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Planches :
Planche n°1 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Séparation des gaz et des essences –
Planche n°1A : SCHÉMA DE FRACTIONNEMENT INITIAL DES PÉTROLES BRUTS
Planche n°2 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Schéma simplifié –
Planche n°3 : DESSALEUR ÉLECTROSTATIQUE – Schéma de principe –
Planche n°4 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Lutte contre la corrosion –
Planche n°5 : DISTILLATION SOUS VIDE – Schéma simplifié –
Planche n°6 : UNITÉ DE FRACTIONNEMENT DES GAZ ET DES ESSENCES
– Schéma simplifié –
COUPES PÉTROLIÈRES
• Le fractionnement initial du pétrole brut par distillation permet d'obtenir une douzaine de COUPES
PÉTROLIÈRES DE BASE dont les caractéristiques seront ensuite améliorées par les installations de
conversion ou d'épuration situées en aval dans le schéma de raffinage.
• Les coupes pétrolières obtenues sont caractérisées simplement par l'intervalle des températures
d'ébullition ou par le nombre d'atomes de carbone des hydrocarbures qu'elles contiennent.
• Un exemple de découpage classique est le suivant :
Gaz combustible C1 C2
Coupe propane C3
Coupe butane C4
O°C
iC 5 C 5
Essence légère
80-90°C C6
Coupes
Essence C7 Point final
essences
lourde
140-145°C à
185°C
Solvant C 10 C 11
C 9 C 11 Point final
220°C Coupe lampant à Tenue au froid
C 13 C 14
à
240°C C 13 C 14
Résidu
D PCD 066 A
sous vide
Températures d'ébullition
normales en °C
• Les coupes pétrolières portent des appellations qui peuvent varier d'une raffinerie à l'autre
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GAZ + ESSENCE
150 - 180°C
KÉROSÈNE
220 - 240°C
GAZOLE LEGER
320°C
GAZOLE MOYEN
330 - 350°C
RÉSIDU
D PCD 475 C
ATMOSPHÉRIQUE
• Cette première séparation est obtenue dans une seule colonne de distillation à soutirages multiples
appelée : colonne de distillation atmosphérique.
GAZ + ESSENCE
COLONNE
DE DISTILLATION
ATMOSPHÉRIQUE
KÉROSÈNE
GAZOLE LÉGER
GAZOLE MOYEN
BRUT
D PCD 475 D
RÉSIDU
ATMOSPHÉRIQUE
• La coupe gaz + essences est obtenue en tête de la colonne, kérosène + gazoles léger et moyen sont
soutirés latéralement et la coupe résidu atmosphérique sort en fond de colonne.
• Cette distillation initiale du pétrole brut est conduite à une pression un peu supérieure à la pression
atmosphérique et c'est cela qui a justifié son appellation de distillation atmosphérique.
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LE RÉCHAUFFAGE DU BRUT
DANS LA DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE
— Planches 1, 1A et 2 —
• À son entrée dans l'unité le pétrole brut se trouve à la température du réservoir de stockage c'est à dire, le
plus souvent, à la température ambiante.
• Cet apport de chaleur peut être, pour une part, prélevé sur les produits chauds qui quittent la colonne.
• Cela est réalisé par une batterie d'échangeurs de chaleur (20 à 40 appareils et plus) regroupés sous
l'appellation TRAIN D'ÉCHANGE. La température du brut, à la sortie du train d'échange n'est pas
suffisante (250°C environ).
• Le complément de chaleur est apporté par le FOUR ATMOSPHÉRIQUE qui amène le pétrole brut à la
température désirée.
• La dépense d'énergie au four représente pourtant environ 1% masse du débit de brut traité.
• La récupération de la chaleur apportée par le brut à la colonne est améliorée par des dispositifs
d'extraction de chaleur de la colonne appelés REFLUX CIRCULANTS.
• La puissance thermique requise pour amener les pétroles bruts à la température désirée à l'entrée de la
colonne est très importante : de l'ordre de 200 MW pour une unité de 1000 t/h.
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— Planches 1 et 2 —
• ENTRÉE DU BRUT
– Le pétrole brut est introduit partiellement vaporisé vers la base de la colonne. Il en assure
ainsi le rebouillage.
– La zone d'entrée du brut (ou zone de flash) a pour but de séparer les débits importants de
phase vapeur et phase liquide.
– Il est important en particulier d'éviter que les gouttelettes liquides de résidu viennent colorer et
polluer les coupes gazoles.
– La coupe gaz + essences est condensée en tête de colonne puis soutirée du ballon de reflux;
l'autre partie du liquide du ballon retourne à la colonne pour assurer le reflux.
– Le liquide qui en résulte descend de plateau à plateau dans la colonne en s'alourdissant peu à
peu et il est soutiré en partie quand sa composition se rapproche de celle d'un produit
recherché.
