Contexte Au XIX siècle, la G.B domine largement le commerce mondial qui ne cesse d’augmenter en volume (il décuple entre 1850 et 1913). En 1913, elle assure avec la France, l’Allemagne et les Etats-Unis 45 % du commerce mondial (50 % si l’on ajoute le Japon). La grande crise de 1929 a vu le commerce mondial baisser en volume et en valeur. En 1933, la valeur du Cce mondial était inférieur de 60% par rapport à celle de 1929. Contexte Le recul de la production industrielle; Le renouveau du protectionnisme dans un grand nombre de pays notamment aux Etats-Unis à partir de 1930, avec l'imposition de tarifs douaniers élevés "Hawlay Smoot tariffs" qui ont accéléré l'exportation de la crise des Etats-Unis vers l'Europe. Les Européens ont à leur tour pris des mesures de représailles à l'égard des exportations américaines. L'expérience du libre-échang qui a débuté en 1846 prend ainsi fin. Les mesures protectionnistes ont été perfectionnées pendant la période de l'entre deux guerres. Contexte Les tentatives de renaissance du commerce international dans les années 30 n'ont eu que des effets limités et n'ont pas pu mettre fin au développement du bilatéralisme dans les échanges internationaux et de l'autarcie dans plusieurs grands pays. Après la deuxième guerre mondiale, ce sont les Etats- Unis qui ont pris l'initiative en matière de commerce mondial. Ils sont à l'origine de la rédaction d'un document destiné à poser les bases de l'organisation des échanges de l'après guerre, connu sous le nom de la charte de la Havane. Contexte Elle devait donner naissance à une organisation internationale du commerce (OIC). Or, le sénat des Etats- Unis refuse alors de ratifier un tel projet. Parallèlement, des négociations ont été menées par les 23 pays qui assurent 80% du Commerce mondial en vue de mettre en place une organisation beaucoup moins contraignante que l'OIC et s'inspirant nettement du libre échange L'ordre commercial international a été régi pendant près d'un demi-siècle par un accord et une organisation à vocation provisoire et aux pouvoirs très limités : l'Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT). Section 1 : Le GATT Le GATT (Général Agreement on Tariffs and Trade) a été Conclu à Genève en 1947 par 23 pays. Le GATT marqua un tournant important dans les relations commerciales internationales. Pour la Première fois, les principaux pays participants au Commerce Mondial abandonnèrent la méthode des traités bilatéraux en vigueur depuis un siècle pour adopter une formule de négociations multilatérales. Avec le GATT s'ouvre la première grande période durable de libéralisation des échanges. Origine du GATT Après la fin de la seconde guerre mondiale, américains et britanniques ont recherché le moyen de réorganiser le commerce mondial de façon à empêcher à l'avenir tout retour à la situation des années 1930. Période dans laquelle les réactions protectionnistes avaient entraîné l'effondrement du commerce mondial et l'approfondissement de la crise économique. La méthode choisie fut la mise en place d'un système de négociations multilatérales et transparentes, fondé sur un code de règles de bonne conduite, l‘Accord Général sur les Tarifs et le Commerce, ou GATT. Les grands principes du GATT La méthode inaugurée avec le GATT est celle du cycle de négociations, pouvant s'étaler sur plusieurs années, et donnant lieu à un accord. Ces négociations sont fondées sur trois grandes règles : - la clause de la nation la plus favorisée, - la réciprocité des concessions tarifaires, - la transparence des politiques commerciales. La clause de la nation la plus favorisée Elle fait l'objet de l'Article I du GATT (dite " clause NPF"). Cette règle, la plus importante de l'accord, stipule que tout avantage commercial accordé par un pays à un autre (même si celui-ci n'est pas signataire de l'accord), doit être immédiatement accordé à la totalité des membres signataires. " Ce qui est accordé à l'un est accordé à tous " sans discrimination. Cependant, certaines exceptions à la règle sont prévues : Lorsque les importations causent des dommages sérieux à la production locale ; en cas de danger sanitaire; ou dans le cas des accords d'intégration économique régionale (zone de libre échange (ALENA), union douanière (UE). Le principe de réciprocité La règle de la réciprocité stipule qu'un pays qui accepte une concession tarifaire doit également offrir une concession en retour. L'objectif est d'éviter que certains pays profitent des réductions tarifaires de leurs partenaires commerciaux sans eux-mêmes abaisser leurs tarifs. L'exception la plus importante à cette deuxième règle concerne les pays en développement, que l'on peut autoriser à profiter de la clause de la nation la plus favorisée sans obligation de réciprocité pour favoriser leur croissance économique. La transparence des politiques commerciales Les barrières quantitatives et généralement toutes les barrières non tarifaires sont interdites, en raison de l'opacité et du caractère discriminatoire de ces instruments.
