Vous êtes sur la page 1sur 24

Module : analyse 1 2021-2022

Cour d’analyse 1

CHOUIT Souad et GHARBI Ouahiba


Département de Mathématiques, Université de Badji Mokhtar-Annaba

Année universitaire 2021/2022


TABLE DES MATIÈRES

1 Le corps des Nombres réels 4


1 Sous ensembles de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Propriétés de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1 Axiome1 : R est un corps commutatif . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Axiome2 : R est un corps totalement ordonné . . . . . . . . 7
2.3 Valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Proprieté d’Archimed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2.5 La partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10


2.6 Densité de Q et de R=Q dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.7 Les intervalles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3 Ordre dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.1 Majorants, Minorants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Maximum, Minimum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3 Borne supérieure, Borne inferieure . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4 caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure . . . . . . 16
4.1 Exemples d’entrainements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5 La droite numérique achevé R : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
6 Elément de topologie dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

6.1 Ensembles ouverts, fermés dans R . . . . . . . . . . . . . . . . 22


6.2 Notion de voisinage d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

3
CHAPITRE 1

Le corps des Nombres réels

1 Sous ensembles de R
On rappelle les notations usuelles pour les ensembles de nombres :
N = f0; 1; 2; : : : ::ng est l’ensemble des entiers naturels.
Z = f: : : ; 2; 1; 0; 1; 2; 3; : : :g est l’ensemble des entiers relatifs.
Q est l’ensemble des rationnels, ou l’ensemble des fractions dé…ni par

p
Q= ; p 2 Z et q 2 N :
q

Par exemple : 2; 71 ; 355 3


;
117 6
= 21 ; ::::
L’ensemble des nombres décimaux i.e. l’ensemble des nombres de la forme

p
D = fr = 10k
2 Q tel que p 2 Z et k 2 Ng

2 123 5
fournissent d’autre exemples : 1; 23 s’ecrit 123 10 = , 0; 00346 = 346 10 =
102
346
105
:
L’ensemble des nombres réels est noté R:

4
1. Sous ensembles de R

Remarque 1.1 - Un nombre est rationnel si et seulement s’il admet une écriture
décimal périodique ou …nie, par exemple : 53 = 0; 6; 13 = 0; 3333:::; 4; 531
!531
!531
!::::.
p
Remarque 1.2 Les nombres irrationnels tels que 2, et exp sont ceux qui ne
sont pas rationnels, c’est-a-dire qu’on ne peut pas les écrire sous la forme ab ; a 2 Z
et b 2 N ; ou bien ses développements décimaux sont in…nis et sans périodes.

Remarque 1.3 On a les inclusions

N Z D Q R:

p
2 est irrationnel est une application du résultat suivant :

p
Proposition 1.1 Soient m et n deux entiers positifs, le nombre n
m est irrationnel.
p
Preuve. raisonnement par l’absurde, on suppose que n m est rationnel, alors il existe
p
p et q deux entiers premiers entre eux tel que n m = pq ; alors qm = p: Mais q divise
pn or q et p sont premiers entre eux ce n’est possible si q = 1 et m = pn

Proposition 1.2 La somme d’un rationnel et un irrationnel est irrationnel, il en


est de même pour leur produit
8
>
< rationnel + irrationnel = irrationnel
>
:
rationnel irrationnel = irrationnel.

Par contre, la somme ou le produit des deux irrationnels peuvent être rationnel, par
p p
exemple : 1 + 2 et 1 2:

Preuve. Soit r 2 Q (rationnel) c-à-d

p
9p 2 Z; 9q 2 Z ; tels que r =
q

et x 2 R=Q (irrationnel) ; on montre que r + x 2 R=Q (irrationnel) :

5
2. Propriétés de R

Par l’absurde supposons que r + x 2 Q; alors il existe deux entiers p0 ; q 0 6= 0 tels


p0
que r + x = 0 . Donc
q

p0 p p0
x=r 0
= (r est rationnel)
q q q0

alors
pq 0 qp0
x= 2Q
qq 0
ce qui est contredit avec x 2
=Q.
p00
p00 q 00 p00 q
De la même façon si r x 2 Q alors r x = 00 ; q 00 =
6 0; donc x = p = 00 2 Q;
q pq
q
ce qui est absurde car x 2
=Q.

