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Shin-Hanga : Wakon Yosai
La particularité de ces nouvelles estampes se situent à plusieurs niveaux. Comme

nous avons pu l’observer, deux de ses peintres connaissent une formation à

l’occidentale, style Yo-ga, avant de réaliser leurs estampes pour le

courant Shin- Hanga. Et chacun des trois, peut-être Ito Shunsui le moins,

empruntent au répertoire de l’art occidental pour réaliser leurs œuvres. Néanmoins

comme nous avons tenté de le démontrer, Shin-hanga se présente comme un courant

cherchant, au-delà de
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 Ito Shunsui, Femme habillé d’un long kimono, 1927, impression en couleur sur

bois, 42,9cmx27,2cm, Muséed’art d’Honolulu

simplement répondre à une clientèle américaine, à réadapter un style, si ce n’est

l’imaginaire, d’une époque au travers de l’estampe. Le courant s’apparente ainsi à une

recherche aussi bien tournée vers le passé que le futur, vers la tradition tout en

utilisant des techniques picturales modernes. Si l’on prend l’exemple d’Hiroshi

Yoshida, on peut voir que le traitement de ce sujet tiré de l’époque Heian ne se

départit pas d’une utilisation à l’aquarelle. La composition qui respecte un système de

premier plan et de second plan se structure selon un respect des proportions. L’arbre,

placé en arrière des deux figures, permet de créer une perspective au sein de la

composition. On peut même noter l’utilisation du raccourci, presque jamais employé

avant l’ère Meiji, pour représenter la deuxième figure humaine. De la même manière,

l’usage de dégradé de couleurs reste unique dans l’histoire de l’estampe japonaise…les

aplats de couleurs lui étant préférés. Il est ainsi fort probable qu’Hiroshi Yoshida ait

retravaillé …

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