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En sommes, l’articulation entre méthodes qualitatives et méthodes

quantitatives est souvent valorisée, elle perd en partie son sens d’après la
définition précédente. Articuler les méthodes suppose de les distinguer. Or, en
quoi finalement l’approche de l’ethnographe, qui détaille tous les aspects de
son terrain et les soumet a un questionnement, et celle du quantitativiste, qui
garde trace des moindres choix qui président à la quantification et qui les met
à l’épreuve. Si les méthodes qualitatives et quantitatives ne sont pas
foncièrement différentes. Il est souvent complexe de les mobiliser
simultanément durant le travail d’écriture. Des lors, on peut céder a la facilite
qui consiste à utiliser les catégories statistiques comme simple élément de
cadrage permettant de replacer dans leur contexte les entretiens afin de
décorer ou de rendre plus vivantes les statistiques. Pour éviter cette paresse
d’écriture, nous invitons le lecteur à poser une véritable question de recherche
qui soit commune aux deux approches. Ainsi, l’analyse qualitative et l’analyse
quantitative ne seront finalement que deux points de vue sur un même objectif
d’étude. Pour peu qu’ils apparaissent comme contradictoires, cela déplacera
sensiblement la question de recherche. C’est la contradiction de ces deux
matériaux que Joanie Cayouette – remblière a par exemple reconstruit sa
problématique de recherche. D’un cote, les discours de parents d’élèves des
quartiers populaires dévoilent qu’ils entretiennent de fortes ambitions
scolaires pour leurs enfants (en CM2). De l’autre, les résultats statistiques
rendent compte d’une orientation moins favorable pour la classe populaire (en
fin de troisième). Elle montre alors non plus comment ces familles choisissent
leurs orientations, mais comment leurs choix sont orientes au fil des
trajectoires par l’instruction scolaire.

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