Dans son moise bien capitonné, un bébé grassouillet, aux mains
potelées, s’amuse avec un jouet et balbutie des mots qui ne sont encore qu’un vagissement indistinct. Pourtant ce babil enfantin égaye les parents et les réjouit fort. Parfois bébé porte les doigts à sa bouche, où les premières dents perçent les gencives. Quand la douleur Est trop forte, il fait la moue, fronce le nez, pleure et s’agite, prisonnier dans sa couchette. Bientôt, il risquera ses premiers pas vacillants. Sa démarche incertaine ressemblera à celle des jeunes canards ; mais au bout de quelque temps, il s’enhardira dans la maison qu’il remplira de vie et de bruit. Il commettra bien des imprudences, mais on lui pardonnera ses enfantillages et ses étourderies. Sa mère, sa nurse ou sa bonne s’occuperont de lui. On le verra croitre de jour en jour ; pourtant il gardera pendant quelques années encore l’innocence et l’insouciance du jeune âge. Sa mère est heureuse ; elle surveille sa croissance et son éducation et s’efforce surtout de lui conserver une âme pure.