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CNSS: L’amnistie sociale reconduite


Par Khadija MASMOUDI (/content/khadija-masmoudi) (/node/) | Edition N°:6174 Le 10/01/2022 | Partager

Deux programmes validés par le conseil d’administration


Le premier porte sur la période juin 2020 et antérieure et le deuxième sur 2016 et antérieure

C’est acté par le conseil d’administration de la CNSS. Les deux amnisties sociales, celle portant sur les créances
datant de juin 2020 et période antérieure et de 2016 et antérieure sont reconduites pour une année. La décision
validée par les administrateurs de la Caisse attend son décret d’application. Celui-ci ne nécessitera qu’une seule
signature, celle du ministère des Finances.

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Les 61.040 entreprises éligibles au dispositif, et qui n’ont pas déposé les demandes de remise, ont souhaité disposer
d’un délai supplémentaire. Selon les statistiques de la CNSS, 72% d’entre elles sont concentrées dans l’industrie, le
bâtiment, les travaux publics, le commerce, l’hébergement et la restauration

Le premier dispositif prévoit l’annulation des majorations de retard, astreintes et frais de recouvrement au profit
des affiliés qui procèdent au paiement des créances relatives à la période remontant au mois de juin 2020 et
antérieure de façon intégrale ou qui optent pour des facilités de paiement dans la limite de 60 mois.

Les critères d’éligibilité sont calqués sur ceux prévus par le décret 2.20.331 relatif à la loi 25-20 portant sur les
mesures en faveur des employeurs touchés par la crise sanitaire. Il s’agit des entreprises fermées sur décision
administrative et celles qui ont une baisse significative de leur chiffre d’affaires d’au moins 50% au titre des mois
d’avril, mai et juin 2020 par rapport à la même période de 2019.

Autre condition, le nombre de salariés et de stagiaires en formation-insertion déclarés à la CNSS au titre du mois
de février 2020 et en arrêt temporaire de travail pour cause de Covid-19 ne doit pas dépasser 500 personnes. Au-
delà, ou si la baisse du chiffre d’affaires est comprise entre 25% et 50%, le dossier est examiné par une
commission dédiée.

Le bilan de cette mesure effectué l’année dernière avait relevé le peu d’engouement des entreprises. Sur un
potentiel de 95.900 structures, 36% y ont adhéré. Les 61.040 entreprises éligibles, et qui n’avaient pas déposé de
demandes de remise, ont souhaité disposer d’un délai supplémentaire.

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Une requête à laquelle les administrateurs de la CNSS ont répondu favorablement. Selon les statistiques de la
CNSS, 72% d’entre elles sont concentrées dans l’industrie, le bâtiment, les travaux publics, le commerce,
l’hébergement et la restauration. 45% de ces affiliés ont une créance en principal inférieure ou égale à 2.500 DH. Il
faut dire que 78% de ces entreprises sont de petites structures dont l’effectif ne dépasse pas 5 salariés.

Le deuxième programme est relatif à la remise partielle des majorations de retard, astreintes et frais de
recouvrement au profit des créances remontant aux exercices 2016 et antérieurs. Le niveau de la remise a été
modifié. Il est équivalent à 90% en cas de paiement intégral ou échelonné sur 24 mois maximum. La remise
passe à 60% si le paiement est étalé entre 25 à 42 mois.

Au cours des quinze dernières années, la CNSS a mis en place plusieurs dispositifs pour inciter les entreprises à
s’acquitter des créances dont certaines remontent à 1969. Ces créances se caractérisent par le poids important
des majorations de retard. En tout cas, plus de 50% de la créance globale objet de recouvrement est composée
de pénalités.

Khadija MASMOUDI

 
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