2 Propriétés de R
Le corps des nombres réels est un ensemble R pour lequel sont dé…nies
Deux lois (x; y) ! x + y et (x; y) ! x:y de R R dans R qui prolongent les
opérations d’addition (+) et de multiplication ( ) dé…nies dans N; Z et Q:
Une relation d’ordre totale (ou bien ) qui satisfont les axiomes suivants :

2.1 Axiome1 : R est un corps commutatif


1) x + y = y + x (+ est commutative )
2) x + (y + z) = (x + y) + z ( assosiative)
3) il existe un élément 0 2 R tel que 0 + x = x pour tout x 2 R (élément neutre
pour +)
4) pour tout x 2 R, il existe x 2 R tel que x + ( x) = 0 (élément opposé);
5)x (y z) = (x y) z ( assosiative)
6)x y = y x ( est commutative )

6
2. Propriétés de R

7) il existe un élément 1 6= 0 tel que 1 x = x pour tout x 2 R (élément neutre


pour )
1 1
8) pour chaque élément x 6= 0 de R, il existe un élément x tel que x x =1
(élément inverse)
9)x (y + z) = x y + x z ( distributative ).

2.2 Axiome2 : R est un corps totalement ordonné

la relation véri…e les propriétés suivantes :


10) x y et y x )x=y (antisymétrique)
11) x y et y z )x z ( transitive)
12) 8x 2 R; x x (ré‡exive)
13) x y ) x+z y + z; z 2 R
14) (0 x et 0 y) ) 0 xy

2.3 Valeur absolue

Dé…nition 2.1 soit x 2 R, on appelle valeur absolue de x ( notée jxj ) ;le réel dé…ni
par 8
>
> x si x>0
>
>
>
>
<
jxj = 0 si x=0
>
>
>
>
>
>
:
x si x<0
ou jxj = max( x; x):

7
2. Propriétés de R

Représentation graphique de f (x) = jxj


Propriétés de la valeur absolue : la valeur absolue véri…é les propriétés sui-
vantes :

1) 8x 2 R; jxj 0 et jxj x jxj


2) 8x; y 2 R; jx yj = jxj jyj
3) 8" > 0; 8x 2 R; jx aj < " , a " x "+a
4) 8x; y 2 R; jx + yj jxj + jyj (première inégalité triangulaire)
5) 8x; y 2 R; jjxj jyjj jx + yj (deuxième inégalité triangulaire).

Preuve. a) Montrons la première inégalité triangulaire

8x; y 2 R; jx + yj jxj + jyj

on a 8
>
< jxj x jxj 8x 2 R::::::::(1)

>
:
jyj y jyj 8y 2 R::::::::(2)

8
2. Propriétés de R

(1) + (2) donnent

jxj jyj x+y jxj + jyj ;

ou encore
(jxj + jyj) x+y (jxj + jyj) ;

d’ou jx + yj jxj + jyj :

b) Pour la deuxième inégalité triangulaire

8x; y 2 R; jjxj jyjj jx + yj

soit
jxj = j(x + y) + ( y)j jx + yj + j yj = jx + yj + jyj ;

donc
jxj jyj jx + yj ::::: (1)

de même
jyj = j(y + x) + ( x)j jx + yj + j xj = jx + yj + jxj

alors

jyj jxj jx + yj ) (jxj jyj) jx + yj ) jxj jyj jx + yj :::::: (2) :

D’aprés (1) et (2) ; on a

jx + yj jxj jyj jx + yj

ce qui implique
jjxj jyjj jx + yj

de la même facon on peut montrer que

jjxj jyjj jx yj :