Seuls les tarifs douaniers, aisément quantifiables, sont
acceptés comme moyen de protection Le traitement national Au titre de ce principe, les produits importés sur le territoire d'un membre ne doivent pas subir un traitement moins favorable que celui réservé aux produits nationaux. En d'autres termes « le produit importé est traité comme le produit domestique", au regard des taxes, des réglementations sanitaires et techniques,...etc. Les cycles de négociations commerciales multilatérales Huit cycles de négociation ont ainsi été conduits sous l'égide du GATT, jusqu'à ce que l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) succède au GATT en 1994. De 1947 à 1960, la remise en route du commerce mondial s'effectue à vive allure. Près de la moitié du commerce mondial a été libérée des protections douanières. Il s'agit surtout des matières premières non agricoles et des produits finis. Les cycles de négociations commerciales multilatérales Ces négociations ont eu lieu au cours des cycles de négociation de Genève (1947), d'Annecy (1949), Torquay (1950 - 1951) et Genève (1955 -1956). Par la suite le Dillon Round organisé entre 1961 et 1962 a abouti à une baisse moyenne des tarifs douaniers de près de 6 %. La Communauté Economique Européenne est déjà au centre des débats. Le tarif extérieur commun (TEC), et la Politique Agricole Commune (PAC) de la Communauté Européenne sont contestés par un grand nombre de pays participants notamment les Etats - Unis. Le Kennedy round (1964-1967) Le Kennedy Round marque la volonté des Etats - Unis de désarmer le TEC avant l'élargissement de la CEE. Une réduction moyenne de 37 % des droits portant sur 1400 produits manufacturés est obtenue.
Les produits agricoles ne sont pas concernés,
mais il est vrai que les Etats-Unis sont encore sans vrai rival dans le domaine des exportations. Le cycle de Tokyo (1973-1979) Avec le cycle de Tokyo, pour la première fois depuis 1947, la négociation commerciale multilatérale dépasse le champ des questions douanières, pour traiter les obstacles non tarifaires. Six accords seront conclus sur les matières non tarifaires : marchés publics, subventions, obstacles techniques, antidumping, évaluation en douane, licences d'importation. Les secteurs de l'aéronautique civile, des produits laitiers et de la viande bovine feront l'objet d'accords spécifiques, qui ne seront toutefois conclus et ratifiés que par une partie seulement des pays signataires du GATT. L’Uruguay round (1986-1991) Ce round de négociations commerciales multilatérales s'est ouvert en 1986 à Punta Del Este, en Uruguay. Il avait pour objectifs de régler le problème des échanges de services et des produits agricoles qui constituent la terre privilégiée des protections nationales. Le cycle d'Uruguay a permis de rendre plus efficace le mécanisme de règlement des différends et de créer l'OMC, pivot et garant tout à la fois de l'unité et de l'équilibre du système commercial international. L’organisation Mondiale du Commerce: l’OMC Créée en 1994 par les accords de Marrakech concluant le cycle d'Uruguay, l'OMC est venue tardivement compléter l'architecture économique du système de Nations-Unies mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'instauration de l'OMC, le premier janvier 1995, marque un nouveau tournant dans la négociation commerciale internationale. Pour la première fois, l'économie mondiale se dotait d'un moyen de gestion