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Boı̂te à outils GeoGebra

pour faire de l’arithmétique


Hédi Abderrahim

1 Dans quel cadre s’instaure ce document ?


1
Exercice déclencheur
Déterminer toutes les valeurs possibles que peut prendre un entier naturel b compris entre
400 et 500 et tel que P GCD (240, b) = 12.

Prolongement possible
a, d, m et M sont quatre entiers naturels non nuls donnés et tels que d < a et m < M.
Déterminer toutes les valeurs possibles que peut prendre un entier naturel b ∈ Jm, M K et tel
que P GCD(a, b) = d
Commentaires : Face à un exercice pareil, on (enseignant ou élève) est tenté de s’aider
d’une calculatrice ou d’un logiciel approprié au calcul.
Parmi les idées de résolution possibles, on peut citer :

• Méthode 1 : une méthode naı̈ve


calculer le PGCD de 240 et chacun des nombres compris entre 400 et 500. On finira par
y renoncer même après l’application de certains filtres tels que la parité, la divisibilité
par 3, . . .

• Méthode 2 : une méthode plus élaborée


On commence par réduire la liste de nombres candidats



 240 = 12ap (ap = 20)
On a 240 ∧ b = 12 =⇒ b = 12bp


ap ∧ b p = 1

1
Nous avons évité de donner à cet exercice un habillage particulier pour ne pas faire perdre de vue notre
objectif essentiel (vulgarisation de l’utilisation de certains logiciels et les T.I.C.E en général) au lecteur

1
D’autre part on a :

400 ≤ b ≤ 500 


100 125

≤ bp ≤ =⇒ bp ∈ J34, 41K et bp ∧ 20 = 1
3 3 
34 ≤ bp ≤ 41 

=⇒ b ∈ {444, 468, 492}

• Méthode 3 : la plus à la mode


élaborer un petit script qui tiendra compte des contraintes de l’exercice et affichera la
liste des valeurs permises à b

http://mongeogebra.com/ggbg/2019/02/23/exercicearithboitoutils/

Introduction
Au cours de son travail quotidien (préparation d’une leçon, d’une activité d’évaluation, . . . ),
un enseignant, et même un élève, peut éprouver le besoin de vérifier un calcul ou trouver
des valeurs numériques qui conviennent le mieux possible à ses objectifs.
Les outils utilisés en mathématiques varient d’un thème à un autre. Dans ce document et en
rapport avec le thème ”Arithmétique”, nous proposons des commandes propres au logiciel
GeoGebra et des programmes que nous avons réalisés avec ce logiciel et nous illustrons le
mode d’emploi de ces outils via des exemples.
Il est à noter que ces outils peuvent aider à traiter la partie ”Arithmétique” des pro-
grammes de tous les niveaux (collège et lycée).

2
1.1 N.B :
• Pour pour les figures animées, le lecteur est mené vers notre blog personnel
GeoGebra à Gabès :http://mongeogebra.com/ggbg/. Ces fichiers sont télé versés
dans GeoGebraTube : https://www.geogebra.org/u/hedi.

• Les fichiers vidéos sont groupés dans notre chaı̂ne youtube :


https://www.youtube.com/channel/UCYxPpKxHofArlChczexn-BQ/videos?sort=dd&
view_as=subscriber&shelf_id=0&view=0

2 Division euclidienne

2.1 Aperçu historique


Le nom de division euclidienne est un hommage rendu à Euclide qui en explique le principe
par soustractions successives dans ses Éléments2 .
Faire une division euclidienne consiste à distribuer équitablement une quantité D entre
plusieurs entités d, par exemple, comment repartir 74 stylos sur 8 personnes ? L’application
de la méthode de soustractions successives, appelée aussi la méthode naı̈ve, consiste à com-
mencer par donner un stylo à chacune de ces huit personnes, ainsi chacune aura un stylo,
et il en reste 66 (66 = 74 − 8). On itère jusqu’à il ne sera plus possible de donner 8 stylos.
À la dernière distribution, on se rend compte que chacune de huit personnes a eu 9 stylos
et qu’il en reste un stock de 2. Ils sont impartageables : on dit que 2 est le reste et que 9
est le quotient : c’est la part de chacune des 8 personnes. Ainsi aux deux entiers 74 et 8 de
départ, on a associé deux autres entiers 9 et 2 (2 < 8).
En conclusion : une division euclidienne d’un entier naturel D par un entier naturel
d 6= 0 est une condensation d’une répétition de q soustraction(s) du nombre d du nombre
D: {[(D − d) − d] − d − d . . .}
| {z }
q fois d
Remarque : une multiplication d’un entier naturel a par un entier naturel n était, aussi,
vue comme étant une condensation d’une répétition de n addition(s) du nombre a du nom-
bre a : {[(a + a) + ad] + d + a . . .}. Ainsi nos quatre opérations actuelles se résumaient
| {z }
n fois a
en deux seulement.
2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Division_euclidienne

3
2.2 À l’ère actuelle
Effectuer la division euclidienne de 74 par 8, c’est écrire que 74 = 8 × 9 + 2 après s’être
assuré que 2 < 8.
Plus généralement, Effectuer la division euclidienne de a par b 6= 0, c’est trouver deux entiers
q et r tels que a = b.q + r après avoir vérifié que r < b.

