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THYRISTORS ET TRIACS
(A) - THYRISTOR
I/ Constitution
Le thyristor est constitué par la juxtaposition de trois jonctions P-N.
P N. C'est un barreau de semi-
semi
conducteur au silicium à quatre couches alternativement dopées P et N.
 La couche extrême de type P ou couche d'anode porte une électrode : l'anode (A). Cette couche et
d'épaisseur moyenne, son dopage n'est pas uniforme. Très faiblement dopée au voisinage de la
jonction d'anode afin d'assurer une bonne tenue en tension en polarisation inverse (JA en inverse), elle
est dopée de façon plus importante prés du contact métallique d'anode pour améliorer la conductivité
en polarisation directe.
 La couche extrême de type N ou couche de cathode est munie d'une électrode
électrode : la cathode (K). Cette
couche est très mince et très fortement dopée. En
raison de ce dopage important, la jonction de cathode
présente une très faible tenue en inverse.
 La couche interne de type P ou couche de commande
est dotée de l'électrode dite de commande : la gâchette
(G). Cette coucheche est très mince et très faiblement
dopée.
 La couche interne de type N est appelée couche de
blocage. Cette couche est très épaisse et très
faiblement dopée. Ce faible dopage permet au
thyristor d'avoir une bonne tenue en tension en
polarisation directe (JC en inverse).
Cette description fait apparaître successivement
Fig. 1.
trois jonctions P-N :
 La jonction couche d'anode - couche de blocage dite jonction d'anode JA.
 La jonction couche de blocage - couche de commande dite jonction de
commande JC.
 La jonction couche de commande - couche de cathode dite jonction de
cathode JK. Fig. 2.

Le thyristor sera polarisé en direct si la tension VAK=(VA–VK) est positive. Les jonctions JA et JK
sont alors en direct et la jonction JC en inverse.
Le thyristor sera polarisé en inverse si la tension VAK est négative. Les jonctions JA et JK sont alors
en inverse et la jonction JC en direct.
II/ Analyse de fonctionnement
Le montage de la figure 3,, comprend un circuit de gâchette de faible puissance et un circuit d'anode
de forte puissance.
 En polarisation directe (EA>0) :
 Lorsqu'il n'y à pas un signal de
commande (k ouvert donc IG=0) :
 Pour EA<VAK0 (VAK0=34V pour le
MCR 106) : IA=0 et VAK≈EA, le
thyristor se comporte comme un
circuit ouvert, on dit qu'il est bloqué.
bloqué
 Pour EA ≥VAK0 : IA=(EA/R) et
VAK≈0,8V,
0,8V, le thyristor se comporte
comme un court-circuit
circuit, on dit qu'il
est amorcé. Fig. 3.

