Vous êtes sur la page 1sur 15

Système Treillis

Les équations de continuité s'écrivent de façon unique quelque soit le


système fondamental choisi.
Ainsi dans l'exemple cité, les équations de continuité s'écrivent :
 u
 11 X 1   12 X 2   1 F  0
u

 u
 21 X 1   22 X 2   2 F  0
 u

Les coefficients  iju et  iF se calculent par les formules vues


précédemment c'est-à-dire :
b b
n ki n kj
  ( EA )   ( EA )
N kF n ki
 iju  dx  iF  dx
k  1 lk k k  1 lk k

Si EA est constante pour chaque barre, il vient :


b b

 ( EA )  ( EA )
nki nkj N kF nki
 iju  lk  iF  lk
k 1 k k 1 k

où :
b = nombre de barres
lk = longueur de la barre k
Poutre en treillis avec montants et diagonales croisées

k-1 k k+1
1 n=H
m+1
m-1

Chacun des n panneaux du système comporte une diagonale


surabondante. Le système fondamental (isostatique) s'obtient en
effectuant des coupures dans les n diagonales surabondantes.
Les efforts N1(X1), …, Nk-1, Nk, Nk+1, …, Nn dans les diagonales
sectionnées s'obtiennent à partir des équations générales. Le système
d'équations s'écrit :
 11
u
N1   12
u
N 2 ... 1uk 1 N k 1   1uk N k   1uk 1 N k 1 ... 1nn N n   1F  0

................................................................................................
 u
 k 1 N1   k 2 N 2 ... kk 1 N k 1   kk N k   kk 1 N k 1 ... kn N n   kF  0
u u u u u

................................................................................................

 u N   u N  ... u N   u N   u N ... u N    0
 n1 1 n2 2 nk 1 k 1 nk k nk 1 k  1 nn n nF

Intéressons-nous à la kème équation (relative à la diagonale k).


 uk 1 N 1   uk 2 N 2 ... ukk 1 N k 1   ukk N k   ukk 1 N k 1 ... ukn N n   kF  0
Le coefficient général  uki est donné par :
b

 ( EA )
nrk . nri
 uki  lr
r 1 r

nrk = effort dans la barre courante r sous l'action du couple de forces


unitaires appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale k.
nri = effort dans la barre courante r sous l'action du couple de forces
unitaires appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale i.
On montre aisément que les forces unitaires appliquées aux lèvres
d'une coupure quelconque n'introduisent des efforts que dans les six

Nk-1=1
1
m
m-1

(a)

Nk=1

1
m+1

1
m

(b)

Nk+1=1

1
m+1

(c)

barres appartenant au panneau correspondant.


Ainsi le coefficient  uki sera nul dès que k diffère de i de plus d'une unité.
L'équation générale de continuité s'écrit donc :
 ukk 1 N k 1   ukk N k   ukk 1   kF  0
Trois efforts normaux apparaissent dans cette équation d'où son nom de
formule des trois N.
Les coefficients  uk ,k 1 ,  ukk et  ukk 1 sont obtenus à partir des expressions
simples suivantes :
b 2


nmk . nmk 1 nrk
 ukk 1  lm  ukk  lr (6 termes  0)
( EA )m r 1
( EA )r
n m  1k . n m  1 k  1
 ukk 1  l m1
( EA )m1
nmk = effort dans le montant m sous l'action des sollicitations unitaires
appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale k.
nmk-1 = effort dans le montant m sous l'action des sollicitations unitaires
appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale k-1.
nm+1 k = effort dans le montant m+1 sous l'action des sollicitations
unitaires appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale k.
nm-1 k+1 = effort dans le montant m-1 sous l'action des sollicitations
unitaires appliquées aux lèvres de la coupure de la diagonale k+1.
Pour  ukk , il y a les six barres des panneaux correspondant qui
interviennent.
Effort normal total
H
N k  N kF  X n
i 1
i ki

Exemple d'application

P a P

4 (EA) = identique pour


a/2 1 3 3' 1' toutes les barres
2 2' H = b + l - 2n
= 7 + 4 - 10 = 1
a a

Nous avons deux possibilités de rendre isostatique le système, soit en


coupant la barre 4 soit en enlevant l'appui intermédiaire.
1ère méthode : on supprime l'appui intermédiaire.
B

Système fondamental (S.F.)

P P

X1
Système équivalent (S.E.)