3 Liste des commandes pratiques


Cette liste ne prétend pas être exhaustive, en particulier, la commande ”FacteursPremiers”(Nombre)
retourne la liste des facteurs premiers de ce nombre, chacun d’eux est écrit au tant de fois
que son exposant dans la décomposition.

Table 1: Liste des commandes utiles.

3 4
Résultat visé Commande Exemple et Résultat
Nombre de diviseurs Diviseurs(<Nombre>) Diviseurs(35)

5
de n
Liste des diviseurs ListeDiviseurs( <Nombre>) ListeDiviseurs(12)

de n
Liste des diviseurs Inter(<Liste>,<Liste>)6 Inter(a,b)

communs à m et n
Quotient d’une division Quotient(<Dividende>,<Diviseur>) q=Quotient( 4578, 173)

euclidienne
Reste d’une division Reste(<Dividende>,<Diviseur>)7 r=Reste(4578, 173)

euclidienne
Quotient et reste d’une Division(<Dividende>,<Diviseur>) Division(35,8)

5
n ∈ N∗
6
cette même commande peut être utilisée pour déterminer les premiers multiples communs à 2 entiers
7
On peut déterminer le reste d’une division euclidienne avec la commande
”Elément[Division(<Dividende>, <Diviseur>),Position]” qu’il faut faire appel.

4
Table 1: Liste des commandes utiles(suite).

Résultat visé Commande Exemple et Résultat

division euclidienne
8
PGCD de 2 nombres PGCD( <Nombre>,<Nombre> )9 g=PGCD(574,1230)

Décomposition en produit Facteurs(<Nombre>)10 Facteurs(1230)

de facteurs premiers 1230 = 23 × 52 × 13


11
Si n est premier ou non EstPremier[n] a=EstPremier[12589]

À combien est congru mod(<Dividende>,<Diviseur>) c=mod(1320,574)

m modulo n
12
Liste de k + 1 premiers Séquence(n.i, i, 0, k) Séquence(7i, i, 0, 5)

multiples d’un entier n


13
PPCM de 2 nombres PPCM( <Nombre>,<Nombre> )14 m=PGCD(574,1230)

Afficher le rang d’un Position( <objet>,<Liste> ) r=Position(”?”,{2,”?”,5})

élément dans une liste


8
D’autres méthodes de calcul du PGCD sont présentées dans la suite de ce document
9
Pour déterminer le PGCD de plus que deux nombres, c’est plutôt à la commande ”PGCD(<Liste
Nombres>)” qu’il faut faire appel.
10
retourne une matrice de 2 colonnes. La première est la liste des facteurs premiers et la deuxième est la
liste de leurs exposants
11
retourne ”true” si n est premier et ”false” si n ne l’est pas
12
retourne tous les multiples de n de 0 à nxk
13
D’autres méthodes de calcul du PPCM sont présentées dans la suite de ce document
14
Pour déterminer le PPCM de plus que deux nombres, c’est plutôt à la commande ”PPCM(<Liste
Nombres>)” qu’il faut faire appel.

5
3.1 Remarques
Remarque 1 : Dans le tableau ci-dessus, n désigne un entier strictement positif
Remarque 2 : Les commandes sont à écrire dans la zone ”Saisie”
Remarque 3 : Les résultats s’affichent dans la fenêtre ”Algèbre”
Remarque 4 : Pour déterminer le PGCD de plus que deux nombres, c’est plutôt à la
commande ”PGCD(<Liste Nombres>)” qu’il faut faire appel.
Remarque 5 : D’autres méthodes de calcul du PGCD sont présentées dans la suite de ce
document
Remarque 6 : la commande ”Facteurs(<Nombre>)” retourne une matrice de 2 colonnes.
La première est la liste des facteurs premiers et la deuxième est la liste de leurs exposants
Remarque 7 : la commande ”EstPremier(n)” retourne ”true” si n est premier et ”false”
si n ne l’est pas (variable booléenne)
Remarque 8 : la commande ”Séquence(nxi, i, 0, k)” retourne tous les multiples de n :
nxi où i varir de de 0 à k
Remarque 9 : la commande ”Inter(<Liste>,<Liste>)” peut aussi être utilisée pour
déterminer les premiers multiples communs à 2 entiers
Remarque 10 : On peut déterminer le reste d’une division euclidienne avec la commande
”Elément[Division(<Dividende>, <Diviseur>),Position] et où on remplacera ”Position” par
le nombre ”2”
Remarque 11 : D’autres méthodes de calcul du PPCM sont présentées dans la suite de
ce document
Remarque 12 : Pour déterminer le PPCM de plus que deux nombres, c’est plutôt à la
commande ”PPCM(<Liste Nombres>)” qu’il faut faire appel.

