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Université de Dr Yahia Farès de Médéa. Année univer.

2016=2017
Département de G.E.I.
Module: Maths1 (S1)-1ere Année ST.

Correction de la Serie N 1- Di¤érents types de raisonnement, les ensembles

Exercice 1. Écrire la négation des assertions suivantes où P ;Q;R et S sont des propositions.

(1) P ) Q, (2) P et non Q, (3) P et (Q et R), (4) P ou (Qet R), (5) (P et Q) ) (R ) S).

Solution.

1. P et non Q;

2. “non P ou Q" ce qui la même chose que “P ) Q";

3. (non P ) ou ((non Q) ou (non R)) (on peut supprimer les parenthèses);

4. non P et (non Q ou non R) (ici les parenthèses sont importantes);

5. P et Q et R et non S.

Exercice 2. Les assertions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?. Donner leur négation.

(a) 9x 2 R 8y 2 R, x + y > 0, (b) 8x 2 R 9y 2 R, x + y > 0,


(c) 8x 2 R 8y 2 R, x + y > 0, (d) 9x 2 R 8y 2 R, y 2 > x.

Solution.

1. (a) est fausse. Car sa négation qui est 8x 2 R 9y 2 R, x + y 0 est vraie. Étant donné
x 2 R, il existe toujours un y 2 R tel que x + y 0, par exemple on peut prendre
y = (x + 1) et alors x + y = x x 1 = 1 0.

2. (b) est vraie, pour un x donné, on peut prendre (par exemple) y = x + 1 et alors
x + y = 1 > 0. La négation de (b) est 9x 2 R 8y 2 R, x + y 0.

3. (c) 8x 2 R 8y 2 R, x + y > 0 est fausse, par exemple x = 1, y = 0. La négation est


9x 2 R 9y 2 R, x + y 0.

4. (d) est vraie, on peut prendre x = 1. La négation est : 8x 2 R 9y 2 R, y 2 x.

Exercice 3. Prouver les propriétés suivantes:

1. 8n 2 N; n2 est pair si et seulement si n est pair.

2. 8n 2 N; si (n2 1) n’est pas divisible par 8, alors n est pair,

3. 8n 2 N; n (n2 + 1) divisible par 2.

Solution.

1
1. il est claire que si n est pair alors n2 est pair. Pour la condition necessaire on utilise la
contraposée, nous supposons que n n’est pas pair. Nous voulons montrer qu’alors n2
n’est pas pair. Comme n n’est pas pair, il est impair et donc il existe k 2 N tel que
n = 2k + 1. Alors n2 = (2k + 1)2 = 4k 2 + 4k + 1 = 2l + 1 avec ‘l = 2k 2 + 2k 2 N. Et
donc n2 est impair. Conclusion : nous avons montré que si n est impair alors n2 est
impair. Par contraposition ceci est équivalent à : si n2 est pair alors n est pair.

2. par l’absurde, supposons que (n2 1) n’est pas divisible par 8, et n est impair, donc
il existe k 2 N tel que n = 2k + 1: Alors n2 = (2k + 1)2 = 4k 2 + 4k + 1: On distingue
deux cas:

. si k est impair aors il existe l 2 N tel que k = 2l + 1: Ainsi n2 1 = 4k 2 + 4k =


0
4(4l2 + 4l + 1) + 4 (2l + 1) = 16l2 + 24l + 8 = 8 (2l2 + 3l + 1) = 8l ;donc 8 divise (n2 1)
contradiction.

. si k est pair aors il existe l0 2 N tel que k = 2l0 : Ainsi n2 1 = 4k 2 + 4k = 4(4l02 ) +


0 00
4 (2l0 ) = 16l02 + 8l0 = 8 2l 2 + l0 = 8l ;donc 8 divise (n2 1) contradiction.

3. pour montrer que n (n2 + 1) divisible par 2, on distingue deux cas:

. si n est impair aors il existe k 2 N tel que n = 2k+1: Ainsi n (n2 + 1) = (2k + 1) ((2k + 1)2 +
1) = (2k + 1) (4k 2 + 4k + 2) = 2l; donc 2 divise n (n2 + 1) :

. si n est pair aors il existe k 0 2 N tel que n = 2k 0 : Ainsi n (n2 + 1) = (2k 0 ) (4k 02 + 1) =
2l0 ; donc 2 divise n (n2 + 1)

Exercice 4. Démontrer que:

1. si a est un nombre rationnel (2 Q) et b est un nombre irrationnel (2


= Q) alors a+b 2
= Q,

2. si a 2
= Q et k 2 N alors ka 2
= Q,
p p p p
3. 2 et 6 ne sont pas des nombres rationnels (2
= Q). En déduire que 2 + 3 2
= Q.