9
2. Propriétés de R

2.4 Proprieté d’Archimed

Théorème 2.1 R est archimédien, c’est à dire

8x; y 2 R; avec y > 0; 9n 2 N tel que x < ny:

2.5 La partie entière


Dé…nition 2.2 soit x nombre réel, il existe un unique entier relatif noté E [x] ( ou
bien [x] );tel que
E [x] x < E [x] + 1

c’est le plus grands des entiers inférieurs ou égal à x: on appelle E [x] la partie entier
de x:
p
Exemple 2.1 E [0:23] = 0; E 2 = 1; E [ 2; 34] = 3:

10
2. Propriétés de R

Représentation graphique de la fonction de partie entiere f (x) = E(x)

Propriétes de la partie entiere

1) La partie entière est une application croissante


2) 8x 2 R; x = [x] = E [x] () x 2 Z
3)8 (x; n) 2 (R Z) ; E (x + n) = E (x) + n:

Remarque 2.1 En général, E (x + n) 6= E (x) + E (n) et E (n x) 6= n E (x) même


si n est entier.

Remarque 2.2 La partie entière est croissante i.e

8 (x; y) 2 R2 ; x y =) [x] [y]

1
Mais la partie entière n’est pas strictement croissante. Par exemple, 0 < 2
mais
1
2
= 0:

Remarque 2.3 Si on a n 2 Z tel que n = E (x) alors

n = E (x) () n x < n + 1 () n 1<x n:

On a en fait E (x) = E ( x) :

2.6 Densité de Q et de R=Q dans R


Théorème 2.2 Entre deux réels quelconques, il existe un rationnel, c’est a dire

8x; y 2 IR; x < y =) 9r 2 Q : x < r < y:

Preuve. Soit x et y deux nombres réels telque x < y; on pose z = y x > 0;


1
comme R est archimédien =) 9n 2 N tel que nz > 1 =) z > :
n
On a
E (nx) nx < E (nx) + 1

11
2. Propriétés de R

on pose m = E (nx) + 1; alors

m 1 m 1
m 1 nx < m =) x< <x+ <x+z =y
n n n

d’ou
m
8x; y 2 R; x < y on a x < < y:
n

Théorème 2.3 RnQ est dense dans R : tout intervalle ouvert (non vide) de R
contient une in…nité d’irrationnels.

2.7 Les intervalles

Dé…nition 2.3 soit I une partie de R, I est un intervalle de R si

8x; y 2 I; 8z 2 R; x z y ) z 2 I:

Remarque 2.4 Par dé…nition I = ? est un intervalle.

Remarque 2.5 I = R est aussi un intervalle.

Il y a 9 types possibles d’intervalles au total, dont 4 sont bornés et 5 non bornés


i) les intervalles bornés : soit a; b 2 R

[a; b] = fx 2 R; a x bg fermé
]a; b[ = fx 2 R; a < x < bg ouvert
[a; b[ = fx 2 R; a x < bg ouvert on a
]a; b] = fx 2 R; a x < bg ouvert on b

12
3. Ordre dans R

ii) les intervalles non borneés : soit a; b 2 R

] 1; a[ ; ] 1; a]
]b; +1[ ; [b; +1[
] 1; +1[ :

Notations :
R = ] 1; +1[, R+ = [0; +1[ ; R+ = ]0; +1[ ; R = ] 1; 0[ ; R = ] 1; 0]
et R = ] 1; 0[ [ ]0; +1[ :

3 Ordre dans R

3.1 Majorants, Minorants

Dé…nition 3.1 Soit A un sous-ensemble non vide de R; on dit que

› A est majorée par M ( ou M 2 R est un majorant de A) si 8x 2 A; on a x M:


› A est minorée par m ( ou m 2 IR est un minorant de A) si 8x 2 A; on a x m:

