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net/publication/280087679
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Delphine Bruyère
French Geological Survey
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All content following this page was uploaded by Delphine Bruyère on 16 July 2015.
Vérificateur : Approbateur :
Nom : Olivier Serrano Nom : Didier Bonijoly
Fonction : Responsable d'Unité Fonction : Directeur adjoint
Date : Date :
Signature : Signature :
Bruyère D., Graviou P. et Ardito L. (2015) – Rapport d'activité Géothèque 2014. Réorganisation de la
géothèque du BRGM et sauvegarde de son contenu patrimonial. Rapport final BRGM/RP-64525-FR,
66 p., 29 fig., 1 tabl., 3 ann.
© BRGM, 2015, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Rapport d'activité Géothèque 2014
Synthèse
lors que l’Inventaire National du Patrimoine Géologique (INPG) lancé en avril 2007 par le
A Ministère en charge de l’Environnement se poursuit, le BRGM souhaite assurer la
sauvegarde de ses propres collections patrimoniales, notamment celle des forages réalisés
dans le sous-sol français depuis plus de 30 ans. L'enjeu prioritaire est de garantir les bonnes
conditions de conservation des carottes afin d'éviter de réaliser de nouveaux forages, toujours
coûteux. Cet aspect est l'un des objectifs stratégiques de la Direction des Géoressources.
La géothèque du BRGM a connu un développement irrégulier, rythmé par l'arrivée des carottes
des nouveaux forages et par la récupération de carottes de forages anciens abandonnées par
certains acteurs privés ou publics. L’ensemble des collections ainsi sauvegardées est
aujourd’hui dispersé sur l'ensemble du territoire français et le BRGM souhaite le rassembler en
rapatriant les quelques 665 m3 de carottes stockés dans différents locaux.
La géothèque actuelle n'offrant pas un volume de stockage suffisant, un état des lieux a été
mené afin de proposer une réorganisation optimale. Cet état des lieux détaillé a mis au jour des
problèmes de différentes natures concernant la sécurité des personnes, la sauvegarde de
carottes en péril à valeur patrimoniale, l'ergonomie de travail et l'image du BRGM.
Une réflexion autour de ces quatre axes de progrès a permis de bâtir un programme de
réorganisation de la géothèque du BRGM qui répond à deux objectifs prioritaires : (1) sauver
les carottes en péril à valeur patrimoniale, notamment les forages anciens ; (2) offrir de
meilleures conditions d’accès et d'observation de ces carottes.
L'année 2014 a vu se réaliser les premières opérations, notamment l'inventaire des carottes
stockées au bâtiment P1 et le reconditionnement de 1000 mètres de carottes prélevées dans la
région de Largentière (Ardèche) dans les années 1990 puis stockées dans des caisses en
cartons qui se sont détériorées au fil du temps. Lors de ces opérations, chaque caisse a été
photographiée et référencée dans un fichier informatique multi-entrées interrogeable par forage
ou par emplacement de palette dans la géothèque. Ce fichier constitue une première ébauche
de la base de données qui sera bâtie lors de la réhabilitation de la géothèque selon les bonnes
pratiques logistiques.
Ce rapport présente un chronogramme des actions à mener sur 5 ans pour regrouper
l'ensemble du patrimoine géologique du BRGM (carottes et cuttings) et hisser sa géothèque à
un niveau de qualité d'une carothèque nationale.