– Le débit de liquide issu du brut (liquide du brut) a, de même, une composition qui se rapproche
de celle du résidu atmosphérique.
– Il est nécessaire de réaliser leur revaporisation partielle ce qui permet d'éliminer les
produits trop volatils. Cette opération s'appelle STRIPAGE.
– Le stripage est réalisé dans de petites colonnes annexes (ou strippers) pour les soutirages
latéraux et dans le fond de la colonne atmosphérique pour le liquide du brut.
– La revaporisation partielle est obtenue par injection de vapeur d'eau (stripage à la vapeur) ou
par rebouillage (coupe kérosène) (stripage à la chaleur)
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— Planches 3 et 4 —
• Les pétroles bruts qui sont livrés aux raffineries contiennent toujours un peu d'eau (0,1 à 0,6 % volume
en général), des sels minéraux (20 à 300 grammes par tonne de brut) et des sédiments.
• Les sels minéraux proviennent des puits producteurs ou d'une contamination par l'eau de mer pendant le
transport; ils sont constitués essentiellement de chlorure de sodium, de magnésium et de calcium et
présentent deux inconvénients principaux :
- comme les sédiments, ils encrassent les échangeurs de chaleur de préchauffe du pétrole brut
- certains d'entre eux (chlorure de calcium et de magnésium) subissent une hydrolyse à haute
température qui génère du gaz chlorhydrique (HCl). Celui-ci, dès lors qu'il se trouve en
présence d'eau liquide se transforme après solubilisation, en acide chlorhydrique très corrosif
pour les matériaux métalliques en présence d'eau (tête de colonne et condenseur).
- une température assez élevée (110°C à 150°C), et cela d'autant plus que le brut est plus lourd
et plus visqueux, afin de faciliter la décantation eau-brut
- une injection d'eau représentant de 3 à 8 % en volume par rapport au brut, selon la difficulté
de dessalage du brut
- un temps de séjour du brut assez long (20 à 30 minutes) dans le ballon dessaleur ce qui
explique ses dimensions relativement imposantes
• Toutefois, l'efficacité du dessalage n'étant pas totale, il est nécessaire de lutter, en aval dans l'unité, contre
la formation inévitable d'acide chlorhydrique. On procède pour cela à 2 injections principales :
- INJECTIONS DE SOUDE dans le train d'échange pour transformer HCl en chlorure de sodium
stable
- INJECTION D'AMMONIAC ou autre produit neutralisant dans les zones ou l'eau est
susceptible de se condenser (tête de colonne et système de condensation)
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— Planche 5 —
• L'installation de DISTILLATION SOUS VIDE (DSV) a pour but de séparer le résidu atmosphérique en
plusieurs coupes pétrolières. Le découpage réalisé dépend de la composition du résidu atmosphérique et
des utilisations ultérieures des différentes coupes obtenues.
• Dans tous les cas, le fractionnement est obtenu dans une colonne de distillation à soutirages multiples
appelée colonne de distillation sous vide parce qu'elle fonctionne à une pression très inférieure à la
pression atmosphérique.
- une température la plus élevée possible (mais limitée aux environs de 400°C seuil de stabilité
des hydrocarbures)
• Le vide est assuré par un DISPOSITIF D'ASPIRATION des gaz résiduels en tête de colonne; (éjecteurs à
vapeur, pompes à vide) gazole sous vide et distillats sous vide sont soutirés latéralement et le résidu
sous vide est obtenu en fond de colonne.
• Le résidu sous-vide (550°C à 600°C +) apparaît comme le FOND DE BARIL, valorisable comme base
fuel charge de viscoréducteur et sur certains bruts comme base bitume.
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— Planche 6 —
• L'installation de fractionnement des gaz et essences a pour but de fractionner la coupe gaz + essences
obtenues en tête de la colonne de distillation atmosphérique.
• Elle est composée en général de plusieurs colonne de distillation classiques à deux produits et le schéma
ci-dessous illustre un exemple des séparations réalisées.
GAZ COMBUSTIBLE C1 - C2 C1 C 2 C1 C 2
DEETHANISEUR
PROPANE C3 C C C3
3 3 DEPROPANISEUR
BUTANE C4 C C4 C4
4
0°C DEBUTANISEUR
COUPE GAZ + ESSENCE
iC 5 ou STABILISATION
ESSENCE
DÉISOPENTANISEUR
LÉGÈRE
ESSENCE LÉGÈRE C5 - C6
nC 5 C 6
FRACTIONNEMENT
ESSENCE TOTALE
ou SPLITTER
d'ESSENCE
ESSENCE
LOURDE
ESSENCE LOURDE
C7 - C10/11
D PCD 479 A
180°C
Températures
d'ébullition
• La première séparation est réalisée par une colonne de stabilisation des essences ou
DÉBUTANISEUR, et fractionne la coupe gaz + essences en gaz d'une part (C4 et plus volatils) obtenus
en tête, et en essence totale stabilisée d'autre part, soutirée en fond.
