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Infos Juridiques

N°30 – Juillet 2012

 Augmentation du SMIC
er
Le SMIC horaire à compter du 1 juillet 2012 est revalorisé à 9.40€. Ce nouveau taux étant
supérieur au salaire horaire minimum conventionnel des groupes 1 et 2 pour les salariés effectuant
plus de 10 heures par semaine, il convient d’appliquer le SMIC aux salariés concernés. Pour les
autres groupes il n’y a pas de modification du taux horaire minimum applicable.

 Point sur la fusion absorption d’associations


La fusion absorption est l’opération par laquelle une association déjà existante absorbe une ou
plusieurs associations.

Les modalités de fusion peuvent être librement indiquées dans les statuts des associations
concernées. Dans ce cas il faut se reporter aux statuts pour effectuer la fusion. A défaut il faudra
Chiffres clés suivre la procédure ci-dessous.

 SMIC : 9,40 € Etablir un projet de fusion qui devra contenir :


- La dénomination et le siège des associations
 Plafond mensuel de - Les motifs, buts et conditions de la fusion
la Sécurité Sociale : - Les dates auxquelles ont été arrêtés les comptes
3 031 € - La désignation de l’actif et du passif dont la transmission aux associations
- L’adhésion des membres de l’association absorbée à l’association absorbante
 Groupe 3 CCNS : - Le sort des salariés
10,18 € (+ de 10 h)
10.59 € (- de 10 h) Les Assemblées Générales des associations concernées doivent valider les projets de fusion.

Les associations absorbées doivent prononcer la dissolution de l’association.


L’association absorbante doit approuver le projet de fusion et accepter l’adhésion des nouveaux
membres et le cas échant modifier ses statuts.

Une fois que les traités de fusion sont validés par les Assemblées Générales ils sont signés entre les
associations concernées.

Publicité de l’opération : déclarer à la préfecture et consigner sur le registre spécial :


- Les modifications éventuelles des statuts de l’association absorbante
- les changements de dirigeants
- Les transferts de droits immobiliers

 Rappel : l’obligation annuelle de certificat de non contre-indication


Le comité directeur fédéral des 25 et 26 novembre 2011 a modifié le règlement médical et
notamment son article 6 :

« La fréquence de renouvellement du certificat médical de non-contre-indication est annuelle :


 pour la pratique de la Gymnastique Volontaire, il concerne :
- tous les licenciés,
- les participants aux stages loisirs.

 pour la pratique et l’animation de la Gymnastique Volontaire, il concerne :


- les animateurs en activité,
- les candidats à une formation. »

Rédacteurs : Blandine BOUTONNET, Céline CORNEAU, Nadia MAOUCHE,


Renseignements : Service-juridique@ffepgv.fr
Fax. : 01 41 72 26 04
Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire
46/48 rue de Lagny - 93100 Montreuil
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N°30 – Juillet 2012

 AUTO ENTREPRENEUR : Le statut d’auto-entrepreneur est-il compatible avec


l’animation des activités sportives au sein d’une association.
Il faut d’abord préciser qu’aucun texte ne pose le principe de l’incompatibilité entre le statut d’auto
entrepreneur et l’animation des activités sportives au sein d’une association, quel que soit par
ailleurs, le diplôme dont est titulaire l’animateur.
Il faut rappeler que,
- L’auto entrepreneur, exerce en qualité de travailleur indépendant moyennant le versement
d’une somme d’argent. Il exerce à leur compte une activité économique en en supportant les
risques. Il est autonome dans l’organisation de son travail, et ne se trouve pas, à la différence
d’un personnel salarié, dans une situation de subordination juridique à l’égard de l’association.

- Le salarié quant à lui fourni une prestation de travail moyennant rémunération, sous la
subordination d’un employeur.

Le choix entre les deux situations se fait au moment de l’arrivée dans l’association. L’animateur est
soit embauché en qualité de salarié, soit il propose ses services à l’association en qualité de
travailleur indépendant. Quel que soit le statut choisi, la situation est claire pour les deux parties qui
en général, prennent la peine de conclure, soit un contrat de travail, soit une convention de
collaboration entre l’association et l’auto entrepreneur.

L’histoire pourrait s’arrêter là, l’animateur et l’association étant satisfaits des conditions de la
collaboration. Pourtant les choses ne se passent pas toujours aussi bien concernant le statut de
l’auto entrepreneur. Celui-ci relève d’un régime spécifique de protection sociale et n’est pas soumis
aux dispositions du code du travail.