Sommaire
3. Préconisations....................................................................................................... 25
Figure 17 - Vue d'une des zones de stockage actuelle encombrée. C'est dans cette zone que les
intervenants extérieurs sont généralement installés pour travailler. ........................ 24
Figure 18 - Vues de la carothèque du BGS (British Geological Survey). .......................................... 24
Figure 19 - Vues de la carothèque gérée par STC à Boussens. ....................................................... 24
Figure 20 - Exemple de plaque d'information sur les charges autorisées. ........................................ 26
Figure 21 - Proposition de réaménagement optimisé et évolutif de la géothèque ainsi que de son
extension. .................................................................................................................. 28
Figure 22 - Signalétique proposée pour l'identification des allées de la géothèque. ......................... 28
Figure 23 - Système d'adressage des palettes. ................................................................................. 29
Figure 24 - Exemple de table équipée d'un convoyeur à rouleaux. ................................................... 30
Figure 25 – Type de caisse à carottes en plastique imputrescible retenue pour l'opération de
reconditionnement des forages en perdition. ........................................................... 30
Figure 26 – La première opération de désencombrement de la géothèque a permis d'évacuer
3
environ 15m de déchets. ......................................................................................... 33
Figure 27 - Reconditionnement de carottes stockées en caisses en carton détériorées dans des
caisses en plastique imputrescible. .......................................................................... 34
Figure 28 - Opération de reconditionnement de carottes stockées en caisses en carton détériorées
dans des caisses en plastique imputrescible (Gilbert Guizouarn et Luigi Ardito). Une
base de données informatique référence l'emplacement des forages reconditionnés
ainsi que la photo de chaque caisse......................................................................... 34
Figure 29 – Chronogramme des actions de réhabilitation et dévelopement de la géothèque du
BRGM. ...................................................................................................................... 37
Figure 1 - Carotte sédimentaire issue du forage scientifique CDB1 réalisé à Chartres de Bretagne et
supervisé par le BRGM.
La géothèque du BRGM, située dans le bâtiment P1 du site d'Orléans, a connu une évolution
rythmée par l'arrivée des carottes des nouveaux forages (Chartres-de-Bretagne, Ussy-sur-
Marne, Saint-Brice en Coglès) et par la récupération de carottes de forages anciens
abandonnées par certains acteurs privés ou publics. Ayant subi des dégradations au fil du
temps, elle nécessite aujourd'hui une réhabilitation qui devra répondre à deux objectifs
prioritaires : (1) sauver les carottes en perdition à valeur patrimoniale, notamment les forages
anciens (programme Géologie Profonde de la France, par exemple) ; (2) offrir de meilleures
conditions d’accès et d'observation de ces carottes.
Le BRGM doit, par ailleurs, trouver une solution pour rassembler et stocker les carottes de
forage dispersées à ce jour dans des locaux de partenaires universitaires, institutionnels et
industriels pour la plupart et dans des locaux régionaux du BRGM pour quelque uns (Tableau
1). Au total, ce sont 665 m3 de carottes à valeur patrimoniale qu'il faut rapatrier afin d'en garantir
Total 665
Ce rapport présente un état des lieux détaillé des problèmes et des détériorations constatées
ainsi que les solutions proposées pour les 4 axes d'amélioration identifiés : (1) la sécurité des
personnes, (2) la sauvegarde du patrimoine géologique, (3) l'ergonomie de travail et (4) l'image
du BRGM. Un bilan des actions réalisées en 2014 est présenté ainsi que le programme à
mettre en œuvre dans les années à venir pour atteindre les objectifs visés.
Un état des lieux complet a été réalisé. Il met en évidences des problèmes de différente nature
concernant la sécurité des personnes, la sauvegarde de patrimoine géologique, le volume de
stockage, l'ergonomie de travail et l'image du BRGM.
La géothèque du BRGM n'apparaît dans aucun organigramme. S'il est clair qu'elle relève de la
Direction des Géoressources (DGR), aucun responsable n'est clairement identifié pour en
assurer la gestion. Dans la pratique, il revient au chef du projet d'appui aux politiques publiques
(APP) GÉOTHÈQUE de gérer les demandes. En l'espèce, les principaux utilisateurs (déposants
et observateurs) appartiennent aux unités Géologie et Aménagement du Territoire (DGR/GAT)
et Géologie des Bassins sédimentaires et Stockage (DGR/GBS). Cependant de nombreux
géologues de l'ensemble du BRGM, sans oublier les partenaires universitaires, scientifiques et
industriels, viennent y observer des carottes.
