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Ministère de la santé
Direction régionale de la santé de Meknès-Tafilalt
Annexe de l’Institut Supérieur des Professions Infirmières
et des Techniques de Santé-Meknès-
Enseignante responsable :
Année universitaire:2013-2014
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CHAPITRE I : LA GROSSESSE
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Introduction
Nous ne pouvons que nous en réjouir puisque cela a permis d’améliorer le pronostic
tout autant maternel que fœtal et néo-natal.
I. LA GROSSESSE :
1. Définitions :
La grossesse (ou la gestation) est le processus physiologique au cours du quel la progéniture
vivante d'une femme, se développe dans son corps depuis la conception jusqu'à ce qu'elle
puisse survivre hors du corps de la mère.
Une femme en état de grossesse est dite enceinte.
La grossesse est le processus de développement d'un nouvel être à l'intérieur des organes
génitaux de la femme. Après neuf mois de grossesse, la femme enceinte donne naissance à
son bébé.
La grossesse commence avec la fécondation et se termine avec l’accouchement.
La durée normale de la grossesse est calculée à partir du premier jour des dernières règles.
Elle est entre 270 et 280 jours, soit 9 mois ou entre 40 et 42 semaines d’aménorrhée.
Lorsqu’on parle d’âge gestationnel, on s’exprime en semaines d’aménorrhée révolues (SA).
2. LA PHYSIOLOGIE DE LA GROSSESSE :
a. LA FECONDATION :
C’est la pénétration du spermatozoïde dans l’ovule mûre puis la fusion des éléments
nucléaires des deux gamètes ce qui donne un œuf et déclenche le développement. Elle se fait
dans le 1/3 externe de la trompe.
La première étape de la grossesse commence par un rapport sexuel au cours du quel les
spermatozoïdes sont émis dans le vagin.
Les spermatozoïdes possèdent un long flagelle « queue » qu'ils utilisent pour se déplacer,
Ces cellules sont haploïdes possédant seulement la moitié des chromosomes des cellules
du corps.
L’ovule ou (ovocyte) est la cellule œuf haploïde femelle, son rôle est de fusionner avec
un spermatozoïde, ainsi devenant un zygote fécondé qui croîtra ensuite dans l'utérus et
deviendra embryon puis fœtus.
L'ovule est créé par méiose dans l'ovaire de la femelle, et demeure dans un état de
suspension jusqu'à ce que les fluctuations hormonales du cycle menstruel (pic hormonal au
14e jour du cycle chez la femme) provoquent sa libération et son émission dans la trompe de
Fallope.
Habituellement, un seul ovule est libéré par cycle menstruel; Lors de l'ovulation, la frange
des trompes de Fallope couvre l'ovaire pour recevoir l'ovule libéré.
Les spermatozoïdes doivent alors traverser le vagin supérieur, le col utérin, l'utérus et la
trompe de Fallope avant de rencontrer l'ovule, ce qui représente une distance considérable
en comparaison avec la taille du spermatozoïde.
Chaque spermatozoïde porte à son extrémité céphalique, contenu dans une vacuole, des
enzymes lytiques qu'il utilise pour dissoudre une partie de la couche extérieure de l'ovule.
Cette étape, lorsqu'elle parvient à son terme, peut prendre environ 20 minutes.
b. LA SEGMENTATION :
Elle se fait pendant la migration de l’œuf fécondée vers la cavité utérine. L'œuf
fécondé va subir une série de divisions cellulaires: Ce processus porte aussi le nom de clivage.
La formation de la 1ère cellule est tout de suite suivie de la 1ère mitose puis deux autres
divisions cellulaires (mitose équationnelle); aboutissent à un œuf de 4 cellules puis 8
blastomères pour rapidement aboutir à une masse cellulaire portant le nom de morula.
c. LA MIGRATION :
d. LA NIDATION :
Le trophoblaste détruit également les parois de certains vaisseaux du chorion qui sont
ainsi au contact de l’œuf.
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L’œuf étant présent dans l’endomètre, le corps jaune de l’ovaire ne s’atrophiera pas, il va
continuer à sécréter de la progestérone.
e. LA PLACENTATION :
Le centre est occupé par un axe de tissu conjonctif parcouru par des vaisseaux = une artériole
qui vient des artères ombilicales et une veinule qui va à la veine ombilicale.
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Le sang maternel provenant des artérioles ouverts circule dans une série d’espaces appelées
Lacs sanguins maternels et où se trouvent les villosités , il est ensuite ramené vers la
circulation utérine par l’intermédiaire des sinus veineux.
Les capillaires qui forment l’axe de chaque villosité, se raccordent à un réseau vasculaire qui
rejoint les gros vaisseaux pour gagner le cordon ombilical et de la circulation embryonnaire.
3. DEVELOPPEMENT DE L’ŒUF :
L’ectoderme superficiellement
L’endoderme plus profondément
Le mésoderme qui s’intercale (l’intervalle entre les deux)
Le 1er mois, à partir de la cellule unique initiale, résultat de la fusion des deux gamètes, des
divisions successives par mitose vont former des cellules de deux types : les cellules
périphériques se développeront en annexes (placenta, cordon...), les cellules centrales vont
constituer l'embryon, pendant le premier mois, on va assister à l'individualisation de l'embryon
au sein de l'œuf :
- 6ème jour: quand il commence sa nidation, l'œuf comporte déjà les cellules embryonnaires, qui
sont réunies à un pôle.
- 10ème jour: l'œuf mesure 0,4 mm; l'amnios apparaît dans l'épaisseur de l'ectoderme.
- 13ème jour: l'œuf mesure environ 1,5 mm de diamètre ; il a une forme de sphère. L'embryon
est un disque de deux feuillets, d'environ 0,15 mm de diamètre.
- 26ème jour: l'embryon mesure 4 mm. Les membres supérieurs se développent ainsi que les
reins. Un bourgeon annonce le foie et la vésicule biliaire. L'intestin primitif est formé. Le tube
neural, ébauche du futur système nerveux se met en place. Au niveau de la face, les cupules
optiques apparaissent ainsi que les cellules de l'olfaction. La circulation se met en place.
- 32ème jour (1 mois) : l'embryon mesure 5 à 7 mm. Les membres inférieurs se développent.
Les cavités cardiaques se creusent. Les premières hématies foetales sont formées. La thyroïde,
les parathyroïdes, le thymus, l'estomac, le pancréas se développent. La trachée apparaît avec
deux bourgeons pulmonaires. Les nerfs et les ganglions se forment. Le tube neural se
développe en avant et constitue le cerveau primitif. L'utérus a la taille d'une mandarine.
- 5 semaines : l'embryon baigne dans un sac rempli de liquide amniotique. Il mesure 7 mm. Il
est relié au placenta par le cordon ombilical :
- 6 semaines : la face est plus détaillée. Les gonades indifférenciées sont en place. Les quatre
cavités cardiaques sont bien délimitées. Les lobes pulmonaires, la rate, les mains, l'intestin sont
bien différenciés. Le cerveau continue son développement et les deux hémisphères cérébraux
se constituent. Le pancréas apparaît. De nombreuses condensations tissulaires préfigurent les
futures pièces osseuses. L'embryon mesure17 mm.
- 7 semaines : la bouche se développe. Les reins continuent de se former. Les glandes sexuelles
se différencient selon le sexe en testicules ou ovaires. Les doigts et les orteils sont
individualisés. Les 110 pièces osseuses qui constitueront le squelette sont en place. Les gros
vaisseaux sanguins sont visibles. Les bronches se ramifient. Les premiers muscles se forment.
La moelle épinière se forme. L'embryon mesure 27 mm.
- 8 semaines : les yeux, les paupières, les oreilles et les os des membres se forment. Toutes les
pièces cartilagineuses des membres sont en place. Les premiers points d'ossification
apparaissent au niveau des vertèbres. Le foie et le cœur sont bien développés. La langue est
formée d'une ébauche unique médiane. Les lèvres sont bien séparées des lames dentaires. Le
larynx est bien constitué. L'estomac prend sa forme et sa place définitives. Le rectum est
nettement séparé de l'ensemble vessie-urètre. Les tubules rénaux se forment. A 51 jours de vie,
l'embryon mesure 28 mm.
- A la fin du 2ème mois, il y a une rotation des membres qui se fait en sens contraire aux
membres supérieurs et inférieurs : ainsi sera permise la flexion des coudes et des genoux.
L'embryon mesure 3 cm et pèse 11 g.
b. LE DEVELOPPEMENT DU FŒTUS
Après six mois, ces phénomènes peuvent en outre avoir lieu, théoriquement, en dehors
de l'utérus si la femme accouche prématurément : le fœtus est dit viable.
- 3ème mois : les membres deviennent harmonieux. Les ongles se forment. Les premiers poils
apparaissent. Le visage est déjà humain : les yeux sont rapprochés et recouverts des paupières.
La bouche est bien dessinée. Les cordes vocales se forment. Les bronches se divisent. Le foie
paraît énorme : il occupe presque tout l'abdomen. L'intestin s'allonge, s'enroule et s'enrichit de
plexus nerveux qui vont lui assurer sa motricité. Les reins définitifs sont en place. Le sexe de
l'enfant peut être connu. A la fin du 3ème mois, le fœtus mesure 10 cm et pèse 45 g. Il
commence à bouger mais ses mouvements, pas encore perçus par la mère, ne sont détectés qu'à
l'échographie. L'utérus a la taille d'un pamplemousse.
- 4ème mois : les premiers cheveux apparaissent ainsi qu'un fin duvet sur tout le corps (lanugo).
La peau est très fine et laisse voir par transparence les vaisseaux sanguins. Le squelette
s'ossifie. L'activité cardiaque, qui existait depuis le 1er mois, est maintenant audible grâce aux
ultra-sons (140-150 pulsations/mn). Les reins fonctionnent et le fœtus urine dans le liquide
amniotique. L'intestin se remplit d'une substance noir verdâtre produit du métabolisme du foie :
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- 5ème mois : la circulation sanguine qui s'était mise en place dès le 1er mois s'étend à tout le
corps et le sang atteint les extrémités. Le thymus atteint sa maturité. Le fœtus synthétise ses
propres anticorps. Les empreintes digitales se creusent. Les premières circonvolutions
cérébrales se dessinent. Le fœtus avale tous les jours plusieurs litres de liquide amniotique qu'il
déglutit. On peut observer à l'échographie les mouvements respiratoires de la cage thoracique.
Lui-même bouge énormément dans le liquide amniotique. Il pèse 500 g et mesure 25 cm.
L'utérus a le volume d'un melon. La hauteur utérine est de 20 cm.
- 6ème mois : le fœtus suce son pouce. Il dort 18 à 20 heures par jour. Lorsqu'il ne dort pas, il ne
cesse pas de gigoter. Son visage est pratiquement terminé. Les sillons du cerveau sont creusés.
L'arbre bronchique est pratiquement terminé. Il pèse 1100 g et mesure 31 cm. L'utérus est de
la taille d'une pastèque. La hauteur utérine est de 24 cm.
- 7ème mois : le corps de l'enfant se couvre d'un enduit graisseux protecteur : le vernix caseosa.
Les yeux s'ouvrent mais le milieu dans lequel il baigne est obscur. Il entend les bruits intérieurs
(cœur de sa mère, voix...) et extérieurs à l'utérus. Il commence à se sentir à l'étroit dans l'utérus.
C'est le mois de l'élaboration des nerfs. Les circonvolutions cérébrales sont de plus en plus
nombreuses et profondes. Il pèse 1700 g et mesure 40 cm. Il est viable. La hauteur utérine est
de 28 cm.
- 8ème mois : la peau s'épaissit et devient plus rose que rouge. C'est le mois de l'accumulation
de la graisse. Le bébé grossit de 250 g par semaine. Le fœtus bascule et sa tête se place en bas.
Il pèse 2500 g et mesure 45 cm. La hauteur utérine est de 30-31 cm. La mère a des envies
fréquentes d'uriner. Elle s'essouffle vite et peut souffrir de sciatique, de varices, d'hémorroïdes,
de brûlures d'estomac. Les contractions utérines commencent à se faire sentir.
- 9ème mois : l'enfant est terminé. Tout est prêt pour l'accouchement. En attendant, il prend du
poids : 100 g par semaine. Il pèse à terme 3300 g et mesure 50 cm. La hauteur utérine est à
32-33 cm.
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Chaque cellule du corps humain d'un individu contient dans ses 46 chromosomes les
informations génétiques de ce dernier.
Chez la femme, ce chromosome ne peut être que de type X tandis que celui de l'homme peut
être de type X ou Y.
Lorsque les 2 chromosomes sexuels réunis sont de type X (XX), le fœtus est une fille et
lorsque la combinaison se présente sous la forme XY, c'est un garçon.
C'est donc le spermatozoïde du père, qui porte un chromosome sexuel X ou Y, qui détermine
le sexe du fœtus.
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Placenta
Les membranes de l’œuf
Le liquide amniotique
Le cordon ombilical
a. Placenta :
C’est un organe d’échange entre la mère et le fœtus, il a aussi un rôle endocrine important.
C’est une masse charnue en forme de disque, mesure 15 à 20cm de diamètre et 2 à 3cm
d’épaisseur; plus épais au centre qu’à la périphérique, son poids est de 500 à 600g.
Une portion maternelle utérine (la plaque basale) : c’est la face placentaire formée au dépens
de la paroi utérine. Elle est rouge vive, brillante, formée de masses + ou – unies entre elles (=
les cotylédons)
Une portion fœtale: (la plaque choriale) : c’est la face placentaire d’origine fœtale, qui
regarde vers l’intérieur de l’œuf. Elle est blanche grisâtre, parcourue par de gros vaisseaux qui
se ressemblent vers le centre, là où s’insère le cordon ombilical.
