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Réalisé par :
*JALLELI Chayma
*ZEIRI Khouloud
Classe :
2AGC1
Encadré par :
NEJI Jamel
On voudrait tout d’abord, adresser toute notre gratitude à notre encadreur monsieur Jamel
NEJI pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à
alimenter notre réflexion.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance envers madame Elhem BORCHENI, ainsi que
les amis et les collègues qui nous ont apporté leur support moral et intellectuel tout au long de
notre démarche.
Un grand merci aux membres du jury qui ont pris le temps de nous écouter et de discuter mon
sujet.
Certes, ces échanges nous aideront à faire avancer nos analyses et nos recherches.
2
Table des matières
Remerciements…………………………………………………………………………2
Table des matières……………………………………………………………………...3
Liste des figures………………………………………………………………………..4
Liste des tableaux………………………………………………………………………5
Introduction…………………………………………………………………………….6
I. Généralités sur les chaussées…………………………………………………………..7
1. La structure des chaussées……………………………………………………..7
2. Les familles de chaussées et leur mode d’endommagement…………………..8
II. Matériaux bitumineux…………………………………………………………………8
1. Composition…………………………………………………………………...9
a) Les composants minéraux……………………………………………..9
b) Les liants hydrocarbonés……………………………………………...11
2. Formulation des matériaux bitumineux………………………………………11
3. Influence de la nature pétrographique des granulats sur les performances des
enrobés bitumineux…………………………………………………………..12
III. Comportement des matériaux bitumineux dans les structures routières…………….13
1. Sollicitation des couches en enrobés bitumineux……………………………13
a) Effet du trafic………………………………………………………..13
b) Effet de la température……………………………………………....14
2. Classement des types de comportement des matériaux bitumineux………...15
IV. Caractéristiques des enrobés bitumineux : module complexe……………………...16
1. Principe...……………………………………………………………………16
2. Principe des essais modules…………………………………………………18
3. Comportement à la fatigue des enrobés bitumineux………………………...19
4. Essai de module complexe en flexion 2 points………………………………19
a) Principe………………………………………………………………19
b) Représentation graphique des résultats………………………………20
V. Pré installation de dispositif expérimental…………………………………………..26
1. Système de Fixation de l’éprouvette………………………………………...27
2. Travail accompli……………………………………………………………..28
3. Travail bloqué à cause de confinement………………………………………29
Conclusion………………………………………………………………………...…31
Bibliographie………………………………………………………………………...32
3
Liste des figures
4
Liste des tableaux
Tableau 1 : Effet de l’augmentation des valeurs caractéristiques des propriétés des granulats
sur les performances des enrobés............................................................................................10
5
Introduction
Les enrobés bitumineux ont été largement utilisés pour constituer le revêtement des chaussées
dès le XIXe siècle.
En raison de son application importante dans le domaine routier, plusieurs chercheurs se sont
intéressés au comportement mécanique des enrobés. Ils ont proposé plusieurs approches pour
l’étudier.
Des chaussées en service sont sollicitées par une combinaison de grands nombres de la
sollicitation et d’effets climatiques. Ces actions dégradent au fur et à mesure ses propriétés
fonctionnelles et sa qualité de services. Puisque les phénomènes apparus sont complexes, des
méthodes de formulation des mélanges et la caractérisation de leurs propriétés ont depuis
longtemps été abordées par des approches empiriques. Il s’agit de constituer des règles de
dimensionnement de l’observation globale du comportement de routes en service et de
corrélations indirectes avec des résultats d’essais de laboratoire simples comme d’essais
d’écrasement standardisés. Par ailleurs, l’approche empirique impose des limitations lors de
l’optimisation du dimensionnement et des interventions, ainsi que de l’établissement de
spécifications pour de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques, par exemple.
Le présent projet est consacré à l’essai du module complexe en flexion 2 points sur les
enrobés bitumineux.
6
I. Généralités sur les chaussées :
1. La structure des chaussées :
On peut schématiser une chaussée par la superposition d’un certain nombre de
couches de natures et d’épaisseurs différents qui constituent la surface et le corps
de chaussée. [7]
7
2. Les familles de chaussées et leurs modes
d’endommagement
Une structure souple : pour la réalisation des routes secondaires peu
empruntées par les poids lourds. [7]
Elle constituée d’une couche de fondation en grave non traitée et d’une couche
de base bitumineuse. [8]
Le dimensionnement de ce type de structure tient compte de la déformation
verticale au sein de l’assise. [7]
Une structure semi-rigide : elle possède une assise traitée par un liant
hydraulique et une couverture bitumineuse.