Les carottes sont stockées dans des caisses chargées sur des palettes. Ces palettes sont
livrées à la géothèque en provenance des chantiers de forages réalisés par le BRGM ou par
d'autres opérateurs, ou sous forme de carottes anciennes récupérées chez différents acteurs
privés ou publics. Cette diversité de provenances et d'acteurs induit une grande variété de
matériel utilisé, notamment des palettes de type et de dimensions variés.
Bien que les palettes de transport, souvent sans semelles, ne soient pas adaptées à un
stockage sur rack, elles peuvent être entreposées en hauteur à leur arrivée au BRGM, au
mépris des règles de sécurité (Figure 2). Plusieurs exemples ont été observés au sein de la
géothèque du BRGM (Figure 3).
Figure 2 - Seules les palettes équipées de semelles (en rouge sur ce schéma) peuvent être stockées sur
racks en hauteur.
Figure 3 - Exemple de palettes sans semelles stockées en hauteur dans la géothèque BRGM. La palette
repose uniquement sur ses traverses extérieures. En cas de rippage lors d'une phase de manutention, le
chargement risque de basculer et de tomber.
La charge maximale admissible par palette n'est pas toujours respectée et plusieurs palettes
ont cassé sous leur chargement, au sol (Figure 4) ou en hauteur (Figure 5).
Figure 4 - Palette cassée sous la charge trop importante pour ce type de palette (fluage, arrachage de 2
dés et de la traverse).
Figure 5 - Palette stockée au second niveau (environ 3 m du sol) et cassée sous le poids d'une charge
trop importante.
Figure 6 - Palette de cuttings chargée en débord. Une caisse en plastique dépassant de 15 cm s'est pliée
au cours du temps faisant basculer la charge. Seul le film plastique retient l'ensemble qui menace de
tomber (les deux photos ont été prises à 4 mois d'intervalle).
Les palettes de carottes ont historiquement été stockées par ordre d'arrivée sans contrôle du
respect des charges maximales autorisées par niveaux et par échelle. Actuellement, la plupart
des lisses montrent un flambage dont on ne peut évaluer s'il est normal ou inquiétant (Figure 7).
Figure 7 - La plupart des lisses montrent un flambage plus impressionnant dans la réalité que sur les
photos et dont on ne peut déterminer s'il est normal ou inquiétant.
2.3.1. Palettes
Certaines palettes trop fragiles ou trop chargées ont cassé ou menacent de le faire sous le
poids des caisses à carottes (Figure 5 et Figure 8). Cela pose un problème pour la sauvegarde
de ce patrimoine géologique si les caisses se renversent (perte des références des carottes
(côtes de forage, ordre et sens des carottes…)).
Figure 8 - Charge trop importante ayant plié la palette et ses semelles. Cette palette va se casser et les
caisses se déverser avec probablement impossibilité de retrouver les côtes. Les carottes seront perdues.
a) Caisses en carton
Les carottes prélevées dans la région de Largentière (Ardèche) dans les années 1990 ont été
stockées dans des caisses en carton paraffiné qui se sont détériorées au fil du temps. Elles ont
en effet pris l'eau et ont été attaquées par les rongeurs. Il en résulte que les boîtes s'écrasent,
s'éventrent et que les carottes se répandent au sol (Figure 9). En outre, l'affichage réalisé au
marqueur sur les caisses s'efface avec le temps et est aujourd'hui peu lisible, voire illisible.
Au total, ce sont ainsi 1500 m de carottes prélevées lors du programme de Géologie Profonde
de la France (GPF) qui sont en perdition.
Figure 9 – Carottes prélevées dans la région de Largentière (Adèche) et stockées dans des caisses en
cartons qui se sont détériorées au fil du temps. Au total, 1500 m de carottes sont en péril.
De même, 2000 m de carottes de forages réalisés dans le bassin houiller de Lucenay sont
stockés dans des caisses en bois attaquées par des insectes xylophages. D’innombrables trous
sont visibles et les poignées de certaines caisses se réduisent en poussière lorsque l'on essaie
de les soulever (Figure 10).
