
Salomé, était une cousine de Marie et l'une des femmes qui accompagnaient Jésus. Peut-être
poussés par cette proximité, tenant compte du fait que dans le peuple d'Israël le sens tribal,
familial était très fort, ils ont eu l'audace de lui demander cette faveur.

Jésus, avec beaucoup de délicatesse et de condescendance ne leur refuse pas cette ambition,
mais il corrige leur vision terrestre de ce royaume. Tout d'abord, il leur demande s'ils sont
prêts à boire la coupe qu'il va boire et à passer par le baptême par lequel il allait passer. Jésus
utilise ces deux images pour signifier la croix : la coupe et le baptême. Boire le calice signifie,
dans le langage de Jésus, passer par les épreuves, les difficultés. Et le baptême, un mot grec
signifiant immerger, tremper dans un liquide quelconque, que nous appliquons uniquement
par l'immersion dans l'eau, fait référence à l'immersion du sang dans la passion. En bref, il leur
disait que pour entrer au paradis, il fallait passer par la croix.

Ils ont tous deux répondu qu'ils pouvaient le faire. Plus tard, ils l'ont réalisé. Jacques, le
premier apôtre martyrisé, et Jean, son frère, a été le seul apôtre à accompagner le Christ sur la
Croix.

Deuxièmement, il corrige leur vision terrestre de ce royaume, lorsqu'il leur dit que ce royaume
appartient à Dieu. Il voulait ainsi leur dire que ce n'est pas un royaume humain mais un
royaume divin, et que ce n'est pas seulement par l'effort humain qu'on l'atteint, mais que c'est
une grâce de Dieu.

L'autre enseignement que Jésus nous laisse est que toute autorité a pour mission de servir. Les
apôtres ont peut-être cherché le pouvoir, l'autorité pour leur profit personnel. Quelque chose
qui se passait dans l'environnement de cette époque avec tous ces rois corrompus qui
régnaient en Palestine et dans les environs.

Jésus nous enseigne, non seulement par ses paroles mais aussi par ses actes, que lui, qui a tout
pouvoir, toute autorité sur le ciel et la terre, le fait pour notre bien. Il a ainsi rendu le plus
grand service qui soit, celui de donner sa vie pour la libération de tous. Le Messie est venu
pour libérer, non pas de l'esclavage politique, mais de l'esclavage spirituel : le péché.

Donc, apprenons aujourd'hui ces deux enseignements : pour aller au ciel, il faut boire la coupe
et passer par le baptême de la douleur ; d'autre part, si nous avons une autorité dans notre
vie, que ce soit en tant que parents, en tant qu'enseignants, quelle qu'elle soit, c'est pour le
service de ceux dont nous avons la charge.

Vous aimerez peut-être aussi