› A est bornée si elle est à la fois majorée et minorée, c’est à dire

9 (m; M ) 2 R2 ; 8x 2 A; m x M:

3.2 Maximum, Minimum

Dé…nition 3.2 Soit A un sous-ensemble non vide de R; on dit que

› M 2 R; est le plus grand élément de A (ou bien le maximun de A) que l’on note M = max A
si M 2 A et M est un majorant de A:

13
3. Ordre dans R

› m 2 R est le plus petit élément de A (ou bien le minimum de A) que l’on note m = min A
et m est un minorant de A:

3.3 Borne supérieure, Borne inferieure

Soit A un sous-ensemble non vide de R:

Dé…nition 3.3 On appelle borne supérieure (resp borne inférieure) de A le


plus petit des majorants de A:
S’il existe on le note sup(A) (resp le plus grand des minorants de A: S’il existe on le note inf

Exemple 3.1 Soit A = ]0; 1[ l’intervalle ]0; 1[ est borné majoré par 1 et minoré par
0 (8x 2 A; 2 0 < x < 1) :

› L’ensemble des majorants est [1; +1[ ; celui ci admet le plus petit des majorants qui est 1 2
= A;
donc 9 sup A = 1; mais le max (A) n’existe pas:
› ] 1; 0] est l’ensemble des minorants, celui ci admet le plus grand des minorants qui est 0 2 =A
donc 9 inf (A) = 0; mais le min (A) n’existe pas.

Exemple 3.2 Soit B = fx 2 Z : x2 49g : On a

B = f 7; 6; 5; :::::; 5; 6; 7g

14
3. Ordre dans R

Alors, l’ensemble des majorants

M = [7; +1[

mais 7 2 B; donc
max(B) = sup(B) = 7:

De plus, l’ensemble des minorants

N = ] 1; 7]

mais 7 2 B; donc
min(B) = inf(B) = 7:

Remarque 3.1 le sous ensemble C =] 1; 1] de R est majoré et non minoré. Alors,


max(C) = sup(C) = 1: Et min(C); inf(C) n’existent pas et on note par convention
inf(C) = 1:

Les propositions suivantes sont vrais

Proposition 3.1 :I) Toute partie de R non vide et majorée (resp minorée) admet
une borne supérieure (resp., inférieure).
II) Les bornes supérieures et les bornes inférieures d’une partie de R si elles existent,
sont uniques.

Remarque 3.2 : 1) La propriété I) appellé propriéte de la borne supérieure, n’est


pas vrais dans l’ensemble des rationnels Q:
2) Soit A une partie non vide de R; on a A est bornée ) 8x 2 A : inf(A) x
sup(A):

15
4. caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure

4 caractérisation de la borne supérieure et la borne


inférieure
Proposition 4.1 Soit A 6= ?; A R;
Si A est un ensemble majoré et M 2 R alors :
(
8x 2 A; x M
M = sup(A) =
8" > 0; 9 x0 2 A : M " < x0 M

Si A est un ensemble minoré et m 2 R alors :


(
8x 2 A; m x
m = inf(A) =
8" > 0; 9 x0 2 A : m x0 < m + "

4.1 Exemples d’entrainements

Exemple 4.1 Déterminer s’ils existent sup(A); inf(A); max(A); min(A); de même
pour l’ensemble B tels que

A = [0; 1] et B =]0; 1[:

Preuve. pour l’ensemble A : On a

0 2 [0; 1] ) A 6= ? et 8x 2 A; 0 x 1:

Donc 0 est minorant de A et comme 0 2 A; alors

inf (A) = min (A) = 0:

16
4. caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure

De plus 1 est un majorant de A et comme 1 2 A alors

sup (A) = max(A) = 1:

pour l’ensemble B : On a

1=2 2]0; 1[) B 6= ? et 8x 2 B; 0 < x < 1:

Donc B est majoré par 1 =) 9 sup (B).