4 Le PGCD de deux nombres et quelques méthodes


de sa détermination

4.1 Comment les anciennes civilisations interprétaient le PGCD


de deux nombres ?
Dans la tradition grecque, un nombre entier est pris pour une longueur et un couple d’entiers
comme un rectangle dont les dimensions sont les termes de ce couple, leur PGCD est
la longueur du côté du plus grand carré permettant de carreler entièrement ce rectangle.

6
L’algorithme décompose ce rectangle en carrés, de plus en plus petits, par divisions eucli-
diennes successives, de la longueur par la largeur, puis de la largeur par le reste, jusqu’à
un reste nul. Par exemple, Dans le rectangle de dimensions L = 44 par l = 12 représenté
ci-dessous, on prend un carré de côté 12 mais il reste un rectangle de côtés 32 et 12, dans
lequel on peut encore considérer deux carrés de côté 12 mais il reste un rectangle de côtés
12 et 8, duquel on prend un carré de côté 8 mais il reste un rectangle de côtés 8 et 4, que
l’on peut carreler entièrement de 2 carrés de côté 4. Les carrés précédents de côté 12 ou 8
peuvent aussi se carreler en carrés de côté 4.
Ainsi, le rectangle de départ (44 × 12) peut se carreler en carrés de côté 4. Il n’existe pas de
carré plus grand permettant un tel carrelage.

4.2 Illustration graphique

4.3 Illustration avec les divisions successives

44 = 12 × 3 + 8 : 3 carrés de côté 12 et un rectangle 12 × 8


12 = 8 × 1 + 4 : 1 carré de côté 8 et un rectangle 8 × 4
8 = 4 × 2 + 0 : 2 carrés de côté 4 et il ne reste rien

4.4 Quelques méthodes de calcul du PGCD


4.4.1 Méthode 1 : avec la commande PGCD(a,b)

La commande ”PGCD(574,1230)” pour déterminer le plus grand commun diviseur de 574


et 1230 affiche 82

7
4.4.2 Méthode 2 : le plus grand élément de l’intersection des ensembles des
diviseurs

Étapes à suivre

(a) La commande ”ListeDiviseurs(<Nombre>)” pour déterminer la Liste de diviseurs de


574 : D574

(b) La commande ”ListeDiviseurs(<Nombre>)” pour déterminer la Liste de diviseurs de


1230 : D1230

(c) La commande ”Inter( <Liste>, <Liste>)” pour déterminer la Liste de diviseurs com-
muns de 574 et 1230 : Dc

(d) La commande ”Max(<Liste>)” pour déterminer le plus grand élément d’une liste
numérique. Dans notre cas, M ax(Dc ) donne le plus grand commun diviseur de 574 et
1230 : 82

4.4.3 Méthode 3 : le dernier élément de l’intersection des ensembles des


diviseurs

Cette méthode consiste à reprendre les étapes (a), (b) et (c) de la méthode 2 précédente
et à remplacer dans son étape (d) la commande ”Max(<Liste>)” par la commande
”Liste(-1)” qui donne le dernier élément d’une liste. En appliquant cette commande
à la liste ordonnée (dans le sens croissant) de diviseurs communs à 2 entiers elle nous
retournera leur PGCD. Exemple : Si Dc est la liste ordonnée de diviseurs communs à
574 et 1230, et d = Dc (−1), GeoGebra affichera d = 82

4.4.4 Méthode 4 : le produit des facteurs communs aux décompositions en


facteurs premiers

Étapes à suivre

(a) La commande ”Facteurs(574)” pour déterminer la décomposition de 574

(b) La commande ”Facteurs(1230)” pour déterminer la décomposition de 1230

8
(c) On calculera le produit des facteurs communs aux deux décompositions chacun d’eux
étant affecté de son plus petit exposant

4.4.5 Méthode 5 : l’algorithme d’Euclide à l’aide du tableur

Étapes à suivre

(a) La commande ”Quotient(1230 , 574)” pour déterminer le quotient q de la division


euclidienne de 1230 par 574

(b) La commande ”Reste(1230 , 574)” pour déterminer le reste r de cette même division

(c) réitérer les deux étapes précédentes en prenant pour k ème dividende le (k−1)ème diviseur
et pour k ème diviseur le (k − 1)ème reste jusqu’à l’obtention d’un reste nul.