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La tension VAK0 pour laquelle le thyristor s'amorce est appelée tension de retournement ou tension
d'amorçage à courant de gâchette nul.
nul
Le thyristor étant amorcé, si on diminue la tension EA, le thyristor reste conducteur jusqu'à une
certaine valeur du courant IA noté IH est appelé courant de maintien, puis il se bloque.
bloque
 Lorsqu'il y à un signal de commande (k fermé donc IG>0) :
 Pour IG=5mA, le thyristor s'amorce pour EA=15V, et pour IG=IGT, le thyristor s'amorce pour
tout EA positif.. Dans tous les cas, lorsque le thyristor est amorcé, si l'on ouvre l'interrupteur k
(IG=0), le thyristor reste conducteur.
conducteur Pour se bloquer,, il est nécessaire, soit de diminuer le
courant IA en dessous de la valeur IH, soit d'inverser la tension d'alimentation EA.
 En polarisation inverse (EA<0) : La présence du courant de gâchette n'a aucun influence.
 Pour EA>–35V, IA≈0 et VAK≈EA. Le thyristor est bloqué.
 Pour EA≤-35V,
35V, le courant IA croit brusquement, mais la tension VAK reste pratiquement égale à
-35V.
35V. Il est nécessaire de limiter le courant IA pour éviter une dissipation de puissance excessive.
Le thyristor est alors en régime de claquage.
III/ Caractéristiques du thyristor
Un montage à thyristor (figure 3) présente deux circuits
fondamentaux : Le circuit de puissance ou circuit d'anode et le circuit
de commande ou circuit de gâchette. Dans chacun de ces circuits les
différentes grandeurs sont liées par un réseau de caractéristiques :
 Réseau d'anode IA=f(VAK), paramètre IG. (Caractéristiques
directes)
Fig. 3.
 Réseau de gâchette IG=f(VGK). (Caractéristique inverse)
III.1. Caractéristiques d'anode
III.1.1. Caractéristiques directes
Le courant IA est pratiquement nul avant l'amorçage, la
tension VAK est très faible et quasi constante (≈0,8
( V) en régime de
conduction. Le point pour lequel VAK est maximale est appelé point
de retournement dont les coordonnées (VAK0 ; IA0) sont appelées
tension et courant de retournement.
retournement
Par convention, à courant de gâchette nul la tension de
retournement est notée VDRM (tension de pointe que peut supporter
le thyristor en polarisation directe pour se maintenir à l'état bloqué). Fig. 3. Caractéristiques directes
di d'un thyristor
La tension de retournement est une fonction décroissante du
courant de gâchette et de la température. Pour un courant de gâchette IG=IGT, l'état passant apparaît pour
tout VAK positif : Le thyristor se comporte comme une diode.
diode
III.1.
I.1.2. Caractéristique inverse
La caractéristique inverse est analogue à celle d'une diode à jonction :
Courant très faible avant claquage, caractéristique pratiquement verticale
après claquage.
La valeur absolue de la tension VAK pour laquelle apparaît le claquage
est notée VRRM (tension inverse de pointe que peut supporter le thyristor
Fig. 4. Caractéristiques inverse d'un thyristor pour se maintenir à l'état bloqué).
III.2. Caractéristiques de gâchette
La caractéristique de gâchette est la courbe représentative de la relation IG=f(VGK) pour IA=0. C'est
la caractéristique de la diode gâchette - cathode à l'état bloqué.
En raison de sa configuration, cette diode diffère d'une diode à jonction classique par : une chute de
tension directe plus élevée, un courant inverse beaucoup
beaucoup plus grand, une tenue en inverse, relativement
faible et une très grande dispersion pour un même type de thyristor. Pour traduire cette dispersion, le
constructeur ne peut fournir que les caractéristiques C0 et C0' des échantillons extrêmes d'un même
mê type.
Les conditions d'amorçage sont traduites dans le plan (IG ; VGK) par :

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 Un domaine, où aucun, échantillon ne s'amorce, limité
par les valeurs IGD et VGD.
 Un domaine où certains échantillons s'amorcent,
limité par les valeurs IGT et VGT.
 Un domaine d'amorçage certain pour tous les
échantillons.
 Une zone de destruction limitée par l'hyperbole de
puissance.

Fig. 4. Caractéristiques inverse d'un thyristor

III. Caractéristiques dynamiques


III.3.
III.3.1. Temps d'amorçage ton
III
Suite à une impulsion de commande sur la gâchette, la tension VAK
ne décroît pas immédiatement. On traduit ce retard à l'amorçage par le
temps ton dit temps d'amorçage.. Ce temps se décompose en deux
intervalles :
 Le temps de retard td (delay-time)
time) : durée qui s'écoule entre le passage
de l'impulsion à 10% de sa valeur maximale et le passage de la tension
VAK à 90% de sa valeur maximale.
 Le temps de descente tr (rise-time)
time) pendant lequel la tension VAK
Fig. 5. passe de 90% à 10% de sa valeur maximale.
III.3.2. Temps de blocage ou de désamorçage toff
C'est le temps qui s'écoule entre l'instant où la tension VAK
s'annule et l'instant ou le thyristor devient susceptible de supporter une
polarisation directe sans se réamorcer. En d'autre terme c'est le temps
nécessaire pour que la jonction de commande redevienne, après
annulation du courant d'anode, capable de soutenir
sout une tension inverse
élevée. Ce temps, qui varie de 5 à 100µs suivant le type, limite la Fig. 6.
fréquence d'utilisation des thyristors.
III.3.3. Commutation
On appelle commutation d'un thyristor le passage de l'état passant à l'état bloqué. Suivant la nature
de la tension anode/cathode,
cathode, cette commutation peut se faire, soit de façon naturelle, soit de façon forcée.
III.3.4. Commutation naturelle
Lorsque la tension anode cathode aux bornes du thyristor diminue ou passe par zéro, le courant
d'anode devient inférieur au courant de maintien : le thyristor se bloque. On dit qu'il y a commutation
naturelle.
III.3.5. Commutation forcée
Lorsque la tension
on anode cathode aux bornes du thyristor reste toujours positive, après amorçage
par le dispositif de commande, il est nécessaire de lui adjoindre un dispositif de commutation forcée.
III.3.6. Application des thyristors
Les applications du thyristor sont essentiellement liées à la possibilité de régler la puissance
dissipée dans une charge. Les utilisations typiques sont essentiellement :
 Convertisseurs alternatif/continu
continu contrôlés complets (redressement commandés).
 Convertisseurs alternatif/continu
continu semi contrôlés (ponts mixtes).
 Convertisseurs continu/alternatif
alternatif (onduleurs autonomes).
 Convertisseurs continu/ continu (hacheurs).