Fonction endocrine: par l’intermédiaire du placenta, le fœtus puise dans le sang maternel
tout ce qui est nécessaire à sa croissance et à ses besoins énergétiques:
Substances organiques: protides, glucides, et lipides.
Substances minérales: eau, sels minéraux et particulier calcium et fer
Vitamines: toute fois certaines vitamines franchissent mal le placenta tel que le vit K (cela
explique certaines hémorragies méningées)
Fonction d’échange: dans le placenta, le sang fœtal se débarrasse du CO2 qu’il contient et
s’enrichit en oxygène provenant du sang maternel.
Fonction de protection: le placenta constitue une barrière efficace contre certains dangers
qui menacent le fœtus. Il s’oppose au passage dans le sens mère-fœtus de la plupart des
microbes de certains toxines et substances toxiques. Malheureusement ce barrage n’est pas
absolu: les virus sont capables de franchir la barrière placentaire (Rubéole)
Fonction de réserve: le placenta est capable de mettre en réserve certaines substances
nutritives (glycogène)
Rôle maternel: il est indispensable au maintien de la grossesse.
b. Les membranes de l’œuf :
1. Le chorion: est le reste de trophoblaste; c’est une membrane épaisse et fragile qui se détache
de l’amnios, il est peu résistant.
2. L’amnios: c’est la membrane qui tapisse toute la cavité utérine et entoure le cordon ombilical
luisant, il est très résistant.
c. Le liquide amniotique :
C’est le liquide dans lequel baigne le fœtus, il est opalescent, d’odeur + ou – fade (acide) la
quantité varie entre 0.5 et 1.5l.
Tige conjonctive vasculaire recouverte par l’amnios, c’est le trait d’union entre le fœtus et le
placenta, il mesure 50cm. Il contient une grosse veine et deux artères.
Le cordon s’insère du côté placentaire à la zone centrale de la face fœtale parfois l’insertion
peut être marginale, ou excentrique.
L’aspect général
L’appareil génital
Les glandes endocrines
A- Modifications générales :
Le poids :
Le reste correspond à une prise de poids directe par la mère, due à la rétention hydro-
sodée physiologique, à un accroissement du tissu adipeux.
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Fœtus 3 300 g
Placenta 600g
Utérus, seins, masse sanguine 4 500 g
Masse grasse acquise 3 000 g
Total 11 400 g
L’aspect général :
Le ventre augmente de volume, il fait saillie en avant, déplisse l’ombilic et tend de plus en
plus la peau de l’abdomen qui peut être marquée en fin de grossesse de vergetures;
Une hyper lordose lombaire tend à compenser le déséquilibre statique engendré par la
saillie abdominale.
Cette hyperpigmentation est plus marquée au niveau du front, des joues, du pourtour de la
bouche, elle disparaît en 2 à 3 semaines après l’accouchement.
L’utérus :
C’est l’organe maternel dont les modifications anatomiques sont les plus évidentes;
Pesant normalement environ 50g et ayant une capacité de 2 à 3 cc, il pèse 1 kg à terme, et à
une capacité de 4 à 5 litres;
- Situation:
Reste pelvien au cours des 2 premiers mois, et ne dépasse le bord supérieur de la symphyse
pubienne qu’à la fin du 2° mois;
Le 3ème mois, il devient abdominal, débordant la symphyse de 8cm, son fond est alors à
mi-distance entre symphyse et ombilic;
A 7mois, à 27cm;
A 8mois, à 30cm;
A terme à 33cm
- Dimensions:
Non gravide, le corps utérin mesure 6 à 8 cm de long et 4 à 5 cm de large;
- Forme:
Varie au cours de la grossesse, péri forme au début, il devient sphérique au cours du 1 er
trimestre. Sa croissance se fait ensuite surtout selon son axe longitudinal, il devient
d’abord cylindrique puis ovoïde à grosse extrémité fundique;
- Direction:
L’antéversion de l’utérus tend à s’accentuer au début de la grossesse, puis il se redresse
spontanément au cours du 2ème et 3ème trimestre.
Le col utérin :
- Ses modifications essentielles se feront en cours de l’accouchement.
- Au cours de la grossesse, son volume et sa longueur ne changent pas;
- En fin de grossesse, son orientation devient de plus en plus postérieure;
- Dès le début de la grossesse, sa consistance se ramollit et il prend une teinte violacée;
- Les modifications de l’état des orifices sont variables selon la parité:
- L’orifice interne reste fermé jusqu’en début du travail chez la primipare, chez la multipare,
il a quelque fois tendance à s’incorporer au segment inférieur avant tout travail;
- L’orifice externe est fermé chez la primipare, il est au contraire souvent perméable chez la
multipare.
Le segment inférieur :
Élément fondamental de l’utérus gravide, c’est la partie basse amincie de l’utérus située
entre le corps et la corps, Il ne s’individualise nettement qu’au cours du 3 ème trimestre de
la grossesse, se présente sous forme d’une calotte évasée, ouverte en haut, c’est sur sa
face antérieure que se pratique la césarienne segmentaire, mesure environ 10 cm de
haut et son diamètre supérieur est de 9 à 12 cm, la minceur qui le caractérise est le
signe d’une bonne ampliation.
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L’ovaire:
Augmente de volume, le corps jaune gravidique dégénère dès le 2ème trimestre de gestation;
1- Artère utérine:
Augmente de longueur, double de volume, une de ses branches : L’artère récurrente du fond
utérin, vascularise la zone d’insertion placentaire,
A. Fonction digestive :
B. Fonction pulmonaire :
C. Fonction cardiovasculaire :
D. Fonction rénale :
Sur le plan fonctionnel: Le débit sanguin rénal est augmenté dès le début de la grossesse de
200 à 250 ml/min et cesse de l’être à l’approche du terme, La filtration glomérulaire augmente
au cours de la grossesse, il en résulte une baisse de la créatinine et de l’urée sanguine. Les
fonctions tubulaires sont modifiées. La diurèse de 24 heures augmente au 2 ème trimestre et
diminue au 3ème trimestre, la glycosurie est variable, et la protéinurie est absente. Les
chlorures connaissent une diminution importante au cours de la grossesse, Les acides aminés,
les ammoniaques et les phosphates augmentent alors que toutes les autres constantes restent
normales.
Eléments organiques :
La régression :
C’est un mode de défense, devant les facteurs d’angoisse et d’anxiété. La femme se rétracte,
prends des distances vis-à-vis des problèmes.
La régression crée une dépendance vis-à-vis de l’entourage : mère, mari, médecin, prestataire
Ce transfert est source de demande excessive qui peut être parfois mal toléré.
L’introversion
La femme enceinte se tourne en elle-même et s’occupe d’elle-même. Au cours de la
grossesse, il se produit une attitude orientée du corps et de l’esprit vers l’intérieur.
Une identification au fœtus.
La maternité peut s’accompagner d’une reviviscence des pulsions de la femme.
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Le diagnostic même très précoce est généralement facile. Une femme jeune bien réglée est
enceinte lorsque ses menstruations disparaissent : Aménorrhée.
- L’ovulation et la menstruation sont supprimées, le cycle menstruel est remplacé par le cycle
gravidique.
- La présence de l’œuf entraîne des modifications générales de l’organisme maternel.
- Le développement de l’œuf entraîne des modifications locales de l’utérus et des seins.
A- Signes essentiels :
a- Aménorrhée : c’est le signe le plus évident et le plus précoce, elle a plus de valeur
quand elle est :
- Brusque et complète
- Survient chez une femme en période d’activité génitale
- Chez une femme qui, jusque là régulièrement réglée
- En bonne santé.
b- La courbe thermique :
- C’est le toucher vaginal (TV) qui révèle ce signe très important, mais il nécessite une
grossesse supérieure à 1 mois:
Signe de NOBLE
B- Signes accessoires :
- Elle commence au niveau de col utérin et s’étend au niveau du vagin puis à la vulve
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C- Signes sympathiques:
Sont extrêmement nombreux et variables suivant les femmes et parfois chez la même femme
d’une grossesse à l’autre. Ces signes possèdent une simple valeur indicative, mais leur
absence ne permet pas de conclure l’absence d’une grossesse:
a- Signes digestifs: ce sont les plus connus et parmi ces signes on cite: les vomissements
surtout matinaux qui sont parfois remplacés par des nausées, ils disparaissent généralement
après 20 SA, leur persistance doit faire craindre une pathologie sérieuse.
b- Signes nerveux:
6.2.DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
Dans des cas exceptionnels, le diagnostic est difficile car les signes sont difficiles à
interpréter:
- N’importe quelle maladie générale peut perturber le cycle menstruel, et par conséquent
entraîner un retard de règles.
- Il y a des femmes mal réglées qui peuvent avoir des retards de plusieurs semaines et parfois
plusieurs mois sans être enceintes.
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- Exceptionnellement quelques femmes conservent leurs règles pendant les 1 ers mois de la
grossesse.
Le volume utérin peut être trompeur:
- L’utérus est plus petit par rapport au retard des règles (aménorrhée sans grossesse ou
grossesse pathologique: GEU, Grossesse arrêtée)
- L’utérus est plus gros par rapport au retard des règles (fibrome, grossesse molaire).
C’est dans ces cas difficiles que l’on peut avoir recours aux réactions biologiques et
immunologiques de la grossesse.
Principe général : Mise en évidence dans les urines ou dans le sang d’une quantité
importante de l’hormone gonadotrophine chorionique HCG. Cette hormone étant produite
par le placenta. Sa présence dans le sang ou dans les urines traduit l’existence d’une
grossesse en évolution.
A- Réactions biologiques :
Ces réactions sont faites sur des animaux d’expérience au laboratoire (lapine, souris,
grenouille…) : Lorsqu’on injecte à un animal de l’urine ou du sang de la femme enceinte
riche en HCG, cette dernière provoque au niveau des gonades et des organes génitaux de
l’animal des modifications visibles: la réaction est dite positive.
Si la femme n’est pas enceinte, ses urines ou son sang ne contient pas l’HCG, donc les
gonades de l’animal de l’expérience ne sont pas modifiés: la réaction est dite négative.
B- Réactions immunologiques :
Ce sont les réactions les plus pratiquées actuellement car elles ne nécessitent pas d’animaux
de laboratoire. Elles sont simples et rapide. Elles reposent sur une agglutination ou non de
l’antigène - anticorps c’est-à-dire si on a mis préalablement le sérum anti-gonadotrophine en
présence des urines de la femme enceinte, l’HCG présente en abondance dans ces urines
neutralise le sérum: le diagnostic est dit positif.
6.3. ECHOGRAPHIE :
La vie de l’embryon peut être affirmée à partir de la 5ème semaine par l’existence d’une
activité cardiaque mise en évidence par les ultrasons à effet Doppler.
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Pratiquée vers 12 semaines d'aménorrhée, elle permet une datation précise de la grossesse, à
+/- 3 jours. Elle va également confirmer le caractère intra-utérin et évolutif de la grossesse.
Elle peut être pratiquée beaucoup plus précocement en cas de suspicion de grossesse extra-
utérine ou de grossesse arrêtée.
Cette échographie peut être pratiquée par voie sus-pubienne ou mieux: par voie endo-
vaginale.
7.1.Déterminer le terme :
La datation du début de la grossesse est très importante : elle permet le calcul de l'âge gestationnel
Sur le plan légal : Déclaration aux organismes sociaux - Début du congé prénatal.
Sur le plan médical : Cette mesure est indispensable pour les diagnostics de prématurité, de
post-maturité et des pathologies de la croissance fœtale (hypotrophie ou macrosomie), ainsi
que pour établir la plupart des indications thérapeutiques obstétricales.
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Elle consiste à ajouter sept jours à la date du premier jour des dernières menstruations et à y
ajouter neuf mois (ou retrancher trois mois).
Exemples:
Calcul : 10 + 7 = 17
Calcul : 20 + 7 = 27
8. L’HYGIÈNE DE LA GROSSESSE :
8.1.L’hygiène alimentaire :
La grossesse nécessite une alimentation variée, saine et équilibrée adaptée aux besoins
énergétiques de la femme enceinte. Cette alimentation doit comprendre des minéraux, des
oligoéléments, des vitamines et des apports liquidiens en quantité suffisante pour assurer un
déroulement normal de la grossesse. A défaut, une supplémentation sera prescrite.
Il est conseillé à la femme enceinte de respecter au quotidien une hygiène de vie.
Les vergetures: Ceux sont des stries qui apparaissent sur la peau de l’abdomen, sur les seins et
sur les cuisses. Elles sont dues à un relâchement des fibres élastiques de la peau, lié à l’état de
la grossesse. Elles sont d’abord plus ou moins rougeâtres puis blanchissent et resteront
indélébiles.
Il n’existe en réalité aucun traitement efficace, ni préventif, ni curatif (on peut conseiller des
crèmes destinées à empêcher l’apparition des vergetures).
Il est conseillé aux femmes enceintes d’éviter le plus possible les soucis, les émotions, de
se distraire et de rechercher la santé morale.
Les travaux modérés ne sont pas nuisibles pour la femme enceinte, mais lui rappeler
qu’elle doit dormir 8 heures la nuit et faire la sieste le jour, il lui interdit de travailler à la
préparation des produits toxiques et explosifs;
Elle doit éviter le contact avec les foules et d’une manière générale en toute circonstance
le risque de contagion.
En bref: Avant tout voyage, assurer qu'il n'existe aucune contre indication médicale.
Sport : Il existe très peu contre indications à l'activité sportive pendant la grossesse dès lors
que l’on parle de sports de loisirs et non de performances et de compétitions.