Alors on va montrer que sup (B) = 1?: On utilise la caractérisation de sup (B)

8" > 0; 9x0 2 B : 1 " < x0 < 1 < "

( ) Si
8" > 0; 8" 1 =) " 1)1 " 0

alors
1 " x0 < 1 (x0 2]0; 1[) ;

et
1
8" > 0; 9x0 = 2]0; 1[ tel que 1 " < x0 < 1:
2
( ) Si

" 1
0 < "<1)0< <
2 2
1 " 1
, < <0
2 2 2
1 1 "
) 0< < <1
2 2 2

alors
"
9x0 = 1 2]0; 1[
2
de plus
"
1 "<1 < 1:
2
17
4. caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure

Il existe donc
"
x0 = 1 2 B tel que 1 " < x0 < 1
2
On conclue de ( ) et ( ) que

8 " > 0; 9x0 2 B : 1 " < x0 < 1 < "

alors sup B = 1: (De la même manière on montre que inf B = 0):

Exemple 4.2 Soit


1
C= 1 ;n 2 N
n
Déterminer s’ils existent : sup(C); inf(C); max(C); min(C):

1
Preuve. pour n = 1 : 1 = 0 2 C c-à-d C est non vide.
1
De plus
1 1 1 1 2 3
C= 1 ;1 ;1 ; ::: = 0; ; ; ; ::: :
1 2 3 2 3 4
Donc
1
8n 2 N ; 0 1 < 1 , 8x 2 C; 0 x < 1:
n
On a : x 0 et 0 2 C alors 0 est un minorant de l’ensemble C; donc min C = 0
et de suite 0 est le plus petit élèment appartient à C

, inf C = min C = 0:

On montre que le sup C = 1;on utilise la caractérisation de la borne supérieure


(
8x 2 C; x < 1
sup C = 1 ,
8" > 0; 9x0 2 C tel que 1 " < x0

donc
1
8x0 2 C ) 9n0 2 N tel que x0 = 1
n0

18
4. caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure

ce qui implique que

1 1
8" > 0; 9n0 2 N tel que 1 "<1 ) "<
n0 n0

ce qui donne
1
" > =) 8" > 0; n0 " > 1:
n0
1
D’aprés la propriété d’archimèd : 9n0 2 N telque n0 > ;
"
1 1
il su¢ t de prendre n0 = + 1; on a bien 1 " < 1 alors sup C = 1 .
" n0

Exemple 4.3 Soit


1
D= ;n 2 N
n2
Preuve. On a
1
8n 2 N ; 0 < 1
n2
alors 8x 2 D; 0 < x 1 ) D est borné.
Donc 9 sup D; 9 inf D telque 8x 2 D; inf D < x sup D =) inf D = 0 et
sup D = 1
on a 1 2 D c’est à dire sup D = max D = 1; on montre maintenant que inf D =
0:On utilise la caractérisation de la borne inférieure

(
8x 2 D; x > 0
inf D = 0 , ;m = 0
8" > 0; 9x0 2 D tel que x0 < 0 + "

donc
1
x0 2 D ) 9n0 2 N tel que x0 = ;
n20
ce qui implique que

1 1
8" > 0; 9n0 2 N tel que 2
<0+")"> 2
n0 n0

19
4. caractérisation de la borne supérieure et la borne inférieure

alors
8" > 0; n20 " > 1:
r
1
D’aprés la propriété d’archimèd : 9n0 2 N telque n0 > ;
"
"r #
1 1
il su¢ t de prendre : n0 = + 1; on a bien 2 < 0 +" alors inf D = 0
" n0

Proposition 4.2 Soient A et B deux parties non vides et bornées de R et 2 R:On


a les propriétés suivantes :
1. A B =) sup A sup B et inf B inf A:
2. A [ B admet une borne supérieure et une borne inférieure …nies, alors :

sup (A [ B) = max fsup (A) ; sup (B)g et inf (A [ B) = min finf (A) ; inf (B)g

3. Si A \ B 6= ? alors

sup (A \ B) min fsup (A) ; sup (B)g et inf (A \ B) max finf (A) ; inf (B)g :

4.