des échanges internationaux, équivalent du FMI pour les relations monétaires et financières. La raison d’être de l’OMC L‘Organisation Mondiale du Commerce (OMC, ou World Trade Organization, WTO, en anglais) est une organisation internationale qui s'occupe des règles régissant le commerce international entre les pays. Au cœur de l'organisation se trouvent les accords de l'OMC, négociés et signés en avril 1994 à Marrakech par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs assemblées parlementaires. Le but de l’OMC L'OMC a pour but principal de favoriser l'ouverture commerciale. Elle tâche de réduire les obstacles au libre- échange. Aider les gouvernements à régler leurs différends commerciaux. Assister les exportateurs, les importateurs, et les producteurs de marchandises et de services dans leurs activités. Les caractéristiques de l’OMC Par rapport au système antérieur des accords du GATT, l'OMC présente deux améliorations majeures:
L'OMC est une structure permanente dotée
d'une direction et d'une administration. Elle est également dotée d'un organe de règlement des différends qui lui confère un pouvoir disciplinaire sur ses membres. L’organisation de l’OMC L’organisation est basée à Genève et dispose d’un budget et d’un secrétariat de plusieurs centaines de personnes. L'OMC prend ses décisions par "consensus", c'est-à- dire à l'unanimité de ses membres. Les disciplines qu'elle institue doivent ainsi être préalablement acceptées par tous les Etats. L'OMC n'est donc pas une source autonome de droit, hors la loi contractuelle des parties, qui donne naissance aux accords "multilatéraux". Le fonctionnement de l’OMC Un Etat membre dispose toujours de l'option de se soustraire à l'application d'un engagement qu'il a préalablement souscrit à l'OMC. Comme dans tout contrat, chaque partie conserve l'intégralité de sa liberté individuelle. Mais comme dans toute relation contractuelle, le dédit a un prix : c'est ce qu'exprime le principe de compensation, qui trouve dans l'OMC plusieurs grands cas d'application. Le principe de compensation Si un Etat décide de revenir sur un engagement d'ouverture de son marché (retrait de concession) ou refuse de se soumettre à une décision de l'organisme de règlement des différends, il doit octroyer aux partenaires lésés une compensation d'importance commerciale équivalente. A défaut, il encourt le risque de voir l'OMC autoriser ses partenaires lésés à lui retirer une concession de même ampleur. A défaut de compensation, s'appliquent alors des rétorsions. Structure de l’OMC Les Etats sont représentés dans tous les organes dirigeants de l’OMC. Au sommet, il s'agit de la Conférence Ministérielle qui donne les grandes orientations. La gestion courante est assurée par le Conseil Général qui réunit les hauts fonctionnaires des Etats. Les Etats sont également représentés dans les Conseils et Comités spécialisés qui se rapportent au Conseil général. Structure de l’OMC 3 autres organes principaux agissent sous la conduite du conseil général: Le conseil du commerce des marchandises; Le conseil du commerce des services; Le conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle. Aucune discipline inscrite dans un accord de l'OMC ne peut entrer en vigueur sans avoir été préalablement ratifiée suivant les procédures domestiques prévues au sein de chaque Etat membre. Au Maroc, les accords négociés à l'OMC font donc l'objet d'une ratification