Les plus recommandés sont la marche et la natation, dans la mesure où les efforts sont
adaptés.
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Les sports à éviter sont ceux qui entraînent un risque de chutes : le ski (alpin, de fond et
nautique), le surf, la planche à voile et l’équitation.
L’activité sportive doit être arrêtée devant l’apparition de signes inhabituels tels que
contractions utérines, saignements ou signes d’épuisement en cours d’exercice.
vomissement (laitages,
fromage). Evitez les aliments
difficiles à digérer
Malaises d’hypoglycémie qui se voit en fin Fractionnez les repas, ne
Malaises de matinée, ou des après le repas. restez pas à jeun plus de deux
heures et demie
Brûlures Relâchement de la valve située à l’entrée de Evitez les repas trop riches,
d’estomac l’estomac. Reflux d’acide gastrique vers acides ou qui fermentent.
l’œsophage. Ajoutez un oreiller à votre lit.
Cela provoque de fortes brûlures d’estomac
Constipation Relâchement des muscles de la paroi intestinale Prenez des repas réguliers en
privilégiant les fibres, les
céréales et les fruits.
Boire entre les repas
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Mal de dos positions inhabituelles qui se répercutent sur votre tenir très droite,
colonne vertébrale, vos jambes et même vos pieds que vous soyez assise ou
debout.
En cas de douleur, étendez-
vous sur le dos
Vergetures Lignes rouges sur la peau des cuisses, Contrôlez votre poids en
du ventre ou des seins ne disparaissent pas à la fin suivant
de la un régime équilibré.
grossesse, mais se transforment en fines rayures Utiliser une crème hydratante
nacrées.
Troubles de Au début de la grossesse, besoin de dormir est Evitez les excitants (café, thé,
sommeil, Important. coca-cola…).
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Il pèse entre 3000 et 3500 g. Il mesure 50 cm (49 à 52 cm). Il a des téguments fermes, avec un
pannicule adipeux élastique. La peau est recouverte de quelques traces de vernix caseosa,
enduit sébacé blanc, les cheveux sont bien développés, les ongles atteignent le bout des
doigts.
Le prématuré a des téguments fins, entièrement recouverts de vernix, les cheveux sont rares,
les ongles courts.
Le post-mature a des téguments fripés, plus au moins desséchés, avec très souvent une
desquamation, surtout marquée aux extrémités, les ongles sont longs, le vernix a
complètement disparu, la taille globale peut atteindre et dépasser 54 cm.
La tête fœtale constitue le volume le plus important qui doit franchir le défilé pelvien
(bassin maternel): elle représente à elle seule près du tiers de volume fœtal.
38
Le volume et le poids de la tête expliquent que l’enfant soit situé tête en bas dans l’utérus
(position normal d’un solide dans un liquide) et que ce soit la tête qui se présente la
première au détroit supérieur.
a- Repères osseux :
Certains repères osseux sont importants à connaître, car ils permettent, par le toucher vaginal,
de connaître la position exacte de la tête par rapport au bassin maternel.
Trois repères, situés au niveau de la voûte, sont essentiels car ce sont eux que l’on perçoit
dans la majorité des cas.
La suture longitudinale: ou grande suture, entre les 2 pariétaux, avec, à ses 2 extrémités:
Les dimensions de la tête fœtale, et spécialement ses dimensions antéro postérieures, sont
donc capitales dans la mécanique obstétricale.
L’occipito – frontal : 12 cm
Le bipariétal : 9,5 cm
Le bitemporal: 7,5 cm
40
Le tronc :
Sur un fœtus normal, le tronc ne présente à décrire au point de vue obstétrical que deux
dimensions remarquables:
Les membres :
Leur présence à côté, ou même au devant d’une présentation céphalique peut réaliser une
dystocie plus au moins grave: c’est la procidence d’un membre.
Le fœtus in utero vit dans des conditions privilégiées, certains organes sont au repos
comme le poumon, ou en semi repos comme l’appareil digestif et le rein, le circuit cardio-
vasculaire fonctionne de façon particulière, le maintien de la température est assuré par le
liquide amniotique, c’est le placenta qui permet les échanges métaboliques.
Au repos jusqu’au terme. Les alvéoles sont pleines de liquide pulmonaire. Le surfactant est
secrété après la 34ème SA. C’est lui qui empêchera l’affaissement de l’alvéole après la 1ère
inspiration. Son absence ou son insuffisance en cas d’accouchement prématuré entraîne après
la naissance la maladie des membranes hyalines.
42
Circulation fœtale :
Le sang oxygéné et enrichi d’éléments nutritifs arrive par la grosse veine ombilicale:
Il ne transit pas le foie mais gagne directement la veine cave inférieure par le canal
d’Arantius.
Les poumons n’étant pas fonctionnels, ils ont juste besoin d’une minime quantité de sang pour
leur nutrition. Les alvéoles pulmonaires sont collabées, les artérioles pulmonaires sont fermés
et offrent une trop grande résistance au passage du sang.
La majeure partie du sang de l’oreillette droite (90%) va donc être dirigée sur la grande
circulation, c’est-à-dire la circulation aortique.
Une partie du sang de l’oreillette gauche par le foramen ovale qui est une communication
physiologique entre les 2 oreillettes.
L’autre partie de ce sang emprunte la portion initiale de l’artère pulmonaire, mais gagne
directement la crosse de l’aorte, sans passer par les poumons, en empruntant une
communication entre l’artère pulmonaire et l’aorte: le canal artériel.
Le sang aortique est distribué à tout l’organisme fœtal et assure ainsi l’oxygénation et la
nutrition tissulaire fœtale.
43
Les artères ombilicales sont branchées sur les artères hypogastriques, ramifications terminales
de l’aorte. Tout le sang fœtal n’est donc pas obligé d’emprunter le trajet des artères
ombilicales, une partie restant dans la circulation proprement fœtale.
Il est à noter que, contrairement à la règle générale, chez le fœtus, une veine (veine
ombilicale) véhicule du sang riche en oxygène et en éléments nutritifs et des artères (artères
ombilicales) véhiculent du sang pauvre en oxygène et riche en déchets métaboliques.
La résistance artérielle diminue progressivement par amincissement des parois artérielles (en
une dizaine de jours), le sang pourra donc progressivement passer de plus en plus facilement
dans la petite circulation pulmonaire;
Le foie est volumineux et occupe la moitié droite de la cavité abdominale, ses fonctions sont
déjà importantes.
L’intestin mesure 2m, le côlon 50 cm, ils sont remplis par du méconium: substance pâteuse
de couleur vert bouteille, stérile, formée par des débris épithéliaux de l’intestin , de la bile
épaissie et de quelques éléments provenant du LA dégluti.
Appareil urinaire :
Il commence à fonctionner dès la 11 SA, mais n’a pas de rôle important dans l’élimination de
certains corps toxiques, ceci est assuré par le placenta. Il intervient de façon importante dans
la régulation du volume et la composition du LA, La diurèse journalière en fin de grossesse
est d’environ 500 ml.
Glandes endocrines :
Le système thyroïdien se met en place à la 20ème SA, il est autonome et indépendant dans la
2ème moitié de la grossesse : la TSH ne traverse pas la barrière placentaire et il n’y a pas de
transfert de T3 ou de T4 de la mère au fœtus.
45
Système immunitaire :
Le fœtus installe progressivement ses mécanismes immunologiques qui lui permettront après
la naissance d’assurer sa propre défense. Très tôt apparaissent les lymphocytes B,
responsables des réactions d’immunité humorale:immunoglobulines
Dans le thymus, mature dès 20 SA, prennent naissance les lymphocytes T, responsables des
réactions d’immunité cellulaire.
Système nerveux :
Il se développe pendant la vie fœtale. Le fœtus perçoit des sons, des stimulations lumineuses,
souffre. L’environnement du fœtus est perturbé par les sons, les lumières et les contacts.
Il va répondre à toutes ces stimulations par des mouvements. L’échographie permet d’étudier
les comportements sensoriels du fœtus humain in utéro.
Le fœtus a des mouvements spontanés dès la 7ème SA. La mère ne les percevra qu’entre la
16ème et la 21ème SA. L’activité augmente en cas d’émotion et de stress maternel.
Peau :
La peau du fœtus est recouverte de vernix caseosa secrété par l’amnios: le vernix est mélangé
à des cellules épidermiques desquamées et à des lanugo.
Thermorégulation :
Le fœtus produit de la chaleur. Sa température est supérieure à celle de la mère d’1/2 degré
environ. Il assure sa thermorégulation par l’intermédiaire de la circulation placentaire.
46
Les facteurs
de risque
liés à la grossesse
47
DYSTOCIE ET GROSSESSE
1. Définition :
2. Types de dystocies :
Détroit supérieur
Excavation ou détroit moyen
Détroit inférieur
Les dangers et conséquences de ces anomalies sont représentés par un passage difficile, voire
impossible du fœtus et dans ce cas on peut retrouver:
On doit évoquer une anomalie du bassin osseux devant toute femme enceinte qui présente
à l’interrogatoire ou à l’examen physique et obstétrical l’un ou plusieurs des éléments
suivants:
Des ATCD d’accouchement difficile (ventouse, forceps, césarienne), des morts-nés, des
traumatismes (chute, fracture,des membres inférieurs, du bassin)
Une marche boiteuse
Une taille inférieure ou égale à 1,50 m
À l’examen obstétrical (TV): une présentation dystocique (front, épaule), une procidence des
membres, des anomalies au niveau du BO (promontoire accessible, épines sciatiques
saillantes)
b. Ce qu’il faut faire pour reconnaitre le risque :
L’interrogatoire pour rechercher les principales notions de risque: accouchement difficile
(épreuve du travail, ventouse, forceps, césarienne), primiparité ou multiparité, âge de la
patiente (surtout si inférieur à 17 ans,…
La mensuration et l’appréciation de la taille: Retenir toute taille inf. à 1,50 m
L’observation et la recherche de déformations ou malformations au niveau de la colonne
vertébrale (cyphose, lordose), une boiterie, une cicatrice abdominale éventuelle d’une
césarienne.
L’examen par le TV: cet examen permet de rechercher éventuellement une présentation
dystocique, un promontoire accessible et une saillie des épines sciatiques.
c. Ce qu’il faut faire face au risque identifié :
1ère situation:
1. Si la grossesse est loin du terme (1er ou 2ème trimestre) et qu’on note la présence d’un ou
plusieurs des éléments suivants: primiparité, âge inférieur ou égal à 17 ans, taille inférieure ou
égale à 1,50 m, déformations ou malformations (colonne vertébrale, marche,..) anomalies au
TV (promontoire accessible, épines saillantes, ...) = Grossesse à risque. Il faut référer la
femme enceinte vers la consultation médicale.
2. Si la femme enceinte est primipare et présente une grossesse du 3ème trimestre et que l’on note
la présence d’un ou de plusieurs de ces éléments (voir 1.):
49
2ème situation:
1. Si la femme enceinte est déjà multipare et présente une grossesse du 1er ou 2ème trimestre
avec: antécédents d’accouchements difficiles (ventouse, forceps, césarienne) et/ou d’enfants
morts-nés, déformations ou malformations apparentes (boiterie, cyphose, scoliose,…), et que
le TV révèle un promontoire accessible ou des épines sciatiques saillantes: Il faut référer la
femme enceinte directement vers la consultation médicale.
2. Si la femme enceinte et présente une grossesse du 3ème trimestre avec un ou plusieurs de ces
signes (voir 1.): Il faut la référer directement vers la maternité ou le centre hospitalier.
50
METRORRAGIES DE LA GROSSESSE
a. Définition :
Toute métrorragie, c’est-à-dire toute perte de sang, même minime, est un signe anormal
chez la femme enceinte et doit amener à consulter sans tarder. La cause des métrorragies est
variable suivant le moment de la grossesse auquel surviennent les pertes sanglantes.
1ère situation:
Devant cette situation, convoquer la femme le plus souvent (visites supplémentaires) pour
assurer une surveillance plus étroite de la grossesse.
Il faut alors dans les cas et quelle que soit la cause de la métrorragie et l’âge de la grossesse
envoyer la patiente vers la maternité ou la formation hospitalière la plus proche.
52
HTA ET GROSSESSE
Rappel :
Sources d’erreurs :
1. Classification :
HTA chronique
HTA gestationnelle ou transitoire = HTA Gravidique
Pré-éclampsie (PE)
Pré-éclampsie surajoutée
1.1. HTA CHRONIQUE (= préexistante) :
- 2 à 5% des grossesses
- Elle est préexistante à la grossesse ou découverte < 20 SA
- Quelle que soit sa cause
- L’implantation placentaire est le plus souvent normale (≠ prééclampsie)
1.2. HTA GRAVIDIQUE : HTA gestationnelle = transitoire = tardive
- HTA isolée en fin de grossesse ou dans le post-partum immédiat avec normalisation des
chiffres tensionnels après l’accouchement (dans les 10 jours du post-partum).
- Il n’y a pas de protéinurie +++
- Pas de sur-risque majeur (mère et enfant)
Dg différentiel
La définition classique associait 2 des 3 signes suivants : œdèmes, HTA, protéinurie, chez
une femme indemne d’affection hypertensive ou de néphropathie.
- Il s'agit d'une affection propre à la grossesse qui affecte 5 à 10% des grossesses.
- Guérison sans séquelle avec la fin de la grossesse.
- C’est une maladie de l’implantation placentaire
1.4. PRE-ECLAMPSIE SURAJOUTEE :
- A une HTA chronique ou à une néphropathie.