Sup (A + B) = Sup (A) + Sup (B)


Sup (A B) = Sup (A) Sup (B)
Inf (A + B) = Inf (A) + Inf (B)

5. Si 0 alors

Sup ( A) = Sup (A)


Inf ( A) = Inf (A)

20
5. La droite numérique achevé R :

6. Si < 0 alors

Sup ( A) = Inf (A)


Inf ( A) = Sup (A)

7.

Sup ( A) = Inf (A)


Sup (A) + Inf (B) Sup (A + B) :

Preuve. 1. a) A B c-à-d 8x 2 A ) x 2 B; de plus on a B est bornée =)


9 sup B; 9 inf B:
Donc 8x 2 A; x sup B ) sup B est un majorant de A:
D’autre part sup A est le plus petit des majorants de A; alors sup A sup B:
b) De la même manière, on a 8x 2 A ) x 2 B et B est bornée =) 9 sup B;
9 inf B:
Donc inf B x ) inf B est un minorant de A; mais inf A est le plus grand des
minorants de A:
D’ou inf B inf A:

5 La droite numérique achevé R :


On adjoint à R deux éléments qui n’appartennent pas à R notée 1 et +1 et on
prolonge à R = R [ f 1; +1g
les lois internes((+; ) et la relation d’ordre sont dé…nit par :
x + (+1) = x + 1 = +1
* 8x 2 R
x + ( 1) = x 1 = 1
*+1 + (+1) ( = +1; ( 1) + ( 1) = 1 (
x (+1) = (+1) x = +1 (+1) (+1) = ( 1) ( 1) = +1
*8x 2 R+ ; *
x ( 1) = ( 1) x = 1 (+1) ( 1) = ( 1) (+1) = 1

21
6. Elément de topologie dans R

(
+1 +1
*8x 2 R; 1 < x < +1 *
1 1
R s’appelle la droite numérique achevée

Remarque 5.1 les lois (+; :) dans R ne sont pas partout dé…nies : (+1) +
( 1) ; ( 1) + (+1) ; (+1) 0; 0 (+1) ; ( 1) 0; 0 ( 1)

6 Elément de topologie dans R

6.1 Ensembles ouverts, fermés dans R


Dé…nition 6.1 :1) Un ensemble O R est dit ouvert si
8x 2 O; 9I un intervalle ouvert R contenu entièrement dans O et contenant
lui même le point x:
2)Un ensemble F R est dit fermé si son complèment dans R est ouvert.

Exemple 6.1 1) Les intervalles : ]a; b[ ; ] 1; a[ ; ]a; +1[ ; ] 1; +1[ sont des ou-
verts.
2) Les intervalles : [a; b] ; [a; +1[ ; ] 1; a] ; ] 1; +1[ sont des fermés.

6.2 Notion de voisinage d’un point


Aprés la notion d’ouvert, celle d’un voisinage est trés importante dans l’étude de la
convergence ou de la limite.

Dé…nition 6.2 une partie V de R est un voisinage d’un point x0 :

x0 2 R , 9 > 0; ]x0 ; x0 + [ V

et on note V 2 (x0 ) :

22
6. Elément de topologie dans R

1) ]0; 1[ est un voisinage de tous ses éléments, en e¤et : 9 > 0; ]x0 ; x0 + [


avec x0 2 ]0; 1[ ; = min (x0 0; 1 x0 ) :
De la même façon que l’exemple précedant on a : ]x0 ; x0 + [ ]0; 1[ :
2) R=Q n’est pas un voisinage de ses éléments ; 8x0 2 R=Q; 8 > 0;l’intervalle
]x0 ; x0 + [ contient toujours un nombre rationnel.

23

Vous aimerez peut-être aussi