Le statut peut être remis en cause à l’initiative :


-De l’auto entrepreneur lui-même, qui peut demander devant le conseil de prud’hommes la
requalification de sa prestation en contrat de travail.
-de l’Urssaf qui peut, à l’occasion d’un contrôle examiner les conditions réelles de l’exercice de
l’activité. L’auto entrepreneur a-t-il une clientèle ? Peut-il librement la choisir ? A-t-il son
matériel ? Négocie-t-il librement ses horaires de travail ? Est-il libre de l’organisation matérielle
de son activité ? Par ailleurs, l’animation des séances au sein de la même association, par des
animateurs salariés, dans les mêmes conditions que celles de l’animateur auto entrepreneur est
une preuve quasi irréfutable de la situation de salariat.

La requalification de la prestation en contrat de travail entraîne le paiement rétroactif des cotisations


au régime général de la sécurité sociale et l’application des dispositions du code du travail et de la
convention collective. L’association s’exposant également aux sanctions pénales applicables au
travail dissimulé (Article L8221-5 du code du travail).

Face à la multiplication des auto-entrepreneurs au sein des structures qui habituellement avaient
recours à des salariés, l’Urssaf a fait du contrôle des conditions d’exercice de leur activité un axe
majeur de leur contrôle. Le service juridique est par ailleurs informé régulièrement des
redressements opérés sur ce point.

En conclusion nous déconseillons aux associations d’avoir recours à des animateurs auto-
entrepreneurs.

Rédacteurs : Blandine BOUTONNET, Céline CORNEAU, Nadia MAOUCHE,


Renseignements : Service-juridique@ffepgv.fr
Fax. : 01 41 72 26 04
Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire
46/48 rue de Lagny - 93100 Montreuil
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N°30 – Juillet 2012

 Zumba ©, Pilate, quel diplôme ?


En France, l’encadrement contre rémunération des activités sportives est réglementé, l’article L 212-
1 du code du sport prévoit « Seuls peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une
activité physique ou sportive ou entraîner ses pratiquants, à titre d'occupation principale ou
secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, ……………, les titulaires d'un diplôme,
titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification ».

La rémunération dont il est question dans le texte concerne toutes les contreparties financières qui
dépassent le strict remboursement des frais engagés. Cette rémunération peut être versée sous
forme de salaire mais également sous forme d’honoraires ou en contrepartie du paiement d’une
facture.

La notion d’activités physiques, doit être entendue au sens large, ainsi les activités « PILATE » ou
« Zumba© » constituent des activités physiques et sportives dont l’encadrement est soumis à l’article
L212-1 du code du sport. Les personnes encadrant ces activités doivent être titulaires d’une
certification inscrite à l’annexe II-1 du code du sport.

Les titres « instructeur Zumba » ou les diplômes délivrés par des écoles « Pilate » ne permettent
pas, en soi, d’encadrer contre rémunération (Instruction DS/DSB2/2012/175 du 24 avril 2012)

 Vos questions au service juridique :


Peut-on indiquer dans un contrat que les cours seront supprimés en raison de graves intempéries et
ne seront pas pris en compte dans le calcul des heures travaillées ?

La question des absences pour intempéries n’est pas traitée dans le du code du travail (à l’exception
de secteurs particuliers). Par conséquent il faut analyser cette situation au regard du droit général
des contrats.
Si l’absence résulte d’une impossibilité du salarié à se déplacer, une retenue sur salaire pourra être
effectuée. A l’inverse si l’employeur est à l’initiative de l’absence du salarié ou n’a pas les moyens
d’assurer les conditions habituelles de travail (fermeture de la salle), alors le salaire devra être
maintenu.
Il n’est donc pas possible d’insérer dans le contrat de travail une clause générale relative aux
intempéries stipulant que les heures non travaillées ne seront pas rémunérées.

Sur le certificat de travail est-ce que l'on doit indiquer la date à partir du contrat de travail ou alors la
date à laquelle l'animateur a commencé son animation, même si avant il n'avait pas de bulletin de
salaire?

Le certificat de travail remis au salarié en fin de contrat quel que soit le mode de rupture du contrat
doit indiquer la période pendant laquelle le salarié a travaillé dans l’association. Peu importe que le
contrat soit écrit ou non, il doit être indiqué la date d’entrée de l’animateur dans l’association en tant
que salarié. Seule les périodes de bénévolat d’un animateur (remboursement uniquement des frais
réels engagés) ne doivent pas être prisent en compte.

L’ensemble du service juridique vous souhaite d’agréables vacances.


Nous vous rappelons que pendant cette période estivale
le service juridique reste à votre écoute…

Rédacteurs : Blandine BOUTONNET, Céline CORNEAU, Nadia MAOUCHE,


Renseignements : Service-juridique@ffepgv.fr
Fax. : 01 41 72 26 04
Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire
46/48 rue de Lagny - 93100 Montreuil

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