Figure 10 - Dégâts causés par des insectes xylophages sur des caisses en bois.
Les références de certains forages, même récents se perdent. Cela peut être dû à l'utilisation
de marqueurs ou d’étiquettes plastiques inadaptés, ou bien encore à une technique d'agrafage
sur bois qui ne perdure pas dans le temps (Figure 11). Or, un forage dont on perd les
références (côtes de profondeur) ne présente plus d’intérêt.
Figure 11 – Etiquetage non adapté conduisant à la perte des références des forages. A gauche : le feutre
s'efface sur les caisses du forage F4 réalisé en 2010 à Saint-Brice en Coglès. A droite : les étiquettes se
détachent des caisses du forage PROTO 1 réallisé en 2013 à Quézac.
Les carottes livrées à la géothèque arrivent sur des palettes de différentes dimensions ce qui
nuit à l'optimisation du remplissage des racks prévus pour des palettes standardisées. De
même, les caisses à carottes débordent parfois de la palette en largeur (Figure 12). Il en résulte
un volume de stockage inutilement perdu.
place
perdue
Figure 12 – Le chargement en débord des palettes ne permet pas de stocker trois palettes sur les lisses
mais seulement deux.
L'achat et l'implantation des racks dans le bâtiment ont été réalisés au fur et à mesure de
l'arrivée des forages à la géothèque. Il résulte de ce développement irrégulier une difficulté à
circuler dans le bâtiment une mauvaise ergonomie de travail (Figure 13). La réorganisation de
la carothèque passe donc par la réimplantation optimisée des racks avec une vision à long
terme.
Figure 13 - Plan actuel de la géothèque au bâtiment P1. Tous les racks de stockage sont saturés de
palettes. Plusieurs zones sont encombrées car les derniers forages livrés sont "stockés" au sol.
c) Encombrement
La géothèque est encombrée : (1) par les dernières carottes de forages arrivées et stockées au
sol par manque de place ; par du matériel nécessaire à la réalisation de forages qui doit
impérativement être stocké à l'abri des intempéries pour ne pas se détériorer (Figure 13).
L'observation d'anciennes carottes de forage nécessite d'étaler les caisses au sol et de les
observer soit à genoux, soit de porter les caisses une par une pour les poser sur des tables
avant de les remettre au sol (Figure 14). Ce manque d'ergonomie induit des problèmes de
confort de travail et de sécurité, notamment pour le dos et les pieds lors des manipulations.
Les tables utilisées ne sont pas toujours adaptées en hauteur et en largeur. Il s'agit en effet
d'anciennes paillasses de laboratoire recyclées, ou de planches sur tréteaux ne pouvant pas
supporter le poids des caisses à carottes (Figure 15).
Figure 14 – Faute d'équippement adapté, les géologues travaillent sur des caisses à carottes étalées au
sol.
Les agents BRGM ne sont en effet pas les seuls à intervenir pour observer des carottes et
cuttings à la géothèque. Les intervenants extérieurs découvrent un entrepôt encombré, sans
organisation visible et dans lequel sont stockés des carottes en perdition (Figure 16). Durant
leur intervention, généralement de l'ordre de quelques jours, ils doivent travailler dans des
conditions difficiles décrites ci-avant dans la section 2.4.2 (Figure 17).
Figure 17 - Vue d'une des zones de stockage actuelle encombrée. C'est dans cette zone que les
intervenants extérieurs sont généralement installés pour travailler.
3. Préconisations
Plusieurs problèmes identifiés lors de l'état des lieux résultent du fait que le matériel et les
conditions de transport des caisses à carottes diffèrent du matériel adapté à leur stockage en
lien avec les conditions d'archivage. Il est en effet nécessaire de reconditionner les caisses
avant de les archiver au sein de la géothèque. Cette opération peut se révéler simple et peu
coûteuse, mais elle est cependant indispensable et doit répondre aux recommandations ci-
après.