- HTA chronique avec apparition d’une PU ≥ 0,3 g/24h en cours de grossesse ou Néphropathie
chronique avec apparition d’une HTA surajoutée
- Risque materno-foetal majeur ++ (> PE pure)
Collecter les urines pendant 24h et faire un dosage: c’est la meilleure façon et s’exprime en
g/24h : elle doit être > 0,3 g/24 h.
Sur un échantillon d’urine en utilisant des bandelettes réactives: elle doit être égale à 2 (+)
Complications maternelles:
Pré-éclampsie, éclampsie
HELLP syndrome
CIVD (Coagulation Intraveineuse Disséminée)
HRP
IRA
Complications hépatiques
PRE-ECLAMPSIE SEVERE :
PAS > 160 et PAD > 110 avec Protéinurie > ++.
Si signes de gravité:
L’ÉCLAMPSIE :
o Définition :
C’est une crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte dans un contexte
d'hypertension gravidique. Elle survient habituellement comme la complication majeure de
la pré-éclampsie. Il s'agit d'une urgence vitale pour la femme et l'enfant à naître.
o Diagnostic clinique :
56
4 périodes:
3. Période clonique: >1min, convulsions de la 1/2 sup du corps, pas de perte d’urines
4. Période comateuse
HTA
Symptômes de dysfonctionnement cérébral local: cécité corticale, confusion,…
Atteintes d’ordre systémique: œdèmes, douleur épigastrique,...
o Diagnostic biologique :
o Examens complémentaires :
Scanner cérébral
IRM
Doppler transcranial
o Complications :
Décollement placentaire
Insuffisance rénale sévère
HELLP syndrome
CIVD
Œdème pulmonaire
Arrêt cardio-respiratoire
Séquelles neurologiques
Mort maternelle et/ou périnatale
o Prise en charge :
Faciliter la respiration de la maman
Arrêter les convulsions
Traitement l’hypertension qui prévient les convulsions
Stabiliser l’état maternel
Accoucher
Tourner la patiente sur le côté gauche, pour diminuer le risque d’inhalation de sang et/ou de
vomissement…
Mettre une canule ou plastique dans la bouche pour éviter la morsure de la langue
o Modalités du traitement médical antihypertenseur :
Il influence peu le pronostic car l'HTA n'est qu'un symptôme d'une maladie poly viscérale.
Un traitement trop énergique peut même aggraver une souffrance fœtale en réduisant la
perfusion utéro-placentaire+++.
• Sont prohibés :
Régime sans sel et diurétiques: ils aggravent l'hypovolémie (déjà présente chez la femme
enceinte hypertendue) et réduisent la perfusion utéro-placentaire.
On peut utiliser :
Un antécédent d’HTA gravidique ou de pré éclampsie peut récidiver, en général sur un mode
comparable : un antécédent sévère (HRP, éclampsie, mort fœtale in utero…) fait craindre un
événement similaire.
58
Il faut prévoir :
• Une surveillance renforcée, avec Doppler utérin dès 5 mois : les altérations du Doppler
utérin peuvent précéder de plusieurs semaines l'apparition de l'HTA et du RCIU
100 mg par jour (formes pédiatriques pour nourrissons) de la fin du premier trimestre (voire
même plus tôt) jusqu’à 35 SA, (en cas de RCIU sévère ou Pré éclampsies précoces et/ou
sévères).
59
GROSSESSE MULTIPLE
Introduction :
Augmentation avec les techniques de PMA
La grossesse gémellaire est une grossesse à haut risque.
Elle représente environ 1% des grossesses dans la littérature et contribue
disproportionnellement à la mortalité périnatale.
D’où la nécessité d’un diagnostic précoce et d’un suivi étroit de son début jusqu’à
l’accouchement.
Elle pose un réel problème obstétrical dans nos pays en développement.
Risques augmentés des complications obstétricales (pré-éclampsie …)
1. Définition :
C'est le développement simultané de deux ou de plusieurs fœtus dans l'utérus. La
grossesse peut être gémellaire (2 fœtus), triple, quadruple, etc...
Il existe deux sortes de grossesse multiple:
monozygote (un seul œuf)
dizygote (deux œufs).
NB: Des jumeaux peuvent ou non partager le même placenta et/ou la même
poche amniotique.
Schéma des grossesses gémellaires selon le mode de fécondation :
60
2. Diagnostic :
a. Diagnostic clinique :
Premier trimestre:
- Type anatomique
- Dépistage des complications
3. Complications :
Complications maternelles:
- Syndromes vasculo-rénaux
- Pathologies infectieuses
- Anémie
- Insuffisance veineuse
- Mortalité maternelle
Complications ovulaires:
-Prématurité
-Hydramnios
- RCIU
- Placenta prævia
- Iso-immunisation Rhésus
- Présentation transversale ou par le siège
b. Complications spécifiques :
- Malformations fœtales, pathologies géniques ou chromosomiques
- Grossesses hétérotopiques
62
L’inspection : à la fin de la grossesse, le volume de l’utérus dépasse celui d’un utérus normal
à terme.
La palpation : cet examen bien mené permet à l’infirmière de reconnaitre deux ou plusieurs
pôles fœtaux. La palpation permet aussi de noter la surdistension utérine qui est souvent
frappante et visible d’emblée.
Entités Bénignes:
- Môles invasives
- Choriocarcinome
1. DEFINITION :
- Dégénérescence kystique des villosités placentaires
- Anomalies des villosités placentaires
2. CAUSES :
- Troubles au cours de la fécondation
- En rapport avec nutrition (pauvreté en graisse animale et carotène), âge, tabagisme,
alcoolisme,…
3. SIGNES CLINIQUES :
- < 24 SA
- Métrorragies capricieuses
- Hyperemesis gravidarum
4. EXAMENS COMPLEMENTAIRES:
- Radiographie pulmonaire
5. EVOLUTION:
6. TRAITEMENT:
7. SUIVI :
Stérilet n’est pas formellement contre indiqué si: absence de rétention, bonne involution
utérine, absence de CI habituelles
65
1. Généralités :
L’anémie est définie lorsque la concentration d’hémoglobine est inférieure au seuil limite
établi, tel qu’il est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce seuil se situe dans une
fourchette allant de:
Anémie ferriprive: C'est la forme d’anémie la plus répandue. Les menstruations abondantes
et une alimentation pauvre en fer en sont les causes les plus fréquentes. L’anémie ferriprive
modifie la taille des globules rouges, qui deviennent plus petits que la normale (anémie
microcytaire).
Anémie causée par une carence en vitamines : Ce type d’anémie produit des globules
rouges déformés et très gros (anémie macrocytaire). Les plus courantes sont celles causées
par une carence en vitamine B12 ou en vitamine B9 (acide folique)
Anémie causée par une maladie chronique : Plusieurs maladies chroniques (et parfois leurs
traitements) peuvent réduire la quantité de globules rouges en circulation dans le sang. C’est
le cas du cancer, de la maladie de Crohn et de maladies inflammatoires comme l’arthrite
rhumatoïde
Anémie hémolytique : Ce type d’anémie se caractérise par une destruction trop rapide des
globules rouges.
Anémie sidéroblastique : Ce terme chapeaute un groupe d'anémies très rares dans lesquelles
les globules rouges ne peuvent fixer le fer dans l’hémoglobine.
Anémie aplasique : (ou aplastique). Cette maladie rare survient quand la moelle osseuse ne
produit plus assez de cellules souches sanguines. Ainsi, il n’y a pas seulement un manque de
globules rouges, mais aussi de globules blancs et de plaquettes sanguines.
Diagnostic :
Puisqu’on ne peut pas se baser uniquement sur les symptômes pour établir un diagnostic,
il est nécessaire d’entreprendre un examen en laboratoire d’un échantillon de sang. Un
hémogramme (formule sanguine complète) est normalement prescrit par le médecin.
67
3 principaux paramètres :
Taux d’hémoglobine :
La concentration d’hémoglobine (le pigment respiratoire que renferment les globules rouges)
dans le sang, exprimée en grammes d’hémoglobine par litre de sang (g/l) ou par 100 ml de
sang (g/100 ml ou g/dl).
Taux d’hématocrite
Le nombre de globules rouges contenus dans un volume de sang donné, normalement exprimé
en millions de globules rouges par microlitre de sang (millions/µl).
L’ANEMIE FERRIPRIVE
1. DEFINITION :
- La multiparité
- L’allaitement prolongé
- Les grossesses rapprochées (écart entre deux grossesses de moins d’un an)
3. SIGNES CLINIQUES :
- SYNDROME ANEMIQUE :
Tachycardie, palpitation
Irritabilité
- Fragilité des phanères : Ongles cassants, cheveux secs, cassants, peau sèche, perlèche péri
buccale.
Infection à répétition
Splénomégalie
Prurit vulvaire
4. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
- NFS :
- FROTTIS SANGUIN
69
- ELECTROPHORESE DE L’HEMOGLOBINE
5. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
- PERTE DE FER :
PERTE DIGESTIVE:
Hernie hiatale
Hémorroïdes
Varices œsophagiennes
Maladie de crohn, …
PERTE GYNECOLOGIQUE:
Menométrorragie
Fibrome
Cancer de l’utérus
Gastrectomie
Résection du grêle
Maladie cœliaque
Géophagie
- CARENCE D’APPORT
MALNUTRITION
Saignement
Malnutrition
- TRAITEMENT DE LA CARANCE EN FER:
FER PER OS ( Forme injectable exceptionnel )
Fumefer*, Tardyféran*…
Rq: Une association avec du Vit C est indiquée car il améliore l’absorption du fer
DUREE DE TRAITEMENT:
- TRAITEMENT PREVENTIF:
• Plusieurs raisons
• viande rouge, volaille, poisson, les abats, les légumes à feuilles vert foncé (épinards, asperges,
etc.), les légumineuses, ....
71
SYPHILIS CONGENITAL
INTRODUCTION
Des progrès ont été faits aussi bien dans le diagnostic devenu plus simple, que dans le
traitement utilisant de nouveaux schémas thérapeutiques préconisés par l’OMS.
1. EPIDEMIOLOGIE :
2. CONSEQUENCES DE LA CONTAMINATION
La MFIU, l’accouchement d’un fœtus macéré, une prématurité, un nouveau-né présentant des
lésions syphilitiques.
3. CLINIQUE :
La syphilis congénitale se manifeste par plusieurs tableaux cliniques:
La SC précoce est la plus fréquente
La SC tardive
72
Des tableaux cliniques très différents peuvent être observés, allant de la mort fœtale à la
forme sérologique pure:
Enfant mort né: Le nouveau-né est macéré, il présente des lésions bulleuses de même
qu’une hépatosplénomégalie.
Syphilis congénitale précoce grave: Le NN é est souvent prématuré, il a les signes d’une
septicémie, un anasarque foeto –placentaire, des hémorragies, une méningite. L’évolution
est fatale malgré le traitement.
Syphilis congénitale commune: forme la plus fréquente de SC, les tableaux cliniques sont
polymorphes. La survenue est précoce, ou plus tardive jusqu’au 4ème mois de la vie,
jamais au delà de 2ans.
Manifestations cutanéomucqueuses :
Lésions ostéoarticulaires
Anémie et thrombopénie
Elle est révélée après l’âge de 2 ans, c’est l’équivalent congénital de la Syphilis tertiaire.
73
Dans 40% des cas, il s’agit de forme symptomatique, et dans 60% des cas, les formes sont
asymptomatiques, dépistées par la sérologie.
Les lésions sont de siège oculaire; les manifestations neurologiques sont rares.
4. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :
Les tests utilisant les antigènes (Ag) nontréponémiques (trep) : c’est le V.D.R.L. (Venereal
Disease Research Laboratory)
Examen du LCR : On peut trouver une hypercellularité en cas d’atteinte neurologique, mais
si le LCR est normal cela n’élimine pas une neurosyphilis.
5. TRAITEMENT DE LA S.C. :
Traitement de la mère :
Varie selon le stade de la syphilis, précoce ou tardive, On utilise la pénicilline retard ou la
pénicilline G selon le protocole.
74
En cas d'allergie à la pénicilline: il faut utiliser l' Erythromycine en sachant qu'elle a une
mauvaise diffusion transplacentaire et qu'il faut faire une cure de pénicilline systématique
chez le nouveau-né.
Traitement de l'enfant :
Puis la Benzathine pénicilline à la dose de 50.000 U / kg en une injection IM, ensuite la Péni
G procaîne: 50.000 U / kg / j par voie IM pendant 15 j, enfin le dernier traitement préconisé
par l'OMS:
Evolution sérologique:
Chez la mère: Suivi de la sérologie tous les 3 mois, 6 et 9 mois durant 2 ans.
7. PREVENTION DE LA S.C :
TETANOS CONGENITAL
1. Définition :
C’est une maladie neurologique qui se caractérise par des contractures musculaires
consécutives à l’infection par la tétanospasmine.
Le tétanos se rencontre le plus souvent chez les personnes ayant des problèmes
d’immunité, mais il peut également toucher des individus vaccinés mais n’ayant pas réalisé
les injections de rappel.
Tétanos congénital :
Le tétanos peut se rencontrer chez la mère lors d’un accouchement, mais c’est chez le
nouveau-né qu’il se rencontre le plus souvent.
Une dysphagie, des crises de dyspnée avec cyanose, des contractions musculaires
douloureuses pouvant entraîner la mort par asphyxie; la tête se renverse en arrière, le tronc se
courbe, les membres se raidissent. Ces signes se trouvent après:
Avortement septique (tous les procédés locaux d’avortements peuvent être une cause de
tétanos)
Accouchement quand les règles d’hygiène ne sont pas respectées (matériel non stérile,
matériel souillé)
Forme néonatale :
• Mortalité : 90 %,
• Chez le NN, le 1er signe est le refus de téter, quelques jours après la naissance.