Elle est caractérisée par le phénomène de fissuration transversale dès son jeune
âge qui est dû aux retraits. [7]
Une structure mixte : elle présente une couche de surface et une couche de
base en matériaux bitumineux sur une couche de fondation traitées aux liants
hydrauliques. [7] [8]
Une structure bitumineuse : elle comporte des couches traitées aux liants
hydrocarbonés (généralement la grave-bitume). [7] [8]
Elle possède une rigidité permettant une transmission avec atténuation des
efforts verticaux dus aux charges roulantes vers la plate-forme support.
8
Figure 2 : Coupe et aspect de surface d’un enrobé de type béton bitumineux
semi-grenu 0/14 [3]
1. Composition :
a) Composants minéraux :
-Les "granulats" sont l’ensemble des sables, gravillons ou pierres concassées. Ils
peuvent provenir d’un gisement (gravière, alluvions fluviales,...) ou être extrait à partir
d’une roche mère compacte (carrière), le granulat possède alors, respectivement, un
aspect roulé ou concassé.
Selon les normes AASHTO, les granulats utilisés dans la formulation des bétons
bitumineux peuvent être classés en trois catégories à savoir les grossiers (2,36 mm),
les moyens et les fines constituées de poussières minérales ou rocheuses (entre 2,36 et
0,075 mm).
-La majorité des dégradations observées sur les chaussées sont liées aux propriétés des
granulats d’où la nécessité d’une bonne maîtrise de ce composant.
9
Le tableau suivant présente l’influence des propriétés des granulats sur les
performances des enrobés bitumineux. [4]
-Le squelette minéral constitué par le contact des grains doit transmettre et
redistribuer les charges dans les couches inférieures de la chaussée et sur le sol
d’infrastructure. Pour ce faire, on considère la forme, l’angularité et l’état de surface
du granulat et, également, l’état de la dureté de ses arêtes. Ces éléments contribuent à
réduire les déplacements ou rotations des granulats dans l’enrobé et à augmenter
l’angle de frottement interne du mélange bitumineux.
-Le filler est constitué d’éléments très fins dont le diamètre supérieur est
conventionnellement admis inférieur à 63 microns.
De par sa grande surface spécifique, il absorbe une part importante du liant avec lequel
il constitue le mastic.
Il est aussi caractérisé par son pouvoir rigidifiant, qui est un indicateur de la
participation du mastic à la résistance à l’orniérage, ainsi que par sa propreté. [1] [3]
10
b) Liants hydrocarbonés :
-On distingue trois familles de liants hydrocarbonés : les liants naturels, les goudrons
et les bitumes.
-Le bitume est un produit résiduel issu soit de la distillation du pétrole brut contenant
suffisamment de fractions lourdes pour produire du bitume, soit des procédés de
soufflage (d’air chaud à 250 °C permettant l’oxydation des résidus sous vide) et de
désasphaltage des résidus sous vide ayant une teneur en fractions lubrifiantes trop
importante. [4]
11
Dans le mélange bitumineux, le liant assure la cohésion entre les grains minéraux en
les mouillant et les enrobant d’un film continu.
Le filler absorbe une part du liant introduit et forme le mastic qui est plus rigide et
moins thermiquement et cinétiquement susceptible que le liant pur.
Les géologues classent les roches en fonction de leur origine et de leur composition :
12
L’impact de la nature pétrographique du granulat sur un enrobés dépend de plusieurs
facteurs dont :
a) Effet du trafic :
L’effet du trafic est issu du passage des véhicules qui imposent un chargement
sur la surface de la chaussée sous forme de chargements surfaciques répétés.
Sous les sollicitations cycliques du trafic, la base des couches structurelles
subit une traction répétée qui peut créer des microdégradations et entraîner la
ruine des couches.
Ce phénomène de fatigue peut entraîner des fissures au travers de la chaussée.
Dans le même temps, la partie supérieure de chaque couche est soumise aux
efforts de compression répétée qui peuvent entraîner des déformations
permanentes induisant un orniérage à la surface de la chaussée. [1] [3]
13
b) Effet de la température :
Outre les chargements mécaniques, les chaussées subissent des chargements
consécutifs aux variations de la température.