Solution.

1. par l’absurde, supposons que a 2 Q, b 2


= Q et que y = a + b 2 Q. Donc, b = y a 2 Q,
contradiction.

2. ainsi, supposons que a 2 = Q et k 2 N et y = ka 2 Q. Donc, a = ky 2 Q, contradiction.


p p p
3. montrons que 2 2 = Q. Supposons que 2 2 Q: Donc 2 = ab avec a 2 Z, b 2 N ,
2
et pgcd(a; b) = 1. Alors 2 = ab2 donc a2 = 2b2 , a2 est pair et donc a est pair, ce qui
implique qu’il existe k 2 N; a = 2k: ce qui donne 2k 2 = b2 : Comme b2 est pair alors b est
pair, et donc il existe l 2 N; b = 2l. Maintenant 2 divise a (2na ) et 2 divise b (2nb) donc
p
a et b ne sont pas premiers entre eux. p Ce qui contredit pgcd(a; b)p = 1. Conclusionp 2
n’est pas rationnel. Pour montrer que 6 2 = Q; on suppose que 6 2 Q: Donc 6 = ab
2
avec a 2 Z, b 2 N , et pgcd(a; b) = 1. Comme 6 = ab2 on tire alors a2 = 6b2 = 2(3b2 ),
a2 est pair et donc a est pair, ce qui implique qu’il existe k 2 N; a = 2k; ce qui donne

2
2k 2 = 3b2 : Maintenant 2 divise 3b2 et pgcd(2; 3) = 1 donc d’aprés le lemme de Gauss
2 divise b2 . Ainsi b2 est pair et donc b est pair, donc il existe l 2 N; b = 2l. Maintenant
2na et 2nb donc
p a et b ne sont pas premiers entre eux. Ce qui contredit p pgcd(a;
p b) = 1.
Conclusionp 6 n’est pas rationnel. Finalement, supposon p que y = 2 + 3 2 Q donc
y 2 = 5 + 2 6 2 Q; contradiction avec le fait que 5 + 2 6 2 = Q.

Exercice 5 . Soit p un nombre premier. Montrer que:


p
1. si pnab (p divise ab) alors pna ou pnb. En déduire que p 2
= Q:
a b
2. montrer que pour tout a; b 0; si 1+b
= 1+a
alors a = b:

Solution.

1. La preuve se fait par l’absurde. Si p ne divise pas a alors p et a sont premiers entre eux
(en e¤et les diviseurs de p sont 1 et p, mais seul 1 divise aussi a, donc pgcd(a; p) = 1.
p
Ainsi par le lemme de Gauss pnb. Ainsi, par l’absurde écrivons p= ab avec a 2 Z,
2
b 2 N et pgcd(a; b) = 1. Alors p = ab2 donc pb2 = a2 . Ainsi pna2 donc par le lemme
d’Euclide pna. On peut alors écrire a = kp avec k un entier. De l’équation pb2 = a2
on tire alors b2 = pk 2 . Ainsi pnb2 et donc pnb. Maintenant pna et pnb donc a et b ne
sont pas premiers entre eux. Ce qui contredit pgcd(a; b) = 1. Conclusion p n’est pas
rationnel.
a b a b
2. Nous raisonnons par l’absurde en supposant que 1+b = 1+a et a 6= b: Comme 1+b = 1+a
Cela conduit à a + b = 1 donc. la somme de deux nombres positifs ne peut être
a b
négative. Nous obtenons une contradiction. Conclusion : si 1+b = 1+a alors a = b:

Exercice 6. Montrer que pour tout nombre naturel n 1:


P
n
n(n+1) P
n
n(n+1)(2n+1) P
n
n2 (n+1)2 P
n
1 an+1
1. k= 2
, k2 = 6
, k3 = 4
, ak = 1 a
.
k=0 k=0 k=0 k=0

2. en déduire la somme 1 2+2 3+3 4 + ::: + n (n + 1) :

Solution.