Le nouveau-né peut être infecté par des instruments souillés lors de la section ou ligature
du cordon ou par des produits locaux appliqués au niveau de la plaie ombilicale.
3. ATTITUDES :
- qui accompagnent leurs enfants au point de vaccination des équipes mobiles (milieu rural)
L’observation de la patiente
Il faut référer de toute urgence au centre hospitalier le plus proche toute patiente qui
présente des signes suspects de tétanos.
77
CARDIOPATHIEET GROSSESSE
INTRODUCTION
Les troubles cardiaques compliquent la grossesse dans près de 1% des cas. Certes, le
traitement de cette maladie s’est amélioré au fil des ans et de nouvelles techniques
chirurgicales ont été mises au point; mais il n’en demeure pas moins que la cardiopathie est
une cause de décès maternel majeure partout dans le monde.
Chez une femme atteinte d’une cardiopathie sous-jacente, les effets de la grossesse sont
graves. Pendant la grossesse, le volume sanguin de la mère augmente considérablement pour
combler les besoins du bébé en développement. Par conséquent, le cœur doit s’activer bien
plus pour pomper le sang.
1. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE :
Débit cardiaque, Augmente rapidement, d'environ 20% au 1ertrimestre, puis de 40% vers la
fin du 6emois puis légèrement et reste stable après.
D'une manière générale, une cardiopathie bien tolérée en dehors de la grossesse le sera
aussi pendant la grossesse assurant ainsi un bon pronostic maternel et fœtal. Les
78
Les bébés nés de mères atteintes de cardiopathie naissent parfois avec des troubles
cardiaques congénitaux. On peut quelquefois détecter la cardiopathie congénitale chez le bébé
en gestation au moyen d’une procédure appelée échocardiogramme fœtal. Parfois, pour traiter
la cardiopathie congénitale, le bébé est opéré peu après sa naissance.
3-L’âge maternel
Pendant la grossesse :
Surveillance maternelle, dès que la G. est connue, avec Arrêt des anti-vitamine K et
Remplacement par l'héparinothérapie sous-cutanée, durant le 1etrimestre (car risque
tératogène) et le 3e trimestre (car risque hémorragique.)
Pendant l’accouchement, il est important que la douleur soit contrôlée au moyen d’une
analgésie intraveineuse ou d’une péridurale.
80
TUBERCULOSE ET GROSSESSE
La rifampicine doit a priori être évitée au cours des dernières semaines de grossesse mais
lorsque l'utilisation est indispensable, elle a pu entraîner des hémorragies maternelles et
néonatales qui peuvent être prévenues par l'administration systématique de vitamine K1 à la
mère et à l'enfant.
Tuberculose et grossesse
- VIT K à la naissance.
TUBERCULOSE LATENTE
TTT standard ;
PREVENTION :
Vaccination: BCG
Rx thorax
CONCLUSION
L’INCOMPATIBILITE FOETO-MATERNELLE
1. Définition :
2. Epidémiologie :
3. Physiopathologie :
- Différence de constitution antigénique entre la mère et son fœtus.
- Développement d’une agglutinine contre le fœtus (passe la membrane filtrante placentaire).
4. Conséquences :
o Immuno hémolyse fœtale avec anémie et ictère hémolytique
o Anémie in utero, sévère, avec anasarque
o MFIU
o Ictères néonataux sévères
5. Mécanisme :
Conflit antigène/anticorps:
anticorps produit suite à une réaction immunitaire. Dans un premier temps, IgM, non
spécifiques, puis IgG (passage). L’organisme garde en mémoire une aggression (IgG).
EX: Femme RH-, FCS d’un fœtus RH+, donc fabrication d’Ac antiD. Deuxième grossesse,
fœtus RH+, Ac maternels vont l’attaquer.
Les Ac IgG franchissent la membrane placentaire et sensibilisent les hématies foetales, qui
vont être détruites.
CONSEQUENCES :
83
PREVENTION
Phénotypage du père
Surveillance fœtale:
Le nouveau-né:
Test de Coombs
DANS LE POST-PARTUM: En cas d’oubli des IgG dans les 72 h, l’injection peut tout de
même être réalisée jusqu’à 30 jours après l’accouchement Si prévention à 28 SA, le test de
Coombs peut être positif chez le nouveau né Rh+ ( près de 10 % des cas)
84
I. Définitions :
- L’accouchement est l’ensemble des phénomènes qui ont pour conséquence la sortie du
fœtus et de ses annexes hors des voies génitales maternelles après au moins six mois de
grossesse (soit 28 semaines d’aménorrhée (SA)).
- C’est la phase ultime de la grossesse.
- C’est l’ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui permettent à la femme
enceinte de donner naissance à un enfant.
Accouchement prématuré : 37 SA
Gestarité : nombre de grossesse(s) qu’a commencée(s) la patiente quel qu’en soit l’issue
(IVG, des fausses couches, des grossesses extra-utérines…) . La patiente est dite
primi/multigeste.
Avant tous gestes, il est impératif d’évaluer la situation dans laquelle risque de se passer un
éventuel accouchement.
Dans tous les cas l’accouchement devra se faire au possible dans un milieu: PROPRE,
CHAUFFE, ECLAIRE, SPACIEUX
Pour qu’un accouchement se produise, il est nécessaire que soient mis en présence :
En cas de présentation dystocique cet appui est perturbé et peut modifier la dilatation.
Après rupture des membranes, le mobile fœtal est en appui direct sur le col et la diminution de
la distension utérine favorise la rétraction des fibres utérines avec des contractions plus
efficaces.
Le col utérin:
C’est l’Obstacle. Il est élastique mais le retour à la forme initiale est très longue
permettant une dilatation progressive. Cette élasticité varie selon sa maturation et sa
résistance.
Le bassin osseux:
Rappel anatomique :
Le Coccyx
Les os iliaques
• Le grand bassin, sans intérêt obstétrical, fait partie de la cavité abdominale. Il est constitué
latéralement par les fosses iliaques des os coxaux et, en arrière, par les ailes du sacrum.
• Quant au petit bassin, il correspond au bassin obstétrical. Ce canal osseux est composé de
deux ouvertures : le détroit supérieur et le détroit inférieur et d'une excavation : l’
excavation pelvienne. Il a un rôle majeur en obstétrique.
Le détroit supérieur :
L'excavation pelvienne :
C’est la région du petit bassin située entre le détroit supérieur et le détroit inférieur,
dans laquelle s’effectuent la descente et la rotation de la présentation.
88
Le détroit inférieur :
1. LE TRAVAIL :
C’est l’ensemble des contractions utérines (CU) qui entraînent des modifications
cervicales : le col se centre, s’efface et se dilate.
• Traction directe sur le col par l’intermédiaire du segment inférieur et du raccourcissement des
fibres utérines.
une phase descendante plus longue qui ramène la pression au niveau du tonus de base,
Elles sont dues à l’activité du myomètre qui est composé de fibres musculaires lisses,
de tissu conjonctif et de nombreux vaisseaux. Elles correspondent aux contractions des fibres
élastiques. Elles sont :
Involontaires
Intermittentes et rythmées : entre les contractions, l’utérus se relâche. La pression enregistrée
pendant cette phase définit le tonus de base ;
Progressives dans leur durée et leur intensité : elles surviennent toutes les 15 à 20 minutes et
durent de 15 à 20 secondes en tout début de travail. Elles surviennent toutes les 2 à 3 minutes
et durent 30 à 45 secondes à la fin de la première phase de travail. Leur intensité augmente au
cours du travail.
Douloureuses : la douleur ne se manifeste qu’après une certaine durée de la contraction et se
termine avant la fin de celle ci. L’intensité de la douleur est sujette à des variations
individuelles. Elle augmente avec la progression du travail et est majorée par la crainte et
l’angoisse (utilité de la Préparation à la Naissance et à la Parentalité). Elle est le plus souvent
abdominale et pelvienne, mais peut également être ressentie dans la région lombaire,
90
notamment dans le cas des variétés postérieures. La pression à partir de laquelle la douleur
apparaît définit le seuil de Polaillon.
Totales : elles intéressent tout l’utérus
Cette union souple et élastique entre le corps et le col est une pièce indispensable pour
transformer la force intermittente des contractions utérines en dilatation progressive du col.
Un segment inférieur bien amplié, souple, est l’une des premières conditions
d’une bonne adaptation fœto-maternelle.
La partie de l’œuf située en bas, dans le SI, au voisinage du col, est appelée pôle inférieur de
l’œuf. Il comprend 2 entités importantes pour la dilatation : La poche des eaux et la
présentation fœtale.
Elle correspond à la partie des membranes et à la couche de liquide amniotique, qui apparait
dans l’aire de la dilatation cervicale, donc pendant le travail.
Dès le début du travail, les membranes se décollent sur presque toute la hauteur du SI.
Pendant la dilatation, l’ouverture progressive du col découvre ces membranes (amnios et
chorion) qui tendent à bomber dans le vagin à travers l’orifice de dilatation et réalisent la
poche des eaux. Lors des contractions, la Poche Des Eaux (PDE) est soumise à la
pression intra-amniotique.
91
Elle permet d’exercer sur le col des pressions parfaitement réparties, d’où l’importance de sa
conservation dans les présentations non régulières (siège, face).
On parle de rupture franche de la PDE en cas de rupture spontanée avec constatation nette
d’écoulement de liquide amniotique, à la différence de la fissuration de la poche des eaux.
La rupture artificielle des membranes sera réalisée à l’aide d’une pince à anmiotomie et
répond à des indications particulières.
Quand elle est régulière, c’est-à-dire arrondie, ferme et lisse, elle joue un rôle essentiel dans la
dilatation.
La dilatation n’a pas besoin de la présentation pour débuter mais nulle dilatation n’est
possible, surtout après 5 cm, sans le point d’appui de la poche des eaux ou de la
présentation.
Chez les primipares, la présentation descend dans le bassin en fin de grossesse. Chez les
multipares, la présentation reste haute pendant la grossesse et la dilatation. Elle ne
s’engage pratiquement que pour l’expulsion.
92
Les effets des contractions sur le col utérin sont observés avant et pendant au moins
une contraction lors d’un toucher vaginal. En dehors des contractions, il faut noter la
position, la longueur, la consistance, l’effacement, la dilatation et les effets éventuels sur la
présentation elle-même (bosse séro-sanguine, chevauchement des sutures). Pendant la
contraction utérine, on peut éventuellement noter la fermeture paradoxale et relative de
l’orifice de dilatation (ou spasme du col).
Le col se raccourcit sans ouverture puis il s’efface. Cela correspond à la période de maturation
par incorporation du col dans le segment inférieur. Quand l’effacement est terminé la
dilatation débute.
b. La dilatation :
Très lente au départ chez la primipare avec 6- 8 heures jusqu’à 2-3 cm : phase de latence, puis
plus rapide en phase active , maximum 3 cm / h
SCORE DE BISHOP
0 1 2 3
1ère phase ou phase de latence : de 0 à 3 cm, marquée par sa longueur (en moyenne, 6-7
h chez les nullipares, 4-5 h chez les multipares)
2ème phase ou phase active : comprenant 1 phase d’accélération entre 4-5 cm, puis une
pente maximale de dilatation (au moins 1 cm/heure) jusqu'à la dilatation complète (durée
moyenne de la phase active : 4-5 h chez les nullipares, 2-3 h chez les multipares.
1.2. Deuxième étape du travail :
- Phase d'engagement
a) L’ENGAGEMENT :
Le diagnostic d'engagement
Le signe essentiel est le signe de FARABEUF : deux doigts intra-vaginaux dirigés vers la
2ème vertèbre sacrée rencontrent la tête fœtale et sont arrêtés par elle. Ils ne peuvent trouver
place entre la présentation et la concavité sacrée.
La rotation intrapelvienne est une obligation puisque l'engagement se fait dans un diamètre
oblique mais que le dégagement ne peut se faire que dans le diamètre sagittal du bassin.
La rotation se fait presque toujours vers l'avant : toutes les variétés antérieures (OIGA et
OIDA) et la très grande majorité des variétés postérieures (OIDP et OIGP) tournent en OP.
Les variétés antérieures font une petite rotation de 45°qui est facile.
Les variétés postérieures doivent faire une grande rotation de 135°, souvent plus laborieuse.
1.3 . L’EXPULSION :
Phase de Dégagement:
La tête de l’enfant apparaît au niveau de la vulve, sous l’effet des contractions utérines
associées aux contractions de la mère, l’enfant va être expulsé.
Le mouvement de dégagement de la tête se fait avec une force exponentielle. Souvent lent au
début, il peut s'achever brutalement et entraîne un vrai risque de déchirure périnéale.
Une fois la tête dégagée, les épaules s’engagent et se dégagent suivies du reste du corps.
La durée de l’expulsion varie suivant la parité. Elle est comprise entre 1 et 2 heures. Les
efforts expulsifs durent de 5 à 30 minutes.
3. La délivrance :
La délivrance est le décollement et l’expulsion hors des voies génitales du placenta dans les
30 minutes après l’expulsion du fœtus
Dans les 2 heures qui suivent l’accouchement on surveille la rétraction utérine et les
saignements.
3. LA DELIVRANCE :
La délivrance se fait dans un délai de 30 minutes après la naissance. Son étude clinique fait
distinguer trois étapes successives :
- Phase d'expulsion, spontanée ou aidée par l'accoucheur. Après l'expulsion, l'utérus est
dur et rétracté sous l'ombilic : c'est le classique globe de sécurité. Il n'y a pas d'hémorragie.
