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Master 1 : Vecteurs et cycles de transmission des parasites

PALUDISME
D’abord nommé malaria : de l’italienne malaria, signifie air malsain.
Paludisme : du latin palus, signifie marais.
Maladie protozoaire transmise par un moustique anophèle, causée par un protozoaire de
genre plasmodium qui infeste alternativement les hôtes humains (et compris les reptiles, les
oiseaux et les singes et les insectes).
Paludisme = moustique + parasite = Anophèles + Plasmodium.
Taxonomie
Règne: protistes.
Embranchement: Apicomplexa (sporozoaires).
Classe: Haemosporidea.
Ordre: Haemosporida.
Famille: Plasmodidae.
Genre Plasmodium.
Transmission
 Piqûre indolore, la nuit, par l’anophèle femelle,
 Voie placentaire est possible,
 Transfusion,
 Aéroport (exceptionnel).
Classification du vecteur :
Classe des insectes
Ordre des diptères
Famille des culicidés
Genre Anophèles.
Les espèces pouvant transmettre le paludisme: Anopheles gambiae, Anopheles funestus,
Anopheles minimus, Anopheles quadrimaculatus et Anopheles stephensi….
Cycle des Plasmodium
 Particularités du cycle général: hétéroxène indirect à deux hôtes: l’Homme et un
Moustique : l’Anophèle femelle.
 réservoir d’infection : l’Homme et primates.

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Master 1 : Vecteurs et cycles de transmission des parasites

 Cycle complexe comportant des phases de multiplication asexuée (schizogonies chez


l’Homme et chez l’Anophèle) et une phase sexuée avec production de gamètes chez
l’Homme et primates et fécondation chez l’Anophèle.
 L’Homme représente, l’hôte intermédiaire des Plasmodium (car il héberge les stades
asexués du parasite), l’Anophèle représente l’hôte définitif.
 Le cycle évolutif des plasmodies qui infectent les primates non humains, comme celui
qui infectent l’homme, se divise en 2 phases: l’une se déroule chez le moustique
vecteur et l’autre chez le mammifère hôte.
 Lorsqu’un moustique infecté appartenant au genre Anopheles se nourrit du sang d’un
hôte sensible, il injecte des sporozoites du parasite dans le courant sanguin de son
hôte.
 En moins d’une heure, les sporozoites disparaissent du sang et pénètrent dans les
cellules du foie. Ils y entament des divisions multiples pour former des milliers de
parasites filamenteux, les mérozoites, qui quittent la cellule hôte après 5 j ou plus.
 Chez certaines espèces de parasite, il n’existe qu’une seule génération de mérozoites
hépatique, mais chez d’autres, des formes latentes sont produites, les hypnozoites.
 Ceux-ci peuvent redevenir actifs des mois, voire des années plus tard et être à l’origine
d’une réinfection.
 On appelle cette phase de la réplication au niveau hépatique: cycle exoérythrocytaire.
 La croissance et la multiplication asexuée des sporozoites aboutissent à la formation
d’un énorme schizonte contenant les jeunes mérozoïtes, cette phase est nomée:
mérogonie (auparavant appelée shizogonie).
 Une fois libérés, les mérozoites envahissent les hématies et s’y transforment en
trophozoites. Le trophozoite est initialement ovoïde. Il prend ensuite une forme
annulaire comprenant en son centre une vacuole. Le trophozoite commence alors à
puiser ses éléments nutritifs dans le cytoplasme de l’érythrocytes, et un pigment foncé,
l’hémozoine (pigment malarique) se dépose dans ses vacuoles nutritives. À mesure
que le trophozoite murit, la vacuole centrale disparait et le noyau commence à se
diviser par mitoses successives, formant ainsi une cellule multinucléé, le méronte
(auparavant appelée shizonte).
 Ensuite, le cytoplasme de l’érythrocyte se divise en autant de parties qu’il y a de
noyaux pour envelopper ceux-ci et former de nombreux mérozoites.
 Les mérozoites murs provoquent la lyse des hématies et sont libérés dans le courant
sanguin ou ils infectent de nouvelles hématies, et le même cycle se répète. Cette
multiplication au sein des érythrocytes est appelée cycle érythrocytaire.
 Après plusieurs cycles de reproduction asexuée dans les érythrocytes, quelques
mérozoites se transforment en cellules femelles (macrogamétocytes) et en cellules
males (microgamétocytes), qui sont les formes infectantes pour le vecteur.
 On désigne par gamétogonie le processus de formation des gamètes.

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Master 1 : Vecteurs et cycles de transmission des parasites

 Quand un moustique Anopheles pique et aspire du sang d’un individu infecté, il ingère
les gamétocytes qui murissent dans le tube digestif de l’insecte et deviennent des
macrogamètes (ovules) et des microgamètes (spermatozoides).
 La fécondation de chaque œuf par un spermatozoide produit un zygote mobile,
l’ookinète, qui traverse l’épithélium de l’intestin moyen de l’insecte, s’enveloppe
d’une membrane et forme un oocyste dans la paroi intestinale.
 Dans l’oocyste, le zygote se multiplie par mitoses successives pour donner naissance à
d’énormes quantités de parasites filamenteux, les sporozoites, qui finissent par sortir
de l’oocyste et circulent à travers l’hémocèle de l’insecte. Le processus de formation
des sporozoites est appelée sporogonie.
 Les sporozoites envahissent tous les tissus du moustique et ceux qui atteignent les
glandes salivaires pourront être inoculés à un hôte vertébré lorsque l’insecte le piquera
pour se nourrir de son sang.

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