(d) Le PGCD cherché est le dernier reste non nul dans cette suite de divisions euclidiennes.

https://youtu.be/ErYmtH3xl7Q
http://mongeogebra.com/ggbg/2019/01/27/euclideavectableurpgcd/

4.4.6 Méthode 6 : l’algorithme d’Euclide à partir de la fenêtre ”Calcul formel”

https://www.youtube.com/watch?v=kuVWfzD7F00

5 Juger la primalité d’un entier naturel et avoir la liste


de ses facteurs premiers
http://mongeogebra.com/ggbg/2017/03/25/jugprimaliteentnatsalistefactprem/

6 Quelques méthodes pour déterminer le PPCM

6.1 Méthode 1 : avec la commande PPCM(a,b)


La commande ”PPCM(74,56)” pour déterminer le plus petit commun multiple de 74 et 56
affiche 2072

9
6.2 Méthode 2 : le 2ème élément de l’intersection des ensembles
des multiples inférieurs (au sens large) au produit de 2 nom-
bres concernés
Étapes à suivre

(a) La commande ”Séquence(74k, k, 0, 56)” pour déterminer la Liste des multiples de 74


inférieurs à 74 × 56 : M74

(b) La commande ”Séquence(56k, k, 0, 74)” pour déterminer la Liste des multiples de 56


inférieurs à 56 × 74 : M56

(c) La commande ”Inter( M74 , M56 )” pour déterminer la Liste des multiples communs à
74 et 56 : Mc

(d) La commande ”Elément(< Liste >, < Position >)” pour déterminer l’élément d’une
liste donnée qui se trouve à la position dont on fixera le numéro. Dans notre cas,
”Elément(Mc , 2) donne le 2ème élément de la ”liste ” des multiples communs à nos 2
nombres, c’est le plus petit commun multiple de 74 et 56 : 2072

6.3 Méthode 3 : le 2ème élément de l’intersection des ensem-


bles des multiples inférieurs (au sens large) au produit de 2
nombres concernés

Cette méthode consiste à reprendre les étapes (a), (b) et (c) de la méthode 2 précédente
et à remplacer dans son étape (d) la commande ”Max(<Liste>)” par la commande
”Liste(2)” qui donne le 2ème élément d’une liste. En appliquant cette commande à
la liste ordonnée (dans le sens croissant) des multiples communs à 2 entiers elle nous
retournera leur PPCM. Exemple : Si Mc est la liste ordonnée des multiples communs
à 74 et 56, et m = Mc (2), GeoGebra affichera m = 2072

6.3.1 Méthode 4 : le produit des facteurs qui interviennent dans les décompositions
de 2 nombres en facteurs premiers

Étapes à suivre

10
(a) La commande ”Facteurs(74)” pour déterminer la décomposition de 74

(b) La commande ”Facteurs(56)” pour déterminer la décomposition de 56

(c) On calculera le produit de tous les facteurs de deux décompositions chacun d’eux étant
pris une seule fois affecté de son plus grand exposant (c’est à faire ”manuellement” dans
la zone de saisie)

6.3.2 Méthode 5

Étapes à suivre

(a) On calcule le produit P de nos deux nombres

(b) On détermine leur PGCD d


P
(c) Le PPCM cherché est le quotient qu’on peut obtenir à l’aide de la commande
d
”Quotient(P,d)” ou la commande ”Elément[Division(P,d),1]”

7 Tableau de congruence et inverse d’un entier a mod-


ulo un entier n

7.1 Rappel
a et n étant deux entiers naturels donnés avec n ≥ 2. Si a et n sont premiers entre eux alors
il existe un seul entier u ∈ {0, 1, 2, . . . , n − 2, n − 1} tel que a × u = 1, u est appelé l’inverse
de a modulo n.