Définition : La présentation est la partie du fœtus qui occupe l’aire du détroit supérieur pour
s’y engager.
Les présentations céphaliques sont les plus fréquentes (96 %). Parmi ces présentations
sont décrites :
C’est la présentation de la tête fléchie, la partie qui descend la première et qui sert de repère
est l’occiput, matérialisé par la petite fontanelle ou lambda. C’est la plus fréquente des
présentations (95 % des accouchements) et la plus favorable.
Variétés de position :
Le grand axe de la tête fléchie, matérialisé par la suture sagittale, s’oriente le plus souvent
suivant l’un deux diamètres obliques du bassin. Suivant la position de l’occiput, on décrit
alors 4 variétés de présentation:
Occipito-iliaque droite antérieure (OIDA) ou le grand axe de la tête est oblique droit et la
petite fontanelle antérieure vers l’éminence pectinée droite (rare quant elle primitive).
100
a. Le palper abdominal:
- La présentation est longitudinale formant un ovoïde à grand axe vertical et à grosse extrémité
supérieure.
- Le pôle céphalique est à la partie basse de l'utérus. Il est palpé entre les deux mains placées de
part et d'autre de la présentation en plongeant vers l'excavation pelvienne : il est dur, rond,
régulier. Le siège est fundique, mal défini et plus gros.
- Le plan du dos est repéré par la manœuvre de Budin : la main gauche appuie sur le fond
utérin et fait saillir le plan du dos qui est palpé avec la main droite. Le plan du dos est plus dur
que la paroi utérine. En bas le plan du dos est séparé de la tête par le sillon du cou.
b. Le toucher vaginal:
- Il confirme le diagnostic de présentation céphalique par la perception d'un pôle dur, rond,
régulier…
- Si le col est dilaté, il permet de repérer la fontanelle postérieure, donc la variété de position et
le degré de flexion de la tête fœtale.
Mécanique obstétricale :
Seule la variété OIGA est décrite, les OIDA correspondant généralement à une présentation
transverse ou postérieure en train d’accomplir sa rotation. La variété OIGA est la plus
eutocique des différentes variétés de présentation.
L'accouchement de la tête:
L’engagement:
La présentation du sommet est dite engagée quand son plus grand diamètre qui est le
diamètre bi pariétal franchit l’aire du DS. L’engagement est précédé de deux phénomènes
préparatoires :
1. L’orientation de son grand axe suivant le plus grand diamètre du bassin (généralement
l’oblique gauche). Dans les variétés en OIGA, l’axe est oblique gauche, l’occiput est en avant,
sa courbure arrondie s’adapte à la concavité de l’arc antérieur du bassin.
2. L’amoindrissement, qui est assuré par la flexion de la tête. Ce phénomène est essentiel, car il
diminue de manière très significative les diamètres que la tête fœtale présente à l’aire du DS :
L’engagement proprement dit devient alors aisé. Il est réalisé par le passage des bosses
pariétales dans l’aire du détroit supérieur. En cas de disproportion céphalo-pelvienne,
l’engagement nécessite des mouvements latéraux successifs d’inclinaison de la tête vers une
des épaules, en battant de cloche. On parle d’asynclitisme , qui est en général d’abord
postérieur.
Le diagnostic clinique de l’engagement est important à connaître (pronostic
obstétrical lors d’une épreuve du travail, en cas de suspicion de disproportion
céphalopelvienne, en cas d’extraction instrumentale...). Ce diagnostic n’est pas
toujours facile. Il repose surtout sur le signe de Farabeuf : au toucher, lorsque la
présentation est engagée, les deux doigts introduits sous la symphyse et dirigés vers la
102
deuxième pièce sacrée sont arrêtés par la présentation. Ils ne peuvent trouver place entre la
présentation et la concavité sacrée.
Lors de la descente, la tête effectue sa rotation suivant un mouvement en spirale. Dans les
variétés antérieures, cette rotation est de 45°. La tête fœtale, solidaire du tronc, est conduite
par l’épaule postérieure le long de la gouttière lombo-iliaque orientée en bas en avant et en
dehors.
Dégagement:
La déflexion de la tête. Après la descente, le front butte sur la partie basse du sacrum, La
flexion s’accentue. La tête continue sa progression jusqu’à ce que le sous-occiput se fixe sous
la symphyse pubienne. La tête commence alors à se défléchir.
L’ampliation du périnée débute quand la tête hyper fléchie arrive sur le plancher pelvien Le
périnée postérieur se distend en premier.
A ce stade, l’anus est béant et laisse apercevoir sa muqueuse. A chaque contraction, la tête
apparaît à la vulve puis disparaît une fois la contraction terminée. La progression de la tête
se poursuit, le périnée antérieur se distend à son tour. L’orifice vulvaire s’horizontalise puis
se distend lors de la déflexion de la tête fœtale. Une fois qu’il a été franchi, le périnée
antérieur se rétracte, libérant successivement le front, le nez, la bouche et le menton.
Le diamètre bisacromial s’amoindrit par tassement, il s’oriente dans l’axe oblique droit et
s’engage alors que la tête se dégage. La descente et la rotation amène l’épaule droite sous la
symphyse. Le dégagement s’effectue par un mouvement de l’épaule postérieur qui parcourt le
périnée d’arrière en avant, l’épaule antérieure se dégage par glissement.
103
L’accouchement des variétés postérieures est plus souvent dystocique que dans les
variétés antérieures, il présente certaines particularités qui méritent d’être étudiées. Les
variétés OIDP sont de loin les plus fréquentes, aussi serviront-elles de base de description.
L’engagement:
L’orientation de la tête fœtale s’effectue dans l’axe iliaque gauche, mais l’occiput est tourné
en arrière, en regard du sinus sacro-iliaque trop vaste pour en épouser la forme. Le front est en
avant, sa courbure s’adapte moins bien que celle de l’occiput à l’arc antérieur du bassin.
La flexion de la tête est souvent moins bonne. Le front ne rencontre pas de réaction pelvienne
et la convexité du rachis maternel est directement au contact du rachis fœtal ce qui peut le
défléchir. La moindre flexion de la tête fœtale va être responsable d’une augmentation des
diamètres qu’elle présente.
Descente et rotation:
La rotation en avant est la rotation habituelle. L’occiput doit tourner de 135 ° pour arriver
sous la symphyse (contre 45° dans les variétés antérieures). La rotation est plus longue,
plus malaisée, elle s’interrompt fréquemment en transverse, il n’est pas rare qu’elle
s’effectue sur le périnée.
Le dégagement:
a. La préparation:
La femme est installée en position gynécologique, les fesses au ras du bord de la table.
Les efforts expulsifs sont dirigés. Ils doivent être synchrones de la CU. Ils peuvent s'effectuer
en inspiration bloquée (inspirez, bloquez, poussez) ou en expiration.
La vessie doit avoir été vidée par miction spontanée ou sondage évacuateur.
b. L'accouchement en OP :
On contrôle que l'occiput se soit bien calé sous la symphyse pubienne. La déflexion doit être
contrôlée. Une main cherche le menton, derrière l'anus (qui est protégé par une compresse) et
défléchit la tête. L'autre main, posée sur le sommet, contrôle l'expulsion et évite une déflexion
trop brutale. Les bosses pariétales apparaissent, le périnée se déplisse tout seul ou en
l'abaissant prudemment. Une fois sortie, la tête effectue un mouvement de rotation dit de
restitution qui amène l'occiput du côté du dos. Ce mouvement est le plus souvent spontané, il
faut parfois l'accompagner.
Parfois une circulaire du cordon doit être dégagée, exceptionnellement sectionnée entre deux
pinces si elle est très serrée.
Le dégagement des épaules débute par l'épaule antérieure. Elle s'effectue par une traction
orientée résolument vers le bas. Cette traction est exercée par les deux mains, en prenant
appuie uniquement sur les structures osseuses : maxillaire inférieur et occiput. Les efforts
expulsifs sont dès lors interrompus. La traction est ensuite dirigée vers le haut pour dégager
l'épaule postérieure. Le périnée s'amplis de nouveau et doit être surveillé. Le dégagement du
tronc et du siège se fait par une traction douce menée vers soi. l'enfant est accueilli
directement sur le ventre de sa mère. Le cordon peut être coupé entre deux pinces.
c. Le dégagement en OS :
Son mécanisme est différent. L'épisiotomie est quasi-systématique. La déflexion est tardive et
souvent très brutale. La plus grande vigilance est de rigueur pour éviter la survenue de grands
délabrements périnéaux.
105
Définition :
Diagnostic clinique :
Diagnostic différentiel :
Pronostic de l’accouchement :
Mécanisme de l’accouchement :
Assez souvent, l’accouchement est possible par voie naturelle. C’est pourquoi le mécanisme
de l’accouchement dans la présentation du bregma est important à connaître.
Engagement:
Descente et rotation:
La descente et la rotation sont souvent laborieuses. Elles sont terminées quand la racine du
nez est parvenue au dessous de la symphyse pubienne.
106
Dégagement:
La saillie occipitale se loge dans la concavité sacrée et la tête progresse jusqu’à l’arrivée du
nez ou du maxillaire supérieur sous la symphyse pubienne.
-dans un 1er temps de flexion, on voit s’extérioriser, quand le nez forme charnière, le front, le
bregma, l’occiput et sous occiput.
-dans un 2ème temps de flexion, le sous occiput étant fixé à la vulve, apparaissent la bouche
et le menton. Ce mouvement de dégagement en S est très proche de celui de l’occipito sacré.
Conduite à tenir :
Quand la tête a atteint la partie moyenne de l’excavation, l’accouchement peut être spontané.
La seule précaution à prendre est alors de pratiquer une épisiotomie, pour éviter les déchirures
graves du périnée.
Si la tête stagne à la partie moyenne de l’excavation, l’extraction forceps peut être indiquée
(la V.E est toujours contre indiquée, la ventouse venant s’appliquer sur la fontanelle
bregmatique). Toute difficulté ferait prendre la voie haute en sachant que l’extraction du
foetus à là aussi ses difficultés de complications.
En fait, lorsque l’accouchement se fait par les voies naturelles, il est plus souvent spontané
parfois confondu avec celui d’une occipito postérieur c’est alors l’emplacement de la bosse
séro-sanguine qui apporte la preuve de la présentation bregma.
Conclusion : Dans les variétés bregmatiques, la césarienne a des indications encore très
larges mais elles sont moins absolues que dans les variétés frontales.
La voie basse peut être acceptée lorsqu’elle parait sans grandes difficultés et sans risques de
traumatique pour le fœtus.
107
Définition :
On dit que la tête fœtale se présente par le front lorsque sa position pendant l’accouchement
est intermédiaire à celle du sommet et à celle de la face c-à-d intermédiaire à la flexion et à la
déflexion.
Etiologies :
- Dolichocéphalie: est une déformation pathologique majeure du crâne due à une fusion de la
suture sagittale. Le diamètre antéropostérieur du crâne est anormalement important : la tête
est longue et étroite, avec soit un allongement vers l'avant (bombement frontal), soit vers
l'arrière (saillie occipitale), soit dans les deux directions.
- Hydramnios - Placenta prævia
- Rétrécissement du bassin - Circulaire du cordon
- Gros fœtus
- Multiparité
Diagnostic clinique :
Inspection :
Elle montre que l’utérus est allongé longitudinalement.
Palpation :
Toucher vaginal :
C’est lui qui permet le diagnostic. La grande fontanelle, la saillie mousse des arcades
sourcilières et les orbites sont palpables, ainsi que le nez qui est perpendiculairement perçu et
il est reconnu par la présence des deux orifices des narines, mais on ne perçoit jamais le
menton.
Diagnostic paraclinique :
Préciser la présentation.
Mécanisme de l’accouchement :
Phénomènes mécaniques :
Dans ce type de présentation, la tête du fœtus occupe la position la plus défavorable pour la
traversée du petit bassin. Elle présente un diamètre trop grand à l’engagement et ne peut donc
entreprendre cette traversée. L’accouchement ne s’effectue spontanément que dans 40% des
cas, et cela uniquement lorsque le fœtus est plus petit que la normale et dans les
accouchements prématurés.
Phénomènes dynamiques :
Si le travail est laissé se dérouler, il va prendre un caractère pénible avec des douleurs
permanentes et des contractions violentes.
La poche des eaux se rompait de façon précoce, et par la suite les étapes de la dystocie
dynamique vont s’installer : hypertonie, contractures, élongation du segment inférieur, puis
rupture utérine.
Phénomènes plastiques :
Bosse sèro-sanguine : Elle accentue la déformation puisqu’elle siège sur le bregma, le front,
les arcades mais elle n’atteint pas la bouche.
109
L’engagement est généralement impossible et il est habituel que le travail soit arrêté. Il est
rare que la présentation du Front évolue spontanément vers une présentation du sommet ou de
la face, en particulier lorsque le fœtus est de petite taille ou lorsqu’il est mort in utero et
macéré.
Il est également inhabituel qu’une présentation du Front d’un fœtus de taille moyenne subisse
une rotation spontanée une fois que les membranes sont rompues.
L’accouchement ne s’effectue spontanément que dans 40% des cas, et cela uniquement
lorsque:
Les obstétriciens préfèrent pratiquer la césarienne quand le fœtus ne présente pas les critères
ci-dessus.
3.4.PRESENTATION DE FACE:
Définition :
C’est la présentation de la tête bien défléchie de sorte que la partie de la tête qui descend la
première est la face toute entière, menton compris. Le menton sert de repère. La fréquence de
la présentation de la face est de l’ordre de 0,15% à 20%.