par le parlement pour acquérir force de traité. Comme dans les domaines politiques et militaires, les Etats disposent d'une force inégale dans le commerce international. Le fondement souverain de la participation à l'OMC offre donc un avantage important aux Etats les plus petits ou les faibles économiquement, car l'organisation leur permet de faire entendre leur voix, face aux grandes puissances, dans le processus d'élaboration des règles. Cet avantage se retrouve au niveau des garanties d'application des règles, puisque chaque Etat peut recourir au système de règlement des différends. L’organe de règlement des différends La grande nouveauté de l'OMC réside dans la création d'une procédure destinée à régler les différends commerciaux, et à autoriser en dernier recours et sous certaines conditions, l'usage de sanctions contre des pays qui manqueraient à leurs engagements. L'OMC s'est dotée d'un "pouvoir judiciaire", l'organe de règlement des différends (ORD), auprès duquel les pays qui s'estiment lésés peuvent porter plainte. Une procédure permet de régler les conflits entre les Etats membres. Elle est avant tout fondée sur la négociation, mais l'organe d'appel présente la particularité d'avoir un fonctionnement proche de celui d'une juridiction, statuant sur une conciliation par nature non- juridictionnelle. Règlement des différends En cas de différend entre deux Etats membres, la partie plaignante peut demander à entamer des consultations avec l'autre partie, dans le but de trouver un règlement amiable au conflit. Cette demande doit être notifiée à l'ORD. Les autres Etats membres, qui témoignent d'un intérêt commercial substantiel à suivre ces consultations, peuvent obtenir l'autorisation d'y participer en qualité de tierce partie (près d'un quart des conflits sont réglés par le mécanisme des consultations). La première étape Au premier niveau est nommé un groupe d'experts indépendants choisis sur une liste constituée par les Etats - membres (diplomates, fonctionnaires, universitaires) ou parmi leurs représentants à Genève. Sur la base d'un mandat, ce panel (ou "groupe spécial") est chargé de rédiger un rapport incluant des recommandations de solutions pour l'ORD, qui statue ensuite sur son adoption. Le rapport ne peut être rejeté que par consensus (décision au " consensus négatif"). La deuxième étape Au deuxième niveau existe une instance d'appel à laquelle peuvent recourir les Etats - membres en cas de désaccord avec les conclusions du panel. L'instance d'appel est permanente et composée de juristes professionnels. L'instance d'appel peut infirmer, confirmer ou modifier les conclusions du panel, dans un rapport qu'elle remet à l'ORD, et dont l'adoption ne peut être rejetée que par consensus. La troisième étape L’aboutissement de la procédure permet l’adoption automatique du rapport de l’organe d’appel. L'ORD ne dispose d'aucun pouvoir autonome et ses conditions d'intervention demeurent soumises à la volonté des membres de l'OMC, qui déterminent par ailleurs les règles qu'il doit appliquer pour résoudre les conflits. La résolution des contentieux Pour résoudre les contentieux commerciaux, l'ORD ne peut se fonder que sur le droit résultant des accords de l'OMC, c'est-à-dire fondamentalement en déterminant si les réglementations en cause comportent des éléments discriminatoires, ou si les justifications apportées par les Etats dérogent aux exigences de bonne foi.