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IV/ Choix et limites d'utilisation des thyristors
Le choix du thyristor adéquat pour une application donnée, dépend principalement :
 De la tension de retournement à courant de gâchette nul (VDRM).
 De la tension de claquage (VRRM).
 Du courant direct moyen maximal (IFAV).
 Du courant direct de pointe accidentel maximal (ITSM).
 Des temps d'amorçage et de désamorçage (ton et toff).
V/ Boitier et Brochage :

Fig. 7.

VI/ Application des thyristors


VI.1. Redressement monophasé commandé
VI.1.1. Redressement
edressement commandé mono-alternance

Le thyristor est passant qu’à


partir du moment où l’on envoie le
signal de gâchette et à la condition que
la tension VAK soit positive.

 l’amorçage s’effectue avec le retard


Fig. 8 t0 après chaque début de période T.
 Le signal de gâchette doit être
synchronisé avec celui de la tension V.
 L’angle ∝ .  s’appelle l’angle de retard à l’amorçage.
Lorsque v devient négatif, le courant i le devient aussi puisque la
charge est résistive (u=R.i).  Le thyristor se bloque. L’alternance
négative est éliminée d’où le nom de mono-alternance.
mono

Pour amorcer le thyristor il faut : une tension positive et un courant


de gâchette.

Si l’on envoie un courant de gâchette alors que la tension est


négative, le thyristor reste bloqué.

Fig. 9

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VI.1.2. Montage à deux thyristors et transformateur à point milieu
Débit sur une charge résistive
 Pour 0<θ<π ; v1 > 0
Si T1 est bloqué alors VT1=v1 et
i1=0 ; C’est T1 qui est susceptible
d’être amorcé.
 à θ=α (angle d’amorçage) T1
est amorcé. VT1=0 ; u=v1 ;

   


 à θ=π ; v1 passe par 0 pour
Fig. 10
devenir négatif. T1 se bloque.
 Pour π<θ<2π ; v2>0
C’est T2 qui est susceptible d’être amorcé.
 à θ=π+α (angle d’amorçage) T2 est amorcé. VT2=0 ; u=v2 ;

   
 à θ=2π ; v2 passe par 0 pour devenir négatif. T2 se bloque.
Valeur moyenne de u : u  
Fig. 11


Débit sur une charge inductive

Le courant qui traverse le


thyristor ne s’annulant pas, ce
dernier reste passant même
lorsque v1 devient négatif.

Le thyristor se bloque à
l’amorçage du second
thyristor.
Fig. 12

Si l’inductance est assez grande, l’ondulation ∆i devient négligeable


et le courant est alors considéré constant.

Fig. 13

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Pont mixte

Malgré une conduction


ininterrompue, la tension de sortie u
s’annule lorsque v devient négatif. Cela
est dû à la présence des diodes.

Durant les instants où la tension est


nulle, la charge fonctionne en roue
Fig. 14 libre. C’est-à-dire
C’est qu’elle n’est pas reliée à
l’alimentation. La bobine libère son énergie
et assure la continuité du courant.
Phases de roue libre
Valeur moyenne de u : u
   
 Fig. 15

VI.2. Redressement triphasé commandé


VI.2.1. Redresseur triphasé à simple alternance commandé

Fig. 16

Redresseur triphasé simple alternance commandé (tout thyristor) Tension aux bornes de la charge pour 3
valeurs de α
,-
 / # √#
Tension moyenne aux bornes de la charge  !   + 
%-. &' sin.   cos 3
"⁄# / " &'
.