Equation de continuité :
 11
u
X 1   1F  0
avec :
7 7
nk21
 
1
 11
u
 dx  nk21lk
k  1 lk
( EA )k EA k 1

et :
7 7

 N
N kF n k 1 1
 1F  dx  kF . n k 1 . l k
k 1
( EA )k EA k 1
Calcul des efforts dans les barres.
a) Efforts NkF
Appliquons la méthode des nœuds.
P P
4
y
1 3

x
2
RA=P RA'=P

 Nœud A
N1F Fy  0  N 1 F / 2  P  0
 N 1F = -P 2
45° Fx  0  N 2 F  N 1 F / 2  0
N2F
 N 2 F   N 1F / 2  P
P

Par symétrie on a : N1F  N1' F et N2 F  N2' F


 Nœud B
P
B N4F
Fy  0   P  ( P 2 ) / 2  N3 F / 2  0
45°  N3 F  0
90°
Fx  0  ( P 2 ) / 2  N 4 F  0
 N 4F   P
N3F
P 2

Par symétrie N3F = N3'F = 0


b) Efforts nki (i=1)
 Nœud A
B
1 1/2
RA  n11
2 1 3
2 45°
1
A R  A n21
A' 2
X1=1

2
Fy  0  n11 
2
1
Fx  0  n 21 
2
N.B.: n11 = n1'1 et n21 = n2'1 (par symétrie)

 Nœud B

n41 Fy  0  n31   2 / 2


45°
90°
2
2 n31 Fx  0  ( / 2  n31 / 2  n41  0
2
2  n41 = 1
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau ci-après.

Nk=N
Barre (EA Nkp.nki
lk NkF nki n2kilk nki.Xi kF+nki
k )k .lk
Xi
-
0.828
1 a/ 2 EA P 2 2 /2 aP 2 2 a 2 4 0.586
P
P
-
0.414
2 a " P -1/2 -aP/2 a/4 0.586
P
P
- -
-
3 a/ 2 " 0 0 a 2 4 0.828 0.828
2 /2
P P
1.172 0.172
4 a " -P 1 aP a
P P
1' a/ 2 " P 2 2 /2 aP 2 2 a 2 4

2' a " P -1/2 -aP/2 a/4


-
3' a/ 2 " 0 0 a 2 4
2 /2
a(2 2  3)
 aP( 2  2 )
 2

Les coefficients  11
u
et  1F s'obtiennent par sommation sur les colonnes
correspondantes. Les sommes obtenues sont ensuite divisées par EA.
L'équation de continuité s'écrit alors :
1 a 1
( 2 2  3 )X1  aP( 2  2 )  0
EA 2 EA
2( 2  2 )
d'où : X 1  P X1  1172
. P
2 2 3
L'effort total Nk dans la barre k s'obtient par addition des efforts dus à F
(sollicitation globale externe) et aux inconnues Xi.
N k  N kF  n
i 1
ki . X i

Il est pratique d'ajouter les deux dernières colonnes du tableau comme


indiqué.
2ème méthode : on effectue une coupure dans la barre 4 (Figure 6.32).

1 3 3' 1'

2 2'

(a) S.F.
P P

X1

(b) S.E.

Figure 6.32

L'équation de continuité ne change pas :  11 u


X1   1F  0
Pour déterminer les coefficients  11 et  1F il faut calculer les efforts dans
u

les barres sous l'action de la sollicitation unité X1=1 et des forces P


(sollicitation générale externe).
a) Efforts NkF (effort dans chaque barre sous l'action des charges

P P

R=P/2 R=P R=P/2

Figure 6.33
extérieures).
- La barre 4 qui est sectionnée n'intervient pas dans ce cas.
- On a deux systèmes isostatiques symétriques.
P

N1F
1 3
45°
2
N2F
P/2 P/2 P/2

Fy  0  N 1F   P / 2 et par symétrie N1F = N3F


Fx  0  N 2 F  P / 2
 N  N 3 F  N 1' F  N 3' F   P / 2
En résumé, on a :  1F

 N 2 F  N 2' F  P / 2
b) Efforts nki

B B'

X1=1 X1=1
(a)

A C A'

HA'=0

RA=1/2 RC=1 RA'=1/2

X1=1 X1=1
(b)

1 3' 1'
3

2 1 1 2'