Variétés de position :
Selon que le menton se trouve en avant vers l’éminence ilio-pectinée, ou en arrière vers le
sinus sacro-iliaque, 4 variétés de position sont possibles. Cependant à la flexion de la tête en
variété antérieure, correspond la déflexion de la tête en variété postérieure. Ainsi par ordre
décroissant de fréquence, on distingue :
Clinique :
Le TV permet le diagnostic au cours du travail lorsque le col utérin est dilaté. La présentation
reste longtemps haute. Les doigts vaginaux perçoivent directement ou à travers la poche des
eaux qui est volumineuse et bombante :
Le front avec sa suture métopique aboutissant à la glabelle, de chaque côté de laquelle sont les
arcades orbitaires Les globes oculaires Le nez, la saillie pyramidale terminée par les
narines Le maxillaire supérieur La bouche Le menton.
La perception de toutes ces structures peut être gênée par une infiltration sanguine qui
estompe les reliefs sauf au niveau du nez. Le diagnostic de position repose sur la localisation
du menton.
Marche de l’accouchement :
La présentation de la face est le plus souvent secondaire à une présentation haute et mobile,
en position indifférente. L’évolution se fait comme celle d’une présentation du front qui finit
par avoir un complément de déflexion.
L’engagement :
L’engagement est toujours synclite à tel point que le centre de la présentation correspond au
centre du DS. Le diamètre sagittal sous mento-bregmatique qui mesure 9,5 cm correspond à
l’un ou l’autre des diamètres obliques du bassin qui font 12 cm.
La descente et la rotation :
Ce second temps est capital pour la suite de l’accouchement. La progression du mobile fœtal
dépend totalement du sens de rotation de la tête fœtale. Il faut nécessairement que la rotation
amène le menton sous la symphyse pubienne pour que l’accouchement par voie basse puisse
se poursuivre. Si la rotation se fait vers l’arrière, le menton vient buter sur le sacrum et se
retrouve enclavé. L’accouchement se termine alors par la césarienne.
111
Le dégagement :
Définition :
Le mobile fœtal prend contact avec le DS par son extrémité pelvienne alors que le pôle
céphalique se trouve au niveau du fond utérin. C’est une présentation longitudinale, eutocique
au seuil de la dystocie. C’est un accouchement à risque.
Siège complet: fœtus assis en tailleur, MI repliés en flexion font également partie de la
présentation.
D. bi trochantérien : 9.5cm.
D. sacro tibial –siège complet- > 10cm et D. bi acromial : 13cm, réductible par tassement.
• Causes utérines:
- Hypoplasie utérine
112
- Malformations utérines
Causes ovulaires:
- GG
Causes fœtales:
- Malformations
- Hydrocéphalie
- tumeurs de la thyroïde.
Mécaniques obstétricales :
Principes :
Ainsi, en tirant sur les pieds, la désolidarisation des MI, MS et du menton par le réflexe de
Moro- bloque la sortie du fœtus.
1. Accouchement du siège:
Engagement:
Descente et rotation:
Dégagement:
- En s’enroulant autour de la symphyse pubienne, le dos passe en avant jusqu’à ce que les MI
soient libérés.
Engagement:
- Le D. bi acromial s’engage soit dans l’oblique déjà empreinté par le bi-trochantérien soit dans
l’oblique perpendiculaire.
Descente et rotation:
Dégagement:
- Le dégagement des bras et des épaules se fait à l’une et l’autre extrémité du D. transverse.
Engagement:
- La tête s’engage dans un D. oblique perpendiculaire à celui empreinté par les épaules en se
fléchissant suivant le D. sous occipito frontal.
Descente et rotation:
Dégagement:
Diagnostic :
Palpation abdominale :
- Partie basse de l’utérus comblée par un pôle fœtal irrégulier de consistance molle.
- Tête foetale présente au fond utérin
114
Toucher vaginal :
- Présentation molle sans suture ni fontanelle, séparée souvent par un sillon (pli inter fessier).
- Relief osseux correspondant à la pyramide sacrée.
Diagnostic différentiel :
• Présentation de face où les éléments de la face se confondent avec les éléments du siège
(bouche avec l’orifice anal et menton avec la pyramide sacrée)
• Présentation transverse.
Les risques :
Morbidité maternelle : Déchirures des voies génitales basses : périnée - vagin -parfois le col.
Surtout dues aux manœuvres obstétricaux.
Prématurité
Malformations fœtales
Accidents obstétricaux :
Macrosomie (P>3800g)
Déflexion primitive de la tête (le fœtus passerait difficilement s’il n’est pas bien pelotonné
sur lui-même)
Prématurité
La conduite pratique :
o clinique général et obstétrical (TA, conjonctives, boiterie, obésité, HU, BCF et TV)
• Césarienne prophylaxie
• Bassin chirurgical
• Placenta antérieur, car les manœuvres qui sont exercées par l’avant, risquent de déclencher
un décollement prématuré du placenta fatal pour le fœtus.
2. Césarienne programmée :
• Malformation utérine
• Grossesse gémellaire
• RPM
Ils doivent se succéder harmonieusement sans dissociation d’un élément par rapport à un
autre. Le fœtus étant toujours en flexion.
- À dilatation complète
- La vessie vide
- Sous CU efficaces (stimulé par une perfusion d’ocytocique). Les efforts expulsifs seront
limités à 30 min
Méthode de Vermolin :
Méthode de Bracht :
• Lorsque la tête est engagée +++ mais ne sort pas (la bouche du foetus en contact de la
vulve), on soulève le fœtus vers le haut pour sortir la tête.
• Il faut faire attention car si la tête n’est pas engagée, il y a risque de fracture du cou.
Grande extraction du siège : Toutes les manœuvres précédentes sont utilisées ici.
118
Tête dernière :
Parfois forceps sur tête dernière mais exceptionnellement la manœuvre de Zavarelli (où la
tête dernière est retiré par voie haute). : à ne pas retenir
Méthode Lovset.
Conclusion :
Définition :
Quand les grands axes de la mère et du fœtus font un angle droit, on est en présence d’une
présentation transverse. Le plus souvent, l’épaule est placée en regard de l’orifice du détroit
supérieur, ce qui a souvent fait dire qu’il s’agissait d’une présentation de l’épaule.
Variétés :
Incidence :
Étiologies :
- La grande cause des positions transversales est la multiparité par relâchement des parois
utérines et de la paroi abdominale, incapables de maintenir le fœtus en position longitudinale.
- Le placenta prævia
- Les grossesses multiples
- Les anomalies fœtales (anencéphalie, hydrocéphalie)
- L’hydramnios
- La grande prématurité
- Les disproportions fœto-pelviennes.
- Malformation utérine
Diagnostic :
L’examen abdominal: Il permet de constater que :
• Le fond utérin est plus bas que ne le voudrait l’âge théorique de la grossesse. L’utérus est
décrit comme un utérus carré. Sa limite supérieure est proche de l’ombilic, il est plus large
que normalement.
L’auscultation: Le foyer cardiaque fœtal est retrouvé sous l’ombilic du côté de la tête fœtale.
Le toucher vaginal: L’excavation pelvienne est vide, aucune présentation n’est accessible
aux doigts vaginaux.
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Déroulement du travail :
Une position transversale ne peut aboutir à un accouchement spontané, mais seulement à une
présentation de l’épaule enclavée.
a) Version spontanée:
La version spontanée d’une position transversale est exceptionnelle, elle peut s’observer dans
les positions obliques.
b) Epaule enclavée:
Complications:
La présentation n’étant pas adaptée à l’aire du détroit supérieur, les membranes étant rompues
la procidence du bras (épaule négligée figure 7) ou la procidence du cordon (figure 8) sont
fréquentes.
Pronostic:
Conduite à tenir :
Avant le travail:
- Un diagnostic précis de la position foetale doit être fait. Il faut éliminer le diagnostic
d’anomalie foetale.
- Version par manoeuvre externe dans la majorité des cas avec mise en place de ceinture
abdominale de maintien.
Au début du travail:
Version par manœuvre externe dans la majorité des cas avec mise en place de ceinture
abdominale de maintien.
Césarienne d’emblée s’il existe un obstacle prævia ou un disproportion foeto-pelvienne.
Pendant le travail:
- Césarienne (césarienne difficile, incision verticale du segment inférieur)
- Version par manœuvre interne:
sur un fœtus non viable
sur un deuxième jumeau
à dilatation complète, si la césarienne n’est pas possible immédiatement.
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I. Définition du « nouveau-né » :
L’enfant né à terme est appelé nouveau-né dans les 28 premiers jours de sa vie.
Taille moyenne : 50 cm
Périmètre thoracique : 33 cm
- Membres : ils sont repliés sur le corps (quadriflexion) : hypertonie des muscles des membres
- Abdomen : volumineux
- Appareil génital :
- Cordon ombilical: Sèche en quelques jours, peut mettre plus de 3 semaines pour tomber.
2. Caractéristiques physiologiques:
- La fonction respiratoire :
- La fonction cardio-vasculaire :
Le trou de botal se ferme : les oreillettes ne communiquent plus : la circulation du cœur droit
et du cœur gauche est désormais séparée.
La fréquence cardiaque est de 120 à 140 pulsations /min au repos, elle peut atteindre 200
pulsations par min quand l’enfant crie et s’agite.
- La fonction digestive :
L’estomac est de petite capacité, le cardia est immature et ne joue pas son rôle de sphincter,
d’où les fréquentes régurgitations.
b. Examen clinique
- Inspection
- Palpation
- Auscultation
0 1 2
- ATCD familiaux
- surtout chez les filles
- Position de siège
- Anomalies des pieds
Si facteurs de risque, examen clinique à compléter par une échographie des hanches vers 2
mois de vie
o Examen neurologique :
- Réflexes archaïques: Moro, grasping, marche automatique, succion.
- Tonus actif: Tiré-assis, redressement.
- Tonus passif: Hypertonie physiologique/quadriflexion, Angles
o Test de Guthrie :
- Obligatoire +++
- Maladie dont le dépistage précoce améliore le pronostic
- Peut aboutir à des catastrophes irréversibles en absence de dépistage
Prévention de la mort subite inéxpliquée :
- Couchage en position dorsale obligatoire+++++
- Tabac interdit+++++dans toute la maison
- Pas de couette, plutôt une turbulette
- Lit large, matelas ferme
- Dans la chambre des parents mais pas dans le lit des parents.
- Allaitement maternel protecteur
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Dans un 2ème temps, faire ses premiers soins médicaux sur la table chauffante
I- GENERALITES :
1- Définition :
Le terme Suites De Couches caractérise la période qui s’étend de la délivrance au retour de
couches (ou retour de la menstruation).
Elle est d’environ 45 jours, soit six à huit semaines après l’accouchement en l’absence de
contraception hormonale.
Les Suites de Couches sont nommées immédiates du 1er au 15e jour (postpartum immédiat dans
les deux heures suivant l’accouchement puis postpartum secondaire) et tardives du 16e au 45e jour.
C’est une période de bouleversements physiques et psychiques dominée par deux phénomènes
physiologiques essentiels :
le retour de l’organisme à son état antérieur à la grossesse, notamment au niveau de
l’appareil génital.
l’établissement de la lactation.
Elles constituent une période de surveillance importante.
II- MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES DE L’ORGANISME DANS LES SUITES DE
COUCHES :
Elles intéressent les principaux éléments que sont :
L’involution utérine,
L’écoulement des lochies,
Les variations hormonales,
Les modifications générales,
La sécrétion lactée.
1-L’involution utérine et vulvo-vaginale :
L’involution utérine est la régression de l’utérus après l’accouchement et son retour à sa
dimension normale.
L’involution utérine ne sera complète qu’au bout de 6 à 8 semaines après l’accouchement.
1-1-Le corps utérin (Modifications cliniques et macroscopiques) :
Après la délivrance, l’utérus se rétracte. Il devient dur, prenant l’aspect d’un « globe de
sécurité » de forme globuleuse, il subit des alternatives de contraction et de relâchement pendant
les premiers jours. Puis, les contractions diminuent et disparaissent.
Pendant les 12 premiers jours, il reste abdominal.
-1er jour : son fond remonte à un travers de doigt au-dessus de l’ombilic.
-6ème jour : il est à mi-distance entre l’ombilic et la symphyse pubienne.
130
2-Les lochies :
Ce sont des écoulements vulvaires d’origine utérine survenant pendant la période des suites
de couches, les lochies sont formées par:
-Les débrits de la caduque,
-l’exsudation des plaies cervicales et vaginales qui ont pu se produire pendant l’accouchement,
-Les petits caillots venant de la plaie placentaire.
Ces lochies sont :
-Sanglantes les 2 ou 3 premiers jours-
-Séro-sanglantes dans le 10ème jour
-Séreuses dans le 15ème jour
Parfois au 12ème jour l’écoulement redevient sanglant pendant 48heures : c’est le petit « retour
de couches »
Les lochies dans l’utérus sont stériles, le plus souvent au début, elles peuvent être infectées par
des germes des voies génitales basses.
3-Les variations hormonales;
L'accouchement est suivi de la chute brutale des hormones d’origine placentaire (progestérone,
œstrogènes) ; en revanche, le taux de Prolactine est très élevé.
3-1-Les œstrogènes :
- S’effondrent le lendemain de l’accouchement
- Taux augmente progressivement sous l’influence de la FSH:
A partir du 25ème jour si la femme n’allaite pas
Vers les 35-45ème jours en cas de lactation
3-2-La progestérone:
Baisse pendant les 10 jours après l’accouchement et ne réapparait au plus tôt qu’après le 40ème
jour.