En aucun cas, l'ORD ne peut créer de nouvelles règles. La
compatibilité de sa "jurisprudence" avec les accords souscrits par les Etats membres de l'OMC est garantie par l'organe d'appel. Critiques de la part des mouvements altermondialistes Les mouvements altermondialistes reprochent à l'OMC de promouvoir la mondialisation de l'économie et la libéralisation du commerce. Les traités signés sont accusés de plus favoriser les entrepreneurs des pays riches que les salariés ou les pays pauvres. Comme l’a reconnu Pascal Lamy, ex directeur général de l'OMC (2005), au sujet de l'AGCS (Accord Général sur la Commercialisation des Services) que promeut l'OMC : " l'AGCS est avant tout un instrument au bénéfice des milieux d'affaires" Critiques de la part des mouvements altermondialistes Les altermondialistes considèrent que les représentants des grandes puissances, des firmes transnationales, de la finance mondiale, imposent à l'OMC leurs conceptions néolibérales. Il s'agit d'assimiler à des marchandises des secteurs comme l’agriculture, l'eau, l'éducation, la santé, les services sociaux et notamment les services publics. Critiques de la part des altermondialistes D'après les altermondialistes, l'OMC impose aux Etats de modifier leurs lois, règlements, procédures administratives pour les mettre en conformité avec les règles qu'elle édicte. Mais ces règles édictées par l'OMC, loin de résulter d'un processus démocratique, sont prises dans l'opacité par une minorité de "puissants" (représentants des Etats les plus riches, des grandes entreprises, des grandes Banques), alors que la majorité des Etats et des populations du monde ne sont même pas consultés ni même réellement informés. Primauté de l’OMC sur les autres organisations internationales L'OMC semble être devenue peu à peu, à l'insu de la majorité des populations, l'organisation internationale la plus puissante du monde. Son pouvoir réside en particulier dans l'organe de règlement des différends (ORD). En effet, par cet instrument, l'OMC est la seule organisation internationale à disposer d'une capacité de sanctionner les Etats qui ne respectent pas les accords qu'elle a adoptés. L'ORD est un mécanisme réservé de fait aux pays industrialisés : appliquer des mesures de rétorsion est inenvisageable pour un Etat du sud, dépendant d'un Etat du nord. La perte de souveraineté des Etats par rapport à l'OMC apparaît très préoccupante. Primauté de l’OMC sur les autres organisations internationales Actuellement, les règles de l'OMC s'imposent de facto sur celles de toutes les autres organisations internationales. Par exemple, dans le domaine du travail et des droits sociaux, logiquement ce devrait être l'Organisation Internationale du Travail (OIT), organisme des Nations Unies, qui impose le respect des droits sociaux fondamentaux à l'échelle internationale. En cas de conflit d'intérêts entre un droit fondamental des travailleurs reconnu par l'OIT et un intérêt commercial garanti par l'OMC, c'est de facto l'OMC qui obtient gain de cause, puisque l'OIT n'a aucun pouvoir de sanction, contrairement à l'OMC. Primauté de l’OMC sur les autres organisations internationales L'OMC ferait du commerce une valeur suprême qui serait la source d'un conflit de droits avec des normes internationales en matière de droits de l'homme, de protection sociale et environnementale, de protection de la santé, de protection sanitaire, bien que les accords du GATT précisent explicitement des exceptions à ces fins.
Les altermondialistes se fondent sur ces aspects pour
accuser l'OMC de promouvoir le néolibéralisme et une mondialisation discriminatoire. Ils mettent au débat la nécessité de remettre le commerce à ce qu'ils considèrent à sa juste place, en obligeant l'OMC à mieux coordonner ses décisions à d'autres aspects du droit international via son rattachement à l'ONU. Critique de la part des libéraux L'OMC est critiquée également par les libéraux qui lui reprochent d'organiser non pas le libre échange, mais la régulation des échanges, et d'être ainsi le reflet des points de vue mercantilistes des hommes politiques Critique de la procédure de règlement des différends Le système de règlement des différends de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est devenu le pilier du système commercial multilatéral et un outil privilégié pour mettre en place des "règles" de libéralisation des échanges.
Dans le cas des relations commerciales entre Etats régies
par l’OMC, ce sont les intérêts de grands opérateurs privés qui sont directement en cause. De grandes entreprises nationales qui s'estiment lésées par la législation d'un autre Etat peuvent ainsi entreprendre des pressions pour que des actions soient intentées. Le système en devient donc pervers et ressuscite une "loi du plus fort" en favorisant les lobbies les plus puissants, seuls capables d'initier cette protection. Critique de la procédure de règlement des différends V. Pace considère que les grandes multinationales sont tentées de se servir de l'OMC, via les Etats, pour faire valoir leurs intérêts privés. Il y a là un danger qui ne doit pas être sous-estimé. Les Etats, sous la pression des lobbies, peuvent être amenés à utiliser le mécanisme de règlement des différends de l'OMC pour s'attaquer à des législations étrangères qui ne servent pas les intérêts des grands groupes privés.