• La pression de fonctionnement de cette colonne est d'environ une dizaine de bars ce qui conduit à une
température de l'ordre de 70°C en tête, et le plus souvent supérieure à 200°C en fond.
• Le DÉÉTHANISEUR permet de séparer sous forme gazeuse, au ballon de tête, la coupe gaz combustible
(C 1 + C2). La condensation du reflux nécessite une pression de fonctionnement relativement élevée (20 à
30 bars).
• Le mélange propane-butane récupéré en fond est séparé dans le DÉPROPANISEUR permettant d'obtenir
en tête une coupe propane et en fond une coupe butane. Cette colonne fonctionne à une pression de
l'ordre de 17 bars.
• L'essence totale stabilisée obtenue en fond du débutaniseur est dirigée vers la colonne de
fractionnement des essences (SPLITTER D'ESSENCE) qui permet d'obtenir une essence légère en
tête, et une essence lourde en fond.
• Cette colonne fonctionne à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique (1,5 bar
environ).
• L'essence légère est souvent redistillée dans un DÉISOPENTANISEUR qui sépare en tête l'isopentane
recherché pour de son indice d'octane.
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COLONNE
ATMOSPHÉRIQUE
BAC de BRUT
NE
BUTA
R SÈNE
ALEU KÉRO
DESS
LE
GAZO
D PCD 1165 B
B 5 -2
B 5 -2
Gaz
11 C1 - C4
DÉPROPANISEUR
DÉBUTANISEUR
C3 - C4
BAC de BRUT Gaz + essences
Coupe Butane C4
eau C1 - C10/11
2,5
TRAIN
D'ECHANGE Essence légère Isopentane iC5
(1ère partie) 1,5 C5 - C6
Essences
2,5
C5+
DESSALEUR DÉISOPENTANISEUR
SÉPARATION
COLONNE DES
ATMOSPHÉRIQUE ESSENCES
Essence légère
déisopentanisée
eau
Water + sels
C7 - C10/11 Essence lourde
Kérosène
STRIPPERS
TRAIN D'ECHANGE LATÉRAUX Gazole léger
(2ème partie)
60 Système de vide
2,8 m bar
FOUR
Gazole lourd
ATMOSPHÉRIQUE
COLONNE
Résidu SOUS
atmosphérique VIDE Distillat
C20/25+
Distillat lourd
Pression bar abs
Température°C
80
D PCD 054 A
400
FOUR m bar
SOUS VIDE Résidu sous vide
190 Eau
GAZ +
35
ESSENCE
230
Stripper
à chaleur 95
KÉROSÈNE
Température ( °C) 270 210
360
GAZOLE
Stripper Vapeur MOYEN
fond de tour 200
250 RÉSIDU
ATM.
D PCD 459 A
360 385
B 5 -2
B 5 -2
DESSALEUR ÉLECTROSTATIQUE
— Schéma de principe —
— Planche n°3 —
Brut
dessalé
LRC
Collecteur de brut
Chicanes
ou déflecteurs
Électrodes
Interface
eau-brut
Distributeur
D PCD 480 A
Vapeur
Brut Eau
Émulsion
Eau eau brut
PDIC
Vanne de
mélange
neutraliser
HCI Contrôle
PH
Conditions de dessalage
Caractéristiques des bruts à l'entrée GAZ +
Température : 100 à 150°C ESSENCE
Teneur en sels minéraux : 20 à 300 g/t taux d'injection d'eau : 3 à 8 % volume/brut
Teneur en eau : EAU
0,1 à 0,6 % volume temps de séjour : 20 à 30 minutes
efficacité de dessalage : de l'ordre de 95 %
Vapeur
COLONNE KÉROSÈNE
DÉSÉMULSIFIANT ATMOSPHÉRIQUE
empêcher les émulsions
causées par les composés DESSALEUR
asphaltiques Vapeur
GAZOLE
207 507,7
3 DISTILLAT
307 SOUS-VIDE
RÉSIDU VERS UNITÉ DE
53
ATMOSPHÉRIQUE 294,4 CONVERSION
572,7 Matelas 68,2
métallique
Reflux interne
FOUR
SOUS-VIDE Grilles 60
50 C1 - C 2 GAZ
Gaz acide 26 COMBUSTIBLE
4
GAZ ET ESSENCES
DE DISTILLATION 75
ATMOSPHÉRIQUE 230
12 52
DÉÉTHANISEUR
HYDROTRAITEMENT
17
Gaz C1- C4
Gaz riche 40
en hydrogène
COLONNE 36
Gaz + Essence 115
DE STABILISATION
C 1 - C 10/11 OU DÉBUTANISEUR GPL C 3 - C 4 PROPANE
9
65
1,5 DÉPROPANISEUR
D PCD 359 A
B 5 -2