3-3-FSH/LH:
- Sont basses
-FSH remonte progressivement vers le 25ème jour
-LH n’apparaît jamais avant le 40ème jour, son taux réaugmente progressivement au bout
d’un mois ; le pic de LH et l’ovulation se produisent en moyenne vers le 45ème jour après
l’accouchement (l’ovulation ne survenant jamais avant le 25ème jour).
3-4-La prolactine:
-Augmente aussitôt après l’accouchement (100 à150 ng/ml)
-La tétée induit des pics prolactiniques dont l’amplitude décroît avec le temps,
132
-La PRL commence à diminuer vers le 15ème jour et se normalise en 4à6 semaines, le
mécanisme de la lactation devient totalement indépendant de la sécrétion de la prolactine,
-Les taux de PRL se normalisent en moyenne vers 112 jours permettant la libération de l’axe
hypothalamo-hypophysaire; la 1ère ovulation sera donc possible vers 4 mois.
4-les modifications générales:
- L’état général reste bon
- La température est normale, en dehors de l’élévation passagère de la montée laiteuse
- Pouls et TA normaux
- L’appétit est normal
-Constipation fréquente et transitoire ; liée aux facteurs mécaniques et hormonaux de la
grossesse et de l’accouchement, elle peut également être corrélée à une peur de pousser en raison
de la présence d’une suture périnéale.
- Une crise hémorroïdaire, favorisée par la constipation et la stase veineuse de la fin de
grossesse, est possible en relation notamment avec les efforts de poussée développés pendant
l’accouchement.
-Crise urinaire (diurèse = 2 à 2,5L/24heures), cependant, du fait de l’atonie vésicale et de
l’éventuel traumatisme dû à l’accouchement, une possible rétention urinaire doit être recherchée
d’autant plus qu’elle est souvent latente et indolore et pourra entrainer une mauvaise rétraction
utérine. Elle peut aussi être suscitée par l'anesthésie locorégionale.
-Les articulations du bassin perdent leur laxité gravidique.
-Des céphalées intermittentes, des sueurs et des douleurs dorsales peuvent se manifester au
moment de la tétée lorsque la sécrétion lactée s’établit.
-Les modifications humorales: taux de lipides, de protides, tolérance aux glucides, taux de
globules rouges et blancs de la grossesse reviennent progressivement à des taux normaux.
-L'hypercoagulabilité se normalise en deux à trois semaines sauf pour le fibrinogène en deux
mois ce qui rend cette période propice à l'apparition d'accidents thromboemboliques.
-Face à ce retour lent aux normes, les bilans de contraception ou autres examens sanguins
complémentaires ne devront pas être prescrits avant le 3ème mois du post-partum.
5-La sécrétion lactée:
Plusieurs hormones entrent en jeu dans la physiologie de la lactation:
Pendant la grossesse pour préparer la glande mammaire à sa fonction de lactation,
Après l’accouchement pour favoriser la montée laiteuse et permettre l’entretien de la
lactation,
Pendant l'allaitement pour assurer l'entretien de la lactation.
133
Pendant la grossesse:
Deux phénomènes achèvent le développement du sein :
La mammogénèse: C'est un processus de multiplication cellulaire qui permet le
développement anatomique du tissu glandulaire. Dès le début de la grossesse, l'activité
mitotique dans les bourgeons épithéliaux et les petits canaux collecteurs augmente : les
bourgeons se transforment en alvéoles, les canaux collecteurs s'allongent et se ramifient,
La lactogénèse: C'est un processus de différenciation cellulaire des cellules glandulaires qui
s'opère surtout au 3è trimestre avec la mise en place des éléments cellulaires et enzymatiques
nécessaires à la synthèse des constituants du lait.
Ces phénomènes sont sous la dépendance d'un ensemble d'hormones maternelles et
placentaires : prolactine, œstradiol, progestérone, cortisol, insuline, hormone lactogène
placentaire, hormone de croissance placentaire.
Évolution de la glande mammaire
Après l'accouchement :
La chute brutale des taux de progestérone et des œstrogènes suite à l’expulsion du
placenta, stimule la sécrétion basale de la prolactine par le lobe antérieur hypophysaire; la
lactation s'installe en 24 à 48 heures : c'est la montée laiteuse. Les seins gonflent, deviennent
tendus et sensibles, la femme peut présenter une fébricule passagère à 38°C.
Pendant l'allaitement:
L'entretien de la lactation est assuré par les tétées grâce à un double réflexe neuro-
hormonal partant des terminaisons nerveuses du mamelon. La stimulation du mamelon provoque
à chaque tétée un double pic sécrétoire :
de prolactine qui active la synthèse et la sécrétion des constituants du lait,
Et d'ocytocine qui favorise l'éjection du lait en agissant sur les cellules
myoépithéliales. Un effet secondaire de cette sécrétion d'ocytocine est un
renforcement des contractions utérines (les tranchées) au décours des tétées.
NB:
La production de prolactine et d’ocytocine est très influencée par les émotions (stress a une
action bloquante alors que les pleurs du bébé ont une action stimulante).
La régulation de la lactation est principalement liée au rythme des tétées : la production du
lait va dépendre de leur fréquence et de leur régularité.
135
faudra en rechercher l’origine (utérine, plaie vaginale, plaie cervicale, rétention placentaire totale
ou partielle) par un examen clinique plus approfondi ;
-La quantité des saignements devra être corrélée à l’hémoglobine précédant l’accouchement, une
perte de 500 ml n’ayant pas le même retentissement chez une patiente ayant une
hémoglobinémie normale que chez une patiente déjà anémiée.
● L’examen du périnée:
-La présence d’un œdème, d’une ecchymose, d’un hématome, d’hémorroïdes sera recherchée ;
-La qualité de la suture s’il y a eu déchirure ou épisiotomie sera vérifiée ;
●La miction : elle s’apprécie en fonction :
-Du volume liquidien perfusé à la patiente ;
-D’une miction spontanée ou par sondage pendant le travail ;
●La douleur et son origine: pour les accouchées par césarienne ou ayant une suture périnéale
douloureuse, la mise en place d’antalgiques en systématique diminue la douleur aiguë ;
●la médication en cours (nature et débit des perfusions) ;
● Avant le transfert dans le service de suites de couches:
-Tous ces paramètres devront être à nouveau contrôlés et normaux, le moindre doute sur la
survenue d’éventuelle complication au passage en chambre doit inciter le maintien prolongé
d’une voie veineuse périphérique ;
-Après une césarienne, la surveillance postopératoire d’une chirurgie pelvienne se rajoute à la
surveillance précédemment décrite.
● Au-delà de ces deux heures: Une réalimentation de l’accouchée est possible sauf en cas de
césarienne ou d’anesthésie générale où la phase à jeun doit correspondre à une période et à un
protocole postopératoire.
-Un lever précoce est recommandé après vérification de la sensibilité et de la motricité des
membres inférieurs. Il se fera après un examen de l’accouchée et avec aide. Il convient de
l’effectuer en deux temps après une période assise plus ou moins longue qui permet de mettre en
évidence une éventuelle hypotension artérielle orthostatique.
-Egalement la mise au sein précoce devrait être effectuée après toilette et soins des seins.
2-Surveillance tardive:
2-1 : Surveillance et soins de l’accouchée:
La surveillance sera au minimum biquotidienne et les différents éléments de surveillance seront
répertoriés sur la feuille de soins du dossier de la patiente.
●L'état général : Par la prise biquotidienne des constantes:
-Toute hyperthermie doit faire penser à une infection qu’il faudra signaler;
137
-Toute hypertension artérielle ou pouls grimpant de Malher doit faire évoquer une
anomalie vasculaire.
● L'utérus: Il doit être palpé afin d’apprécier sa position et sa consistance afin de suivre jour à
jour l’involution utérine.
-Juste après l’accouchement, le fond utérin est à l’ombilic ; il est tonique et son expression ne
doit pas entrainer l’émission de caillots sanguins.
-On mesure son involution en nombre de travers de doigts sous l’ombilic.
-Au bout d’une semaine, il est à mi-chemin entre l’ombilic et la symphyse puis disparaît pour
retrouver sa situation intra-pelvienne au bout de 15 jours. Il est indolore à la palpation.
● Les lochies:-D'aspect sanglant les trois premiers jours puis sérosanglants jusqu'au huitième
jour, cet écoulement devient ensuite séreux pour disparaître vers le quinzième jour; les pertes
peuvent revenir plus abondantes et sanguinolentes vers le 21éme jour, c'est le « petit retour de
couches ».
-Par l'observation et l'odorat, la qualité et la quantité des lochies sont appréciées. Leur
odeur doit rester discrète.
Une odeur fétide traduit une infection qu’il convient de signaler.
●Soins du périnée: Ils consistent en une toilette antiseptique biquotidienne pratiquée avec asepsie
en évitant de souiller la région vulvaire avec le liquide de lavage. (Voir fiche technique 1).
-l’examen du périnée vérifie la régression de l’œdème et l’absence d’hématome,
d’inflammation ou de suppuration de la suture ; on veillera à donner à la patiente des conseils
d’hygiène et des informations concernant la cicatrisation.
-Une poussée hémorroïdaire est assez fréquente et doit être signalée, le traitement fait
appel aux toniques veineux à forte dose sous forme de crème ou de suppositoire.
● Les fonctions d'élimination :
-Une éventuelle rétention d’urine est recherchée pendant les premières vingt-quatre
heures ; un sondage est parfois nécessaire.
-L’apparition de signes fonctionnels urinaires (pollakiurie, brûlures mictionnelles) imposera
la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines ; cet examen sera systématique en cas
d’infection urinaire récidivante en cours de grossesse.
-L’exonération intestinale ne s’effectue souvent que vers le 3ème jour et pourra être
favorisée par le lever précoce, des mesures diététiques (augmentation des boissons et des apports
en fibres) complétés si besoin par des laxatifs huileux.
138
-La durée de la succion ne doit pas être prolongée plus de 10 mn pour ne pas favoriser la
macération. (Voir fiche technique 2).
● Le contexte psychosocial:
Les premiers jours suivant la naissance représente une période « sensible » où la mère est
particulièrement apte à constituer un lien d'attachement avec son bébé. Cette communication est
primordiale et déterminante pour l'ensemble de la vie psychique de l'enfant.
Afin de prévenir les troubles du développement psychologique et de prendre en compte le
contexte psychosocial de la mère et les situations de vulnérabilité comme l’isolement social, la
rupture avec le père, les conditions sociales et économiques défavorables.
En cas de baby blues, il convient d’expliquer la bénignité et la fréquence de cet état ; les
symptômes disparaissent le plus souvent en quelques jours grâce aux soutiens et conseils
prodigués lors des soins à l’enfant.
2-2: Surveillance et soins du nouveau-né :
●La surveillance et les soins immédiats porteront sur:
-la bonne adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine,
-l’absence d’anomalies congénitales et de malformation,
-L’état général,
-Les signes vitaux,
-Les soins de l’ombilic et des yeux,
-La pesée et l’habillement,
L’examen clinique réalisé dès la naissance comprendra un interrogatoire, une inspection
globale, un examen somatique et neurologique.
●La surveillance et les soins quotidiens porteront sur:
La surveillance quotidienne comprendra une surveillance alimentaire et pondérale, une
surveillance de la régulation thermique, des fonctions d’élimination ainsi qu’une
surveillance de la coloration et du comportement.
Réalisation des soins:
-Du cordon ombilical,
-De la peau,
-Des yeux, du nez et des oreilles,
-Des organes génitaux et du siège.
140
Définition :
Ce sont des soins d’hygiène des seins maternels pour éviter les crevasses et les infections
mammaires chez la mère et les infections buccales et digestives chez le nouveau-né.
Indications :
Avant et après la tétée.
Matériel :
Dans un grand plateau mettre :
Eau bouillie, tiédie dans une cupule stérile,
Quelques compresses stériles et des tampons de coton stérile dans un petit plateau stérile
couvert d’un champ,
De l’alcool à 70°,
Du savon + serviettes,
Un mélange d’Alcool à 70° et la glycérine à part égale dans un flacon fermé,
Une protection,
Un haricot
De quoi faire laver les mains de la femme,
De quoi laver les seins avant le soin s’ils sont sales.
Technique :
-Faire laver les mains de la femme,
-Installer la femme en position assise bien colée par des oreillers,
-Mettre en place le paravent si salle commune,
-Mettre les seins de la femme à vue,
-Placer la protection et le haricot,
-Nettoyer le sein en totalité s’il est sale avec de l’eau et du savon et bien rincer,
-Se désinfecter les mains avec de l’alcool à 70°,
-Nettoyer le sein, l’aréole et le mamelon avec des tampons de coton imbibés d’eau bouillie,
-Sécher convenablement,
-Mettre le bébé au sein de préférence 15 mn au même sein, sinon 20 mn au maximum pour les
deux seins ;
-Après la tétée, nettoyer aréole et mamelon comme plus haut et bien sécher,
-Appliquer sur le mamelon le mélange alcool-glycérine pour prévenir les crevasses,
-Mettre une compresse stérile sur chaque mamelon et maintenir avec un bon soutien-gorge,
-Recommander à la femme de se nettoyer les mains et les seins avant et après chaque tétée.
Surveillance :
Outre les éléments de surveillance de la nourrice (montée laiteuse, sécrétion lactée etc.),
surveiller les bouts de sein pour dépister à temps les crevasses et les traiter par les soins
d’hygiène rigoureuse et l’application de pommade cicatrisante ou à base de vitamine B selon la
prescription médicale.
Bibliographie :
Merger, R., Lévy,J., Melchior, J. (2001). Précis d’obstétrique. Masson 6ème édition
Pauline-Breijer/Fotolia