1/2 1/2 1/2 1/2


 Nœud A
Fy  0  n11  2 2 , Fx  0  n21  1 / 2

P
1
n11
1 3

A 1 A 45°
2
n21

1/2 1/2 1/2

 Nœud B
2 1 n
B 1 Fx  0  ( )  1  31  0
45° 2 2 2
90°
 n31   2 / 2
2 n31

2 En utilisant la symétrie on peut résumer les


efforts :
2 1
n11  n1' 1  , n21  n2' 1  
2 2
2
n31  n3' 1   , n41  1
2
Nk=
Barre (EA NkF.nki 2
lk NkF nki n kilk nki.Xi MkF+
k )k .lk
nkiXi
-
P / 2 aP 2 4 0.121
1 a/ 2 EA 2 /2 a 2 4 0.586
P
P
-
0.414
2 a " P/2 -1/2 -aP/4 a/4 0.086
P
P
- -
P / 2 -
3 a/ 2 " a 2 4 0.121 0.828
2 /2 aP 2 / 4
P P
0.172 0.172
4 a " 0 1 0 a
P P
P / 2
1' a/ 2 " 2 /2 aP 2 4 a 2 4

2' a " P/2 -1/2 -aP/4 a/4


P / 2 -
3' a/ 2 " aP 2 4 a 2 4
2 /2
a(2 2  3)
 -aP/2 2

 11
u
et 1F étant connus, on peut calculer X1
P
X1  , X1  0.172 P
2 2 3
On peut vérifier que les efforts dans les barres sont exactement ceux
trouvés avec la première méthode.
Exercice
Calculer les efforts dans les barres de la poutre représentée.
4

5
1 9
3 8 l
6

A 2 7 10 B

P P
l l l
Solution

S.F.

X2

X1

P S.E. P

Equations canoniques du système :


 11
u
X 1   12
u
X 2   1F  0
 u21 X 1   u22 X 2   2 F  0
1- Efforts NkF

C 4 E

1 6 1 N1F
3 8

A B 45°
2 7 10
D F N2F
P P P
RA=P RB=P

 Nœud A
Fy  0  N 1F   P / 2
Fx  0  N 2 F  P
 Nœud C

N4F
Fy  0  N3 F  P
Fx  0  N4 F   P
P 2 N3F

 Nœud D

P
N6F Fy  0  N 6 F  0
Fx  0  N 7 F  P
P 45°
N7F

P
 Nœud E

P
Fx  0  N9 F   P / 2
45° Fy  0  N8 F  P
0 N9F
N8F

 Nœud F

P
Fx  0  N 10 F  P
N.B.: N5F = 0, car la barre est coupée.
P N10F
2- Efforts nk1
C 4 E

1 6 1
3 8

A 2 7 10 B
RAX=1 X1=1
D F
P P

Réactions :
Fx  0  R Ax  1
M / A  0  R By  0
et : Fy  0  R Ay  0
 Nœud A
n11 Fy  0  n11  0
Fx  0  n21  1
45°
1 et par symétrie
n21
n91  0 ; n101  1
N.B. : n51 = 0, car la barre 5 est coupée.

 Nœud C

n41

Fx  0  n41  0
Fy  0  n31  0
0
n31

 Nœud D
0 Fy  0  n61  0
n61 Fx  0  n71  1
1 45° n71

 Nœud F

n81
Fy  0  n81  0
Fx  0  n101  1
1 n101

3- Efforts nk2
C 4 E
5
X2=1

3 8
6
A 7 B
D F

Réactions :
Fx  0  R Ax  0
M / A  0  R By  0
Fy  0  R Ay  0
Seules les barres du panneau central supportent des efforts différents de 0
(déjà montré précédemment).
n12  n22  n92  n102  0
 Nœud C

n42
45°
Fx  0  n42  1 / 2
1 Fy  0  n32  1 / 2
0
n32
 Nœud D

1
2 n62 Fy  0  n62  1

0 Fx  0  n72  1 / 2
n72

 Nœud F

n82 Fy  0  n82  1 / 2


1
On vérifie que n102 = 0
1 45° 0
2
Calcul des coefficients
10
n k21 l k

3l
 11
u
 
k 1
( EA )k EA
10

 ( EA )
nk 1 .nk 2 l
 12
u
  u21  lk  
k 1 k 2 EA
10
n k22 l k 2l( 1  2 )
 u22   ( EA )
1 k

EA
10


N kF . n k 1 3 Pl
 1F  lk 
1
( EA )k EA
10


N kF . n k 2 Pl 2
 2F  lk  
1
EA EA
Après simplification, les équations canoniques s'écrivent :
 1 
 3  
 2   X 1    3 P 
   
 1 2( 1  2 )   X 2   P 2 
 2 
d'où :
X 1  0 .964 P et X 2  0.152 P
Efforts dans les barres
L'effort total dans la barre k vaut :
2
N k  N kF  n
i 1
ki . X i

ou encore :
N k  N kF  n k 1 . X 1  n k 2 . X 2 (Voir tableau)

Vous aimerez peut-être aussi