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:;<=
thyristo 789
Courant moyen dans un thyristor ! 
#
:@AA
thyristor 89>?? 
Courant efficace dans un thyristor7
√#
:@AA
Puissance de la source 4  3 6 B C  √3. C . 7>??
√#

VI.2.2. Redresseur triphasé en pont commandé (pont de Graëtz)

Séquence de conduction des thyristors

Fig. 17

VII/ Thyristor blocable par la gâchette


La famille des thyristors comporte deux nouveaux membres: le
thyristor asymétrique et le thyristor blocable par la gâchette, fruits des
perfectionnements apportés au fil des ans au thyristor classique. Ce thyristor
est connu sous le nom thyristor GTO (GTO : Gate Turn-Off
Turn Thyristor)

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On ne peut désamorcer le thyristor classique qu'en annulant le courant anode.
Mais, comme son nom l'indique, on peut désamorcer le thyristor blocable par la
gâchette en supprimant le courant de gâchette. On amorce un tel thyristor en
injectant un courant dans la gâchette, comme dans le cas thyristor classique.
La structure d’un thyristor blocable par la gâchette est plus complexe que celle
d'un thyristor classique. Le symbole graphique de celui-ci,
celui ci, prolongement de celui du
Fig. 18
thyristor classique, montre le double rôle de la borne de gâchette.

Fig. 19(a) Fig. 19(b)


La figure précédente Fig. 19(a)
(a) résume les spécifications d'amorçage d'un thyristor blocable par la
gâchette. Un courant d'amorçage est injecté dans la gâchette.
L'application d'une tension négative gâchette-cathode
gâchette cathode de désamorçage, de l'ordre de 10V, supprime
le courant gâchette. La tension de désamorçage doit être inférieure à la tension inverse de claquage
gâchette-cathode,
cathode, mais assez grande pour extraire la charge nécessaire au désamorçage.
La figure 19 (b) représente un circuit simple de commande par la gâchette. Le courant base bas positif
du transistor T1 permet au courant d'entrer dans la gâchette via R1 et C1, le courant initial étant réglé par
R1. La diode Zener D1 conduit une fois sa tension de claquage atteinte, ce qui maintient la charge sur C1 à
12V ; un petit courant gâchettette permanent sort donc de l’alimentation de 15V comme il est exigé
idéalement. L'inversion du courant de commande fait conduire le transistor T2 et bloque T1. Le
condensateur C1 se décharge à T1, le courant gâchette est supprimé et le thyristor désamorcé. Le
condensateur C2 aux bornes du thyristor limite la croissance dV/dt de la tension anode-cathode.
anode

(B) LES TRIACS


Le triac (Triode Alternatif Current) est un semi-conducteur
semi conducteur à conduction bidirectionnelle
commandée. En effet, alors que le thyristor ne s'amorce qu'en polarisation directe, le triac est amorçable
pour des tensions d'alimentation de signe quelconque. Il est équivalent à deux thyristors montés en
opposition. Il n'existe qu’une seule gâchette G et deux anodes A1 et A2 non identiques.
I/ Constitution
Constitution et fonctionnement
On peut schématiser la structure d'un triac par celle d'un thyristor
classique dans lequel seraient diffusées deux zones de type N, l'une dans la
couche d'anode, l'autre dans la couche de commande. Deux électrodes
métalliques placées
acées sur les zones (P1-N4) est (P2-N2) portant le non d'anodes, la
troisième placée sur la zone (P2-N - 3) est appelée gâchette. L'ensemble peut être
assimilé à deux thyristors (P1N1P2N2) et (P2N1P1N4) montés en parallèle inverse.
Cette analogie ne peut être prolongée car si la gâchette du premier est bien
connectée à la couche de commande, il n'en est pas même pour le deuxième.
Le triac fonctionne comme un thyristor, la seule Fig. 20
différence est qu’il à la possibilité de se mettre en
conduction quel que soit la polarisation de ses bornes principales. Avant
d’analyser les quatre types de fonctionnement, il me paraît utile de rappeler les
conditions de mise en conduction d’un thyristor. Nous savons qu’un thyristor
doit tout d’abord est polarisé en direct, sous entendu
entendu qu’il doit avoir un potentiel
plus positif sur la couche (anode) P en regard à la couche (cathode) N. Une fois
Fig. 21 dans cette condition, il est nécessaire d’injecter un courant de gâchette qui va
permettre la circulation d’un courant entre la gâchette et la cathode puisque cette jonction sera polarisée
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en direct. Le flux de majoritaire ainsi introduit dans la couche P (côté cathode) et vu l’épaisseur très faible
de cette couche va permettre à de nombreux électrons d’atteindre la jonction centrale. Or sous l’action du
champ électrique du à la polarisation inverse de cette jonction, les électrons deviennent très énergétiques
et dès que leur nombre est suffisant une avalanche locale s’établit en un point particulier de la jonction
centrale. Un courant de grandee densité s’engouffre dans cette région et si le courant reste supérieur à une
valeur dite d’accrochage, les porteurs seront suffisamment nombreux pour que l’avalanche s’étende de
proche en proche sur toute la jonction.
Dans le cas du triac, nous allons retrouver
retrouver ce type de fonctionnement et ce dans les deux sens de
polarisation.
Je peux donc avancer que le fonctionnement sera fonction de la polarité de la tension appliquée à la
gâchette et la polarité de la tension appliquée entre les électrodes principales.
principale
II/ Fonctionnement dans les quatre cadrans
Ce composant dont le symbole est rappelé figure 21
fonctionne théoriquement selon quatre modes, appelés aussi
quadrants, que l'on peut résumer par le tableau de la figure
22.
Ces quatre quadrants dépendent en fait de la polarité
de l'anode A2 par rapport à A1 et de la gâchette du triac.
Signe de Signe de Valeur Rapport
Quadrant
VA1,A2 VGA1 de IGT IL/IH
Q1 + + Faible 1