La température a deux effets mécaniques principaux :
• Le changement de la rigidité (module) du matériau.
Un enrobé bitumineux que l’on chauffe devient "mou".
Cet effet est caractérisé par la dépendance du module de rigidité vis à vis de la
température (thermo-susceptibilité).
• La création de contraintes et de déformations au sein du matériau en raison
des dilatations - contractions thermiques plus ou moins empêchées lors des
changements de température.
Cet effet est particulièrement néfaste ; Lorsque des températures très basses
sont appliquées, l’enrobé devient fragile et des fissures peuvent apparaître et se
propager avec les cycles thermiques (journaliers ou autres), et lorsqu’une
couche de base traitée aux liants hydrauliques existe dans la chaussée
(structures semi-rigides), cette couche est sujette au retrait thermique.
Le retrait empêché par le frottement à l’interface peut provoquer une fissure
dans le revêtement en enrobé bitumineux. Cette fissure évolue avec les cycles
thermiques et peut traverser la couche.
Ce phénomène est connu sous le nom de remontée de fissure. [1] [3]
14
2. Classement des types de comportement des matériaux
bitumineux :
Le comportement des matériaux bitumineux dans les structures routières varie
largement suivant les conditions de chargements et le climat.
Il est toutefois possible d’identifier les types de comportements principaux en
considérant l’amplitude de la déformation (|ε|) et le nombre de cycles de
chargement appliqué (N) :
Pour un faible nombre de cycles de chargement et des déformations élevées
(quelques pourcents), le comportement est fortement non linéaire.
Pour des chargements comprenant quelques centaines de cycles et des
déformations faibles (< 10−4) le comportement est considéré, en première
approximation, viscoélastique linéaire.
Lors de chargements de plusieurs dizaines de milliers de cycles et des
déformations faibles un endommagement se développe, c’est le phénomène de
"fatigue".
La production et l’accumulation des déformations irréversibles sous un grand
nombre de cycles de chargements favorisé par une température élevée est le
quatrième type de comportement. [1] [3]
15
IV. Caractéristiques des enrobés bitumineux
L’analyse des sollicitations et des dégradations observées sur chaussées, sous l’effet conjugué
du trafic et de la température, montre que quatre propriétés sont pris en compte pour
caractériser les enrobés bitumineux
Module complexe
1. Principe
Le module de rigidité est un indicateur du degré de cohésion au sein de la structure d’un
matériau. La plupart des matériaux de construction se caractérisent par un module d’élasticité
permettant une bonne appréciation de leur comportement mécanique.
Dans le cas d’un enrobé bitumineux, ce comportement est fort lié à la température et la
fréquence de chargement, du fait de la rhéologie du liant hydrocarboné.
L’étude des propriétés de l’enrobé conduit à introduire la notion de module complexe qui se
traduit par la norme du module complexe (c’est-à-dire, le module de rigidité) et l’angle de
phase.
Le E*(MPa) est un nombre complexe composé d’une partie réelle (E1) et d’une partie
imaginaire (E2).
Le E* peut également se décomposer en deux paramètres sous sa forme vectorielle, soit son
module (|E*|) d’unité MPa et son argument (φ) d’unité rad , tel que représenté dans le plan
complexe de la Figure ci-dessous. [9]
16
Figure 7 : Représentation du module complexe [9]
Le E* d’un enrobé est déterminé à l’aide d’essais cycliques à petites déformations (< 100 μ
m/m), soit dans le domaine linéaire du comportement mécanique, où la rigidité de l’enrobé est
indépendante de l’état de contrainte ou de déformation (Di Benedetto et coll., 2005). La
Figure 3 montre un cycle de sollicitation sinusoïdale en traction-compression alternée sur un
enrobé. [9]
17
Sous sollicitation cyclique, le E* est le rapport entre la contrainte cyclique et la déformation
( )
cyclique (E*= (
Avec
)
: contrainte (MPa), : déformation (m/m) et w la période
(rad/s)).
Le φ est nommé " angle de phase “, il est déterminé selon l’équation : (Avec :
déphasage entre la contrainte et la déformation (s)). Il varie de 0° pour un matériau purement
élastique à 90° pour un matériau purement visqueux. [9]
Dans cette étude on s’intéressera qu’à l’essai de module complexe en flexion 2 points.