L'utilisation de palettes adaptées pour le stockage sur racks est indispensable. Ces palettes
doivent présenter des dimensions standard, une charge admissible adéquate et être traitées
contre les insectes xylophages. Il a été décidé d'utiliser des palettes de 80x120 cm de type
EUR-EPAL traitées selon la norme NIMP15. L'emploi de ces palettes permettra : (1) de
résoudre des problèmes de sécurité car elles peuvent être stockées sur racks ; (2) de participer
à l'optimisation du remplissage des racks.
Afin de garantir la sécurité des personnes et des matériels, les charges maximales devront être
respectées par palette ainsi que par lisse et par échelle de rack. Cela implique de retrouver
l'origine des quatre types de racks installés à la géothèque pour en retrouver les spécificités
techniques. Des plaques de charges seront ensuite affichées sur les racks afin d'indiquer les
valeurs à respecter (Figure 20).
Le poids de chaque palette devra être inscrit au marqueur indélébile sur un dé de la palette.
Une procédure a été établie afin que chaque nouveau dépôt de caisses à carotte ou cuttings
réponde aux exigences présentées précédemment. Il s'agit d'une procédure simple qui
énumère ce que tout déposant devra faire lors d'une livraison. Elle se présente sous la forme
d’une fiche de dépôt (Annexe 1) que le déposant devra remplir et qui se résume ainsi :
qui : le déposant, c'est-à-dire le géologue qui réceptionne ses carottes après forage ou
le chef de projet ;
quoi : réception des carottes et mise en conformité pour le stockage/archivage ;
où : le dépôt des palettes chargées doit se faire dans la zone identifiée pour la réception,
à savoir les deux premiers racks à droite de l'entrée dans l'immédiat et le nouveau
carport à l'avenir (Figure 21) ;
quand : dès la réception du forage, et pas en différé ;
comment : (1) la fiche de dépôt, disponible sur place et sur intranet, doit être remplie, (2)
les palettes doivent être remplacées par des palettes EUR-EPAL 80x120 cm le cas
échéant, (3) le chargement ne doit pas dépasser des palettes, (4) le marquage des
références doit être vérifié et le cas échéant amélioré pour être lisible et permanent, (5)
le gestionnaire de la géothèque doit être averti du dépôt ;
pourquoi : permettre l'archivage selon les normes de la géothèque et garantir la
sauvegarde du patrimoine géologique.
C'est ensuite, l'implantation des racks qui doit être révisée pour permettre un gain substantiel
d'ergonomie. La nouvelle implantation prévoit des allées parallèles dont l'espacement (3,25 m)
a été calculé en fonction du rayon de braquage du gerbeur utilisé pour manutentionner les
palettes. Cette nouvelle implantation a été planifiée en concertation avec le projet de la
Direction Administrative et Financière de construire une extension de 400 m² du bâtiment P1,
ayant notamment pour objectif de rapatrier les carottes, cuttings et échantillons miniers
actuellement stockés au bâtiment G3 (projet CADI).
La livraison de cette extension est prévue pour fin 2015. L'implantation prévoit des rangées de
racks distribuées de part et d'autres de l'allée centrale (Figure 21). Les allées seront
numérotées (rangées impaires au nord et rangées paires au sud) par une signalétique adaptée
permettant un repérage immédiat dans la géothèque (Figure 22).
L'extension prévoit aussi un carport (si le budget le permet) situé devant l'entrée, permettant de
réceptionner les carottes livrées après forage. C'est sous ce carport que sera effectué le
reconditionnement avant archivage des palettes dans la géothèque.
A l'issue de cette réorganisation, il manquera encore de l’espace pour stocker les 400 m3 de
carottes restant à rapatrier. C'est pourquoi le plan proposé est évolutif et permet une gestion
rationnelle en cas de construction d'une seconde extension avec prolongation des allées
existantes (cf zone grisée sur le plan en Figure 21).