Q2 + - Moyen 2à5

Q3 - - Moyen 1

Q4 - + Elevé 1,5 à 3

Fig. 22
Suivant le quadrant d’amorçage, la commande de triac devra satisfaire aux données sur le courant
IGT et le rapport IL/IH.
IL=courant continu d’accrochage
accrochage.
IH=courant hypostatique.
III/ Caractéristique tension-
tension-courant
Extérieurement, le triac se comporte comme deux
thyristors montés en tête-bêche.
bêche. Il en résulte une symétrie
de sa caractéristique par rapport à l'origine.
Par contre, si dans le montage à thyristors, chaque
thyristor dispose d'une demi période pour se bloquer
lorsqu'il passe en polarisation inverse, le triac (élément
bidirectionnel) devra avoir un temps de blocage très petit
devant la demi période. L'utilisation en fréquence est en
conséquence très vite limitée (300 à 400Hz). En
polarisation
tion inverse, le thyristor doit pouvoir supporter la
tension maximale pour éviter le claquage (généralement
Fig. 23
destructif). Le triac est, lui, autoprotégé puisqu'il s'amorce
dans les deux sens.
IV/ Choix et limites d'utilisation des triac
triacs
riacs
VDRM : tension de pointe répétitive à l’état bloqué
ITRMS : vapeur efficace du courant à l’état passant
IH : courant continu hypostatique
VTM : tension de crête à l’état passant

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ITM : courant de crête à l’état passant

( dv)C : vitesse critique de croissance


croissa de tension à la commutation
dt
IGT : courant d’amorçage par la gâchette
V/ Boitier et Brochage :
Pour un boîtier TO220 il existe des Triacs isolés
ou non isolés, en fait c’est le support de fixation qui
est isolé ou non par rapport aux Anodes .De
préférence ont utilise des triacs isolés bien qu’ils
soient très légèrement plus chères
Fig. 24(a)
Ex : BTA 08-700S,
700S, BTA indique la série (isolé),
08 = 8 Ampères, 700 Volts. Fig. 24(b) Brochage TO220
VI/
VI/ Application des triac
triacs
riacs
Principalement les triacs sont beaucoup plus utilisés dans les convertisseurs alternatifs/alternatif
alternatifs
(gradateurs triphasé et monophasé).
VI.1. Fonctionnement sur charge resistive
La variation de lumière d'un éclairage halogène (charge
résistive) ou la régulation en température d'un élément
chauffant se fait grâce à un gradateur à triac par découpage de
la tension du secteur. L'interrupteur est commandé à la
fermeture (Triac ou thyristors montés en tête-bêche)
tête et
l'ouverture est spontané au passage par zéro du courant.

Fig. 25(a) Gradateur à triac sur charge R

La tension de ligne vaut DOP   >?? √2 sin avec


ω=2πf, f=50Hz la fréquence du réseau. Le fonctionnement du
montage est identique au redresseur monophasé sur charge R.
Avec une charge résistive, le courant de ligne Iin(t) est Fig. 25(b) Forme d'ondes sur charge R
identique au courant dans la charge iout(t).
La valeur efficace de la tension aux bornes de la charge est donnée par :
 G  " "
 E8 >??  G %  E8 >?? .
 +  R%/  E8 >?? . + L %"/  E8 >?? .
 +S
"
T U
 
En se basant sur : sin θ  et % K cos2V  K sin2V

∝ WX /
  E8 >??  >?? . I1 K " L
"

N<YZ @AA
La puissance transmise à la charge résistive R vaut : M E8 

N @AA [\]^_`@ ∝ WX /
Avec M&'  , on obtient : 1K"L
[;^a "

VI.2. Fonctionnement sur charge inductive R-L


R
Le fonctionnement sur charge R-L R L est possible à condition qu'il y ait annulation du courant afin
d'assurer le blocage du triac (blocage spontanée). La commande se fait toujours à l'amorçage en envoyant
une impulsion de gâchette à l'instant α.