18
L’essai de traction-compression directe (TCD) à un chargement homogène, soit uniformément
distribué dans l’éprouvette, ce qui permet de calculer l’état de contrainte et de déformation
directement dans l’axe de sollicitation.
Dans le cas des essais de flexion et de traction indirecte, les contraintes et les déformations ne
sont pas réparties uniformément dans l’éprouvette et sont déterminées de manière indirecte.
[9]
Les essais de fatigue réalisés en laboratoire tentent de simuler le comportement des matériaux
bitumineux sous charges réelles (trafic, chargements thermiques). Ces essais de fatigue
consistent à appliquer un chargement cyclique sur des éprouvettes issues de matériau prélevé
in-situ ou reconstitué en laboratoire. En pratique, on peut utiliser pour les essais de fatigue en
laboratoire toutes les configurations d’essais utilisées pour la mesure du module complexe.
Dans un essai de fatigue, quelle que soit la sollicitation imposée, on distingue trois phases
dans l'évolution du module en fonction du temps ou de nombre de cycles.
La première phase (phase d’adaptation) : est marquée par une chute rapide du
module à vitesse décroissante au début de l’essai. Cette décroissance n’est pas
considérée exclusivement comme de la fatigue. L’échauffement du matériau et la
thixotropie jouent des rôles importants. La perte de module liée à ces phénomènes «
parasites » est quasiment réversible lorsque l’essai de fatigue est arrêté.
La deuxième phase : elle est caractérisée par une décroissance du module plus
modérée et quasi linéaire. Le rôle de la fatigue sur la chute de module est alors
prédominant. Bien que l’influence des phénomènes biaisant (échauffement et
thixotropie) soit faible pendant cette phase, ils doivent être considérés.
Lors de la troisième phase : la valeur du module subit de nouveau une chute rapide.
Elle correspond à l’apparition de macro-fissures localisées par accumulation des
microfissures lors des phases 1 et 2. [10]
Une force sinusoïdale F ou une déflexion sinusoïdale Z est appliquée en tête d'une éprouvette
collée à sa base à un support fixé sur un châssis rigide.
19
Figure 9 : Essai de module complexe en flexion 2 points [11]
Il est recommandé que la force ou la déflexion, soit telle quelle provoque une déformation Ɛ
<50* 10^-6 mm dans la partie soumise à la contrainte la plus forte et dans un domaine
supposé linéaire pour le mélange hydrocarboné pour ne pas fatiguer l’enrobé =>essai non
destructif. Le module complexe est calculé à des températures et à des fréquences variées en
fonction de F et Z et l'angle de phase φ avec un minimum de 4 éprouvettes testées [NF EN
12697-26 ; 2004].
L'éprouvette doit être soumise par une force sinusoïdale appliquée en tête pendant une durée
minimale de 30 s et une durée maximale de 2 min à une flèche imposée correspondant à une
déformation inférieure à 50 microdéformations La force, F0, la déflexion, Z, et l'angle de
phase φ, doivent être mesurés au cours des 10 dernières secondes de l'essai.
Suite à l’essai de module complexe, les valeurs recueillies telles que E1, E2, φ et |E*| peuvent
être exprimées selon différentes courbes dans différents espaces. Ces différentes
représentations permettent d’observer différentes caractéristiques du matériau.
Courbes isothermes :
Les courbes isothermes sont exprimées en traçant la norme du module complexe (|E*|) en
fonction des fréquences de sollicitation à chacune des températures d’essai. Dans cette
représentation, l’évolution de la pente suivant la fréquence de sollicitation permet d’estimer la
20
susceptibilité cinétique du matériau bitumineux, c’est-à-dire, la variation du module selon la
fréquence de sollicitation. [12]
Courbes isochrones :
Les courbes isochrones sont exprimées en traçant la norme du module complexe (|E*|) en
fonction des températures à chacune des fréquences d’essais (Figure 1.9). Cette représentation
permet de vérifier la susceptibilité thermique du matériau, c’est-à-dire, sa variation de module
en fonction du changement de température. [12]
21
Courbes dans le plan Cole-Cole :
Le plan Cole-Cole c’est un type de diagramme dans lequel est présentée l’évolution de la
partie imaginaire d’un nombre complexe en fonction de sa partie réelle.