7.2 Un outil GeoGebra pour dresser le tableau de congruence et


déterminer l’inverse lorsqu’il existe
• Une vidéo :

https://youtu.be/aKf9A-0bKeU

• Deux fichiers .ggb et .html :

http://mongeogebra.com/ggbg/2019/02/05/tablcongrinversmodn/

11
• Un exemple : Résoudre dans Z, l’équation (E) : 43x ≡ 1 (13)
Ainsi la solution x0 ∈ {0, 1, 2, . . . , 11, 12} est l’inverse de 43 modulo 13. D’après le
fichier .ggb ce cette section, x0 = 10

alors SZ = 10 + 13k, k ∈ Z

8 Identité de Bézout : trouver une solution partic-


ulière de l’équation : au + bv = d (d = a ∧ b)

8.1 Rappel de l’identité de Bézout (ou théorème de Bachet-Bézout)


Soient a et b deux entiers relatifs non tous deux nuls et d leur PGCD. Alors, il existe deux
entiers relatifs u et v tels que : au + bv = d.

8.2 L’algorithme d’Euclide étendu


L’algorithme d’Euclide étendu est une variante de l’algorithme d’Euclide qui permet, à partir
de deux entiers a et b, de calculer non seulement leur PGCD, mais aussi un couple de coef-
ficients de Bachet-Bézout, c’est-à-dire deux entiers u et v tels que : au + bv = P GCD(a, b).

• Une vidéo :

https://youtu.be/3NpVarLxC9o

• Deux fichiers .ggb et .html :

http://mongeogebra.com/ggbg/2019/02/02/identbezoutsolutionpartic/

• Un exemple :

12
9 Solution particulière d’une équation diophantienne

9.1 Rappel du théorème de Bézout


Deux entiers relatifs a et b sont premiers entre eux si et seulement s’il existe deux entiers
relatifs u et v tels que : au + bv = 1.

9.2 Solution particulière d’une équation diophantienne du 1er degré


9.2.1 Définition et exemple

On appelle équation diophantienne du 1er degré toute équation (E) du type : ax + by = c où
a, b et c sont trois entiers relatifs donnés et x et y sont les inconnues (sont aussi des relatifs).
Une telle équation possède au moins une solution si et seulement si P GCD(a, b) divise c.
Exemple : (E) : 44x + 12y = 20. On a P GCD(44, 12) = 4 divise 20 alors (E) possède au
moins une solution.

9.2.2 Recherche d’une solution particulière de (E)

Méthode 1 : Une solution apparente Dans certaines situations, aucun calcul n’est
nécessaire, on peut trouver une solution mentalement.
Exemple : on vérifie que (3, −2) est une solution particulière de (E) : 5x + 7y = 1

13
Méthode 2 : Algorithme d’Euclide à écriture des restes pas à pas

(E) : 44x + 12y = 20.

44 = 12 × 3 + 8 =⇒ 8 = 44 − 12 × 3 (2)
12 = 8 × 1 + 4 =⇒ 4 = 12 − 8 × 1 (1)
8=4×2+0
d’après (1) : 4 = 12 − 8 (4 = 44 ∧ 12)
d’après (2) : 4 = 12 − [44 − 12 × 3]
4 = −44 + 12 × 4
20 = 44 × (−5) + 12 × 20 (on a multiplié les 2 membres par 5)

Par suite, le couple (−4, 20) est une solution particulière de (E) dans Z × Z

Méthode 3 : On divise les 2 membres de (E) par 44 ∧ 12 = 4, on sera conduit à une


équation (E’) équivalente à (E) et du type : au0 + bv 0 = c0 avec u0 ∧ v 0 = 1

(E) : 44x + 12y = 20

⇐⇒ (E 0 ) : 11x + 3y = 5

14
Voir le sous-paragraphe 8.2 ci-dessus avec a ∧ b = 1:
http://mongeogebra.com/ggbg/2019/02/02/identbezoutsolutionpartic/

⇐⇒ 11 × (−1) + 3 × 4 = 1

⇐⇒ 11 × (−5) + 3 × 20 = 5

alors le couple (−5, 20) vérifie (E’) par suite c’est une solution particulière de (E).

Méthode 4 : à l’aide du tableau de congruence On a vu que l’équation


(E) : 44x + 12y = 20 est équivalente à (E 0 ) : 11x + 3y = 5

(E 0 ) ⇐⇒ 3y = 5 − 11x

⇐⇒ 3y = 5 + 11x0 (x0 = −x)

⇐⇒ 3y ≡ 5 (11)

En prenant a = 3 et n = 11 dans le tableau de congruence vu à la section ”Tableau de


congruence et inverse d’un entier a modulo un entier n” ci-dessus, le tableau obtenu
nous permet de prendre y ≡ 5 (11)

donc y = 11k + 9 avec k ∈ Z et par suite (en remplaçant dans (E’)), on aura x = −3k − 2
alors tout couple du type (−3k − 2, 11k + 9) où k ∈ Z est une solution particulière de (E’)
donc de (E).

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