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Fig. 26(a) Gradateur à triac sur charge RL


R

En posant θ=ω.t,, dans l'hypothèse où le courant s'annule


AVANT π+α,, il faut résoudre l'équation différentielle
suivante pour θ> α:
+b
>?? √2. sinb  c. b L d
+b

Fig. 26(b) Forme d'ondes sur charge R

(C) DIAC
I/ Description
Description
Au départ il se comporte comme deux diodes zéners montées en séries tête-bêche, tête mais il se
désamorce comme un thyristor .Il ne devient conducteur qu’à partir d’une certaine tension positive ou
négative : quelques volts. Si cette tension redescend, il reste conducteur, sauf si l’intensité devient trop
faible, ce qui le ré-bloque.
II/ Caractéristique tension-
tension-courant
Le diac est un composant à
conduction bidirectionnelle non
commandée. Il est équivalent à un triac
sans gâchette
Sa tension VBR (Breakdown)
(B est aux
alentours de 28V. Son courant I est de faible valeur.
III/ Boîtier :
La valeur d’un diac n’est pas indiquée dessus.
Le boîtier d’un diac ressemble à celui d’une diode mais le trait repère est
situé au milieu. Plus rarement, c’est un boîtier plastique genre transistor mais
avec deux pattes seulement, ne pas tenir compte de l’orientation du méplat de ce
boîtier puisqu’un diac n’a pas de polarité.
IV/ Utilisations :
Le fait d’intercaler un diac dans un circuit gâchette de
triac (ou de thyristor…) rend le seuil de déclenchement plus
franc et plus fidèle, surtout en fonction de la température du
triac. Revenons au variateur de puissance de la figure ci-
contre : à partir d’une certaine tension le condensateur se
décharge brutalement dans le diac par G et A1 mais il
subsiste un courant faible venant de P; le diac reste conducteur mais le condensateur ne peut se charger
qu’à une tension très faible.
La tension secteur passee par zéro volt, l’intensité venant de P devient nulle et le diac se bloque. Puis, la
tension secteur quitte zéro, le condensateur peut donc se charger par P car le diac est bloqué, et ainsi de
suite.

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Sommaire
THYRISTORS ET TRIACS .................................................................................................................... 125
(A) - THYRISTOR................................................................................................................................... 125
I/ Constitution ........................................................................................................................................... 125
II/ Analyse de fonctionnement ................................................................................................................. 125
III/ Caractéristiques du thyristor............................................................................................................... 126
III.1. Caractéristiques d'anode ............................................................................................................. 126
III.2. Caractéristiques de gâchette ....................................................................................................... 126
III.3. Caractéristiques dynamiques ...................................................................................................... 127
IV/ Choix et limites d'utilisation des thyristors ........................................................................................ 128
V/ Boitier et Brochage :............................................................................................................................ 128
VI/ Application des thyristors .................................................................................................................. 128
VI.1. Redressement monophasé commandé.......................................................................................... 128
VI.2. Redressement triphasé commandé............................................................................................... 130
VII/ Thyristor blocable par la gâchette ..................................................................................................... 131
(B) LES TRIACS ..................................................................................................................................... 132
I/ Constitution et fonctionnement ............................................................................................................. 132
II/ Fonctionnement dans les quatre cadrans ............................................................................................. 133
III/ Caractéristique tension-courant .......................................................................................................... 133
IV/ Choix et limites d'utilisation des triacs............................................................................................... 133
V/ Boitier et Brochage :............................................................................................................................ 134
VI/ Application des triacs ......................................................................................................................... 134
VI.1. Fonctionnement sur charge resistive ........................................................................................... 134
VI.2. Fonctionnement sur charge inductive R-L .................................................................................. 134
(C) DIAC .................................................................................................................................................. 135
I/ Description ............................................................................................................................................ 135
II/ Caractéristique tension-courant ........................................................................................................... 135
III/ Boîtier :............................................................................................................................................... 135
IV/ Utilisations : ....................................................................................................................................... 135

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