L’espace Black est un diagramme dans lequel on peut représenter l’évolution du module
complexe en traçant la norme du module complexe (|E*|) en fonction de l’angle de phase (φ)
pour chaque température d’essai. .Si les points expérimentaux forment une courbe unique,
c’est que le principe d’équivalence temps-température est respecté . Cette courbe est utilisée
pour observer la réduction de l’angle de phase avec la température.
22
Figure 13 : courbe du module complexe dans l’espace Black [12]
Les résultats du module complexe d’un matériau bitumineux peuvent être représentés dans le
plan Cole-Cole et l’espace de Black. les valeurs du module complexe ainsi présentées
forment une courbe unique. Des matériaux possédant cette propriété sont dits
thermorhéologiquement simples, pour ce type de matériau on peut introduire un seul
paramètre pour décrire la variation du module complexe due à la température et à la pulsation
L’équation montre qu’une même valeur du module complexe peut être obtenue par plusieurs
couples température-pulsation. Cette propriété désigne le Principe d’équivalence Temps –
Température (PETT).
(𝜔1, 𝑇1 ) = (𝜔2, 𝑇2 )
23
Le principe d’équivalence temps-température (PETT) d’un matériau bitumineux peut être
validé lorsqu’on observe les courbes dans le plan Cole-Cole et dans l’espace de Black. En fait,
si les points expérimentaux de ces deux représentations forment une courbe unique dans
chacun de ces plans, c’est qu’ils ne dépendent ni de la fréquence et ni de la température et
respectent le principe d’équivalence temps-température. Ce principe signifie que
l’augmentation de la fréquence de sollicitation a un effet équivalent à une diminution de
température et vice-versa. [12]
Courbes maîtresse
(𝜔, 𝑇) = (𝜔 (𝑇), )
24
Figure 14 : Courbe maitresse d’un module complexe [10]
25
V. Pré installation de dispositif expérimental :
Pour étudier le comportement en fatigue d’un matériau routier, on fait appel généralement à
des essais du module complexe au laboratoire. Les essais du module complexe sont effectués
à l’aide d’éprouvettes trapézoïdales encastrées sur leur grande base, sur lesquelles on impose
à l’extrémité libre soit l’effort, soit le déplacement. Les éprouvettes sont ainsi sollicitées en
flexion 2 points.
Le problème rencontré est l’absence d’une machine adéquate pour ce genre d’études en
Tunisie. Afin de surmonter ce problème, un appareillage est conçu et fabriqué, dans le cadre
du présent travail, en collaboration avec le département génie civil de l’Ecole Nationale
d’ingénieurs de Tunis. L’objectif primordial est de fabriquer un dispositif fiable à moindre
coût.
Nous décrivons dans ce chapitre les différentes étapes de conception, de réalisation et de mise
au point du dispositif expérimental fabriqué.
Appareillage proposé et mode opératoire
Le principe de l’essai est d’appliquer une flexion alternée à une éprouvette trapézoïdale
(encastrée à sa base et libre en tête) jusqu’à sa rupture.
Le dispositif est équipé d’un moteur asynchrone à 5000 tours par minute et d’un système de
réduction, composé d’un jeu de poulies et courroies
26
Figure 16 : Système poulie-courroie (f=10 Hz).
Ce système est relié en aval à un ressort qui sera ainsi comprimé suite à ce mouvement.
Installation du dispositif
27
trouée en quatre points pour pouvoir fixer respectivement le socle sur l’appareillage et
l’éprouvette sur le socle
2. Travail accompli :
Dans le but de fixer des températures, on a créé un serpentin servant
d'instrument réfrigérant et on l’a fixé à l’intérieur d’une enceinte qui couvre le dispositif pour
garder cette température.
28
3. Travail bloqué à cause de confinement :
Le travail qui était bloqué à cause de confinement est détaillé ci-contre :
29
30
Conclusion
Il est important de se rappeler que le module complexe est une propriété intrinsèque de
l’enrobé, et que la détermination de la résistance à l’endommagement est nécessaire pour
évaluer sa performance mécanique. Ainsi, en plus du comportement à petites déformations
décrit par le module complexe, la détermination de la résistance à l’endommagement par
orniérage à haute température, par retrait thermique à basse température et par fatigue à
température intermédiaire sont également requis, afin d’évaluer la performance d’un enrobé
dans un contexte de dimensionnement des chaussées.
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Bibliographie
9 : http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/
10 : http://theses.insa-lyon.fr/
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