En plus de la signalétique identifiant les rangées, tous les emplacements de stockage seront
référencés pour permettre un adressage de chaque palette selon le numéro de rangée, le
numéro de travée et le niveau de stockage (Figure 23). Les rangées seront numérotées comme
suit : rangées impaires au nord, rangées paires au sud et rangée "0" pour l'allée transversale au
fond du bâtiment. Les travées verticales seront numérotées de façon séquentielle en partant de
l'allée centrale. Les niveaux de stockages se numérotent "A", "B", "C" et "D" en partant du sol.
numéro de travée
(16 travées par allée)
17-03-B
numéro de rangée hauteur
(rangées 0 à 19) (4 niveaux de stockage)
Le bâtiment sera raccordé au réseau d'eau courante et d'eaux usées, les scies diamantées
permettant la découpe des carottes de roche seront déplacées près de l'entrée du bâtiment et
du bureau de consultation.
Un inventaire complet des carottes menacées à court terme a été réalisé. Il comporte 1500
mètres linéaires de forages de Largentière, 2000 mètres linéaires de forages de La Machine, et
environ 500 mètres linéaires de forages de Chessy-les-Mines. Au total, ce sont donc près de
3000 mètres linéaires de carottes qui vont devoir être reconditionnés dans des caisses en
plastique imputrescible pour les petits diamètres (NQ et HQ) et dans des caisses en bois plus
résistantes pour le diamètre PQ (Figure 25). Un soin particulier sera porté au report des
références de forages (code, côtes…).
Une première opération de reconditionnement d'une semaine a été réalisée afin d'évaluer le
temps nécessaire à la sauvegarde de ces 3000 mètres linéaires de carottes (cf section 4.2.).
L'identification d'une gouvernance dotée de moyens pour mettre en place et faire appliquer des
procédures simples permettrait de garantir la sauvegarde et la mise à disposition du patrimoine
géologique du BRGM.
Il est proposé que la gestion de la carothèque soit réalisée par l'équipe du projet APP
GEOTHÈQUE. Il conviendra en outre que les principales Unités utilisatrices des moyens
identifient un référent. Celui-ci sera en charge de faire appliquer les procédures de déclaration,
stockage rangement... mises en place.
Les demandes de travaux sur les carottes devront parvenir au responsable du projet
GEOTHÈQUE qui sera en charge d'organiser la mise à disposition.
Concernant les données de l'inventaire minier, la gestion des collections et leur accès seront
coordonnés par le chef du projet CADI.
Lors de cette opération, chaque caisse a été photographiée et référencée dans un fichier
informatique multi-entrées interrogeable par forage ou par emplacement de palette dans la
géothèque (Figure 28).
Figure 27 - Reconditionnement de carottes stockées en caisses en carton détériorées dans des caisses
en plastique imputrescible.
Un plan de réimplantation des racks a été proposé en cohérence avec le projet de construction
d'une extension de 400 m² au bâtiment existant (voir section 3.2). Une prise de contact avec
plusieurs entreprises a été initiée pour vérifier la faisabilité et demander un devis pour
l'opération de démontage/remontage des racks. Il faut au préalable attendre la construction de
l'extension.
Un cahier des charges a été établi après enquête auprès des utilisateurs de la géothèque. Ce
document a été soumis à sept fabricants français de convoyeurs afin de recevoir des devis pour
la table d'observation modulaire. Les trois devis présélectionnés sur des critères techniques
sont présentés en Annexe 3.
La géothèque du BRGM s'est doté d'un véritable plan de réhabilitation garantissant les bonnes
conditions de stockage de son patrimoine géologique et sa mise à disposition selon une bonne
ergonomie de travail.
Le chronogramme ci-après détaille l'organisation des opérations à venir pour atteindre les
objectifs visés et rassembler le patrimoine du BRGM actuellement dispersé sur son site
orléanais et sur l'ensemble du territoire français (Figure 29).
L'objectif final est de hisser la géothèque du BRGM à un niveau de qualité d'une carothèque
nationale.
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3