1. Rédigeons la deuxième égalité en véri…ant la formule par récurrence sur l’entier n.


P
n
n(n+1)(2n+1)
Pour n = 1, k2 = 1 = 6
la formule est donc vraie.
k=0
Supposons la formule vraie à un rang n 2 N …xé.
P
n+1
On montre alors que la formule vraie à un rang n + 1 2 N . En e¤et, on a k2 =
k=0
P
n
2 2 n(n+1)(2n+1) 2 (n+1)(2n2 +7n+6)
k + (n + 1) = 6
+ (n + 1) = 6
; par la division euclidienne
k=0
P
n+1
(n+1)(n+2)(2n+3)
(2n2 + 7n + 6) = (n + 2) (2n + 3) et donc k2 = 6
: La formule est donc
k=0
vraie au rang (n +1). D’après le principe de récurrence, la formule est donc vraie pour tout
n2N .

3
-Pour a 6= 1, on a
P
n
(1 a) ak = (1 a) 1 + a + a2 + a3 + ::: + an
k=0
= 1 + a + a2 + a3 + ::: + an a + a2 + a3 + ::: + an+1
= 1 an+1 :
2. on a la somme
P
n
1 2+2 3+3 4 + ::: + n (n + 1) = k (k + 1)
k=1
Pn P
n
= k2 + k
k=1 k=1
(n + 1) (n + 2) (2n + 3) n (n + 1)
= +
6 2
Exercice 7. Soit E un ensemble, A, B et C trois parties de E. Montrer que:
1. A \ (B [ C) = (A \ B) [ (A \ C) et A [ (B \ C) = (A [ B) \ (A [ C) ;
2. A \ B = A [ B et A [ B = A \ B ( règles de De Morgan);
3. A B () A [ B = B;
4. (A \ B = A [ B) () A = B;
5. (A \ B = A \ C et A [ B = A [ C) () B = C;
6. AnB = A () BnA = B;
7. A4B = A4C () B = C.
Solution.
1. Preuve de A \ (B [ C) = (A \ B) [ (A \ C):
x 2 A \ (B [ C) () x 2 A et x 2 (B [ C) () x 2 A et (x 2 B ou x 2 C)
() (x 2 A et x 2 B) ou (x 2 A et x 2 C) () (x 2 A \ B) ou (x 2 A \ C)
() x 2 (A \ B) [ (A \ C) :

. Preuve de A [ (B \ C) = (A [ B) \ (A [ C) ;
x 2 A [ (B \ C) () x 2 A ou x 2 (B \ C) () x 2 A ou (x 2 B et x 2 C)
() (x 2 A ou x 2 B) et (x 2 A ou x 2 C) () (x 2 A [ B) et (x 2 A [ C)
() x 2 (A [ B) \ (A [ C) :

2. Preuve de A \ B = A [ B :
Soit x 2 E; alors x 2 A \ B
( )x2 = A \ B () (x 2= A) _ (x 2
= B)
( ) (x 2 A) _ (x 2 B) () x 2 A [ B:

4
. Preuve de A [ B = A \ B :

Soit x 2 E; alors x 2 A [ B
( )x2 = A [ B () (x 2= A) ^ (x 2
= B)
( ) (x 2 A) ^ (x 2 B) () x 2 A \ B:

3. A B () A [ B = B:

. ()) Supposons A B. On a toujours B A [ B. Pour x 2 A [ B. Que x 2 A ou


x 2 B on a toujours x 2 B donc A [ B B. Ainsi A [ B = B.

. (() Supposons A [ B = B. Puisque A A [ B = B, on a A B.

4. A \ B = A [ B () A = B:

. (() Supposons A = B. On a A \ B = A = A [ B.

. ()) Supposons A \ B = A [ B. On a A A[B A\B B et de même B A


donc A = B.

5. A \ B = A \ C et A [ B = A [ C () B = C.

. ()) Supposons A \ B = A \ C et A [ B = A [ C () B = C. Soit x 2 B.

. si x 2 A alors x 2 A \ B = A \ C donc x 2 C.

. si x 2
= A alors sachant x 2 A [ B on a x 2 A [ C, or x 2
= A donc x 2 C. Dans les deux
cas x 2 C. Ainsi B C et de manière symétrique C B d’où l’égalité.

. (() si B = C alors clairement A [ B = A [ C et A \ B = A \ C.

6. AnB = A () BnA = B

. AnB = A () A \ B = A () A B () B A et donc AnB = A () BnA = B.

7. Si A4B = A4C () B = C: On va montrer B C. Pour tout x 2 B :

. si x 2 A alors x 2
= A4B = A4C et donc x 2
= A4C et puisque x 2 A, donc x 2
A \ C C.

. si x 2
= A alors x 2 A4B = A4C et donc x 2 A4C et puisque x 2 = A, donc x 2 C.
Dans les deux cas x 2 C. Ainsi B C et un raisonnement symétrique donne B C
puis l’égalité. Réciproque immédiate.

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